INTRODUCTION Je suis en stage en chirurgie digestive depuis 7 semaines, j’ai effectué 5 semaines de jour et j’effectue 2 semaines de nuit (3 nuits sur le secteur de chirurgie traditionnelle ainsi que 3 nuits sur le secteur des soins intensifs). Dans ce service, il y a seulement 2 postes fixes de nuit, donc les infirmières de jour se relaient en effectuant 3 mois de nuit dans l’année. Les horaires de nuit sont de 20h30 à 6h30, et les infirmières font 3 nuits à suivre en général.
La durée de travail est de IO heures à la suite contrairement au jour où l’on effectue 7h30 à la suite. L’effectif est réduit, il y a un binôme infirmière 2 secteurs de chirurg infirmière / aide-soig intensifs plus 3 lits d et un anesthésiste d OF p g nd en charge les Its et un binôme e les 6 lits de soins ly a un chirurgien eler si nécessaire. ly a également un cadre infirmier de garde qui passe en général une fois dans la nuit.
Le travail de nuit pose question dans ce service car seulement 2 infirmières ont un emploi fixe de nuit, certaines alternent entre le travail de jour et celui de nuit, et d’autres ont un emploi fixe de jour. Travailler de nuit n’est pas le choix prioritaire de la plupart es infirmières du service. A cause d’un manque d’effectif pour les postes fixes de nuit, certaines doivent alterner entre le travail de jour et celui de nuit. Après plusieurs années de travail de nuit, certaines infirmières Swige to vie' » next page souhaiteraient passer de jour.
La principale raison de ce choix est la fatigue, l’épuisement professionnel. Certaines exposent également l’impression d’un manque de reconnaissance du travail de nuit. Pendant ce stage, j’ai donc pu faire ma première expérience du travail de nuit. J’ai voulu réfléchir sur ce travail qui est contraire u rythme habituel pour analyser les difficultés pouvant être induites par le travail de nuit et donc comprendre le manque d’intérêt pour ce poste par les infirmières ainsi qu’analyser les répercussions que cela peut avoir sur la prise en charge et la qualité de sommeil des patients.
Mon travail débutera par la description du travail infirmier effectué la nuit puis j’analyserai les difficultés, les contraintes rencontrées par les infirmières travaillant de nuit, j’analyserai ensuite ce sujet au travers de concepts et j’exposerai les compétences utilisées par rapport à ce travail. Je terminerai en dentifiant mes apprentissages. I.
Description DE LA SITUATION A notre arrivée dans le service à 20h30, nous commençons par faire les transmissions orales, cette nuit-là je suis sur le secteur des soins intensifs. Celles-ci réalisées, notre collègue responsable des secteurs de chirurgie traditionnelle nous transmet les informations concernant les 3 patients que nous allons prendre en charge sur son secteur. Nous prenons ensuite les dossiers de chaque patient pour lire les transmissions écrites et réalisons les étiquettes pour les injections de la nuit.
Les patients se trouvant sur [‘unité des soins intensifs sont des atients avant subis souve hirureies Iou 20F trouvant sur l’unité des soins intensifs sont des patients ayant subis souvent plusieurs chirurgies lourdes, nécessitant une surveillance très régulière. Sur les 6 patients présents sur les soins, tous ont plusieurs drains, qui nécessitent une compensation (souvent supérieure à 500 mC par du ringer lactate), on surveille donc ces drains à chaque tour.
Plusieurs ont des sondes naso gastriques en aspiration, il faut donc également surveiller la quantité de liquide gastrique et son aspect ; compenser ou non la perte en fonction de la prescription. Ils ont ous plusieurs pansements à surveiller et à changer s’ils sont « saturés Plusieurs d’entre eux ont des nutritions parentérales ou entérales par jéjunostomie, il faut surveiller également ? chaque tour que la nutrition passe normalement, sinon il faut rincer la sonde, ce sont des sondes qui ont tendance a se boucher rapidement à cause des médicaments.
Certains patients sont scapés pour une surveillance permanente de leurs constantes en raison de troubles cardiaques ou respiratoires. Nous effectuons 5 passages dans la nuit à 22h, Oh, 2h, 4h et 6h- (A chaque passage nous surveillons les perfusions, les pansements, es drains, les nutritions, les sonde naso gastrique de chaque patient… ce que j’ai décrit précédemment, et nous posons les injections (antalgiques, antibiotiques… A chaque passage, en entrant dans la chambre, nous allumons la lumière de la salle de bain pour pouvoir réaliser notre sunreillance, nous soulevons les draps pour observer les pansements, nous posons les perfusions (en enlevant les emballages dans le couloir pour faire le moins de bruit posons les perfusions (en enlevant les emballages dans le couloir pour faire le moins de bruit possible dans la chambre). Il st régulier que les patients se réveillent ou soient déjà réveillé depuis un moment.
Ils ont bien souvent du mal à trouver le sommeil. Entre les passages, les patients sonnent pour se rendre aux toilettes, pour qu’on prenne en charge leur douleur, lorsqu’il y a des fuites au niveau des pansements, où que les poches de drains sont à vider. Vers Ih, nous préparons les médicaments des patients pour la journée du lendemain. Les médicaments sont vérifiés par l’infirmière le lendemain au moment de l’administration aux patients.
