Tsyboulskaya N. A. THEME « LA PHRASE COMPLEXE» OBJECTIFS Ce qu’il faut savoir La définition de la phrase L’organisation de la phrase complexe Les types de liens sy ositions or20 Les types de proposi ns Ce qu’il faut savoir fai Savoir structurer la phrase Reconnaitre les modes d’enchainement pour former la phrase complexe Reconnaitre les types de subordonnées Subordonner deux propositions en utilisant le mot subordonnant adapté par la forme du verbe ou par l’ordre des mots (l’inversion, simple ou complexe, du pronom suet). Cela peut être : – l’opposition : Cette mort fut pour le survivant un accablement.
Il était sauvage, il devint farouche. (Hugo) – l’explication : L’air fraîchit un peu : on arrivait hors de la forêt aux pâturages du sommet. (Cogniot) – la cause : L’Espagnol était parti à six heures du matin : avec ce soleil, il fallait profiter des heures pas trop chaudes. (Aragon) -la conséquence : Gilliat était très jeune, sa plaie se cicatrisa. (Hugo) -le temps . On lui parle, il se fâche. On ne lui parle pas, il boude. -la condition : On lui aurait dit de Fred qu’il volait, elle l’aurait cru sans étonnement. (Aragon) B.
La phrase à coordination La proposition est coordonnée à une autre si elle est liée par une conjonction de coordination le rapport les mots de liaison copulatif et,puis,ensuite,enfin,de plus,bien plus,en plus , en outre, d’ailleurs,au reste, du reste, non seulement… mais disjonctif ou (bien)… ou (bien), tantôt… (et) tantôt adversatif or, et, mais,cependant, pouttant, au moins, en revanche, par contre, sinon, autrement causal car, tant, en effet consécutif donc, ainsi, par conséque OF ence, aussi, par suite qu’elle dit, ni ce qu’elle chante. énumération) Il est venu et il est reparti aussitôt. (succession) Il n’avait pas à être difficile car il fallait vivre et payer ses dettes. (cause) C. La phrase à subordination La phrase de subordination comprend la proposition principale et une ou plusieurs propositions subordonnées, réunies à l’aide d’une conjonction de subordination, ou d’un mot de relation. Un nuage de poussière s’élève à l’endroit où la route sort de la forêt. (Cogniot) D’après leurs fonctions syntaxiques on distingue • 1 . Subordonnée sujet Qui langue a à Rome va. . Subordonnée attribut Le fait est que nous devons attendre. 3. Subordonnée complement d’objet (la complétive) Je trouve qu’il a beaucoup changé. Il se demandait, s’il devait rester plus longtemps. Il voulait savoir qui était venu en son absence. Dites franchement lequel de ces livres vous voudriez avoir. Je voudrais savoir ce qui a été décidé à la réunion. était Il fallait qu’elle racontât d’où elle était venue, quand elle arrivée, pourquoi ils ne l’avaient pas attendue, comment elle les avait trouvés.
Les verbes de la principale aux uels se rapp PAGF 3 OF attendue, comment elle les avait trouvés. Les verbes de la principale auxquels se rapporte la subordonnée peuvent exprimer une déclaration (dire, déclarer, affirmer, annoncer, assurer, prétendre) – une opinion (juger, estimer, reconnaître, trouver, trouver bon) -un acte de pensée, (croire, penser, doubler, se douter, s’imaginer, se rappeler, se souvenir, se rendre compte) -un sentiment (se réjouir, être content , avoir peur, craindre) -une volonté (demander, ordonner, désirer, souhaiter, vouloir, permettre, défendre) 4.
Subordonnée relative Sa tunique et ses pieds avaient la couleur des chemins sur lesquels il errait tant d’années. Parmi les subordonnées relatives on distingue es propositions relatives déterminatives, qui sont étroitement liées à la principale et n’en sont pas isolées par l’intonation. Il entra du pas d’un homme qui n’a pas une minute à perdre. Les propositions relatives explicatives. Celles-ci expriment un indice, une propriété supplémentaire servant à expliquer le mot auquel elle se rapporte.
