Fiche pédagogique de Sciences Économiques et Sociales Programme de Première ES Laurent Braquet Académie de Rouen Quelles politiques conjoncturelles ? Finalités. Permettre aux élèves de comprendre les objectifs et les instruments à la disposition des pouvoirs publics pour assurer la régulation conjoncturelle, grâce au budget de l’Etat et à la stratégie de la Banque centrale, en particulier dans un contexte de crise et de contraintes fortes da zone euro et de l’éco rn problématique.
Quels sont les objecti conjoncturelle face a Sni* to View la régulation économiques dans le cadre de l’economie globale ? Pré-requis. Au cours des séquences antérieures, les élèves se sont approprié les concepts suivants: -Fonctions économiques de IE-tat (allocation, répartition, stabilisation). -prélèvements obligatoires, dépenses publiques. -Déficit public, dette publique. -Demande globale. -Inflation, chômage, déséquilibre extérieur.
Remarque : Il pourra être demandé aux élèves de faire une petite recherche personnelle au préalable (Internet, CDI, etc. ), sur la Banque centrale européenne (BCE) par exemple. sur Pactivité économique, en particulier en période de crise. -D’expliciter les contraintes qui pèsent sur la politique monétaire t la politique budgétaire dans une économie globalisée et dans le cadre de la zone euro. -Mobiliser et réinvestir des notions abordées précédemment (stabilisation, demande globale, inflation, chômage, etc. -Utiliser des outils et des calculs simples pour mesurer une évolution, calculer une proportion, etc. -Savoir lire un graphique et interpréter des données statistiques. -Utiliser un schéma d’implication en économie afin de relier différentes notions qui font systeme et synthétiser ainsi une partie de l’information contenue dans le dossier documentaire. l. Les politiques conjoncturelles : objectifs et instruments. A. Le fonctionnement de la politique budgétaire. Document 1 . Politiques conjoncturelles : politique budgétaire et politique monétaire.
La polltique éconormque est l’ensemble des objectifs et des instruments par lesquels les pouvoirs publics cherchent à orienter l’économie. Selon que ces objectifs soient poursuivis à court terme ou ? long terme, on parlera de politique économique conjoncturelle ou de politique économique structurelle. Ainsi soutenir l’emploi en créant des postes de fonctionnaires, limiter l’inflation par un relèvement des taux d’intérêt ou rendre le droit plus flexible sont des exemples e politique économique.
Dans la définition que nous venons de voir, nous avons employé l’expression « pouvoirs publics » plutôt qu’Etat. En effet, les lois de décentralisation ont, depuis 1 982, renforcé les attributions des collectivités territoriales (communes, d réeions) qui peuvent PAGF 7 OF désormais intervenir dans l’économie de leurs territoires. De plus les pays de l’Euro-système sont désormais dépendants de la politique monétaire menée par les institutions monétaires européennes (BCE).
La politique économique conjoncturelle vise à réguler l’économie à court terme et s’appuie our cela sur la politique budgétaire, la politique monétaire, la politique mixte et la politique de change Les économistes considèrent que la politique économique conjoncturelle se doit d’agir sur 4 objectifs principaux : augmentation de la croissance économique mesurée par le taux de croissance du PIB, réduction du taux de chômage, réduction de l’inflation, réduction du déficit extérieur mesuré par le solde de la balance commerciale.
La poursuite de l’ensemble de ces objectifs peut parfois ne pas être possible Cela nécessitera donc des choix de la part des pouvoirs publics. La politique ?conomique structurelle, quant à elle, se propose d’intervenir à long terme en changeant les structures mêmes de Péconomie. Ainsi elle s’appuie notamment sur la politique industrielle pour choisir les secteurs porteurs pour l’économie (aéronautique, par exemple), la politique territoriale pour créer par exemple des pôles de compétitivité (biotechnologies en Alsace, nanotechnologies en Isère… , la politique technologique pour promouvoir, par exemple, la recherche et le développement de produits innovants… Raphaél Didier, Les grands mécanismes de l’économie en clair, Ellipses, 2011. Questions. 1 . Rappeler quelles sont les trois fonctions économiques de l’Etat (5. 1). 2. A quelle fonction peut-on relier les alitiques conjoncturelles ? 3. Rappeler la définition d chômage, du PAGF l’inflation, du chômage, du déséquilibre extérieur et de la demande globale (point 5. 3). 4.
Quelle est la différence entre les politiques conjoncturelles et les politiques structurelles ? 5. Qu’est-ce que la décentralisation ? Donnez des exemples d’interventions économiques des collectivités territoriales. Document 2. Les mécanismes de la politique budgétaire. La politique budgétaire se définit comme la volonté délibérée de a part du gouvernement de modifier les dépenses publiques et les impôts en vue d’atteindre certains objectifs tels que le plein-emploi, la stabilité des prix et la croissance économique à long terme.
