Spinoza

Avec la religion, nous quittons le domaine profane, celui des travaux et des jours pour le domaine sacré cad pour se mettre en rapport à une transcendance. Celle-ci est déjà présente ds l’art, mais non de la même façon, dans la mesure ou nous avons ici affaire à Dieu. Le fondement de la religion ne peut pad être démontré, prouvé objectivement, mais réside dans des croyances. ( difficulté des rapports entre la religion et la philo , problèmes des fondements de l’autorité . Elément de la culture la religion est présente dans toutes les sociétés.

Elle se manifeste, es hommes se rassemblant pour pratiquer leur culte, elle nous engage dans une communauté . lly a des signes religieux qui sont les marques d’une identité communautaire. La religion unit les ho valeurs communes e facteur de division e religion est liée à la s politique. On parle ai 2 S. v. p next page ble autour de rale . Elle est auss s religions. Si la s rapport avec la co – politique. La religion est un moyen d’asseoir l’autorité politique (voir le pouvoir de droit divin).

Cependant la politique et la religion ne sont pas liées par essence. C’est le sens de la laitité, principe de séparation e l’Eglise et de l’Etat, fondement de la république, garantie de l’égalité des citoyens et seul moyen de permettre la coexistence pacifiée de religions diverses (homme# citoyen). Si la religion a une SI ShAipe to Wew next page signification sociale et institutionnelle, elle concerne avant tout les individus dans l’intériorité de leur conscience. Elle est affaire de foi. Foi# connaissance, religion#science).

Il est question de foi parce qu’il ne peut être question de connaissance, les questions religieuses touchant à des réalités ultimes : sens de notre existence, vie après la mort. Comment définir la foi ? Elle est une forme de croyance, un tenir pour vrai. Opinion #foi #science – distinction de Kant, méthodologie de la Critique de la raison pure. La foi en général occupe une position intermédiaire entre l’incertitude objective et subjective de l’opinion et la certitude objective et subjective de la science. La foi n’est ni un préjugé ni une science.

Elle est incertaine objectivement, ne peut prouver que son objet existe dans le monde tout en étant certaine subjectivement. La foi produit en nous une conviction. La foi religieuse est-elle rationnelle ? La religion est-elle contre la raison ou au-dessus d’elle ? Si elle représente une part d’irrationnel en nous, celui-ci n’est pas absurde. Comment la question du sens se trouve-t-elle au cœur de la religion ? I] LE FONDEMENT PASSIONNEL DE LA RELIGION. 1 ) religion et superstition. explication du texte de Spinoza. ? Si les hommes avaient le pouvoir d’organiser les circonstances de leur vie au gré de leurs intentions, ou si le hasard leur était toujours favorable, ils ne seraient pas en proie à la superstition. Mais on les volt souvent acculés à une situation si difficile qu’ils ne savent pl 20F 12 superstition. Mais on les voit souvent acculés à une situation si ifficile qu’ils ne savent plus quelle résolution prendre ; en outre, comme leur désir immodéré des faveurs capricieuses du sort les ballotte misérablement entre l’espoir et la crainte, ils sont en général très enclins à la crédulité.

Lorsqu’ils se trouvent dans le doute , surtout concernant l’issue d’un événement qui leur tient à cœur , la moindre impulsion les entraîne tantôt d’un côté , tantôt de l’autre ; en revanche , dès qu’ils se sentent sûrs d’eux- mêmes , ils sont vantards et gonflés de vanité. Ces aspects de la conduite humaine sont, je crois, fort connus, bien que la plupart es hommes ne se les appliquent pas. En effet, pour peu qu’on ait la moindre expérience de ceux-ci , on a observé , qu’en période de prospérité , les plus incapables débordent communément de sagesse , au point qu’on leur ferait injure , en leur proposant un avis.

Mais la situation devient-elle difficile ? Tout change : ils ne savent plus à qui s’en remettre , supplient le premier venu de les conseiller , tout prêts à suivre la suggestion la plus déplacée la plus absurde ou la plus illusoire ! Jautre part, d’infimes motifs suffisent à réveiller en eux soit l’espoir soit la crainte. Si ar exemple, pendant que la frayeur les domine, un incident quelconque leur rappelle un bon ou un mauvais souvenir, ils y voient le signe d’une issue heureuse ou malheureuse.

La foi ne consiste plus qu’en crédulité, en préjugés ; et quels préjugés, vraiment ! De ceux qui réduisent les hommes raisonnables à l’état des 30F 12 préjugés ; et quels préjugés, vraiment ! De ceux qui réduisent les hommes raisonnables à Pétat des bêtes, puisqu’ils empêchent, avec l’exercice libre du jugement, la distinction du vrai et du faux, puisqu’ils semblent inventés tout exprès afin d’éteindre a lumière de Pintelligence. La ferveur des croyants, ô Dieu ! t la religion sont identifiées à d’absurdes ésotérismes ; c’est à l’intensité de leur mépris de la raison , de leur éloignement de l’intelligence , dont ils disent la nature corrompue , que l’on distingue les hommes éclairés de la nature divine. Or, Sils avaient seulement recueilli une étincelle de cette lumière, ils ne seraient pas si orgueilleux de leur démence, mais ils apprendraient ? honorer Dieu avec plus de sagesse. » préface au Traité théologico- politique. Les religions sont-elles des superstitions instituées ?

