Accueil Résumé des 28 chapitres du Sutra du Lotus Introduction Sutra de la fleur de lotus du Dharma merveilleux Communément appelé Sutra du Lotus. D’après la tradition, six traductions furent faites en chinois, dont trois subsistent actuellement. La plus pundarika sutra) en 8 Kumarajiva en 406. Les points essentiels la supériorité du Sut ore Sni* to View e-kyo (Saddharma , traduite par ‘ren pour proclamer ait que c’est le seul sutra à proclamer que la bodheite est inherente à toute vie et n’est pas l’apanage d’une seule catégorie d’hommes, « virtuoses de la méditation ».
Ce sutra va même jusqu’à proclamer que les femmes peuvent devenir bouddha, ce qui est révolutionnaire pour l’époque. Par ailleurs, le Sutra du Lotus affirme l’existence d’un temps « hors du temps », ce qui bouleverse toute la théorie des réincarnations et implique une vision du monde radicalement différente de la vision « évolutionniste » des autres sutras. N. B. Les astérisques renvoient au glossaire en fin de brochure. Résumé Première partie Chapitre Prologue ou Introduction 00 hon).
Comme de nombreux sutras bouddhiques, il commence par les mots « Ainsi ai-je entendu ». ‘l une profonde méditation-samadhi*. A ce moment, quatre sortes de fleurs exquises tombent en pluie du ciel, et la terre tremble de six manières différentes. Puis le Bouddha émet un rayon lumineux qui part d’une touffe de poils blancs qu’il a entre les sourcils, illuminant ainsi dix-huit mille mondes à l’est. Le bodhisattva Maitreya interroge le bodhisattva Manjushri sur ces prodiges.
Ce dernier lui répond que ces signes auspicieux sont ceux qui précèdent l’exposé du Sutra du Lotus. Il le sait, car, dans une existence antérieure, il a déjà assisté à cette scène. En ces temps-là, vingt mille bouddhas étaient apparus les uns après es autres, portant tous le même nom, Chandrasuryapradipa (Luminaire-de-Soleil-et-de-Lune). Le dernier et vingt millième de ces bouddhas prêcha le Sutra aux Sens Infinis, puis entra dans une profonde méditation et les mêmes présages apparurent.
Immédiatement après, ce bouddha exposa un sutra intitulé Myoho-Renge-Kyo (Sutra du Lotus). Se trouvait alors dans l’Assemblée, le bodhisattva Varaprabha (Myoko), accompagné de huit cents disciples parmi lesquels Cherche-GIoire (Yashaskama). Le bodhisattva Manjushri, symbole du savoir transformé en sagesse-prajna*, explique qu’il n’est autre que ce bouddha Varaprabha, alors que Cherche-Gloire (Yashaskama) est l’actuel Maitreya.
Le fait que ce prologue présente le Sutra du Lotuscomme ayant été déjà enseigné en d’autres temps donne une dimension atemporelle à ce sutra. Chapitre Il Moyens salvifiques (Hoben pon). Chapitre-clé de l’enseignement théorique dans lequel Shakyamuni déclare que la venue de tous les bouddhas en ce monde a pour seul but d’éveiller chez tous les êtres 3 que la venue de tous les bouddhas en ce monde a pour seul but d’éveiller chez tous les êtres la sagesse-prajna* de bouddha, de les aider à la développer et de leur permettre d’atteindre a bodhéité.
Au début du chapitre, le Bouddha émerge du recueillement-samadhi* dans lequel il était entré au chapitre précédent, Sadresse à Shariputra* et déclare que la sagesse de tous les bouddhas est infiniment profonde et incommensurable, bien au-delà de la compréhension des auditeurs shravakas* et pratyekabuddhas*. Seuls les bouddhas, dit-il, peuvent comprendre l’aspect réel de tous les phénomènes* (shoho jisso) qui consiste en apparence, nature, entièreté, potentialité, énergie manifestée, cause latente, cause externe, effet latent, effet manifeste et leur cohérence du début jusqu’à la fin.