Il s’agit principalement d’utiliser le budget de l’Etat pour amener la demande globale au niveau souhaité. La politique budgétaire, parfois appelée politique fiscale, ne fait pas Hunanlmité chez les économistes. Comme sur d’autres questions, les libéraux et les interventionnistes ont des visions tout à fait opposées à ce sujet. pour les économistes interventionnistes, la politique budgétaire constitue un moyen fficace de contrer les fluctuations économiques et, par conséquent, de stabiliser Féconomie.
A l’inverse, les économistes libéraux estiment que ce type d’intervention entrave les mécanismes naturels du marché dans la mesure où il empêche les ajustements structurels et la concurrence. L’Etat produit ses services grâce à l’argent provenant des impôts Si l’on ajoute les sommes importantes que l’Etat redistribue aux ménages et aux entreprises, on se rend compte que le budget de PEtat peut jouer, de façon directe ou indirecte, un rôle considérable dans l’évolution de la demande globale.
Le budget de l’Etat devient al PAGF OF un outil dans la poursuite de certains objectifs comme tels que le plein emploi et la stabilité des prix. En période de crise économique, les consommateurs et les entreprises hésitent à faire certaines dépenses quand la situation économique est défavorable. Il s’ensuit un fléchissement de la consommation et de l’investissement, et donc une baisse de la production et une hausse du chômage. L’ardeur des ménages et des entreprises étant de ce fait encore plus refroidie, l’économie se trouve piégée dans un cercle vicieux.
L’Etat peut alors décider de enverser la vapeur en augmentant ses propres dépenses ou en diminuant les impôts, quitte à provoquer un déficit budgétaire momentané c’est la politique budgétaire expansionniste. A l’opposé, lorsque l’économie est en surchauffe, l’Etat peut freiner la demande globale en augmentant les impôts ou en réduisant ses dépenses : c’est la politique budgétaire restrictive. Parfois, et même sans intervenir de manière délibérée, l’Etat relance la demande globale par l’intermédiaire de certalns programmes qui jouent le rôle de « stabilisateurs automatiques » de l’économie.
L’assurance chômage et l’aide ociale (programmes de dépenses) ainsi que le système d’impôt progressif (programmes de fiscalité) en sont des exemples. En période de récession, un plus grand nombre de chômeurs ont acces aux programmes d’indemnisation, ce qui a pour effet d’accroître l’ensemble des dépenses de l’Etat. R. Bouret, A. Dumas, Economie globale, à l’heure de la mondialisation, ERPI, 2009. 1. Pourquoi l’utilisation de la politique conjoncturelle fait-elle l’objet d’un débat chez les économistes ? . En quoi la poursuite de abilité des prix et de PAGF s OF l’objectif de stabilité des prix et de l’objectif de lutte contre le hômage peutil placer les pouvoirs publics face à un dilemme ? 3. Expliquez succinctement l’expression « stabilisateurs automatlques puis placer dans le schéma les termes suivants : Hausse des dépenses publiques – Effet de relance sur l’activité économique – Récession économique Déficit public – Baisse des recettes fiscales.
Exercice. Les leviers de la politique budgétaire. Placer dans ce tableau les termes suivants Politique de relance Politique de rigueur Dépenses publiques Recettes fiscales Solde budgétaire Effet sur l’activité économique Baisser les impôts — ralentissement – surplus budgétaire – ugmenter les dépenses publiques relance — augmenter les impôts – déficit budgétaire – baisser les dépenses publiques. Document 3. ?volution de la dépense publique en France de 1978 à 2008 (En pourcentage du PIB) 1978 1988 1998 2008 OF procéder de plusieurs manières : accorder plus de subventions aux entreprises et plus d’allocations aux chômeurs, accroître les dépenses d’infrastructures, remplacer certains équipements utilisés dans la fonction publique, offrir de nouveaux services à la population, embaucher plus de fonctionnaires, etc. ‘accroissement des dépenses publiques a pour effet de timuler la demande globale et la production de nouveaux biens. Disposant d’un revenu supplémentaire, les ménages peuvent alors augmenter leurs dépenses de consommation. La baisse du taux d’imposition des ménages entraîne une hausse du revenu disponible, ce qui a pour effet de stimuler les dépenses de consommation.
L? encore à cause de l’interaction entre la demande globale, la production et le revenu, la nouvelle consommation donnera lieu à une cascade de nouvelles dépenses. Les deux mesures budgétaires que nous venons d’évoquer n’ont pas tout à fait le même impact sur Péconomie. La baisse des impôts des ménages ne se traduira pas par une augmentation équivalente de la production locale, puisqu’une partie de cette somme disparaitra en impôts, en épargne et en importations (dans une économie mondialisée).
