TRAITÉ DE LA REFORME DE L’ENTENDEMENT SPINOZA Le bien que les hommes désirent ordinairement. Evénements ordinaires de la vie commune : vains et futiles Résolution de rechercher s’il existe un bien véritable et capable de se communiquer aux hommes, qui permette l’éternel et le suprême bonheur, «une joie continue et sauveraine» Imprudence nécessai org certaines pour un obj en Impossible de diriger VIe l’ordre actuel de ma communes. r à des choses règle sans modifier es habitudes Les hommes placent leur souverain bonheur dans trois objets : la richesse, l’honneur et le plaisir des sens (le rlchesse, réputation et olupté) Volupté : après le plaisir, la jouissance vient la tristesse (trouble). Repentir Richesse et honneur occupent l’esprit tout entier lorsqu’on les conçoit comme le souverain bien. Pas de repentir, car plus on possède ces avantages, plus on éprouve de joie, donc on est poussé à les accroitre.
Donc nécessité d’un choix : abandonner le certain pour l’incertain MAIS : il s’agit finalement de quitter des maux certains pour un bien certain (il fallait chercher de toutes ses forces un remède, maladie mortelle, rassemble toutes ses forces pour trouver un emède, remède dans lequel il place toute son espérance) Tous les objets que poursuit le vulgaire ne fournissent aucun remède capable de contribuer à la conservation de notre être, et en réalité ils y font obstacle.
Multitude d’hommes qui, à cause de leurs richesses, ont souffert la persécution et la mort/qui ont souffert mille maux pour faire leur réputation ou la défendre/qui ont hâté leur mort par un excessif amour de la volupté. Cause de tout ce mal : notre bonheur et notre malheur dépendent exclusivement de la nature de l’objet que nous aimons rejet de l’amour pour les choses périssables). Exemple de l’amour, bien si digne d’envie vers lequel doivent tendre tous nos efforts, parce que son objet a quelque chose d’éternel et d’infini qui nourrit notre âme d’une joie pure et non de tristesse.
Le bien véritable et suprême. Alors que Spinoza méditait sérieusement une règle nouvelle, mon esprit commença à se détourner des passions, ce qui lui permit de comprendre qu’il existait un remède à ces maux. A mesure que la nature du vrai bien lui fut connue, les moments de quiétude de son esprit se furent toujours plus longs et fréquents. Richesse, volupté et gloire sont d’autant plus funestes qu’on les considère comme des moyens (moyens du bonheur), qu’on ne les cherche pas pour eu qu’on les considère comme des moyens (moyens du bonheur), qu’on ne les cherche pas pour eux-mêmes.
Ils peuvent être d’un grand secours pour atteindre le souverain bien s’ils ne sont perçus que comme un moyen. Le bien et le mal se disent d’une façon relative (un seul et même objet peut être appelé bon ou mauvais selon le rapport sous lequel on le considère), de même pour la perfection et l’imperfection. Rien ne peut être dit parfait ou imparfait, et ce urtout parce que tout ce qui arrive arrive selon l’ordre éternel et les lois fixes de la nature.
L’humaine falblesse ne saurait atteindre cet ordre éternel par la pensée car l’homme conçoit la nature humaine comme très supérieure à la sienne où rien ne rempëche de s’élever, et c’est pourquoi il cherche tous les moyens possibles pour s’élever à la perfection. Il appelle «vrai bien» ce qui lui permettrait d’accéder à la perfection, et le souverain bien serait entrer en possession, si possible, de cette nature supérieure.
Cette nature est constituée de la connaissance de l’union de l’âme vec la nature tout entière. Ainsi, la fin vers laquelle je dois tendre est d’acquérir cette nature humaine supérieure et faire tous mes efforts pour que beaucoup d’autres l’acquièrent avec moi : mon bonheur est d’autant plus grand que d’autres s’élèvent aux mêmes pensées que moi, pour que leur entendement et leurs désirs s que d’autres s’élèvent aux mêmes pensées que moi, pour que leur entendement et leurs désirs soient en accord avec les miens. our cela, il suffit de comprendre la nature universelle autant qu’elle est nécessaire pour acquérir cette nature humaine upérieure et d’établir une société telle que le plus grand nombre puisse parvenir facilement et sûrement à ce degré de perfection. Nécessité de veiller aux doctrines morales et à l’éducation des enfants, mettre de l’ordre et de l’harmonie dans la médecine, ne pas négliger la mécanique, préserver Part.