A-t-on les moyens de distinguer la religion de la superstition ? Le but de Spinoza est de montrer pourquoi et comment nous en sommes venus à penser Dieu. Dans l’appendice au livre I de l’Ethique Spinoza montre que l’homme du commun qui ne vit pas sous la conduite de la raison, enclin à ses passions, est impuissant face à l’ensemble de la nature dont il est une partie. Il ne maîtrise pas les causes qui lui sont extérieures. Ceci produit en lui une crainte liée à l’imagination, qui a pour conséquence une attitude superstitieuse.

Si celle-ci est irrationnelle, elle n’en a pas moins es causes, des motifs qui se trouvent en l’homme. Il existe un écart entre ses désirs et ce qu’il connaît. Parallèlement l’homme conna 4 2 l’homme. Il existe un écart entre ses désirs et ce qu’il connait. Parallèlement Phomme connaît des revers de fortune ce qul l’amène à redouter l’avenir. Il est dans la superstition. L’origine de la superstition réside en un mécanisme nécessaire des affects. La religion est de ce point de vue enracinée dans le désir. n lien existe entre le désir et l’imagination. Les hommes considèrent les choses par rapport à eux, en fonction de leurs désirs et ntérêts, non telles qu’elles sont en elles-mêmes. Opposition entre la crédulité et la religion véritable quoi serait fondée sur une connaissance de la nature de Dieu. Quand la religion prend la forme de la superstition, elle constitue une illusion. Suffit-il de connaître les lois de la nature pour ne pas être superstitieux ?

II y a une difficulté car il ne suffit pas de dénoncer la crédulité pour la faire disparaître (# quand on fait une erreur de calcul, on la corrige. ) La superstition demeure car elle est sous-tendue par des désirs enracinés en l’homme comme la crainte et le souci de soi. ) rillusion religieuse. Est-ce une forme pervertie de religion ou toute religion qui est inscrite dans l’illusion ? lire texte de Freud de L’avenir d’une illusion : « Ces idées , qui professent d’être des dogmes , ne sont pas le résultat de l’expérience ou le résultat final de la réflexion . lles sont des illusions , la réalisation des désirs les plus anciens , les plus forts de l’humanité ; le secret de leur force est la force de ses désirs. Nous le savons déjà : l’impression terrifiante de la détre 2 leur force est la force de ses désirs. Nous le savons déjà : ‘impression terrifiante de la détresse infantile avait éveillé le besoin d’être protégé — protégé en étant aimé — besoin auquel le père a satisfait ; la reconnaissance du fait que cette détresse dure toute la vie a fait que Phomme s’est cramponné à son père, à un père cette fois plus puissant.

L’angoisse humaine en face des dangers de la vie s’apaise à la pensée de règne bienveillant de la Providence divine. Des réponses aux questions que se pose la curiosité humaine touchant ces énigmes : la genèse de l’univers, le rapport entre le corporel et le spirituel, s’élaborent suivant es prémisses du système religieux. Quand je dis : tout cela ce sont des illusions, il me faut délimiter ce terme. Une illusion n’est pas la même chose qu’une erreur, une illusion n’est pas non plus nécessairement une erreur.

Ce qui caractérise l’illusion, c’est d’être dérivée des désirs humains Ainsi nous appelons illusion une croyance quand, dans la motivation de celle-ci la réalisation d’un désir est prévalente, et nous ne tenons pas compte, ce faisant, des rapports de cette croyance à la réalité, tout comme l’illusion elle-même renonce à être confirmée par le réel. » La position de Freud montre en quel sens le religieux se place au- delà de la question du vrai et du faux. Le phénomène religieux est durable parce que ses motifs sont au cœur de Phomme.

La religion constitue une réponse à des désirs inconscients, une solution à des conflits psychiques. Dans le texte, on trouve une série de disti 6 2 désirs inconscients, une solution à des conflits psychiques. Dans le texte, on trouve une série de distinctions montrant que la religion n’est pas de l’ordre de la rationalité. Le savoir empirique et théorique se distingue des vérités des dogmes, la raison onsciente des désirs inconscients, l’erreur de l’illusion. L’erreur et l’illusion ne sont pas sur le même plan.

Si je me trompe et que j’en prends conscience, alors je me soumets au critère de la réalité et je reconnais mon erreur. Or peu importe la réalité pour l’illusion. Celle-ci ne révèle pas un problème de jugement mais la présence d’un désir. Toute illusion n’est pas fondée sur un désir (ex : illusion perceptive) mais c’est le cas pour l’illusion religieuse. ( rapport religion/névrose, plaisir pris à la réalisation de rites). L’analyse de Freud montre l’origine anthropologique de ‘illusion religieuse.