Cette révélation que toute vie est dotée du même schéma d’existence (les dix modalités d’expression de la vie, nyoze) forme la base théorique qui permet d’affirmer ensuite que tous les êtres ont la possibilité d’atteindre l’état de bouddha. Cest ce passage qui sentit de base doctrinale à Zhiyi* pour formuler le principe d’ ichinen sanzen*. Malgré sa sagesse Shariputra* ne peut imaginer ce Dharma* si profond. Les arhats* présents dans PAssemblée sont troublés. Ils croyaient avoir réalisé la délivrance et voilà que le Bouddha évoque quelque chose de supérieur.
Shariputra* se fait leur orte-parole et demande par trois fois au Bouddha de préciser son propos. Quand celui-ci se prépare à le faire, cinq mille croyants présents dans l’assemblée saluent le Bouddha et quittent les lieux, leur orgueil les portant à croire qu’ils savent déjà tout cela. Le Bouddha commenc 43 déjà tout cela. Le Bouddha commence alors son exposé. Il révèle que tous les bouddhas apparaissent au monde pour « une grande raison » : permettre à chacun d’atteindre le même Eveil qu’eux. Spécifiquement », ils apparaissent afin « d’éveiller en chaque être la sagesse-prajna* du Bouddha, la révéler, permettre ? tous les êtres de la connaître et de la comprendre ». Il poursuit en affirmant que les trois véhicules* des auditeurs-shravakas*, des pratyekabuddhas* et des bodhisattvas* ne représentent pas des fins en eux-mêmes, comme il l’a enseigné dans les sutras provisoires, mais sont de simples moyens appropriés (hoben) pour conduire les êtres au véhicule* unique de l’état de bouddha.
Cest ce concept auquel se réfère l’expresslon ‘remplacer les trois véhicules par le véhicule unique ». Le VŒU de Shakyamuni s’accomplit maintenant que le Sutra du Lotus est révélé et le Bouddha prédit à Shariputra*, aux autres auditeurs-shravakas* et bodhisattvas* présents qu’ils deviendront des bouddhas. Chapitre Ill Parabole (Hiyu hon). Au début de ce chapitre, Shariputra* danse de joie, parce qu’il a compris l’enseignement de Shakyamuni sur « le véritable aspect de tous les phénomènes » (shoho jisso) exposé au chapitre précédent.
Shakyamuni prophétise alors que, dans un futur lointain, Shariputra deviendra le bouddha Keko (Fleur lumineuse). Cette prophétie est significative parce que Shariputra représente les hommes des deux-véhicules* qui, elon les enseignements provisoires du Mahayana*, étaient à tout jamais incapables d’atteindre l’état de bouddha. En prédisant que Shariputra y parviend 3 Shariputra y parviendra, Shakyamuni confirme ce qu’il a déclaré dans le chapitre précédent : tout le monde peut devenir bouddha. Cependant, à ce stade du Sutra du Lotus, seul Shariputra a saisi ce que le Bouddha expose.
Aussi Shakyamuni raconte-t-il la parabole des trois chariots et de la maison en flammes pour illustrer le fait que les trois véhicules que sont les états des auditeurs- shravakas*, des pratyekabuddhas* et des bodhisattvas* ne sont ue des moyens de conduire les êtres au véhicule unique qui mène à l’état de bouddha. Dans une vaste demeure qui n’a qu’une seule porte, une foule de gens demeure. Mais la maison est dans un état de délabrement avancé et un incendle se déclare. Or les nombreux enfants en bas âge du maître des lieux jouent à l’intérieur de la maison en feu.
Le maître veut faire sortir ses enfants du brasier mais eux, tout à leurs jeux, ne le remarquent pas. Le père, sachant le caractère capricieux de ses enfants, décide d’user d’un stratagème. Il leur annonce que trois chars, chacun tiré par un animal différent, les ttendent devant la maison. Les enfants se précipitent au dehors pour voir ces merveilles et échappent aux flammes. Bien sûr, ils ne trouvent pas les chars et leur père, fort riche, leur octroie sur-le-champ un char plus magnifique encore.
Le Bouddha est comparable au père, la maison en feu, ce sont les trois mondes*, le stratagème que le père utilise pour faire sortir les enfants c’est l’enseignement des trois véhicules et le char amené finalement représente le véhicule unique du Bouddha. La longue partie versifiée qui termine ce chapi PAGF s 3 finalement représente le véhicule unique du Bouddha. La longue partie versifiée qui termine ce chapitre reprend ce qui a été exposé avec des différences sensibles toutefois.
