Il serait plus irrationnel encore de s’assimiler des insensés. Pareille raison de douter se retournerais contre le doute lui-même que l’on pourrait alors qualifier d’extravagant. L’argument étant faible, il en conv ShAipe to Wew next page convoque un autre : celui du rêve. Descartes avec cet argument de la folie décrit les symptômes connus à l’époque de cette folie que l’on nommait mélancolie. Le mélancolique n’est pas nécessairement celui qui a perdu l’esprit mais celui qui ne sait pas reconnaitre son corps.
Cest ainsi que celui qui se trompe sur l’objet sensible est abusé mais celui qui se trompe sur son corps même est fou, ce qui laisse entendre que on corps n’a pas le même statut qu’un objet quelconque qui s’offre dans le champ de la perception. Nous pouvons aisément douter de l’incertitude sensible. La certitude sensible, du fait d’avoir un corps «mais quoi, ce sont des fous et je ne serais pas moins extravagant si je me réglais sur leurs exemples », il nous confit qu’il est assis au près du feu, il se fait philosophe de l’intérieur méditant dans le silence de la nuit.
La méditation ici se fait recueillement intime. Comment douter de cela, de sa présence auprès du feu ? II faut trouver un autre argument, et c’est le rêve qui va être convoqué. L’hypothèse du rêve est un argument plus fort puisque ce que je me représente dans la réalité, je peux me le représenter en rêve. Si il y a une opposition stricte du réel et du fictif, il faut reconnaitre que la matière de nos songes est la réalité. Ce thème est récurrent chez le sceptique, dans rœuvre théâtrale La vie est un songe, formulation que l’on trouve également bien plus tôt dans le Théétète de Platon.
En 158BC Platon écrit « on demandait par quelles preuves démonstratives répondre à qui voudrais savoir par exemple si dans le mome 2 savoir par exemple si dans le moment présent nous dormons et êvons tout ce que nous pensons ou si bien éveillés, il s’agit d’un dialogue réel ». Le rêve est une activité de l’imagination qui forme elle-même ses représentations, faculté de créer des images. Ils sont comme ces tableaux de peintre qui utilisent des images empruntée à la réalité, ce que Freud appellera des rêves diurnes. argument cartésien est le suivant, chaque homme dort et rêve sans pour autant sombrer dans la folie. L’argument est ainsi plus fort car chacun fait l’expérience du rêve, chaque nuit un monde fictif vient concurrencer le vrai. Aussi, notre croyance spontanée la réalité sensible ne repose sur rien d’évident, mais à la différence des scpetiques, l’argument chez Descartes ne vise pas à conclure que la réalité est un rêve mais à nous faire saisir que notre croyance au monde extérieur n’est pas certaine.
Autrement dit, ce que nous croyons relever de la plus grande certitude est suffisamment incertain pour autoriser une confusion avec le rêve. Il y a des choses auxquelles nous croyons encore lorsque nous ne croyons plus au monde. Ce que va dire Descartes est que nous ne pouvons lier le caractère représentatif des sensations. Considérons les panneaux illustrés par les peintres, lles représentent quelque chose qui se rattache au réel.
Tel personnage n’a peut être jamais existé mais tout n’est pas invention du peintre puisqu’il aura toujours une tête et un corps, ce qu’il appelle les choses générales qui reviennent id 3 puisqu’il aura toujours une tête et un corps, ce qu’il appelle les choses générales qui reviennent identique en tout portrait. On peut même envisager des peintures non figuratives qui ne comportent plus d’éléments empruntés à des formes définies mais on pourra toujours retrouver des couleurs que l’on peut retrouver. Il en va de même de ces images des hoses qui résident dans notre pensée », c’est-à-dire des représentations dont nous avons conscience. Leur contenu ne peut être entièrement fictif. Ainsi, avons-nous la conscience et la représentation de la nature corporelle en général. Nous pouvons douter qu’il y est des choses mais nous ne pouvons douter de la notion même de choses, de corps car tout ce que notre conscience représente comme extérieure à elle, elle ne peut se le représenter autrement que comme un corps.