Avant tout, il faut chercher le moyen de guérir rentendement, de le corriger pour qu’il ait une parfaite intelligence de toute chose, prémuni contre l’erreur. Alnsl, toutes les sciences doivent être orientée vers une seule fin, qui est de nous conduire à la ouveraine perfection de la nature humaine ; tout ce qui, dans les sciences, n’est pas capable de nous avancer vers notre fin, doit être rejeté comme inutile.
Toutes nos actions et toutes nos pensées doivent être dirigées vers cette fin. Règles de vie. Tandis que nous nous efforçons d’y atteindre et de mettre notre intelligence dans la bonne voie, il nous faut vivre cependant, et c’est pourquoi il nous faut convenir de certaines règles de conduite que nous supposerons bonnes : Mettre ses paroles à la portée du vulgaire et consentir à faire avec lui tout supposerons bannes . i tout ce qui n’est pas un obstacle à notre but (grands avantages à tirer du commerce avec les hommes) Ne prendre d’autres plaisirs que ce qu’il en faut pour conserver la santé Ne chercher l’argent et autres qu’autant qu’il est nécessaire pour entretenir la vie et la santé et pour se conformer aux moeurs de nos concitoyens dans la mesure où cela ne nuit pas à la quête de l’objet suprême. Les différents modes de perception (9) Réformer l’entendement = le disposer à concevoir les choses de la manière dont elles doivent être conçues pour qu’il nous soit possible d’atteindre notre fin
Quatre modes de perception : La perception que nous acquérons par ouï-dire ou par le moyen d’un signe conventionnel arbitraire La perception acquise par expérience vague, je une expérience qui n’est pas déterminée par l’entendement : perception que l’on éprouve lorsqu’un fait se passe dordinaire et que l’on établit solidement dans l’esprit parce qu’on ne lui a opposé aucun fait contradictoire Une perception dans laquelle nous concluons une chose d’une autre chose mais d’une manière inadéquate (tirer des conclusions d’un fait général) Une perception qui nous fait saisir la chose par sa seule essence u par la connaissance que nous avons de sa cause immédiate.
Exemples essence ou par la connaissance que nous avons de sa cause immédiate. Je ne sais que par ouï-dire quel est le jour de ma naissance, et je ne conçois aucun doute à ce sujet. C’est par une expérience vague que je sais que je dois mourir (cela est arrivé aux autres), que l’eau éteint le feu, que le chien aboie (cf. usage ordinaire de la vie). Ex de perception où nous concluons une chose d’une autre : on sait que lorsque Fon regarde une chose de loin, elle nous parait plus petite qu’elle n’est en réalité, donc on sait que le soleil est lus grand que ce qu’on en voit. Mode de perception par lequel on sait que 2 + (peu de choses peuvent être perçues grâce à ce mode). Le meilleur mode de perception.
Pour choisir le meilleur parmi les modes de perception, il faut énumérer les moyens nécessaires pour atteindre notre fin connaître notre nature, puisque c’est elle que nous désirons perfectionner, et connaître la nature des choses (mais autant que cela est nécessaire) ; rassembler ainsi les différences, les ressemblances et les oppositions des choses ; savoir donc véritablement ce qu’elles peuvent, ce à quoi elles se prêtent ou non ; omparer ce résultat avec la nature et la puissance de l’homme, ce qui nous permet de mesurer le degré de perfection à laquelle il est donné à l’homme de parvenir. Quel mode de perception choisir? *AGF 6 rif q perfection à laquelle il est donné à l’homme de parvenir. Quel mode de perception choislr? Le ouï-dire ne nous donne des choses qu’une connaissance incertaine (ne permet pas d’atteindre l’essence, ce qui est primordial). Donc toute certitude obtenue par ouï-dire doit être bannie du domaine de la science, parce qu’elle ne nécessite pas un développement préalable de l’entendement de chacun.
