Vélléités autonomistes de Santa Cruz

Table des matières oru Sni* to View Les velléités autono face à la politique3 d’Evo Morales Introduction de Santa Cruz abordé le sujet des divisions et des dynamiques internes à la Bolivie, qui se sont exacerbées depuis ce voyage, avec l’élection de 2005. C’est pourquoi ce sujet m’intéresse tout particulièrement, en effet il traite d’un pays et d’un département qui me sont chers, et sur un plan beaucoup plus académique, il me permet de comprendre une question complexe très peu connue et analysée en France.

En Décembre 2005 est donc élu Evo Morales qui devient ainsi le remier président indigène de Bolivie, à la suite d’environ une décennie de crises politiques et sociales. Il met alors en place une politique de gauche. Cette nouvelle politique est établie au travers dune etatisation croissante de féconomie du pays, notamment par la nationalisation des entreprises d’hydrocarbures, par la redistribution des terres agricoles non- exploitée par les propriétaires et par l’établissement de politiques sociales en faveur des indigènes.

Et afin d’institutionnaliser ces changements une assemblée constituante est convoquée dès 2007 pour écrire un nouvel ensemble de lois. Face à cette nouvelle politique, l’élite des terres de l’est et notamment le département de Santa Cruz qui a fondé ses richesses sur ces ressources voit ses intérêts menacés. Afin de défendre leurs biens et leur culture, l’élite crucefia au travers du Comité Pro Santa Cruz, se mobilise et convoque un référendum le 4 Mai 2008 pour revendiquer un meilleur niveau d’autonomie pour leur département et obtenir davantage de prérogatives pour les institutions départementales.

Cependant cette consultation populaire sera déclarée comme illégale par l’État central qui y voit un danger à son OF onsultation populaire sera déclarée comme illégale par l’État central qui y voit un danger à son Intégrité territoriale. Nous chercherons donc dans ce dossier à comprendre les forces en présence et les tensions qui existent au sein de la Bolivie. Alors qu’Evo Morales est à ses débuts en tant que président, dans quelle mesure le Comité pro Santa Cruz et le référendum autonomique illégal convoqué mettent en danger la politique de ce nouveau gouvernement ?

Tout d’abord nous étudierons les contextes géographique, social, culturel, économique et politique de la Bolivie et du département de Santa Cruz. Puis nous analyserons les forces en présence dans les tensions internes aux pays pour terminer par l’analyse de la journée du référendum du 4 Mai 2008. Ce travail suit une méthode de recherche sociologique . En effet après avoir posé une hypothèse générale, la lecture de documents certifiés a permis de définir et de préciser le sujet ainsi que la problématique.

Ce travail s’appuie donc sur une large gamme de sources académiques en français, en espagnole ou en anglais trouvées en grande majorité via les canaux institutionnels bollviens ou le moteur de recherche Google Scholar qui répertorie ‘ensemble des sources académiques. Les principaux auteurs ayant écrit sur ce thème sontJ-P Lavaud et Z. Lacombe, chercheurs en sociologie. Leurs travaux permettent d’appréhender la complexité du sujet et des tensions notamment dans le département de Santa Cruz qui ne fait pas l’objet d’un grand nombre de publications.

Cependant d’autres sources, moins académiques ont été utilisées, telles que des articles de journaux provenant ent moins académiques ont été utilisées, telles que des articles de Journaux provenant entre autres de El Deber ou El Mundo journaux crucefios, et des revues comme Hérodote. Mais aussi des sources institutionnelles ont permis l’analyse des fondements politiques. Enfin ce travail s’appuie sur un message à la nation du président Evo Morales concluant la journée du 4 Mai 2008.

En définitive grâce à un minutieux et approfondi travail de recherche nous analyserons quel a été l’impact de l’élection d’Evo Morales et du référendum illégal du 4 mai 2008 en Bolivie. ont longtemps été laissées pour compte par le pouvoir central mais connaissent depuis les années 1950 un fort développement économique grâce à la découverte de gisement de gaz notamment. En 2007, les départements des Basses-Terres représentent entre 45 et 60 % du Produit Intérieur Brut PIB national selon les sources.

