Démarche de l’auditeur

B- Les principales étapes de la démarche de l’auditeur La conviction de l’auditeur ne s’acquiert pas de façon instantanée ; elle est le résultat d’une progression en dix étapes : . Travaux préliminaires Prise de connaissance premiers contacts avec l’entreprise générale de l’entreprlse . Saisie des procédures 4. Tests de conformité Evaluation du . Évaluation préliminaire du contrôle interne 6. Tests de permanence Evaluation définitive du contrôle interne 7. 8. Adaptation du pro rn or7 des 9.

Tests de validation Sni* to View contrôle interne omptes Examen comptes et des états 0. Achèvement de l’audit 1. Les travaux préliminaires Inanciers Dans la mesure où il en a la possibilité, l’auditeur commence a se documenter sur le cas particulier que constitue l’entreprise avant même d’inteNenir sur place. Dans ce domaine, une première source est constituée par toute la documentation à caractère réglementaire ou professionnel applicable à l’entreprise auditée. . Les premiers contacts avec l’entreprise L’auditeur les organise en général à partir d’un organigramme de l’entreprise. Ils comportent (1) un entretien avec les principaux responsables (l’audit au ens étymologique, c’est « écouter Ces contacts revêtent une s’établissent entre l’auditeur et la direction de l’entreprise. Le bon déroulement de ces entretiens est donc très important pour que l’auditeur intervienne dans les meilleures conditions. 2) L’utilisation de la documentation interne. L’auditeur trouve évidemment dans l’information qui circule au sein de l’entreprise un outil précieux pour apprendre à la connaître. Il s’intéressera non seulement à la documentation intéressant ses aspects comptables mais également à celle, de plus en plus fournie, qui est relative à ses aspects opérationnels et juridiques. 3) Enfin, la visite des lieux d’implantation.

Approche concrète, elle permettra en effet à l’auditeur de mieux comprendre les informations souvent très théoriques qu’il doit manier durant son contrôle. Elle lul donnera également une impression d’ensemble sur [‘atmosphère régnant dans l’entreprise, ce qui est également très important. La conclusion de cette étape est un projet d’intervention établi sur la base d’un découpage modulaire de l’entreprise. 3. La saisie des procédures Cette troisième étape marque le début de l’audit modulaire.

Elle a pour objet le recensement de toutes les procédures qui onduisent aux travaux de comptabilisation pour en acquérir une connaissance précise. A ce stade, l’objectif premier de l’auditeur est de formaliser ces procédures, soit en prenant connaissance du manuel des procédures de la société, s’il en existe un, soit en se les faisant décrire par les différentes personnes qui les mettent en œuvre. La première consiste à en faire une description écrite (mémorand PAG » rif 7 personnes qui les mettent en œuvre.

La première consiste ? en faire une description écrite (mémorandum), la seconde ? effectuer une description graphique (diagramme de circulation). 4. Les tests de conformité Les premiers tests effectués par Pauditeur sont les tests de conformité que fon pourrait aussl appeler « tests de compréhension s. Ces tests doivent permettre à l’auditeur de vérifier qu’il a bien appréhendé le système existant dans la société, c’est-à-dire, d’une part, qu’on lui a bien décrit les procédures qui sont normalement appliquées dans l’entreprise.

D’autre part, qu’il a bien compris les explications qu’on lui a fournies. Ces tests, dont Pobjet n’est pas de prouver l’application des procédures, mais d’en contrôler l’existence, sont par nature d’une ampleur très limitée. . ‘évaluation préliminaire du contrôle interne Ayant acquis la certitude que les procédures qu’il a formalisées sont bien celles en usage, l’auditeur peut effectuer une première évaluation du contrôle interne.

Celle-ci consiste à dégager, ? partir de la description des procédures, d’une part, les sécurités qui garantissent la bonne comptabilisation des opérations, d’autre part, les défaillances qui font naitre un risque d’erreur ou de fraude. Le praticien dégage ainsi les points forts et les points faibles du système comptable. A ce stade, il faut noter que l’évaluation du contrôle interne n’a as le même caractère pour les points faibles et pour les points forts.

L’objectif de l’auditeur, qui est de porter un jugement sur les procédures effect PAGF3C,F7 points forts. L’objectif de l’auditeur, qui est de porter un jugement sur les procédures effectivement appliquées dans l’entreprise, n’est atteint que pour les points faibles. C’est la raison pour laquelle, apres avoir éliminé les points forts qui font double emploi, ou dont la défaillance n’aurait pas de conséquence significative sur les comptes, il entreprend de tester le bon fonctionnement des verrous qu’il a identifiés. . Les tests de permanence Les tests de permanence visent à vérifier que les procédures correspondant aux points forts du système comptable font l’objet d’une application constante. Ils doivent donc revêtir une ampleur suffisante pour donner au praticien la conviction que les procédures contrôlées sont appliquées d’une manière permanente et sans défaillance. Contrairement aux test de conformité, ils ont donc pour but d’apporter à l’auditeur des éléments de preuve sur la qualité du système comptable. 7.