Mode qui donne toujours un résultat incertain et jamais définitivement acquis, qui ne saisit les choses que par leurs accident : donc rejet. Mode qui nous donne l’idée de la chose et nous permet de conclure sans risque de nous tromper, mais qui n’a pas la vertu de nous mettre en possession de la perfection à laquelle nous aspirons. Le seul qui permette de saisir l’essence adéquate de la chose, de manière infaillible (donc celui dont on doit principalement faire usage. Mais comment arriver à l’intelligence des choses qui nous sont inconnues et dans le plus bref délai par ce mode de connalssance? L’instrument intellectuel, l’idée vraie. 26) Il reste maintenant tracer la voie et la méthode qui permettent de connaitre les choses que nous avons besoin de connaître par ce mode de connaissance. Nous n’aurons pas besoin de méthodes ? l’infini. Au commencement, les hommes, avec les instruments que leur fournissait la nature, ont fait des ouvrages très faciles avec g avec les instruments que leur fournissait la nature, ont fait des ouvrages très faciles avec grand-peine et en faisant des erreurs, et progressivement, par suite du progrès technique, ils sont parvenus à produire les choses les plus dlfficiles avec peu de mal. De même, l’entendement façonne des instruments intellectuels qui lui permettent d’acquérir de nouvelles forces pour de nouvelles oeuvres jusqu’à atteindre le comble de la sagesse.
Ainsi, il s’agit de la méthode propre à la recherche de la vérité, et ce sont les instruments naturels qui suffisent à l’invention d’instruments nouveaux. L’idée vraie est quelque chose de différent de son objet (ex du cercle et de l’idée du cercle) : l’idée en elle-même a quelque chose d’intelligible, et peut donc être l’objet d’une autre essence objective, qui elle-même sera quelque chose de réel et ‘intelligible Par exemple, Pierre est quelque chose de réel ; l’idée vraie de Pierre est l’essence objective de Pierre, et elle est différente de Pierre lui-même. Mais comme Pierre est quelque chose de réel (ayant en soi une essence propre), elle sera intelligible (donc sera l’objet d’une autre idée).
On sait ce qu’est Pierre, on sait qu’on le sait, on sait qu’on le sait qu’on le sait, etc. Pour comprendre l’essence de Pierre, il n’est pas nécessaire de comprendre l’idée même de Pierre. Ainsi, c’est le contraire dans les n’est pas nécessaire de comprendre l’idée même de Pierre. Ainsi, c’est le contraire dans les idées : pour savoir que Je sais, il est d’abord nécessaire que je sache. Donc la certitude de toute chose n’est que l’essence objective de l’objet ; il suffit d’avor une idée vraie de Vobjet pour reconnaître la certitude d’une vérité. La vraie méthode. La vraie méthode ne consiste pas à rechercher le signe de la vérité mais elle enseigne dans quel ordre nous devons rechercher la vérité.
La méthode doit donc traiter de la faculté de raisonner et de concevoir (la méthode n’est pas le raisonnement mais comprendre ce qu’est l’idée vraie, la distinguer de tout ce qui n’est as vrai et donc comprendre la puissance de notre intelligence. Ainsi, la bonne méthode est celle qui enseigne comment il faut diriger l’esprit sous la loi de l’idée vraie. La connaissance réflexive qui a pour objet l’être absolument parfait sera supérieure ? la connaissance réflexive qui a pour objet les autres idées : la méthode parfaite est celle qui enseigne à diriger l’esprit sous la loi de l’idée de Hêtre absolument parfait. Ansl, l’esprit acquiert de nouveaux Instruments à l’aide desquels il s’élève avec plus de facilité à des conceptions nouvelles à mesure qu’il acquiert de nouvelles idées.