Nous prenons une pause entre le tour de 22h et celui e Oh ainsi qu’une pause repas à 3h, où bien souvent la fatigue commence à se faire ressentir. Au tour de 4h, nous réalisons également les prises de sang qui sont toujours réalisées à 4h sur le secteur des soins pour un gain de temps selon les infirmières et non pas par les infirmières du matin comme sur le secteur de chirurgie traditionnelle. Après le tour de 4h, nous réalisons nos transmissions écrites, remplissons les feuilles de surveillance des drains ou des sondes naso gastrique avec les quantités vidées…
Après le tour de Sh, nous transmettons oralement à notre ollègue pour les 3 patients du secteur de chirurgie traditionnelle, puis nous transmettons à notre collègue du matin pour le secteur des soins intensifs. 4 OF s’effectue pas dans les mêmes circonstances que le travail de jour. La nuit, l’effectif du personnel soignant est réduit, les personnels d’encadrement (cadre du service, chirurgiens, anesthésistes) sont absents et les infirmiers doivent prendre en charge un nombre plus important de patients. Ces conditions de travail nocturne entraînent des difficultés pour les soignants d’ordre physiques, psychologiques et sociales.
Au niveau des difficultés physiques, un des effets engendrés par le travail de nuit est des troubles du sommeil. Ce travail contraire au rythme habituel n’est pas naturel, il perturbe les rythmes physiologiques et n’est donc pas sans conséquences. Il entraîne des effets sur la santé et la qualité de vie des soignants. Le rythme de nuit entraîne un dérèglement des rythmes circadiens qui sont une alternance de sommeil lent et profond et de sommeil paradoxal. La nuit, les infirmières doivent lutter contre leur rythme biologique ce qui provoque une fatigue mentale et psychologique.
Elles dorment la journée mais le sommeil la journée est généralement plus court que la nuit, beaucoup ont un sommeil entrecoupé d’éveils la journée et la récupération est plus difficile ce qui explique la fatigue ressentie au réveil par les infirmières. Ces perturbations de la récupération physique provoquent des baisses de la vigilance et augmente le risque d’erreur et d’accident. Pourtant c’est la nuit que se fait la préparation des médicaments pour la journée du lendemain, elle est réalisée vers 1 h du matin car c’est une période où la fatigue ne se fait pas ncore ressentir généralement.
Pour plus de sécurité, les infi période où la fatigue ne se fait pas encore ressentir généralement. pour plus de sécurité, les infirmières de jour vérifient les traitements avant l’administration aux patients. La difficulté de concentration se ressent également lors des transmissions écrites et orales que nous devons réaliser après IO heures de travail, moment où les capacités de concentration sont difficiles à entretenir. C’est donc pour cela qu’il est nécessaire de noter au fur et à mesure les éléments de transmission sur l’état des patients.
Ces troubles du sommeil entraîne une fatigue accrue qui au fur et à mesure des années peut aller jusqu’à l’épuisement professionnel. Des différences peuvent apparaitre entre des infirmières ayant un poste fixe de nuit et celles alternant entre des périodes de jour et des périodes de nuit. Les infirmières ayant un poste fixe de nuit arrivent petit à petit ? trouver un rythme qui leur est propre entre le sommeil pour récupérer et leur vie personnelle. Cela est plus difficile pour les soignants alternant entre le jour et la nuit, leur rythme change constamment et se ressent sur le taux de fatigue.
On observe également qu’après plusieurs années de nuit, mais aussi lié à Fâge des soignants qui progresse, le sommeil est de plus en plus court, de mauvaise qualité et la fatigue se fait de plus en plus ressentir. Au niveau des difficultés psychologiques, le travail de nuit engendre une plus grande responsabilité pour l’infirmière. Ceffectif est réduit pour la prise en charge d’un nombre plus important de patients. L’établissement est déserté par les chirurgiens, anesthésistes, la cadre infirmière du servic 6 OF patients.
L’établissement est déserté par les chirurgiens, nesthésistes, la cadre infirmière du service. L’infirmière doit donc faire face à la solitude face au patient sachant que les perturbations de l’état de santé sont plus fréquentes entre 2h et 4h du matin, moment où les défenses sont plus faibles. Elle doit donc être plus vigilante et attentive à l’état de santé du patient car la responsabilité la nuit n’est pas diluée et repose sur l’infirmière et sur sa capacité à adopter la conduite adéquate.
Elle doit être prête à toute éventualité, réagir de manière adaptée et faire appel à Pinterne de garde à bon escient. De plus, les infirmières de nuit doivent faire face à un isolement professionnel. Celui-ci traduit un manque de communication avec l’équipe de jour ainsi que les chirurgiens et anesthésistes. Les infirmières de nuit n’ont que peu de contact avec les chirurgiens la nuit, avec leurs collègues de jour également. Il est donc nécessaire d’avoir des transmissions orales détaillées et précises pour pouvoir avoir une prise en charge de qualité par rapport ? l’état de santé des patients.