Par contre, la hausse des dépenses publiques constitue un levier plus puissant, vu qu’elle peut être ciblée et servir à l’atteinte d’objectifs stratégiques précis tels que, par exemple, des investissements dans le domaine de la santé, la rénovation des infrastructures ou raide à certains secteurs industriels prometteurs La hausse des dépenses publiques ou la baisse des mpôts ont des retombées sur l’ensemble des économies. R. Bouret, A. Dumas, Économie labale, à l’heure de la mondialisation, ERPI, 2009 1 . Quelles peuvent-être les conséquences d’une réduction d’impôt sur la demande globale ? . Explicitez les éléments qui peuvent freiner l’impact de la relance sur l’économie nationale. Exercice. L’impact de la politique budgétaire sur l’activité econamque. Placer les termes suivants dans le texte. Chômage — demande globale – revenu disponible – « stabilisateur automatique » – solde budgétaire investissement – dépenses publiques – désinflation — croissance. Toute déclslon sur le montant ou la structure des dépenses budgétaires et plus généralement des … a un effet direct sur l’activité en raison du poids de l’Etat dans l’activité économique.
Par ses commandes, l’Etat peut stimuler (ou freiner) la production. Par ses décisions d’embaucher (ou de ne pas embaucher) des fonctionnaires, il contribue (ou non) à réduire . . Les pouvoirs publics peuvent agir sur le ….. des ménages et influencer la consommation, par l’allègement (ou l’alourdissement) des impôts, par la hausse (ou la baisse) des revenus sociaux. Ils peuvent aussi timuler (ou freiner) ….. des entreprises par des mesures fiscales. la… Mais la politique budgétaire agit principalement sur le le solde public).
Ainsi, un … (ou plus largement sur déficit budgétaire permet d’augmenter la l’économie et de stimuler la croissance, alors que l’excédent budgétaire contribue au ralentissement de la croissance et ? . En dehors de toute politique volontariste, le budeet a aussi une fonc PAGF BOF dépenses ont tendance à augmenter ; ce qui crée un déficit budgétaire contribuant à soutenir la ; En période d’expansion, le demande et montant des recettes de l’Etat ugmente, ce qui crée un excédent budgétaire ayant pour effet de ralentir la croissance.
Isabelle Wacquet, Marc Montoussé, Macroéconomie, Bréal, 2006. B. Le fonctionnement de la politique monétaire. Document 5. La politique monétaire et le réglage de la quantité de monnaie en circulation. A chaque fois qu’une économie instaure un système de monnaie fiduciaire —toutes les économies avancées le font d’ailleurs-, un organisme doit être en charge de sa régulation. Cet organisme est en général connu sous le nom de banque centrale -une institution conçue pour réguler la quantité de onnaie disponible dans l’économie, que l’on appelle l’offre de monnaie.
En Europe, la banque centrale s’appelle la Banque centrale européenne (BCE). La banque centrale d’une économie a le pouvoir d’augmenter ou de diminuer la quantité de monnaie en circulation dans réconomie. L’ensemble des actions menées par la banque centrale dans le but de contrôler l’offre de monnaie s’appelle la politique monétaire. Pour prendre une métaphore simple, vous pouvez imaginer la banque centrale qui imprime des billets et qui les jette par hélicoptère.
De manière similaire, vous pouvez imaginer la banque centrale comme un aspirateur géant qui spire les blllets hors des portefeuilles des individus. Bien qu’en pratique les méthodes de la banque centrale pour faire varier l’offre de monnaie sont plus complexes et subtiles, la métaphore de l’hélicoptère et de l’aspirat PAGF g OF signification de la politique monétaire la banque centrale d’une économie est une Institution importante car les variations de l’offre de monnaie peuvent profondément affecter l’économie.
Gregory N. Mankiw, Mark P. Taylor, Principes de l’économie, de Boeck, 2010. Question. 1 . Que faut-il entendre par « offre de monnaie » ? Quelle est le rôle de l’offre de monnaie de la anque centrale dans le processus global de création monétaire ? (Revoir le cours sur la monnaie) 2. Quel est l’effet d’une hausse de l’offre de monnaie sur l’activité économque ? précisez les enchaînements entre les divers mécanismes en cause (Revoir votre cours sur les « grands déséquilibres macroéconomiques »).
Document 6. La politique monétaire contribue à soutenir l’activité dans une economie d’endettement. Lorsque réconomie ralentit, les Banques centrales essaient généralement d’abaisser les taux d’intérêt (le coût du capital emprunté). Si les taux sont faibles, les entreprises et les consommateurs seront lus susceptibles d’emprunter et par conséquent, de dépenser ou d’investir cet argent, ce qui génèrera de l’activité économique.
A l’inverse, augmenter les taux d’intérêt accroît le coût de l’emprunt ce qui peut aider à tempérer une économie en surchauffe. Les banques centrales ne fixent pas directement les taux auxquels la plupart d’entre nous empruntent aux banques. Elles déterminent en fait le taux à court terme -au jour le jour- auquel elles prêtent aux autres banques, ce qui influe sur les taux fixés par les autres institutions bancaires L’acuité du ralentissement économiq