La maison y prend un aspect terrifiant et est le théâtre de toutes sortes dhorreurs. Le Bouddha revient encore une fois sur la notion de véhicule unique montrant que les stades auxquels sont parvenus ceux qui ont suivi ses enseignements antérieurs ne correspondent pas à la véritable libération. L’une des raisons pour laquelle il n’a pas révélé jusqu’alors le Sutra du Lotus tient ? ce qu’il voulait éviter que de trop nombreuses personnes, encore ncapables d’en appréhender les doctrines, ne le calomnient et s’attirent ainsi de graves rétributions.
Il consellle au futur bouddha que sera Shariputra d’agir de même et de n’enseigner ce Dharma qu’à ceux qui semblent pourvus de dispositions favorables. Chapitre IV Croire et comprendre (Shinge hon). Dans ce chapitre, les quatre grands auditeurs-shravakas*, ayant entendu la parabole des trois chariots et de la maison en feu dans le chapitre précédent, se réjouissent d’avoir compris que la véritable intention de Shakyamuni est de révéler le véhicule unique du Bouddha qu onduit tous les êtres à l’Eveil.
Ces quatre hommes sont Subhuti, Katyayana, Mahakashyapa et Maudgalyayana. pour montrer leur compréhension de l’enseignement du Bouddha exposé dans la parabole des trois chariots, ils récitent la parabole de l’homme riche et de son fils pauvre, l’une des sept paraboles du Sutra du Lotus. Un jeune homme s’enfuit du foyer paternel. II voyage mais vit dans la misère. Son père tente de le retrouver mais n’y parvenant pas, s’ins 6 3 voyage mais vit dans la misère. Son père tente de le retrouver mais n’y parvenant pas, s’installe en chemin dans une ville où l fait fortune.
Un jour, le fils passant par cette ville souhaite demander du travail à l’homme riche qu’il ne reconnait pas. Voyant le faste de sa demeure, il renonce mais son père l’a aperçu et reconnu. Il envoie des serviteurs à sa poursuite mais le fils défaille de peur. Le père, comprenant les mauvaises pensées de son fils, décide d’user d’un stratagème ; on le laisse partir et il se rend dans un village pauvre. Là, deux serviteurs à l’aspect misérable le recrutent pour s’occuper des immondices de la riche demeure.
Le père constate qu’il s’occupe diligemment de on travail et, déguisé en serviteur, le prend sous sa protection et parfait son éducation. Après plusieurs années, le père sentant sa fin approcher, révèle à tous la vérité. es quatre disciples identifient l’homme riche au Bouddha et le fils pauvre à eux- mêmes. De même que le fils pauvre n’avait pas reconnu son père riche et s’était satisfait d’un emploi misérable, ils n’avaient pas compris qu’ils étaient les enfants du Bouddha, capables de parvenir au même état de bouddha que lui et s’étaient satisfaits d’enseignements inférieurs.
Le Bouddha, voyant bien les limites e leurs aspirations, les avait conduits graduellement au Véhicule unique du Bouddha grâce aux enseignements provisoires, de même que l’homme riche, en permettant à son fils de réaliser des tâches subalternes, l’avait aidé à développer peu à peu sa confiance en lui et sa compétence ; c’est seulement alors qu’il lui avait appris qu’il était son père et lui avait légué toutes ses richess 7 3 seulement alors qu’il lui avait appris qu’il était son père et lui avait légué toutes ses richesses.
Après avoir raconté la parabole, les quatre disciples déclarent qu’ils ont reçu du Bouddha le plus rand trésor sans l’avoir consciemment recherché. Chapitre V Parabole des herbes médicinales (Yakuso yu hon). Shakyamuni relate la parabole des trois sortes d’herbes médicinales et des deux sortes d’arbres pour illustrer le fait que, bien que l’enseignement du Bouddha soit le même, il peut être interprété et développé de diverses façons. Bien que la pluie tombe en même quantité sur toutes sortes de plantes et d’arbres, elles l’absorbent et grandissent différemment selon leur propre nature.
