Dans le Québec rural d’avant « la révolution tranquille s, par un matin d’hiver nait Emmanuel, le seizième enfant d’une famille dominée par une grand-mère à la poigne de fer, Antoinette, autour de laquelle le livre une saison dans la vie d’Emmanuel s’articulera principalement. Dès les premières phrases du livre, Marie-Claire Blais, l’auteure, fait savoir que cette grand-mère au fort caractère est celle qui contrôle l’environnement familial. Dans la famille, grand-mère Antoinette assume le rôle de la figure ‘autorité délaissé par un père plus ou moins passif et une mère éclipsée.
Elle sera aussi la figure morale et religieuse de la famille et sous un masque de rigidité et de pessimisme, symbolisera les valeurs de protection Au début du livre, alo qu personnages, il se fo e une de naître mais des se bienveillants de sa m on de la famille. e chacun des ion. Emmanuel vient place des yeux nter au caractère impitoyable d’Antoinette. Dans la maison de cette famille de seize enfants, une chose est claire, c’est grand-mère Antoinette qui tient figure d’au Swipe to View next page d’autorité.
Le père est plus ou moins présent et ne possède presqu’aucun pouvoir mise à part peut-être celui d’infliger les punitions corporelles et son pouvoir incontesté de géniteur. La mère elle, se caractérlse tout au long du livre par son absence et sa passivité. Dans les premières pages du livre on assiste à un argumentaire entre le père de famille et grand-mère Antoinette quant à la date de baptême du jeune Emmanuel. Lorsque grand- mère Antoinette demande au père son avis sur la date idéale du aptême, celle-ci ignore sa réponse et décide finalement toute seule de la date prévue. ?Dimanche, et j’irai le faire baptiser moi Pour finalement finir le dialogue par «Vous devriez me remerciez de prendre les décisions à votre place. » comme pour rappeler aux parents que c’est elle qui commande. par la suite, alors que la journée tire à sa fin, se fait entendre dans la maison l’appel général à la prière fait par la grand-mère. Ici, l’auteure écrit « La prière du soir ! [… ]Grand-Mère Antoinette les ortirait un à un du refuge de leurs barbes et de leurs journaux, et ils s’agenouilleraient avec elle, sur le plancher froid»(p. 29).
Cet extrait vient prouver que c’est la grand-mère et non le père ou encore la mère qui s’occupe de faire res PAG » OF d prouver que c’est la grand-mère et non le père ou encore la mère qui s’occupe de faire respecter les rituels familiaux quitte à sortir chaque membre de la famille un à un partout dans la maison. Même le père et les frères ainés, répondent à l’appel sans broncher. En bref, l’autorité de Grand-Mère Antoinette se fait sentir tout au long du livre par les rappels constants qu’elle apporte et le manque d’autorité du père et de la mère.
Plus loin dans le livre, an remarque la dualité entre le caractère autoritaire et rude de Grand-Mère Antoinette et son côté protectrice. Cest une fois de plus elle qui fera office de figure morale et protectrice au sein de la famille à la place du père ou de la mère. En effet, face aux valeurs plus conservatrices du père qui désapprouve le fait que Jean le Magre ai à l’école, Grand-Mère Antoinette prendra sa défense en prônant son talent de poète et d’érudit. «ll est tuberculeux à cela peut il bien lui servir d’étudier? ?(p. 16) «Jean le Maigre a du talent, M. le curé l’a dit. »(p. 16). Cest donc Grand-Mère Antoinette qui se battra pour ses petits-enfants contre les remarques sèches et pessimistes d’un père de famille qui prône le travail traditionnel au champ sans vraiment se soucier des valeurs morales qu’il transm qui prône le travail traditionnel au champ sans vraiment se soucier des valeurs morales qu’il transmet à ses enfants. Ensuite, Antoinette va tenter de faire survivre Jean le maigre par tout les moyen possible.
Elle utilisera son autorité et son statut de chef de famille pour protéger Jean le Maigre et les autres enfants contre le courroux de son père qui, sans elle, abandonnerait surement Jean le Maigre à une mort certaine. Que ce soit en nourrissant le enfants en cachette ou en farçant Jean à boire son sirop, Grand Mère Antoinette reste jusqu’au bout face au père afin de protéger les enfants. «Peut-être, dit Grand-Mère Antoinette, mais moi je uis vivante, et tant que je vivrai tu boiras ton sirop. ?(p. 1 7) et du père de répondre Mais à quoi cela peut-il bien servir? » (p. 17). Finalement, Grand-Mère Antoinette tentera du mieux qu’elle le peut de continuer à élever les seize enfants de la maison du mieux qu’elle le peut. Elle essayera durant toute l’histoire d’instruire un sens morale au enfants tout en combattant activement les propos désinvoltes du père qui ne se soucie guère de l’instruction morale ou l’instruction tout-court de ces enfants.