Phedre, 2 mises en scène différentes : Jourdan/Chérau

La première image du film de Pierre Jourdan (1968) représente un décor réaliste peint, reproduisant une montagne et un château avec ses colonnes. L’apparition d’HippoIyte et puis de Théramène montre le respect des costumes des héros de la Grèce antique. Ce choix d’importation d’éléments concrets permet au spectateur d’être plongé dans le film et d’avoir une compréhension plus profonde. Au contraire, Jourdan prend une part de liberté en tronquant le texte et en entrelaçant scene 1, scène 3, scène 1, scène 3 sans reproduire la scène 2, ce qui crée une vivacité mais ussi une réécriture de la pièce.

La rupture avec le réalisme est aussi ensuite accentuée avec la combinaison de la Grèce antique p g et de la musique dan sentiment d’irréalité Lors de la première o constater la présenc es, produisant un cénique, on peut « couloir » avec seulement deux chaises et une passerelle. La mise en scène de Patrice Chéreau (2004) situe alors les spectateurs tout autour de la scène de sorte à ce qu’ils puissent voir non seulement les acteurs mais aussi l’audience. Il n’y a aucune séparation entre la cène et l’audience qui a les pieds sur le lieu de l’action.

Certaines fois, les acteurs prennent position dans le public et s’assoient sur des places libres ce qui induit un certain réalisme, tout comme le respect d Swile to Wew next page du texte. Au contraire, les costumes restent simpliste et neutre, il n’y a aucune recherche de costume réaliste d’époque ce qui représente un anachronisme. L’entrée des acteurs n’est pas commune. En effet, nous pouvons voir Hippolyte et Théramène apparaitre depuis un passage se situant dans les gradins, comme e ferait un spectateur pour aller à sa place.

Ces deux mises en scènes ont des interprétations de Phèdre totalement différentes bien que l’œuvre reste la même. Le spectateur identifie des éléments réalistes tout comme des irréels dans le film et la pièce de théâtre. L’ambiance très sombre créée par Patrice Chéreau ne permet pas à Haudience d’identifier le décor qui reste donc ambiguë. En revanche, la lumière blanche et froide éclairant les deux acteurs, contraste avec le reste de la pièce.

Au contraire, Pierre Jourdan pte pour un déroulement de l’action en pleine journée sous la lumière du soleil, presque criarde. Ces deux choix mettent en valeur les personnages pour l’un et la reproduction de la Grèce antique pour l’autre. De plus, Pierre Jourdan modernise l’œuvre en ne respectant pas le déroulement chronologique des scènes. Ceci peut porter à la confusion du spectateur mais aussi à la captation de son attention. Or, le théâtre a pour vocation d’être joué. Cest un art vivant et donc par définition jamais identique d’une représentation ? l’autre. 2