En travaillant de nuit, les infirmières ont moins de disponibilité la journée et ne peuvent pas forcément articiper aux réunions de service et peuvent avoir l’impression d’être moins investies dans tout ce qui a trait à la vie du service comme les formations. La fatigue accrue, le manque de récupération, la responsabilité et l’isolement professionnel provoquent une charge mentale importante pour les infirmières et peuvent générer du stress, de l’anxiété, de l’irritabilité. Il est donc encore plus important la nu générer du stress, de l’anxiété, de l’irritabilité.
II est donc encore plus important la nuit d’avoir une cohésion d’équipe pour pouvoir faire face ensemble aux problèmes de la nuit et s’entraider. Aussi, l’expérience du métier est importante pour travailler de nuit afin d’être capable d’assumer cette responsabilité et cette autonome plus importante qu’en travaillant de jour. Tous ses facteurs font que le rythme de nuit entraîne une pénibilité au travail. Seulement, d’un point de vue législatif, il faut attendre 1982 pour que la pénibilité du travail de nuit soit officiellement reconnue et 1991 pour qu’elle soit appliquée dans les hôpitaux.
C’est donc tardivement que le travail de nuit est considéré comme une profession à part entière. Cest à cause de ette reconnaissance tardive que proviennent les représentations que se font de nombreux soignants à propos du travail de nuit. Ces représentations peuvent provoquer une démotivation des infirmières qui peuvent ressentir un manque de reconnaissance de leur travail par leurs collègues de jour, par les médecins ou par les personnes de l’extérieur. Leur travail est vu comme moins technique, moins qualifié, comportant peu de responsabilité.
Elles ont conservé l’image de « veilleuse » pour certains car le travail serait plus calme la nuit. Cette méconnaissance peut provoquer ne certaine frustration chez les infirmières. Au niveau des difficultés sociales, le travail de nuit entraîne des effets sur la vie personnelle, familiale des soignants. Beaucoup de mères de famille choisissent le travail de nuit pour bénéficier de plus de temps avec leurs enfants ; seul BOF choisissent le travail de nuit pour bénéficier de plus de temps avec leurs enfants ; seulement ce travail peut entraver les relations sociales et familiales.
En travaillant sur un rythme inversé, il peut exister un décalage si le conjoint travaille de jour ce qui rend difficile les activités familiales. Certains soignants préfèrent diminuer leur temps de sommeil en journée pour s’épanouir davantage dans l’éducation de leurs enfants, dans leur vie sociale, au détriment de la récupération physique. Ces difficultés du travail de nuit entrainent des effets sur les soignants comme décrits précédemment mais peuvent également avoir des répercussions sur la prise en charge et la qualité de soins des patients.
C’est donc sur ces retentissements que je vais m’attarder maintenant. Pour se faire, je vais d’abord analyser les besoins des patients la nuit. La nuit, le patient a des besoins physiques dont le principal st bien évidemment le sommeil qui va l’aider à récupérer physiquement. Seulement à ‘hôpital, ce n’est pas comme chez soi, le sommeil peut être rapidement perturbé. Beaucoup de personnes ont des habitudes, des rituels pour l’endormissement, comme la position à adopter. Dans le secteur des soins intensifs, les patients ont généralement des drains au niveau de l’abdomen (au niveau des organes, en regard de Panastomose… qui les empêchent d’adopter une position latérale favorable ? l’endormissement pour certains. De plus, sur ce secteur, les patients nécessitent une surveillance égulière lié à leur état de santé et ont donc la nécessité de recevoir des soins techniques comme la pose de perfusion, la réfec ont donc la nécessité de recevoir des soins techniques comme la pose de perfusion, la réfection de pansements si celui-ci est « saturé », la prise en charge de la douleur, la surveillance des constantes, autant de soins qui peuvent perturber leur sommeil.
Pour réaliser ses soins, l’infirmière va avoir besoin de luminosité (lumière de la salle de bain) et va certainement faire du bruit, deux facteurs pouvant entraver le sommeil des patients. Durant la nuit, le patient a également des besoins psychologiques. En effet, l’angoisse des patients face à leur pathologie est majorée la nuit avec le silence, le nombre plus restreint de personnels. Pour beaucoup, la nuit ravive l’inquiétude de la maladie et désorganise le sommeil.
Les soins relationnels sont donc très Importants la nuit pour lever l’objet de l’anxiété. L’infirmière doit se montrer disponible, à l’écoute, doit essayer de créer une relation de confiance avec les patients pour que ceux- ci n’hésitent pas à faire appel à elle. Pour cela, il est important e communiquer avec les patients, de leur dire les horaires de passage, les actions qu’on réalisera, et leur rappeler qu’on est toujours dans le service et qu’ils peuvent nous joindre à tout moment.
On peut donc voir qu’un sommeil de qualité n’est pas chose facile pour les patients, c’est pour cela que beaucoup bénéficient de somnifères pour pouvoir dormir davantage. Seulement, on peut voir que la mise en place de traitements favorisant le sommeil ne suffit pas. Pour trouver le sommeil, le patient a besoin de se sentir entouré, en sécurité. La présence des infirmiers doit donc permettre une réassurance des 0 8