De même, bien que le Bouddha expose Impartialement sa doctrine du Véhicule unique pour tous les êtres humains, la ompréhension et les bienfaits que ceux-ci en retirent diffèrent selon leurs capacités respectives. Amenant le chapitre suivant, le Bouddha déclare aux auditeurs-shravakas qu’ils ne sont nullement entrés en extinction (metsudo), qu’ils pratiquent en fait la voie de bodhisattva (bosatsudo) et que, s’ils s’y efforcent, ils deviendront des bouddhas. Chapitre VI Octrol de la prédiction ou Annonce (Juki hon).
Le mot « juki » désigne une prophétie faite par Shakyamuni sur le temps, le lieu et le nom sous lequel ses disciples deviendront des bouddhas. Dans ce chapitre, Shakyamuni prédit que les quatre grands uditeurs-shravakas – Mahakashyapa, Maudgalyayana, Subhuti et Katyayana – atteindront l’Eveil. Dans l’enseignement théorique du Sutra du Lotus, Shakyamuni déclare que le véhicule suprême de l’état de bouddha est le but de la pratique bouddhique. C déclare que le véhicule suprême de l’état de bouddha est le but de la pratique bouddhique. C’est le principe du « remplacement des trois véhicules par le Véhicule unique ».
Le Bouddha explique ce prlncipe de trols façons : de manière doctrinale par la révélation de la véritable essence de tous les phénomènes (shoho isso) dans le chapitre Il ; en utilisant la parabole des trois chariots et de la maison en flammes dans le chapitre Ill ; et en clarifiant le lien passé entre ses disciples et lui-même dans le chapitre VII. Le Bouddha employa ces trois façons de prêcher pour permettre aux trois groupes d’auditeurs-shravakas* – ceux de grande, moyenne et petite capacités – de réaliser respectivement le principe de l’enseignement du Véhicule unique.
Ce chapitre prédit l’Eveil des disciples de capacite moyenne qul comprlrent la véritable intention du Bouddha en l’entendant raconter la parabole des rois chariots et de la maison en flammes. Il prophétise d’abord que Mahakashyapa atteindra l’état de bouddha dans le futur en tant que bouddha Komyo (Lumière brillante), puis que Subhuti, Katyayana et Maudgalyayana atteindront l’Eveil respectivement sous les noms de bouddha Myoso (Forme merveilleuse), de bouddha Embunadai Konko (Lumière dorée) et de bouddha Tamarabatsu Sendanko (Parfum du bois de santal).
Néanmoins, il est toujours annoncé que chacun de ses grands auditeurs- shravakas deviendra un bouddha « une fois départi de ce corps ». Il y a plusieurs compréhensions. La plus évidente est de penser que cela se fera dans une existence ultérieure ou par mortifications. Dans la Transmission orale sur les significations (Ongi Kuden), Nichiren examine la sign PAGF 3 (Ongi Kuden), Nichiren examine la signification du caractère sha (se départir, abandonner, rejeter) et y voit deux interprétations.
La première c’est se départir temporairement (il utilise l’adverbe ten qui signifie cycliquement, par transformation) et la seconde c’est se départir définitivement (ei qui signifie éternellement). La première acception ressortit de l’enseignement théorique t la seconde de l’enseignement essentiel, en ce sens où la doctrine essentielle révèle des enseignements tels que « vies et morts s’identifient au nirvana » (shoji soku nehan) ou « les désirs s’identifient à l’EveiI » (bonno soku bodai). arabole de la cité illusoire. (Kejoyu hon). Chapitre dans lequel Shakyamuni révèle les liens qu’il avait avec ses disciples dans le passé lointain de sanzen jintengo*, quand il était le seizième et plus jeune fils du roi Daitsuchisho. Lorsqu’ils apprennent que leur père est devenu un bouddha les seize princes partent le rejoindre et lui demandent de les enseigner. Suit une narration des prodiges qui s’accomplirent lorsque Daitsuchisho réalisa l’Eveil.
Des divinités demandent également à ce bouddha de révéler la doctrine. Il accède à leur demande et révèle les douze liens causauxk puis rextinction à l’origine*. Du coup, les seize princes quittent leur famille pour devenir ses disciples. A eux, comme aux quatre congrégations*, Daitsuchisho enseigne leSutra du Lotus. Après l’avoir enseigné longtemps à de très nombreux êtres, ce bouddha entre en samadhi*. Les seize princes qui sont maintenant des bodhisattvas poursuivent l’enseignement du Sutra