Elle est moins étroitement liée a la principale et peut en être facilement exclue. Mon frère, qui était timide, refusa de la suivre. 5. Propositions subordonnées circonstancielles Les circonstances dans lesquelles s’effectue l’action sont souvent xprimées à l’aide des subordonnées circonstancielles suivantes: a. Subordonnée circonstancielle de lieu (locative) Il t’a dit de rattendre où c’était convenu. Ils s’étaient laissés tomber où ils étaie (locative) tomber où ils étaient. b. Subordonnée circonstancielle de temps (la temporelle) Quand il arriva, le match était fini.
Les conjonctions qui introduisent les subordonnées de temps peuvent être groupées, selon le rapport de temps qu’elles expriment, en 3 groupes : Conjonctions introduisant des actions simultanées à l’action de la principale Conjonctions introduisant des actions antérieures à l’action de la prlncpale Conjonctions introduisant des actions postérieures à l’action de la quand, lorsque, pendant que, tandis que,alors que,comme, au moment où, tant que, aussi longtemps que, à mesure que, au fur et à mesure que, chaque fois que, en même temps que quand, lorsque,dès que, aussitôt que, sitôt que, depuis que, ? peine… ue, pas plus tôt … que avant que, jusq’à ce que , en attendant que, sans attendre que c. Subordonnée circonstancielle de cause (la causale) Puisqu’il n’y tient pas, je ne viendrai plus le voir. Les subordonnées de cause peuvent être introduites par les conjonctions et locutions conjonctives suivantes : indicatif ou conditionnel subjonctif parce que, puisque, comme, du moment que, une fois que, maintenant que, si… pqrce que, si…. c’est que, d’autant que, surtout que, attendu que, vu que, étanat donné que, sous prétexte que soit que….. soit que, soit que… u que, non que , non pas que, ce n’est pas que d. Subordonnée circonstancielle de conséquence (conséquentielle ou la consécutive) PAGF s OF La subordonnée circonstentielle de conséquence peut être ntroduite par si bien que, tant et si bien que, au point que, à ce point que, à tel point que, en sorte que, de (telle) sorte que, de (telle) façon que de (telle)manière que 1. De sorte que, de façon que, de manière que, si bien que la principale n’exprime que l’idée de cause (présentée comme une simple constatation) : Je ne rai pas trouvé chez lui, de façon que j’ai perdu toute la soirée. . Si… que, parfois trop… pour que et assez … pour que si dans la principale l’idée de cause est liée à l’idée d’intensité (avec les adjectifs et les adverbes). La nuit était si noire qu’on ne voyait rien. 3. Tant… que, parfois trop… pour que et assez… pour que dans la principale l’idée de cause est liée à l’idée de quantité et d’intensité (avec les noms et les verbes). Il travaille tant qu’il sera bientôt le premier de la classe. 4. Au point que, à ce point que —si le degré est très haut et atteint quelque limite . Elle est distraite à ce point qu’elle oublie tout. . Subordonnée circonstancielle de but (la finale) Les subordonnées circonstancielles de but se rapprochent des subordonnées de conséquence : le but suppose une onséquence qui n’est pas encore réalisée, qui est encore ? atteindre. Jean Valjean le soutenait de façon que la poitrine ne fût pas genee. Mots de liaison : pour que, afin que, à seul e, pour ne pas que, de pour que, afin que, à seule (cette) fin que, pour ne pas que, de (par) peur que, de (par) crainte que, dans la crainte que, de (telle)sorte que, de (telle)manière que, de (telle) façon que f.
Subordonnée circonstancielle de manière La proposition subordonnée de manière est introduite par . la conjonction sans que au sens négatif : Elle l’épiait sans qu’il s’en rendît compte. Rolland) Une lame de parquet ne craque pas dans une pièce sans que je l’entende. (Simenon) g. Subordonnée circonstancielle de comparaison La comparaison peut porter sur la manière d’agir, sur la qualité, sur la quantité. 1 . Les subordonnées de comparaison sont introduites par les conjonctions comme et comme si, si la comparaison porte sur la manière d’agir. ction réelle à l’indicatif ou au conditionnel action éventuelle à l’imparfait ou au plus-que-parfait de l’indicatif ou bien au conditionnel passé 2-e forme, au passé immédiat et au futur immédiat dans le passé Il écrit comme il parle. Tu me parles et tu me regardes comme si tu m’en voulais. Il sortit tout à fait troublé, comme s’il venait de commettre une sottise. Sa voix s’étrangla et ses yeux se piquèrent, comme s’il allait éclater en larmes. 2. Si la comparaison porte sur la qualité, sur le degré de cette qualité, les subordonnées sont introduites par : aussi… ue(dans les propositions affirmatives si… ue (de préférence, dans les propositions négatives), m s… que, qui sont joints PAGF 7 OF joints aux adverbes et aux adjectifs . Il s’est montré aussi patient que je m’y attendais. Si le degré de la qualité comparée n’est pas le même dans les deux propositions, si c’est un rapport d’inégalité qu’on exprime, et que la première proposition soit affirmative, on emploie dans la subordonnée un ne explétif. Il est plus fort que vous ne le pensez. 3.
