RENE DE CHATEAUBRIAND ou les Effets des passions 1802 René est la suite du roman Atala. L’européen René, établi depuls plusieurs années chez les Natchez, restait plongé dans une mélancolie dont rien ne pouvait le distraire. Il avait pris une épouse en arrivant, pour se conformer aux mœurs du pays, mais il ne vivait point avec elle. Le vieux Chactas, qui lui avait raconté ses aventures, désirait l’entendre à son tour. Un jour, après bien des résistances, René se décide à parler. Dans un peu arrangée, mal de René même est s pt inégal, mélancolique, Après la mort de son r 3 e sa propre histoire, rincipaux.
Ce nom • ca tère impétueux, rtout sa mélancolie et son désenchantement. Il essaye des voyages ; il va s’asseoir sur les débris de Rome et de la Grèce. Des peuples morts, il passe aux vivants; il recherche surtout, dans ses voyages, les artistes Swlpe to vlew next page artistes et les poètes. Mais c’est en vain. Il augmente par ses efforts mêmes, le poids de ses ennuis et de ses vagues tristesses. Enfin, dégoûté de tout, René est décidé à en finir avec la vie. Il écrit à sa sœur, et celle-ci, à la lecture de sa lettre, devine ses ecrets desseins.
Elle accourt auprès de lui et le calme par ses paroles et ses témoignages de tendresse. Mais Amélie se laisse gagner à son tour par la maladie de son frère : celui-ci la voit dépérir chaque-jour et s’alarme. Elle le quitte brusquement enfin, sans l’avertir, sinon par une lettre qui révèle à René le couvent où elle est entrée pour y terminer ses jours. René veut tenter un dernier effort auprès de sa sœur et se dirige vers le couvent. Il arrive au moment où elle prononce ses vœux. Après un si douloureux sacrifice René prend une soudaine décision : il se étermine à quitter l’Europe et à passer en Amérique.
La fin de ce récit, la dernière nuit que René passe dans sa patrie, son cri lointain d’adieu à sa sœur, son dernier salut au matin du départ. Telle fut cri lointain d’adieu à sa sœur, son dernier salut au matin du départ. Telle fut l’histoire de René. Chactas ému le prit dans ses bras et le vénérable père Souël, auditeur de ce touchant récit, lui adressa de tendres reproches et lui dit que la mort d’Amélie était le juste châtiment de la vie errante et inutile qu’il avait menée Jusqu’alors. René ajouta de nouveaux transports à l’enthousiasme qu’avait suscité Atala.
Chateaubriand y décrivait un sentiment bien connu en Allemagne depuis le Werther de Goethe, à savoir cette inspiration vers l’infini qui remplit le cœur et que rien ici-bas ne peut satisfaire. Ce fut la maladie de Chateaubriand pendant sa jeunesse, celle qui le poussa à chercher en Amérique le soulagement ou l’oubli de ses maux imaginaires ; ce fut la maladie de Byron, de Lamartine, d’Alfred de Musset et de toute une pléiade de poètes dans la première moitié de ce siècle, dont l’état mental était un ennui profond et universel.