Le moraingy

LE MORAINGY Nous nous proposons de montrer comment le corps est fabriqué par des normes collectives, elles-mêmes produites par la civilisation, normes qui changent et évoluent d’un siècle à l’autre. Au total, Papproche réussit à montrer qu’à la croisée de l’enveloppe individualisee et de l’expérience sociale, comme réceptacle et comme acteur, le corps est au cœur de la dynamique culturelle.

La culture, les croyances, les normes s’inscrivent sur et dans le corps, entité naturelle et réelle, le dressent, le modèlent, le socialisent. Cela se voit dans la pratique du moraingy. Le moraingy est non seulement un jeu ancestral mais c’est Swipe Lo nexL page également une cultur jusqu’à maintenant. I s affermir leur personn té, Sni* to motivation générale dans un esprit de loy le que l’on pratique ns utilisent pour _ d’ l’apanage et la jeu.

Il est pratiqué el : « sans rancune ni dispute C’est en quelque sorte une ducation physique traditionnelle, c’est-à-dire servant de moyen d’éducation des jeunes à partir des valeurs et du sentiment d’appartenance ? une même identité culturelle, en bref, une école de la vie dans laquelle les jeunes apprennent à affronter des obstacles, ? ésoudre des problèmes par eux- eux-mêmes sans les aides parentales comme le dit l’adage « ady lahy ny fiainana », la vie est une lutte acharnée.

Par ailleurs, la pratique du moraingy implique un fonctionnement interactif de la vie de groupe au sein de la communauté villageoise et assure sa cohésion. Ainsi, au-delà de la performance, de la victoire, le jeu du moraingy apparaît comme un apprentissage, en temps réel, des règles de vie dans la collectivité traditionnelle. Les supporters s’invitent automatiquement à relever celui qui est vaincu.

On peuty trouver les trais niveaux d’action sur le corps Les pratiques de ritualisation par le marquage du corps car le moraingy marque la jeunesse et celui qui ne pratique pas est considéré comme un faible qul est une charge pour la société. Les pratiques de perpétuation par l’entretien du corps ; il faut entretenir ce corps pour obtenir le bien-être : la force et la santé pour se subvenir. Les pratiques de mise en jeu du corps en produisant les activités nécessaires car utiles à la vie (aspect utilitaire des gestes) et les pratiques sportives qui constituent un divertissement, un élassement et une formation de la personnalité.

Il est vrai que les combats de moraingy, comme toute activité physique traditionnelle, recèlent tout un potentiel de violence, du fait de la pauvreté des règles qui les régissent, mais comme le système traditionnel s’agence autour de la pauvreté des règles qui les régissent, mais comme le système traditionnel s’agence autour de la vie religieuse, les gens imbus du sens du fihavanana se respectent au nom des razana et des zanahary. Ce qui fait la différence entre la violence présente dans les sports modernes, dans les stades, et les activités de ombat traditionnel qui se déroulent dans des endroits convenus et en plein air.

La pratique du moraingy, même si elle engendre parfois les déchaînements passionnels les plus intenses, reste une culture pour tester la virilité, la force et le courage, car dans la société traditionnelle, il n’y a pas de place pour les faibles et les peureux. Les malgaches en général et les sakalava en particulier, ont besoin des forces physiques et morales pour se subvenir à eux- mêmes et à leur famille. C’est pour cela qu’ils cherchent toujours à pérenniser la vigueur de sa descendance.

La pratique du moraingy est un fait social dans une communauté villageoise et s’effectue toujours selon un code ancestral qui intègre une autre dimension socio culturelle qu’est la pratique du fanafody gasy. La pratique du moraingy est ainsi inséparable des rites qui renferment l’idée de bénédiction, de demande d’un sort meilleur pour le lutteur et l’ombiasa y tient une grande place. Consulté, celui-ci interroge les divinités par l’intermédiaire du sikidy sur le sort qui attend l’andrarangy dans la défen divinités par l’intermédiaire du sikidy sur le sort qui attend ‘andrarangy dans la défense du prestige du village.

