Les Liaisons Dangereuses Laclos Lettre 81 Introduction . Considéré comme un des plus grands romans épistolaires de la littérature française, Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos s’inscrivent dans le mouvement des Lumieres. Paru en 1782, il est divisé en quatre parties, et composé de 175 lettres. Scandaleux, par sa description du libertinage, il reste longtemps interdlt.
Il raconte les manipulations libertines de la marquise de Merteuil et du vicomte de Valmont vis-à-vis des jeunes aristocrates, la présidente de Tourvel et Cécile de Volange. (accroche a Le passage étudié es deuxième partie du li icomte de Valmont séduction de la prési ors La uvre) située dans la teuil reproche au dans l’entreprise de et en parallèle ses propres qualités et les difficultés auxquelles elle a été confrontées en tant que femme, afin de piquer la susceptibilité du vicomte.
Ce passage autobiographique nous renseigne sur la construction de la personnalité de la marquise. (description du passage) Nous nous demanderons de quelle manière la marquise de Merteuil met en avant ses qualités, ainsi que celles des femmes de manière générale. (problématique) Dans un premier temps, nous analyserons le caractère utobiographique du texte, avant d’en détailler la portée argumentative. (annonce de plan) (introduction en quatre parties : accroche, description du passage, problématique, annonce du plan). – un passage autobiographique (phrase d’introduction de la partie avec rappel du thème lors de la même personne, la marquise de Merteuil. Omniprésence de la première personne du singulier avec les pronoms personnels « je « me et les possessifs « mon », « ma personnage central du texte, avec une présence mlnime du destinataire : « vous avez loué si souvent s, « vous ai vu quelquefois ?vocation de ses sensations et de ses sentiments : Ressentais-je quelque chagrin « ma façon de penser b) Une jeunesse initiatique. ébut de trois paragraphes sur les cinq rappelle sa jeunesse ? l’époque du récit : « fille encore « bien jeune encore « Je n’avais pas quinze ans Position d’une adolescente, d’une jeune fille : « par état au silence », « étourdie ou distraite « je m’amusais Les autres la voient comme une enfant, et elle possède encore quelques réactions juvéniles.
C’est un moment d’apprentissage dans sa vie, d’initiation : « m’instruire, m’apprit Elle affirme comme une adolescente a différence, son identité : « Tandis qu’on me croyait Monde secret de l’adolescence : répétition de cacher « à me cacher » « de cacher les objets c) un caractère affirmé. caractère manipulateur de la marquise de Merteuil, qui joue sur son apparence, et dirige son entourage : « me montrer sous des formes différentes « celle qu’il m’était utile de laisser voir ». lle se décrit comme indépendante d’esprit, se formant elle- même : « écoutant peu à la vérité les discours j’essayai de guider les miens à mon gré » enfin, ce qui ressort de sa lettre est forgueil, une VISion très ?logieuse d’elle-même : « utile curiosité »(connotation méliorative de sa qualité), « cette puissance »(connotation méliorative), « je possédais déjà les talents auxquels la plus grande partie de nos Politiques doivent leur réputation » h erbole accentuée par la majusc *AGF 9 rif s plus grande partie de nos Politiques doivent leur réputation »,hyperbole accentuée par la majuscule. phrase de conclusion/transition de la partie lors de la rédaction) ll- une argumentation maîtrisée. rédaction) a) La structure argumentative du texte. cinq paragraphes correspondant à cinq parties, cinq étapes e son propos. Premier paragraphe : introduction « dans le temps « tandis que pose la situation initiale. Deuxième paragraphe : l’art de l’apparence, m’apprit encore à dissimuler ».
Troisième paragraphe : la pratique « j’en essayais l’usage Quatrième paragraphe : l’ouverture au monde « mon attention sur l’expression des figures Dernier paragraphe • la conclusion, « qu’aux premiers éléments annonçant la suite, comme une ouverture. Passage de la pensée à l’action, basculement et parallélisme présents dans le texte : « vouée au silence et à l’inaction « Ce ravail La réflexion et robservation la mène à un entrainement : « observer et réfléchir » première étape, « l’expérience » deuxième étape.