Si la comparaison porte sur un rapport de quantité, les subordonnées de comparaison sont introduites par : autant que (dans les propositions affirmatives), tant que (de préférence, dans les propositions négatives), plus que, moins que, joints aux verbes et aux noms . Il travaille plus que tu ne travailles. 4. On considère comme des propositions de comparaison les propositions juxtaposées, introduites par des adverbes corrélatifs plus… plus, moins… moins, autant… autant, plus… moins. Plus la poire est mûre, plus elle est molle.
Les modes employés dans ces types de subordonnées circonstancielles de comparaison sont : l’indicatif, lorsqu’il s’agit d’une action réelle, et le conditionnel, lorsqu’il s’agit d’une action éventuelle. h. Subordonnée circonstancielle de condition (hypothétique) Les subordonnées réunies dans ce groupe peuvent être a) conditionnelles proprement dites, c’est-à-dire qu’elles xpriment la condition sans laquelle l’action de la principale ne pourrait se produire : Je lui écrirai, si vous me dites son adresse. b) hypothétiques, c’est-à-dire qu’elles énoncent une simple supposition .
Si je vous don 8 OF hypothétiques, c’est-à-dire qu’elles énoncent une simple supposition Si je vous donne son adresse, lui écrirez-vous? c) elles peuvent se rapprocher des propositions temporelles : Si je reçois une lettre de lui, je lui réponds toujours. Les subordonnées de condition sont introduites par • l’indicatif le conditionnel le subjonctif au cas ou, quand, quand même, quand bien même ? condition que, à supposer que, supposé que, en cas que, ? mons que, pourvu que, pour peu que 1 . si met en relief le rapport de dépendance entre deux faits, deux actions, et établie un rapport de condition à conséquence.
Tu rigolerais, me dit-il, si tu savais ce que j’écris à ma vieille. (Barbusse) 2. à condition que garde encore son sens lexical et exprime plus nettement la condition dont dépend la réalisation de la principale. Il consentit à les accompagner à condition qu’on ne le retint pas, une fois arrivés. 3. supposé que… , à supposer que… , en cas que… , au cas où… , xpriment à la fois l’idée de condition et de supposition. La réalisation de la condition, exprimée dans la subordonnee, se présente comme peu probable. ? supposer que tu ne le trouves pas chez lui, que feras-tu? En cas que je sois malade, tu prendra soin de mon petit. 4. à moins que exprime la condition et la restriction et s’emploie dans les propositions négatives . Je t’achèterai des gants, à moins ue les magazins ne soient fermés quand je sortirai d PAGF g OF consentirait à tout pourvu que sa mère fût contente. 6. pour peu que exprime à la fois la condition et une idée de quantité. Pour peu que vous soyez renseigné dans cette affaire, vous verrez que le jeu ne vaut pas la chandelle. . quand, quand même, quand bien même expriment une idée de condition et d’opposition . Quand bien même il pleuvrait à verse, nous devrions sortir, on nous attend. i. Subordonnée circonstancielle de concession (concéssive) La phrase concessive comporte une espèce d’opposition entre le fait exprimé dans la subordonnée et celui qu’énonce la principale ; mais cette opposition est de nature particulière, à savoir que du fait de la subordonnée on pourrait conclure quelque chose qui, n réalité, est démenti par la principale.
Autrement dit, la phrase concessive suppose toujours qu’un fait (celui de la subordonnée) n’empêche pas l’autre (celui de la principale) de se produire. La subordonnée concessive est introduite par : indlcatif conditionnel dans la principale et la subordonnée tout… que quoique, bien que, encore que , si… que, quelque… que, tout… que , aussi que,; pour… que, sans que, au lieu que, qui que, quoi que, quelque…. que, quel (quels, quelle, quelles) que , où que, d’où que 1. les conjonctions quoique, bien ue encore que expriment la concession et l’opposition