comporte de très sér que plusieurs croient car il peut prendre di ses faire une importante le relativisme moral. Une argumentation contre le relativisme Premium By generous2a Oeepanq 23, 2015 B pages Une argumentation contre le relativisme par Jean Laberge, du cégep du Vieux Montréal On entend couramment dire « En matière de morale (avortement, clonage, euthanasie), toutes les opinions se valent. « , « Chacun a sa perception des choses, ses valeurs; personne n’a tort. « r « On ne doit pas juger les autres, car on ne vit pas ce qu’ils vivent », etc.
Pour bon nombre d’entre nous, ces phrases paraissent receler ne grande sagesse. En philosophie, cette prétendue sagesse populaire prend le nom de relativisme. Lorsqu’on l’examine de près, on s’aperçoit que le relativisme Swipetoview nextp g is, oin d’être la sagesse isme est complexe, bord, il convient de ivisme culturel et e peut conclure de la vérité du second à partir de l’affirmation du premier. 1. Le relativisme culturel Le relativisme culturel énonce que les normes, modèles culturels, de même que les règles morales, diffèrent d’une culture ou d’une société à l’autre.
Les façons de faire l’amour, de se vêtir, d’obéir ? l’autorité, de mourir, d’éprouver des sentiments, etc. diffèrent d’une culture ou d’une société à l’autre. Des études sociologiques ont montré par exemple qu’il y a une grande diversité en ce qui concerne les normes régissant le comportement sexue sexuel avant le mariage. Sur 1 58 sociétés étudiées, 65 les encouragent,’ 43 les approuvent sous certaines conditions,’ 6 ont tendance à les désapprouver; 44 les condamnent et les sanctionnent schaefer, R.
T. , sociology, N. Y. , 1989, p. 82). Devant une telle diversité, les chercheurs en sciences humaines oncluent à l’évidence qu’il n’y a pas de modèle culturel universel en ce qui concerne les normes et les règles sexuelles avant le mariage. L’anthropologue français Lucien Levy-Bruhl (1857-1903) a soutenu le relativisme culturel dans son célèbre ouvrage La Morale et la Science des Moeurs. Selon lui, les codes moraux ne sont que les moeurs et les coutumes d’une société érigées en système.
Quatre cent ans plutôt, son compatriote, Michel de Montaigne (1533-1592), soutenait la thèse du relativisme culturel et concluait au scepticisme en matière de morale. L’ethnologue américain Ruth Benedict (1887-1948) défendit la même thèse dans son étude comparative qu’elle consacra aux Indiens du sud-ouest des États-Unis. La morale, selon elle, différe d’une société à l’autre; ce n’est qu’un terme commode désignant l’ensemble des habitudes sociales reconnues.
On pourrait citer en outre les noms de Franz Boas (1858-1942) et de Margaret Mead (1901-1978), dont les études portant sur les Esquimaux du Nord de l’Amérique, sur les sociétés des îles de Samoa, de la Nouvelle-Guinée, etc. , permirent d’amasser quantité de faits étayant le relativisme culturel. Le relativisme culturel se présente donc une réalité factuelle établie par I 2 relativisme culturel. établie par les sciences humaines, en particulier par la sociologie, l’anthroplogie et de l’ethnologie.
Tout étudiant en sciences humaines en a attendu parler. Pour lui, c’est une chose qui va de soi. D’ailleurs, son appartenance à une société pluraliste et multiculturelle confirme chaque à jour la validité du relativisme culturel. Pour la sociologie, c’est devenu presqu’un « dogme ». Toutefois, dautres études contestent ce « dogme ». Clide Kluckohn 1905), en particulier, a fait valoir que s’il y a diversité au niveau des normes ou des règles morales, il est loin d’être clair qu’il y ait diversité au niveau des principes moraux. Il ne faut pas voler » est une règle morale. « Agit toujours de telle façon que le plus de gens possibles du groupe survivent et prospèrent » est un principe moral qui, selon Kluckohn, semble universel, même pour un groupe ou une société qui n’adopte pas la règle morale sanctionnant le vol. Il est également établi que le tabou de l’inceste est universel; que toutes les cultures ont un code moral t des lois protégeant la propriété des biens; qu’aucune ne tolère le mensonge, le vol et le meurtre tout azimuth.
Malgré les faits qui la supporte, la thèse du relativisme culturel est loin d’être prouvée. Il importe toutefois de noter que, même s’il advenait que le relativisme culturel soit vrai, il ne s’ensuivrait pas que le relativisme moral le soit également. La vérité du premier n’implique pas la vérit 3 relativisme moral le soit également. La vérité du premier n’implique pas la vérité de l’autre. En d’autres mots, on ne peut pas justifier le relativisme moral sur la base du relativisme ulturel. 2.
Le relativisme moral Le relativisme moral (désormais nous parlerons du relativisme tout court) énonce que ce qui est bien ou correct pour un individu ou une société n’est pas bien ou correct pour un autre individu ou une autre société. Le relativisme énonce donc une thèse morale ou normative quant à ce qui est bien ou mal. Le relativisme culturel énonce, lui, une thèsefactuelle, et on ne peut fonder une thèse morale ou normative sur une thèse factuelle. Pourquoi donc ? Parce qu’on ne peut fonder ce qui est bien ou correct sur le simple fait que bon nombre de gens ou de sociétés ont (ou ne font pas).
L’appel à la majorité n’est pas un argument valable, c’est même un sophisme! En d’autres termes, bien qu’une vaste majorité de sociétés interdisent les relations sexuelles entre les parents et les enfants, ce fait en lui-même ne constitue pas une raison suffisante pour blâmer et récrier comme immorale toute pratique incestueuse. Et ce n’est pas parce qu’une vaste majorité de sociétés ont des coutumes et de moeurs différentes que c’est une bonne raison pour dire que voler, mentir ou tuer sont des actions morales sans fondement véritables.
Cest donc sur un autre plan que ces conduites peuvent être réprouvées. 3. Une argumentation contre le relativisme Si le relativisme culturel ne permet pas de fonder le relativism 4 argumentation contre le relativisme Si le relativisme culturel ne permet pas de fonder le relativisme, existent-ils de bonnes raisons d’y croire? Le relativisme représente une attitude positive de tolérance à l’égard des opinions souvent divergentes des autres. Combien de fois entend-t-on dire : « Tu as tes raisons de penser comme tu le fais; et j’ai les miennes de penser comme je pense.
Chacun a droit de penser ce qu’il pense et personne n’a le droit de dicter aux autres ce qu’il faut penser et faire ! » II est évident, cependant, que l’idée que nous devrions êtretolérants est elle-même un jugement moral qui ne peut servir à justifier le relativisme. Il serait incohérent de vouloir chercher à le justifer sur la base dune règle morale qui serait elle-même soustraite aux exigences relativistes ! En effet, un relativiste total devrait accepter aussi bien l’intolérance que la tolérance ! Plusieurs arguments ont été avancés en faveur du relativisme: ucun d’eux n’est vraiment convaincant.
En réalité, le relativisme repose sur lesubjectivisme; mais celui-ne présente de graves diffcultés. Pire encore, des objections sérieuses, certaines dévastatrices, ont été formulées contre le relativisme. Voici notre propre argumentation contre le relativisme: (1) Celui qui épouse le relativisme s’engage au conformisme social ou légal. (2) Le conformisme social ou légal n’est pas acceptable (3) De plus, le conformisme social ou légal rend impossible le progrès en matière de morale. (C) Par conséquent, le relativisme S