Histoire des idées et des formes LES ARTS POETIQUES Qu’est-ce qu’un art poétique ? ART Il faut penser « art » comme « métier » ou encore « ouvrage C’est un ouvrage théorique, une méthode, une technique pour écrire. Son résultat doit être une réussite, un mode d’emploi de la littérature. Ceci remonte à loin d s or85 existe on a besoin de ire POETIQUE (et non po agir et donc produire ue la littérature grec) vient de faire, un matériau du langage, de l’expression pour créer. La poésie est donc ce qui se fait, se refait avec les mots (la fiction, la fable).
C’est donc approximativement un synonyme de littérature, car il y une recréation de la réalité par le moyen des mots, la technique de l’écriture. La poésie comme la prose, le théâtre comme l’épopée entrent dans les arts poétiques. Les grands moments 16ème et 17ème siècles. Ce sont les siècles du classicisme. L’art poétique est nécessaire pour définir une esthétique, une orientation créative. fondamentalement négative, c’est la capacité à comprendre les œuvres, la faculté d’interpréter, d’avoir une certaine vision des œuvres. Les arts poétiques sont souvent normatifs.
On a cru qu’on pouvait mettre en ordre la littérature jusqu’à une certaine époque. Mais la méthode ne suffit pas. un écrivain n’est pas seulement bon qu’avec des règles Ceci est vrai surtout au 17ème siècle où on a foi dans la réalité (c’est le deuxième grand moment). 19ème siècle Ily a un combat contre le classicisme. 20ème siècle La critique entre en crise. La manière dont les théoriciens rendent compte de la théorie littéraire Certains au fil de récriture sans ouvrage théorique de base. Par exemple La Fontaine dans ses Fables développe une théorie de la fable.
En effet chaque livre est ouvert par un poème qui parle de l’art de la fable. A cette époque la fable n’est pas un genre ittéraire -on l’utilise pour son caractère didactique dans les versions, Phèdre est totalement oublié. La Fontaine a donc une volonté de donner un statut élevé à la fable par sa théorisation. Un auteur peut aussi écrire une préface pour se justifier. La Fontaine justifie ainsi Putilisation de la fictlon pour illustrer des choses qui existent (on dot percevoir le réel à travers ces anodines histoires d’animaux). our lui, le caractere facile des fables fait mieux passer leur fond. C’est une façon de critiquer de manière détournée. Ceux qui écrivent un art p PAGF OF as nt autour de l’œuvre : étournée. Ceux qui écrivent un art poétique tournent autour de l’œuvre : ils utilisent des ressources à la fois historiques et théoriques. C’est donc une poétique appliquée au fil de la plume et de la création. Son but est un soutien à la création d’une œuvre originale. On peut créer un art poétique en passant son temps à critiquer les autres auteurs.
Par exemple Malherbes (Fin du 16ème siècle -est mort en 1 628) est un des prometteurs de l’esthétique classique et a engagé une REFORME (de la poésie et du langage français) sans pourtant écrire aucun ouvrage poétique. On possède seulement un uvrage d’un de ses prédécesseurs que Malherbes a rigoureusement annoté. Pour lui l’héritage de la Pléiade n’est pas à prendre dans sa totalité. Il a donc une démarche critique et fonde une école de jeunes poètes à qui il donne des leçons.
L’art poétique de Malherbes se définit donc comme une critique négative, une critique critiquant : il donne des leçons et les met en pratique sur une œuvre. Cet art poétique donne lieu à une polémique. En effet Malherbes donne naissance à une des fonctions critiques : SEPARER LE BON & LE MAUVAIS. On s’oriente alors vers une vision polémique de l’écriture. our lieu il faut critiquer les mauvais auteurs, éliminer ce que sont les autres pour faire quelque chose de nouveau. Cette démarche était auss PAGF as e, Aristote, Du Bellay et de Sartre dans Qu’est -ce que la littérature ?
Une toute autre manière de faire : examiner après coup ses propres ouvrages C’est la démarche adoptée par Corneille, un auteur de tragédies (Médée en 1635) qui sont des transcriptions du genre antique. La tragédie devient alors le Grand Genre Théâtral, celui sur lequel on va théoriser. Cependant Corneille a du mal à se maintenir dans le carcan des règles classiques, il va tout d’abord es dépasser pour y rentrer en 1640, après la Querelle du Cid, et éprouve le besoin de clarifier la démarche de son écriture. Il entre alors dans le détail de sa démarche.