Cette dissension se retrouve ainsi au niveau politique, l’est du pays étant le bastion traditionnel des partis de droite conservateurs tels que PODEMOS Pouvoir Démocratique Social et à l’ouest du pays se retrouve davantage les soutiens de gauche tel que le MAS Mouvement Vers le Socialisme. La Media Luna défend les politiques néo-libérales mises en place depuis 1985 selon les préceptes des grandes institutions internationales telles que le Fonds Monétaires

International FMI ou la Banque Mondiale, alors que les indigènes et mouvements sociaux de l’ouest réclame un retour à une plus forte intervention étatique. En plus de cette division économique et politique qui existe au sein de ce pays enclavé en Amérique latine, une barrière culturelle est érigée entre cultures indigènes fondées sur l’héritage des peuples andins quechuas et aymaras et culture « camba » née de l’héritage colonial à « tendance blanche », notamment dans les départements de Santa Cruz et de Tarija à l’est du pays qui ne compte réciproquement que 37 % et 15 % d’indigènes.

Enfin au niveau social, il existe aussi des différences remarquables : l’est, appelé aussi l’Orient, suit davantage une tradition basée sur l’individualité et le libéralisme, alors que l’occident andain s’organise plutôt selon des regroupements communaux. Depuis les années 1950 PAGF s OF l’occident andain s’organise plutôt selon des regroupements communaux.

Depuis les années 1950s l’ensemble des départements des plaines boliviennes connaissent donc un fort développement économique, en particulier le département de Santa Cruz grâce à l’essor de l’agro-industrie du sojas, du coton et de la canne ? ucre mais surtout grâce à la découverte de gisements pétroliers et de gaz ; le département de Santa Cruz possède avec Tarija les plus grandes réserves en gaz et en pétrole de la Bolivie. Il bénéficie alors d’investissements publics et étrangers qui lui permettent une croissance sans précédent.

Aujourd’hui le département de Santa Cruz. qui représente un tiers du territoire, contribue à hauteur de 28 % au PIB du pays, ce qui en fait le plus fort moteur économique de la Bolivie avant même la capitale La Paz, pour seulement un quart de la population ou 9 millions d’habitants. L’élite traditionnelle, descendants des colonisateurs ou métisses mais pas indigènes, se retrouve principalement dans cette région de la Bolivie, et fonde aujourd’hui ses richesses sur l’agro-industrie grâce à leur possession massive des latifundios, grandes exploitations agricoles.

Cependant, son essor économque a entrainé un exode des indigenes vers ces départements, faisant de lui le plus conséquent en terme de population. L’arrivée massive d’immigrants indigènes des hauts plateaux bouleverse l’exploitation des terres dans le département et nuance les clivages politiques. Les nouveaux arrivants votent ? Gauche et permettent au MAS de s’implanter dans « les zones de colonisation agricole de Santa Cruz »6.

En parallèle des latifundios modern 6 OF « les zones de colonisation agricole de Santa Cruz « 6. En parallèle des latifundios modernisées et mécanisées, se développe une agriculture plus locale de petits paysans qui ravive les antagonismes, tant sociaux. qu’économiques et polltiques. 2. un pays en perpétuelle crise politique Depuis 2000 la Bolivie se trouve dans un contexte de situation politique difficile.

Comme l’explique, Walter Chavez7, en effet en 2000 a éclaté la « guerre de l’eau » à Cochabamba. Ce conflit survient contre la privatisation du système municipal de gestion de l’eau et à la suite de la hausse des prix qui en a découlé. Des manifestations d’origine Aymara s’en sont suivies en 2000 et 2001 et enfin en 2003 [‘instabilité politique atteint son paroxysme avec la « guerre du gaz » et l’abandon du pouvoir par le président Gonzalo Sanchez de Lozada.

En 2003 est dévoilé un projet de création de gazoduc qui déboucherait sur le Chili pour permettre l’exportation du gaz bolivien à l’international. Mais ce projet ne fait pas l’unanimité et des manifestations éclatent, vec pour mot d’ordre la lutte contre l’exploitation du pays. Ces rassemblements seront fortement réprimés. Les soulèvements s’aggravent entrainant la mort d’une dizaine de personnes, le président Lozada démissionne et s’exile aux États-Unis. Il est alors remplacé par Carlos Mesa.