Il fait en sorte que la chance de victoire soit assurée. Dans tous les cas, la réussite procure une joie et une satisfaction générale. On peut même aller jusqu’à le qualifier de sorte de conservatoire de ces faits culturels et religieux traditionnels. Conservées dans les plus profonds des brousses pour garder fièrement et jalousement ses aspects culturels ancrés dans le mode de vie de la population, le moraingy persiste au fil des temps et de l’invasion des pratiques sportives étrangères. Lorsqu’on veut parler de l’histoire et de l’origine du moraingy ?

Madagascar, on ne peut occulter deux schémas : l’origine malgache et l’origine étrangèrel. Et comme il n’y a pas d’écrit sur cela et les traditions se transmettant par voie orale, nous avons essayé un rapprochement historique. Le moraingy provient d’une tradition culturelle séculaire. C’est donc un jeu ancestral et très populaire. Étant une activité physique traditionnelle, il constitue l’un des éléments de la culture masculine dans le monde sakalava. Activité d’opposition interindividuelle, le moraingy met en jeu les conduites motrices afférentes.

Activité de garçons au départ, elle est aussi pratiquée par les filles actuellement comme toutes les autres activités sportives modernes L’origine de cette activité phys PAGF actuellement comme toutes les autres activités sportives modernes L’origine de cette activité physique duelle de combat, avec toutes ses dimensions culturelles, mettant en jeu deux adversaires dans une situation d’affrontement et d’opposition à coups de poings nus selon des règles conventionnelles et tacites dont l’objectif est de toucher et faire des marques sur le corps de son vis-à-vis, st étroitement liée à l’influence occidentale de Ille.

Celle-ci est marquée par son cadre géographique, son cadre historique ainsi que ses activités socioculturelles. Le moraingy est considéré comme une exaltation des vertus brutales de la force dans une société où les faibles n’ont pas de place car ils deviennent une charge pour elle. Ce jeu convient bien aux Sakalava parce que c’est un moyen favorable pour eux de s’exprimer, de se confronter physiquement entre eux pour mesurer leur force, leur adresse et leur courage.

Surtout, il les pousse au fanatisme des aventures, des conquêtes de nouvelles erres, car l’acquisition de ce nouvel art offensif accentue l’audace des guerriers. L’histoire et l’origine du moraingy ne peuvent être dissociées du contexte sociopolitique et économique de cette réglon. Aussi, ne peuvent-elles être séparées de l’histoire de la dynastie Maroseranana et du royaume sakalava. La pratique du moraingy évolue, comme tout fait social culturel ayant sa spécificité et pratique du moraingy évolue, comme tout fait social culturel ayant sa spécificité et des interdépendances dans un système2, selon le temps.

L’étude du moraingy et surtout son évolution ne euvent se comprendre que replacées dans le contexte SOCIO politique, économique et culturel des sociétés sakalava. Le morainy est une activité physique par le biais duquel on peut tester la force et la performance physique des kidabolahy, les jeunes garçons3. Dans un combat de moraingy, tous les coups sont permis avec les poings nus. Toute la surface du corps ? l’exception des points vitaux constitue l’objet de frappe. Dans un combat de moraingy, il n’existe pas de catégorie de poids.

Dès qu’un individu s’aperçoit qu’un adversaire lui convient, le combat st conclu et les deux lutteurs se préparent. Les techniques utilisées ici sont les coups de poing avec des variantes. Le poing est fermé de telle sorte que le majeur ou l’index dépasse fermement comme un fer de lance les autres doigts pour mieux enfoncer le coup et faire beaucoup plus de mal. La surface d’impact est petite et très bien localisée, ce qui fait que les blessures et les œdèmes sont fréquents. Des fois, un seul coup suffit pour faire gagner le combat. Ceci marque l’agilité et la promptitude de l’attaquant ainsi que sa force de frappe.