Elle est pour lui l’expression d’une tragédie riche mais il dépasse cependant la vision d’Aristote. Celui-ci soutenait en effet que la tragédie doit remuer les passions : la crainte et la pitié/compassion. Corneille reste d’accord sur ce point mais ajoute une passion, celle de l’admiration (admiration des héros, une vision presque stolque de l’homme). Cest ainsi, en incluant ces trois passions fondamentales, que l’on peut écrire une tragédie Corneille fait un examen critique de ses œuvres : il compose ainsi un art poétique. La dernière méthode examinée : écrire un texte spécifique sur l’art littéraire.
Il existe beaucoup de textes théoriques appelés arts poétiques et qui vont marquer. Résumons les grandes étapes de la théorie littéraire… Dans l’Antiquité : les deux auteurs qui ont influencé Du Bellay, et les écrivains du 17ème et 19ème siècle, sont Aristot qui ont influencé Du Bellay, et les écrivains du 17ème et 19ème siècle, sont Aristote et Horace. Aristote a écrit La Poétique et Horace L’épître aux Pisons. Au 16ème siècle on s’appuie sur ces arts théoriques. Ce n’est pas seulement une recherche de la poétique mais une recherche savante des moyens techniques : c’est une théorie normative.
Défense et illustration de la langue française 1549 est le premier art poétique moderne. 16ème siècle naissance de la critique littéraire française autour d’un art poétique des plus connus : La défense et l’Illustration de la langue française de Du Bellay Il fait la critique de tous ses prédécesseurs et y ajoute des méthodes, des normes pour écrire. Il y a donc un renouveau littéraire en France, c’est le début des poètes e la pléiade. Il fait la différence entre ce qu’il appelle les Anciens et les Modernes.
Il veut fonder, en particulier avec Ronsard, une littérature nationale (française et non en latin) car ? cette époque résidait la question prépondérante de savoir s’il fallait ou non écrire en latin pour être un bon écrivain. On assiste alors à un phénomène de basculement, on se met ? avoir confiance en la langue française pour une littérature ne pouvant plus soutenir la langue latine. Ce principe avait déjà été développé par Horace, il fallait trouver les secrets de l’écriture et les transposer. On le reprend, il faut lmlter les anciens, s’imprégner de la démarche antique et la transposer de maniere créative.
Cependant beauc PAGF s OF as anciens, s’imprégner de la démarche antique et la transposer de manière créative. Cependant beaucoup de genres brillent par leur absence. Il faut donc un enrichissement puis une transposition. Du Bellay veut un bouleversement complet de la littérature française et de la démarche poétique. Il veut restaurer l’élan poétique par la théorie de l’inspiration (comme le préconisait Platon) : le poète a une vocation, c’est un homme spécial capable e sentir les messages inaudibles de forces supérieures, il est inspiré des Dieux.
Ceci est appelé au 16ème siècle la Théorie de l’enthousiasme. Il prône un art soit élaboré soit simple. La poésie est senti dans le cadre de la possession (elle est reprlse par Hugo le « poète-mage Cette théorie se réintroduit donc et s’oppose à une autre vision des choses (le 17ème siècle est le siècle de la régularité, on se méfie de l’inspiration). Les auteurs de la Pléiade reviennent tout de même un peu aux éléments du réel. Mais ils ont intégré à l’art poétique français cette dimension d’être au-dessus de la éalité.
Ily a donc à cette époque un essor considérable de la poésie et de récriture. En effet au Moyen-Age les écrivalns sont des hommes de métier avec un patron, et avaient besoin dun entretien pour vivre (secrétaires… ), tandis qu’avec la Pléiade la littérature devient une vocation, un métier, une nouvelle voix la lu art des écrivains sont de la noblesse d’où résultait de PAGF 60F 85 écrivains sont de la noblesse d’où résultait deux voix : les armes et la religion. Ils en créent donc une nouvelle voix : l’écriture).
Le texte de Du Bellay est un point focal, un appui pour l’évolution e la littérature. 17ème siècle On a enrichit la langue et la littérature. Une aspiration différente se fait sentir : celle de la raison, de l’ordre, de la clarté, de la netteté, de la douceur. Le contexte de l’époque est la fin des guerres civiques, un retour à la paix, la monarchie dirigée par Henri IV, une volonté de promouvoir un retour à la prospérité. C’est aussi l’époque de la Réforme de Malherbes à l’encontre de la Pléiade. Il faut faire parler la raison plutôt que des épanchements de l’inspiration.