Approche scientifique, celle des Lumières, utilisation de la raison puis de l’expérimentation scientifique « science que Je voulais acquer. r progression suivie de son perfectionnement, elle marque les étapes. Texte construit vers une finalité : « je possédais déjà les talents Impression de suivre la marquise dans son apprentissage. b) Convaincre son destinataire. eu de persuasion, raisonnement sans émotion • pas de ponctuation expressive (absence de questions rhétoriques, exclamations), utilisation d’un im arfait descriptif en apparence neutre. logiques : « Tandis qu’on D, « C’est ainsi D, « mais Raisonnement par parallélisme et juxtaposition : de multiples « , » et évocation du travail à plusieurs reprises : « instruire, m ‘apprit « m’étudiais « travaillée « Ce travail s’appuie sur des expériences concrètes, personnelles pour convaincre son destinataire.
Elle en appelle deux fois à ses observations à lui « vous avez loué « vous au vu c) Le témoignage réaliste d’une époque témoignage de l’introduction d’une jeune femme à la cour de ‘Ancien Régime : « le monde »(désigne la cour). Mise en sltuation pour se marier (ce qu’elle fera peu de temps après avec M. de Merteuil). Parallèle avec la position de la princesse de Clèves présentée à la cour à l’âge de seize ans, ici à l’âge de quinze ans. voire commentaire princesse de Clèves) témoignage donc sur la condition des femmes, qui se devaient d’être vertueuses, elle le sous-entend « écoutant peu à la vérité les discours qu’on s’empressait à me tenir (la vertu), je recueillais avec soin ceux qu’on cherchait à me cacher (le libertinage) » xpression de la difficulté d’être à l’époque une femme moderne et indépendante : « ou me la surprendre contre ma volonté Description de la cour comme le lieu des apparences et de l’hypocrisie, ainsi que du libertinage : « j’observais mes discours… ?(énumération des qualités d’une courtisane), « fille encore « (évocation de sa virginité), « presque sans intérêt » (encore évocation de sa virginité), « me laisser pénétrer « (évocation érotique), « plaisir » « mes fantaisies » (but du libertin, la liberté et la plaisir). (phrase de conclusion de la partie lors de la rédaction). Conclusion : Cet extrait des Liaisons dangereuses nous renseigne sur la jeunesse de la marquise de Merteu des Liaisons dangereuses nous renseigne sur la jeunesse de la marquise de Merteuil.
Son goût pour la manipulation, la dissimulation et le libertinage s’est forgé très tôt. Elle conte sa jeunesse à Valmont de manière réaliste afin de lui montrer sa supériorité dans l’art de piéger son entourage. émoignage de son époque, et du manque de liberté des femmes, elle apporte à ce récit autobiographique une construction logique qui le rend efficace et convaincant. (réponse à l’annonce de plan) La marquise utilise à la fois le genre autobiographique et le registre argumentatif, sa propre expérience et sa raison pour faire triompher son opinion.
Elle souhaite montrer à Valmont la supériorité de la femme dans la dissimulation, dans la volonté et dans l’obstinatlon. Obligées à cette époque de se conduire en apparence comme des êtres vertueux, les femmes devaient garder en elles leurs sentiments inavouables aux autres. Ainsi, elles possèdent une capacité à atteindre leur but supérieur aux hommes. Cet exemple doit inciter le vicomte à redoubler d’efforts pour entraîner la présidente de Tourvel dans le ibertinage. (réponse à la problématique).
Ce passage illustre parfaitement le jugement de Baudelaire sur cette œuvre « Ce livre s’il brûle, ne peut brûler qu’à la manière de la glace Scandaleux. il l’est surtout par le machiavélisme de ses personnages, et leur intelligence logique. La marquise n’exprime ici pas de sentiment. Elle nous montre sa formation à la froideur, par l’entraînement de sa raison. Par l’étude d’un sujet interdit (le libertinage), mais surtout par la mise en avant de la raison, de la logique, les Liaisons dangereuses trouvent leur appartenance aux Lumières. (ouverture)