L’évaluation définitive du contrôle interne Au terme des tests de permanence, l’auditeur est capable de istinguer, parmi les points forts théoriques, ceux qui, ne faisant pas Pobjet d’une application sans défaut, doivent être rangés avec les fablesses identifiées lors de la première évaluation du contrôle interne. En définitive, l’auditeur sera donc amené ? distinguer : les véritables points forts qui sont à la fois théoriques et pratiques ; les faiblesses imputables ? ns la conception du les faiblesses imputables à une mauvaise application des procédures.

L’aboutissement normal de l’évaluation du contrôle interne est la rédaction d’un rapport, le rapport sur le contrôle interne. Un rapport qui reprend l’ensemble des faiblesses détectées et qui comporte des suggestions relatives à une amélioration des 8. L’adaptation du programme d’examen des comptes Après l’évaluation définitive du contrôle interne, Hauditeur dispose des éléments nécessaires pour définir plus précisément son intervention.

Il lui suffit pour cela de rechercher, pour chaque force et pour chaque faiblesse, l’impact qu’elles ont ou peuvent avoir sur la régularité et la sincérité des comptes. En dautres termes de déterminer aussi précisément que possible les garanties que lui apportent les points forts et, inversement, es risques que gênèrent les points faibles. Sur la base de ces présomptions, qui peuvent être plus ou moins solides, et plus ou moins favorables, l’auditeur connaît donc, en quelque sorte par différence, les éléments de preuve qui lui manquent pour donner à son opinion un caractère objectivement raisonnable.

Il peut en conséquence adapter son programme d’audit de manière à les obtenir sans déployer d’efforts inutiles. Les points forts du système justifieront certains allégements du programme d’intervention et, inversement, les points faibles le conduiront à le renforcer, voire à le compléter, en ettant en œuvre des tests que l’on appelle d’ailleurs tests complémentaires. 9. Les tests de validation et de cohérence Ces tests correspon d’ailleurs tests complémentaires. Ces tests correspondent à des contrôles effectués directement sur les comptes.

Les tests de validation portent sur des éléments pris individuellement : ils consistent à vérifier les données de la comptabilité en les rapprochant de la réalité qu’elles représentent. Il existe différentes formes de validation : la validation sur la base des documents détenus par l’entreprise la validation par confirmation extérieure ; a validatlon par inspection physique. Les tests de cohérence, contrairement aux tests de validation, portent sur un ensemble d’éléments.

Ils ont pour but de rechercher les anomalies qui peuvent exister entre les différentes informations qui sont en possession de l’auditeur. Ils comprennent : des revues de l’information à caractère comptable ou opérationnel ; des comparaisons par calcul. L’auditeur combinera généralement tests de validation et vérification de cohérence pour obtenir le niveau de garantie qui lui paraît satisfaisant. Supposons par exemple que l’auditeur veuille contrôler une cquisition d’immobilisation de l’exercice.

Il a la possibilité : de contrôler que l’acquisition de l’immobilisation était prévue sur le budget d’investissement s’il en existe un (vérification de cohérence par recoupement avec Finformation extra- comptable) ; de contrôler la réalité de l’enregistrement comptable à partir de la facture correspondant à l’acquisition (validation sur la base de documents détenus par l’entreprise) ; de recourir à un expert pou (validation sur la base de documents détenus par Pentreprise) ; de recourir à un expert pour évaluer le bien, de vérifier auprès u greffe du tribunal de commerce qu’il ne s’agit pas d’un équipement détenu en vertu d’un accord de crédit-bail (validation par confirmation extérieure) ; de vérifier l’existence physique de Fimmobilisation (validation par inspection physique). 10. L’achèvement de l’audit Arrivé à ce stade de l’audit, il reste au praticien à faire la synthèse et la critique de l’ensemble de ses travaux.

L’achèvement de l’audit comprend : la revue des options comptables prévues par l’entreprise ; l’examen des événements après bilan l’auditeur prend connaissance des faits importants qui peuvent survenir après ‘arrêt des comptes ; l’examen de la présentation et de l’information complémentaire, ce qui revient à vérifier les propositions relatives aux documents financiers : les comptes doivent faire l’objet d’une classification correcte, être suffisamment détaillés et donner les explications nécessaires ; la revue des papiers de travail, qui consiste à contrôler, à partir du dossier, que tous les travaux prévus ont été mis en œuvre et qu’ils sont d’une qualité suffisante pour motiver l’opinion de l’auditeur ; l’émission de l’opinion, sur laquelle prend fin la démarche de l’auditeur.