Pourquoi Francis Bacon (1909-1992) est-il devenu le peintre le plus cher du monde ? La vente de ses « Trois études de Lucian Freud », qui s’est tenue à New York chez Christie’s ce 12 novembre, a été savamment orchestrée. Dès le 11 octobre, la maison de vente Christie’s (propriété de François Pinault) annonçait que ce triptyque était une « icône de la peinture moderne du XXe siècle ».
Fait exceptionnel, l’œuvre (jamais montrée au Royaume-Uni) a été exposée à Frieze, la foire d’art moderne et contemporain londonienne entre le 13 et 18 octobre. Déjà, on annonçait que la barre des 100 millions de ollars pourrait être dépassée. Ce triptyque (dont il drôle de vie. La notic en effet que ses trois a connu Clnq proprle or 2 Sni* to on) a connu une • C. h ie’s nous apprend mbrés : le premier le troisième trois. Seule la galerie Gallatea Turin a poss d en 1970 le triptyque dans son entier.
Et c’est visiblement elle qui a choisi de les vendre par la suite séparément à des collectionneurs parisien, japonais, romain. Pourquoi la cote de Bacon explose Comment expliquer une telle explosion de la cote de Bacon ? Depuis plusieurs années déjà, le peintre britannique est un abitué des records (en 2008, son « Triptychi’ était adjugé plus de 80 millions de dollars). Personnage sulfureux, Bacon n’a jamais caché son admiration pour Velâzquez, Picasso ou Van Gogh.
Ami du peintre Lucian Freud (avec lequel Swlpe to vlew next page lequel il finit par se brouiller), il est le peintre d’une violence qui s’exprime dans des compositions vivement colorées et hantées par des personnages dont les visages paraissent comme disloqués. A l’évidence, Francis Bacon bénéficie d’un effet de mode et de l’actuelle situation du marché de l’art, qui voit les grosses ortunes investir massivement dans les « top lots », considérés comme des valeurs refuges.
La marchandise se faisant rare (les chefs-d’œuvre ne courent pas les rues, beaucoup appartiennent à des musées ou sont en mains privées), les prix augmentent automatiquement. Les grands acheteurs veillent à maintenir eux-mêmes le niveau du marché Reste que ces sommets n’en demeurent pas moins des exceptions. Si les cotes de Picasso, Jeff Koons, Gerhard Richter se maintiennent à des niveaux stratosphériques, nombre d’autres artistes doivent se contenter de destins bien plus modestes.
En ela, ils sont tributaires d’un marché où tout le monde se tient par la barbichette, la plupart des grands collectionneurs (quelques centaines à travers le monde) veillant à maintenir eux-mêmes par le biais des enchères les cotes du marché des artistes dont ils possèdent des œuvres. Quant aux spéculateurs, ils sont rarement les bienvenus : l’art est un marché à long terme. La galerie new yorkaise Acquavella qui vient d’acquérir les « Trois études Lucian Freud » a sans doute agi pour le compte d’un client. Un client qui devra se montrer patient avant de récupérer sa mise…