Malgré un référendum le 18 Juillet 2004 montrant « le souhait d’environ 90 % des Boliviens de voir l’État récupérer la propriété des hydrocarbures et de les gérer à travers une puissante entreprise nationale »8 c’est-à-dire le souhait de nationaliser les grandes entreprises de production et d’exportation gazière, il OF c’est-à-dire le souhait de nationaliser les grandes entreprises de production et d’exportation gazière, il se refuse catégoriquement à mettre en place une expropriation.

Son refus entraine alors de nouvelles manifestations qui le mèneront à démissionner le 6 Juin 2005. Cette crise est le symbole du rejet toujours plus prégnant des politiques néolibérales mises en place dans les années 1990 par la droite mais aussi par les grandes institutions internationales telles que le FMI.

Les paysans-indigènes, fer de lance de ces manifestations, rejettent en bloc les multinationales ui, selon eux, concentrent le pouvoir economique entre leurs mains, sans en faire bénéficier le peuple bolivien. Sulte à cette crise, la nécessité de refonte du système politique bolivien, c’est-à-dire « reconstruire sur des bases, des valeurs nouvelles notamment dans le domaine politique »9, apparaît clairement afin de mettre fin à cinq années d’instabilité politique et de crises sociales récurrentes.

Cependant, comme l’explique Laurent Lacroix10, chercheur, apparaissent alors deux voies opposees qui polarisent la scene politique bolivienne et s’affrontent : les acteurs sociaux réclament que se tienne ne assemblée constituante avant 2007, alors que les acteurs réglonalistes, qui correspondent aux élites locales de fouest bolivien, demandent une meilleure décentralisation du pays par une meilleure autonomisation des régions.

Cette seconde voie est apparue dès les années 1950 prenant corps avec la naissance des comités civiques. La revendication pour la convocation d’une Assemblée constituante provient directement de la crise sociale ? Cochabamb convocation d’une Assemblée constituante provient directement de la crise sociale à Cochabamba en 2000 et est donc upportée par la « Coalition pour la défense de l’eau et de la vie »11 et de nombreuses organisations indlgènes, sociales, militantes, citoyennes et culturelles.

L’idée que soutiennent les manifestants est la naissance d’une « démocratie des partis » mais aussi et surtout le renforcement de la démocratie locale par un élargissement de la décentralisation participative et la nationalisation des ressources naturelles. De plus, les indigènes qui constituent le groupe le plus large en terme d’appui pour une nouvelle constitution réclament une amélioration de la réforme ?ducative, le respect des autorités traditionnelles, de la justice communautaire et de leur territoire.

Les organisations de défense de la femme et des handicapés réclament quant à eux davantage d’équité. Il fut alors décidé qu’une assemblée constituante serait convoquée le 6 Août 2006. En opposition, mais aussi pour une refonte du pays, les institutions régionales de l’est, au travers des « comités civiques constituent une seconde voie. Ces organisations prônent une nouvelle constitution en grande partie pour une meilleure autonomie des départements. Il réclame ne telle autonomie pour la défense de leurs intérêts, surtout économques, et par opposition au centralisme de La Paz, capital politique du pays.

En effet, les départements de Santa Cruz et de Tarija, les plus riches en pétroles, craignent un manque de retombées financières en cas de nationalisation forcée dans un contexte de centralisme. C’est pourquoi il pousse activement le gouv PAGF OF dans un contexte de centralisme. C’est pourquoi il pousse activement le gouvernement à prendre en compte aussi la seconde, celle de l’autonomisation régionale. Cette seconde voie réclame l’autonomie régionale, la décentrallsation et ‘élection directe des préfets.

Dans ce but sont organisées des manifestations, des « cabildos »1 2, et des blocages de route afin de montrer leur présence dans le schéma politique qui s’ouvre désormais. Cependant les deux idéologies qui s’élèvent à ce moment-là concordent sur un point : la nécessité de refonte de la République bolivienne. Le successeur de Carlos Mesa, Eduardo Rodriguez, annonce alors rapidement les dates des prochaines élections, le 18 Décembre 2005, la convocation d’un référendum sur l’autonomie et la mise en place d’une future Assemblée Constituante.