Economie

Frères, dans un communiqué publié discrètement vendredi 16 janvier en soirée. L’actuel PDG sera remplacé, dès lundi 19 janvier, par un manager français recruté à Pextérieur, Thierry Guibert, 44 ans. Après avoir débuté dans le groupe de conseil KPMG, Thierry Guibert a effectué une bonne partie de sa carrière dans la galaxie Pinault, chez PPR devenu Kering et à la Fnac. Il a alors « accompagné la mutation » de l’ex-PPR « de la distribution vers le luxe », souligne Maus Frères. Depuis 2008, il dirigeait le distributeur de meubles Conforama.

Il en avait annoncé son départ en décembre, e n restant flou sur ses projets. Pourquoi ce changement totalement inattendu ? Dans son communiqué, la famille Maus ne fournit aucun motif au départ de José Luis Duran, que Didier Maus remercie pour son « engagement personnel » au service du « développement de (nos) marques ». A présent, Lacoste « aborde une nouvelle étape de son histoire ajoute Didier Maus, sans plus de précision. Le mouvement est d’autant plus frappante que les Maus avaient fait de José Luis Duran leur homme de confiance, en le nommant aussi à la tête de la société holding Maus Frères International MFI).

Montée en gamme En 2008, l’Espagnol avait été débarqué de son précédent poste, la présidence du directoire de Carrefour, sur ordre de son actionnaire Bernard Arnault. peu de temps après, il avait été embauché par les Maus pour Devanlay, leur filiale française spécialisée dans le textile. Il avait alors commencé à s’occuper de Devanlay, de ses marques Aigle et Gant, et aussi de Lacoste. A l’époque, Devanlay était le licencié mondial de la marque au crocodile pour le textile et la maroquinerie. Mais en 2012, les héritiers de René Lacoste se déchirent, et les

Maus prennent le contrôle intégral de l’affaire, moyennant un chèque de 650 millions d’euros. Lire également : Lacoste, marigot familial José Luis Duran devient alors très vite le PDG de la marque tricolore. Et il réveille l’entreprise 2 tricolore. Et il réveille l’entreprise. Il intègre les équipes de Lacoste et Devanlay, transfère le groupe dans un nouveau siège social au centre de Paris, rationalise le réseau de distribution et, surtout, fait monter en gamme les collections. Certains polos dépassent désormais les 100, voire les 150 euros. Des vêtements de ville sont ajoutés au catalogue.

De nouvelles compagnes publicitaires sont lancées. Lire aussi un entretien avec M. Duran, en novembre 2012 : « Si Lacoste maintient l’emploi en France, ce n’est pas pour raison humanitaire » Ce repositionnement n’a-t-il pas porté les fruits escomptés ? José Luis Duran et les Maus ont-ils eu des divergences sur la suite de la stratégie ? Ou bien le PDG espagnol a-t-il eu une offre plus intéressante ailleurs, et décidé lui-même de partir ? Les raisons du changement de PDG restent, pour l’heure, mystérieuses. Denis Cosnard Journaliste au Monde Suivre Aller sur la page de ce journaliste

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