Jean cassou

La plaie que depuis le temps des cerises a été composé dans des circonstances particulièrement émouvantes et dramatiques . Jean Cassou est prisonnnier des Allemands pour faits de résistance politique. Le poète n’a ni papier, ni crayon pour écrire ; il compose ce poème dans sa tête. Il n’a pas de livres ? sa disposition, mais seulement sa mémoire (Mnémosumè, la Mémoire était dans la mythologie gréco-romaine la mère des neuf muses, en particulier Caliope, la muse de la poésie lyrique)

Dans cette mémoire coeur (dans les deux composée en 1866-1 Renart qui deviendra ns or 2 Sni* to View n qu’il connait par ps des cerises », ément et Antoine une de Paris. La plaie que depuis le temps des cerises est construit en décasyllabes, comme les paroles de la chanson et peut se chanter sur la même musique. La Commune de paris fut une réaction à la défaite française durant la guerre franco-prussienne et un refus de la capitulation de Paris.

Composée avant la Commune, la chanson d’amour evêtit après la répression une signification politique. Elle prend dans l’esprit du poète, après la défaite française de juin 40, une signification comparable dans le contexte de l’occupation de la France par l’Allemagne nazie. « La plaie » dont parle Cassou est la douleur provoquée par l’invasion et l’occupation de la France et le sabordage de la République, une majorité de députés, réunis à Bordeaux ayant voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain pour négocier l’armistice.

Cette plaie se ferme dans le sommeil et se rouvre « chaque jour » toute la beauté du monde ne peut la guérir (« en vain les lilas, les soleils, les brises/viennent caresser les murs des faubourgs ») ; le poète s’adresse à la France meurtrie, « pays des toits bleus qui fait penser aux « ardoises’ fines du poème de du Bellay, « Heureux qui comme Ulysse » et des chansons grises/qui saignes sans cesse en robe d’amour » et ses souvenirs d’écolier de l’école républicaine resurgissent sur le mode d’une nostalgie poignante (« explique ourquoi mon coeur s’est épris/du sanglot rouillé de tes vieilles cours ») ; le poète se souvient de ses lectures de jeunesse et évoque Cosette et sa mère Fantine, deux femmes misérables (pauvres et dignes de compassion) du roman de Victor Hugo, Les Misérables qui sont comme des figures de la misère de la France. Le poème se termine sur une note d’espoir (« L’arbre de l’école à son tour répète/une belle histoire où l’on dit : demain ») et de révolte : « Ah ! jaillisse enfin le matin de fête/où sur les fusils s’abattront les poings ».