Nitrates Les nitrates sont présents dans le sol et à l’état naturel, comme résidus de la VIe des végétaux, des animaux et des hommes. Les lisiers en comportent une forte concentration. Les engrais en apportent sous la forme de produits de synthèse industriels. Les nitrates sont extrêmement solubles ; ils pénètrent le sol et les eaux souterraines ou se déversent dans les cours d’eau par ruissellement. Ils constituent l’une des causes majeures de la dégra de la directive nitrate de 1991, la France a concentrations dans les eaux de nappe dé augmentation, or7 Sni* to View erme.
En application vulnérables » où les mg/l avec une forte tendant à l’eutrophisation des rivières. Notre pays s’est alors engagé à faire régresser ces zones. Malheureusement le résultat escompté n’est pas là, la dégradation des milieux n’a cessé de s’accentuer. Aujourd’hui, les zones vulnérables représentent la moitié du territoire national. La norme française (50mg maximum par litre d’eau potable) a été fixée en fonction des risques encourus par la population la plus vulnérable, les nourrissons et les femmes enceintes. C’est le principe de précaution maximale. les cellules (méthémoglobinémie).
Cette pathologie concerne essentiellement les nourrissons de moins de 6 mois. Aucun effet cancérigène n’a été constaté, à ce jour, sur l’homme. Mais d’où vient cette norme de 50 mg/l de N03- ? Tout simplement en 1945, un pédiatre américain a recensé des cas de méthémoglobinémie due à l’utilisation des eaux de puits dans la préparation des biberons de nourrissons. Toutefois, il a limité de façon arbitraire son recensement aux cas correspondants à des puits dont les eaux dépassaient, par litre d’eau, 10 mg d’azote provenant des nitrates (soit 44 mg de nitrates/l).
Ainsi, il n’a pas tenu compte des cas de maladies s’étant déclarés en dessous de 44 mg de nitrates par litres d’eau. D’autre part, il n’a pris en compte aucun facteur pouvant être la cause de la maladie, tel que la pollution bactérienne des eaux de puits. Cette étude a ensuite été citée en référence dans d’autres publications scientifiques qui ne l’ont pas replacée dans son contexte spécifique. Finalement, l’Organisatian Mondiale de la Santé (OMS) ont fixé une DJA* pour l’homme de 3,65 mg de nitrates par kilo de poids corporel, soit pour un homme de 70 kg, 250 mg/jour de nitrates.
Sachant que la quantité moyenne journalière de nitrates ingerés dans une alimentation de me, il » reste » 250 – 175 e occidental est de l’ordre de 175 *AGF 9 rif 7 octobre 2000). L’origine de cette norme nous amène à nous poser deux questions . – l’apport de 175 mg de nitrates provenant de l’alimentation est-il toujours d’actualité ; avec les évolutions en terme de culture et de transformation, n’est-il pas plus important ? (les nitrates sont des conservateurs alimentaires autorisés et largement utilisés). ce calcul est fait pour un homme de 70 kg, qu’en est-il des personnes ayant un poids ien inférieur, dont les enfants ? En Europe, la directive du 15 juin 1980 fixe à 50 mg N03-/l la CMA* pour les eaux destinées à la consommation humaine. Cette directive a été transcrite en droit français par le décret du 3 janvier 1989, qui prend en compte cette norme, au-delà de laquelle l’eau n’est plus, juridiquement, potable. Cette norme de 50 mg/’ a été confirmée dans la nouvelle directive du 3 novembre 1998 qui s’est substituée en 2003 à celle de 1980.
Avis de la Commision d’Orientation du PNSE Dans le rapport final (12/02/2004), la Commission d’orientation our le PNSE* nous livre . « Les teneurs en nitrates dans les eaux superficielles et souterraines ne cessent d’augmenter depuis plus de 20 ans pour atteindre, dans de nombreuses régions, des concentrations dépassant les normes et nécessitant, pour la production d’eau potable, l’utilisation de ressources alternatives, la construction d’usine de dénitrification ou la mise en place d’interconnexions avec des réseaux éloignés dis osant d’une eau moins contaminée. ac;F3CF7 dans les zones concernées par des actions préventives menées depuis quelques nnées, la teneur en nitrates peine à diminuer dans les ressources tant les phénomènes naturels ont du mal à rétablir une situation acceptable. Le danger des nitrates à la valeur de 50 mg/l concerne plus particulièrement les nourrissons et les femmes enceintes et l’augmentation continue des teneurs de ces polluants est le reflet d’une surexposition des sols et des eaux résultant d’une politique nationale de développement du territoire et de gestion des productions agricoles. ? Effets sur la santé L’eau ne constitue pas le seul apport en nitrates dans l’exposition globale. La part des liments est importante (certains légumes et charcuterie). Néanmoins, lorsque les concentrations sont supérieures à 50 mg/l, la part de l’eau devient conséquente. Dans un estomac hypo-acide, il pourrait y avoir une prolifération de bactéries capables de réduire les nitrates en nitrites et au moins théoriquement d’assurer la formation de composés N-nitrosés à partir diamines et de nitrites.