On arrive donc à une poésie différente. Malherbes est accusé de réduire la poésie, la comprimer. C’est une autre période de la théorie littéraire. Il arrive en 1 674 la synthèse de Boileau dans son ouvrage Art Poétique : différence entre ce qu’il faut garder et jeter. Malherbes fait donc un panorama de la Il fait la synthèse de son époque (il a une démarche différente de Du Bellay qui veut une révolution). Ily a donc une vision de la régularité au 17ème siècle, qui vient directement d’une inspiration des textes d’Aristote.
Puis Bolleau fait la synthèse de l’art classique. 18ème siècle On assiste à la fin 17ème siècle à la Querelle des Anciens et des Modernes qui traduit une o ositian ntre les auteurs très anci temporains. PAGF 7 5 Modernes qui traduit une opposition entre les auteurs très anciens et les contemporains. L’enjeu de cette querelle est de constater la capacité ou non de la littérature française à atteindre le même sommet que les littératures grecque ou latine. Boileau et La Fontaine qui sont partisans des Anciens ne le pensent pas.
Les Modernes défendent le statut littéraire moderne comme ayant atteint les littératures anciennes, comme par exemple Charles Perrault. Ily a une sorte de confiance dans la capacité de la langue et de la ittérature française à avoir sa propre autonomie. Au centre du 18ème siècle apparaît la Novation. Il faut s’arrêter pour l’apport de Diderot (qui oriente la littérature sur un principe qui serait pour lui fondamental : l’émotion), et du rationalisme. Les années 1750 sont donc les années de la sensibilité. Il y a un travail sur la question de l’opposition Classicisme/ Romantisme.
En particulier Victor Hugo (qui a écrit de nombreux ouvrages théoriques mais dont on retiendra la Préface de Cromwell). Selon lui il ne faut pas différencier la tragédie et la comédie, on eut les mêler en une seule pièce ; il prône donc le mélange des genres et s’oppose ainsi au Classicisme. Lors de la deuxième partie du 19ème siècle se développe une nouvelle vision critique. OF as examiner la littérature. La littérature est alors comparée à l’histoire naturelle (on transpose l’évolution de Darwin que la théorie littéraire).
Ily a un renouveau de l’histoire ittéraire. Une nouvelle approche avec le surréalisme et l’introduction de l’inconscient dans l’inspiration. On fait parler les profondeurs de l’être (Racine l’avait déj? ébauché) avec les outils de la psychanalyse. L’APPLICATION DE L’ANTIQUE DANS LA THEORISATION FRANCAISE DE L’ART POETIQUE L’Antique décrit, explique la littérature mais permet aussi de juger. Il faut donc que nous regardions les ouvrages d’Aristote et d’Horace dont ce sont inspirés les théoriciens français.
Aristote (384-322 avant J-C) est un phllosophe considérable, qui travaille dans tous les domaines de la vie et de l’existence. Ily a un intérêt pour la littérature et l’art d’écrire : il écrit à ce sujet La Rhétorique et La Poétique qui ont des impacts considérables sur la littérature française et l’art de penser (éloquence). Cet art poétique est complété par Cicéron chez les latins. Il y a eu un impact sur la pensée occidentale qui sera inspirée de la pensée grecque. La Rhétorique : 1er aspect • Ouvrage sur l’art de persuader, qui s’adresse à l’art de l’éloquence orale.
Explique comment un orateur peut persuader so PAGF 5 aspect La rhétorique est devenue une seconde nature chez récrivain. On ne créé en effet pas à partir de rien. La marque de la rhétorique se fixe alors dans récriture. L’art oratoire, l’éloquence, la rhétorique inspirent encore nos comportements. Ily a plusieurs éléments importants : e premier est dans la nature du discours employé Il existe trois types de discours : _le discours judiciaire (discours d’un avocat) _le discours délibératif (discours d’un homme politique) _le discours épidictique (blâmer ou louer… ne oraison funèbre… ) CPDT on peut mêler les différents discours mais il y a toujours une orientation dominante. On fait un usage particulier du discours pour une efficacité. Un élément fondamental : les différentes parties de la rhétorique. Elles sont définies par des rhétoriciens antiques. Aristote définit l’ordre des phénomènes et des évènements ? ?noncer quand on se met à créer. Ceci est inscrit à présent dans la vision occidentale. 1.
Invention : connaître, trouver les choses avant de les exprimer !!! Les surréalistes sont contraires à cette vision, on doit cibler les choses de l’inconscient. 2. Organiser : la disposition. Ou « faire un plan La disposition doit être très normée pour par exemple le discours d’avocat : l’exergue -accrocher le public, avoir sa bienveillance, faire la proposition -avancer le sujet, disposition -ordre, narration — recherche des faits, argumentation (il y a encore sur l’argumentation une théorie : soit les fa