Cela suppose que le temps, l’espace, l’étendue, la grandeur, la figure et le nombre sont également posé. Ces vérités sont dites rationnelles et non pas empiriques. Il y a par suite deux sortes de science : les sciences empiriques ou expérimentales, ainsi que les sciences formelles ou rationnelles portant de ces choses simples et générales que sont la grandeur, le nombre, etc. Descartes établit la certitude supérieure des sciences rationnelles, «il ne semble pas possible que des vérités si apparentes puissent être soupçonnées d’aucune fausseté ou d’incertitude».
Peut-on dire que nous sommes parvenus à une certitude première, absolue, ne dépendant de rien ? Sommes- nous au terme du doute ? Peut-on douter sérieusement des vérités ration 4 rien ? Sommes-nous au terme du doute ? Peut-on douter sérieusement des vérités rationnelles ? Le paragraphe suivant montrera que l’évidence rationnelle n’est pas absolument certaine car cette croyance aux vérités rationnelles est au nombre de nos anciennes opinions et ne peuvent en conséquence échapper à l’examen par l’épreuve du doute.
La rationalité doit être fondée, une rationalité qui ne serait pas critiquée ne vaudrait guère mieux que la soumission aveugle au sensible. Or, comment douter de ces vérités ? Un premier argument vient à l’esprit, ny a- -il pas un Dieu qui peut tout et qui pourrait faire que notre raison soit déréglée ? «lJn tel Dieu ne pourrait-il faire que je me trompe toute les fois que je fais l’addition de 2 et de 3 ? » Il est clair pourtant que Descartes répugne à une telle utilisation de ridée de Dieu. Il lui semble que Dieu n’a pas voulut que je fusse déçu de la sorte car il est souverainement bon.
Il n’en reste pas moins que subsiste un problème, à savoir que l’erreur existe. La Méditation Quatrième envisagera les causes de l’erreur, disproportion entre l’entendement fini, limité et la volonté de l’homme infinie en ce u’elle est à l’image de Dieu. Ce qui fait problème à Descartes c’est que si Dieu, comme on le croit, est omniscient, est d’une infinie bonté, s’il est parfait et si effectivement il est l’auteur de notre être, notre raison devrait être irréprochable. En ce sens, Dieu semble plutôt une garantie de nos vérités plutôt qu’une menace.
Dans la mesure où il souhaite mettre à distance la rationalité, la contrôler, il env S rationalité, la contrôler, il envisage d’autres possibilités et révèle la perspective de l’athéisme. Si Dieu n’existe pas, la raison de l’homme n’est pas livrée à elle-même ? Qu’est-ce qui garantit le pouvoir de la raison ? Qu’est ce qui la préserue de ferreur ? Qu’est ce qui la fonde ? Si la cause, l’origine de la raison réside en Dieu, elle peut être considéré comme une garantie de l’avènement/l’accès du savoir.
Considérons néanmoins la perspective athéiste. Examinons donc une rationalité positive. Descarte dit « Supposons en leur faveur que tout ce qui est dit d’un Dieu soit une fable Les athéistes livrent la rationalité à elle même, c’est à dire qu’elle devient un absolu dépendant de rien d’autre qu’elle même, admettons en conséquence l’hypothèse matérialiste. Si notre raison n’est que e produit aveugle/aléatoire de quelque destin, du hasard, elle risque de n’être pas raisonnable.
Pour le dire autrement, une origine non raisonnable de la raison la condamnerait à Pà peu près. Notre savoir pourra peut être par essai ou erreur organiser un empirisme tout juste présentable mais l’idée de vérité rationnelle restera problématique. Voilà pourquoi au lieu de la certitude absolue, les athées ne promettent un doute généralisé, on ne peux plus compter sur la raison. Ce résultat peut cependant être versé au dossier du doute. Toutes nos anciennes opinions sont détruites, tout nos préjugés sont démasqués.