Toutes ces substances passent très rapidement dans le sang. La transformation de nitrates en nitrites nécessite la présence de certaines bactéries, ce qui peut se produire dans des aliments ontaminés. Les nitrates se transforment dans l’organisme en nitrites. Les nitrites ainsi formés réduisent les capacités de l’hémoglobine à trans orter l’oxygène. Les troubles provoqués sont p nourrisson lors de la consommation d’eau ayant une forte concentration en nitrates).
Cette maladie (méthémoglobinémie) ne peut apparaître chez le nourrisson que si les conditions suivantes sont réunies : consommation importante de nitrates (eau, carottes, épinards,… ), – contamination de l’eau ou de la purée de légume par des bactéries capables de réduire les nitrates en nitrites. On peut admettre que dans nos pays industrialisés, il est difficile de réunir ces conditions.
En effet, aucun cas de méthémoglobinémie chez le nourrisson, ayant pour origine la consommation d’eau de puits, n’a été recensé depuis 1972 au Royaume-Uni (Duncan et al. , 1995). Des données relevées sur un site hospitalier (CHIJ Purpan, Toulouse, DIM) ont montré que depuis 1995, un seul cas de méthémoglobinémie a été rapporté chez un adulte et aucun cas n’a été mentionné dans les services des urgences pédiatriques.
II se peut cependant que des traitements aient été administrés avant ue la cyanose apparaisse et que certains cas n’aient pas été répertoriés. Un autre problème est celui du rôle cancérigène des nitrates (qui se transforment en nitrites) dans l’eau de boisson. Le nitrite pourrait engendr mation de composés N- pour évaluer le risque de cancérogénécité des nitrates ne permettent pas de tirer des conclusions définitives. Il convient cependant de maintenir aussi faible que possible le niveau d’exposition. Mais où se trouve la vérité ?
Pour conclure, et au vu de ces données, les connaissances sur les effets à long terme de es nitrates doivent être approfondies. De plus, d’un point de vue environnemental, il est nécessaire de poursuivre les efforts de réduction du taux de nitrates dans l’eau destinée à la consommation humaine car les nitrates sont des indicateurs d’une dégradation du milieu, et peuvent être accompagnés de pesticides beaucoup plus difficiles à doser et ? éliminer, dont les effet à long terme sont encore bien moins connus.
Mais là où le paradoxe naît, c’est lorsque l’on apprend d’un côté que la consommation de végétaux (contenant des nitrates), riches en vitamines et en ibres, est recommandée par les organismes de Santé Publique et que d’un autre côté, le nitrate constitue une source potentielle de nitrite dont la toxicité est reconnue, provoquant la méthémoglobinémie chez le nourrisson et la femme enceinte.
Ne faudrait-il pas par souci de cohérence baisser le taux des apports en nitrates aux végétaux ? Actualités Puits boisson bien que les intéressés soient branchés sur un réseau public. Les utillsateurs expliquaient qu’ils utilisaient ces eaux pour deux raisons : éviter d’avoir à payer une facture d’eau et bénéficier ‘une eau de qualité parfaitement saine alors que la presse faisait état de beaucoup de problèmes sur les eaux publiques.
Ils indiquaient aux enquêteurs qu’ils étaient en parfaite santé tout comme leurs bêtes domestiques mais reconnaissaient que souvent, les invités reçus le dimanche se plaignaient d’ennuis intestinaux. Or, les analyses faites montraient que dans plus de 90% des cas, l’eau des puits analysés n’était pas potable. Aucun n’avait respecté les protections à effectuer pour éviter les infiltrations d’eaux souillées par les déjections d’animaux. De plus, beaucoup des eaux e ces puits communiquaient avec le réseau public sans une protection par clapet.
Source : Crolx-Rouge Française, le 8/06/2001 pour en savoir + • • Sites Internet à consulter : – la séance du 13/02/96 du Conseil supérieur dihygiène publique de France concernant les nitrates : http://assoc. wanadoo. fr/erb/lobby7. htm – une page du site du Centre d’Information sur l’Eau concernant les nitrates . http://vwww. cieau. com/toutpubl/sommaire/texte/5/contenu/534 . htm – une page du site du CNRS concernant la pollution par les nitrates : www. cnrs. fr/cw/dossiers/doseau/decouv/degradation/ 07_polIution. htm