nous définissons l’État comme une institution politique qui a pour but d’organiser la vie en société au moyen de lois, et SI nous prenons en compte le fait que l’État doit pour cela chercher ? rendre les comportements individuels compatibles entre eux, il apparait que la finalité politique de l’État est bien la justice. Toutefois, de quelle justice s’agit-il ?
Faut-il penser que l’objectif de rendre les comportements individuels compatibles entre eux est à l’origine d’une distinction entre justice politique et justice morale ? Le problème qui se pose ici est de savoir si l’État peut ?tre juste en se contentant d’édicter des lois qui fixe la norme des comportements individuels et définissent ainsi la légalité. Ne faudrait-il pas viser, au-delà de cette justice politique des lois, une justice morale qui co ple juger que l’État est Swap ta next page pleinement légitime ?
Bref, suffit-il à une loi d’être décidée par l’État pour qu’elle apparaisse comme juste ? Le problème est d’autant plus fort qu’il semble illusoire d’ espérer une adéquation entre justice politique et justice morale dans une ère démocratique contemporaine ans laquelle les critères moraux de chacun semblent éminemment variables selon les façons de penser des individus ?
Comment alors atteindre une justice simplement politique, si cette justice n’est pas reconnue par les individus ? Ce sujet affronte donc le paradoxe selon lequel l’État semble ne pas pouvoir se dispenser de prôner une conception de la justice pour justifier son rôle auprès de chacun, tout en ne pouvant jamais vraiment atteindre un tel idéal du fait du pluralisme des points de vue moraux (chacun possédant un avis potentiellement différent sur ce qui est juste). 2