L’homme n’est que raison consciente mais d’autres facteurs comme les représentations inconscientes sont constitutifs de son psychisme. Dès lors, si la religion est superstition, illusion, faut-il chercher à s’en libérer ? 3) Dépasser la religion ? Lhomme accompli et raisonnable est-il sans religion ? Voir texte d’A Comte (ds la philo de A à Z) qui nous intéresse ici dans la mesure où il explique que l’état théologique est un moment nécessaire et dépassable de l’esprit humain. La perspective est historique. ?tat théologique (enfance), état métaphysique adolescence), état positif (état adulte). Dans l’état théologique on explique les phénomènes au moyen de positif (état adulte). Dans l’état théologique on explique les phénomènes au moyen de causes surnaturelles en se référant à des notions relatives ? l’absolu. Dans l’état théologique, on explique les phénomènes au moyen de causes surnaturelles en se référant à des notions relatives à l’absolu, Dans l’état métaphysique, les causes divines sont remplacées par des principes comme la substance.

Dans l’état positif qui est scientifique, il y a une rupture par rapport ux précédentes, un renoncement à la connaissance de l’essence intime des êtres : renoncement à la causalité au profit de la légalité. L’idée de causalité renvoie à celle de production et concerne la nature intime des êtres, leur intériorité. Causer c’est produire des effets, la causalité appartient aux catégories métaphysiques. Au contraire la légalité s’en tient à ce qui se produit au niveau phénoménal, en supprimant la question de l’origine et de la nature des êtres.

La légalité se limite à ce qui est observable empiriquement. Comte ne critique pas le stade théologique ar il constitue une étape et incite les hommes à produire des effets sur la nature, à agir. Ce développement est un progrès car il y a passage de l’intérieur à Pextérieur, du multiple (causes surnaturelles) à l’un (peu de lois scientifiques qui unifient les phénomènes). La religion telle qu’elle a été entendue représente-t-elle la religion véritable ?

Les critiques ne réduisent-elles pas la religion à la religiosité cad une certaine attitude religieuse, en manquant de ce fait le sens proprement spirituel qui élève B2 une certaine attitude religieuse, en manquant de ce fait le sens roprement spirituel qui élève l’homme vers le sacré ? S’agit-il d’une compréhension authentique de ce qu’est la foi ? Il] LA FOI CONTRE LA CREDULITE. Pour appréhender véritablement la religion, il faut distinguer de manière certaine la foi de la crédulité. Comment ? par son origine. La crédulité trouve son origine dans Fimagination, en ce sens elle va de l’homme vers Dieu.

La foi est un mouvement inverse, qui va de Dieu vers l’homme. Tel est le sens de la révélation et de la grâce dans le christianisme. La foi est une rencontre entre une double histoire individuelle et divine, qui est donnée par Dieu. A la rencontre s’ajoute une fidélité qui exclut toute possibilité de doute. La conscience religieuse manifeste une espérance devant le tragique de l’existence, notre condition d’être mortel. C’est une conscience tragique, malheureuse. Voir le thème pascalien de la misère de l’homme sans Dieu.

Enjeux par rapport au thème du divertissement et aux limites de la raison (cœur comme inclination de la volonté qui permet par exemple de saisir intuitivement les 1 Oprincipes les axiomes en maths, puissance de vérité#raison discursive). Palliatif : la pari( en l’absence de démonstration de l’existence e Dieu, ne reste qu’à parier , l’incertitude est ici raisonnable car l’homme a à gagner la vie éternelle alors que cette vie terrestre est finie. ) N’est-il pas dangereux d’humilier ainsi la raison ? Non car c’est elle-même qui reconnaît ses faiblesses. Cest la raison qui est capabl raison ?

Non car c’est elle-même qui reconnaît ses faiblesses. C’est la raison qui est capable de juger de l’authenticité de la conscience religieuse et l’on peut se demander en quel sens la raison constitue une garantie que nous ne sommes pas dans la superstition. Même si nous reconnaissons l’idée d’une transcendance de la oi qui dépasse la raison sans s’opposer à elle, ne peut-on pas penser un rapport plus étroit de la croyance et de la raison, non seulement parce qu’il n’est pas déraisonnable de croire, mais parce que la raison par elle-même et de l’intérieur delle-même nous conduit à la religion ?

Y a-t-il une rationalité de l’espérance en dehors de la grâce ? Ill] LA RATIONALITE DE LA RELIGION. 1) un besoin de la raison. La religion prend des formes particulières, elle a des conditions d’existence historiques. Peut-on penser une religion en faisant abstraction de ses particularités ? Quelle est l’essence de la religion ? Cest l’objet de l’interrogation de Kant dans la Religion dans les limites de la simple raison. Il s’agit de penser une religion rationnelle, naturelle, qui ne nécessite pas la grâce.

La religion est un besoin de la raison car elle constitue un prolongement de la morale. C’est par rapport à la raison pratique qu’il s’agit de penser la religion. « Tant que la religion es pensée comme religion positive, révélée, comme ensemble d’articles de foi et d’actions du culte statutaire [propre à chaque religion] elle tend à la superstition. Elle se transforme en quête des faveurs divines qui n’a en tant que telle a 0 2