Le duc Guillaume et la préparation de la conquête de l’Angleterre « Rien n’est impossible, il suffit d’audace » – Guillaume le Conquérant. Le document est une chronique. L’auteur se nomme Guillaume de Poitiers, un chroniqueur normand. Les rares informations dont nous disposons sur Guillaume de Poitiers nous sont fournies par Orderic Vital, un moine anglo- normand. Contrairement ? ce que l’on pourrait croire, Guillaume de Poitiers n’était pas originaire de Poitou comme son nom l’indique, il Audemer en Norman et meurt en 1 ogo. Or na,. or 12 distinguée.
Guillaum suivit d’abord une ca l’EgIise. II effectua son service éaux, près de Pont- bablement riche et e rentrer dans de chevalier auprès du jeune duc Guillaume le Bâtard, connu aussi sous le nom de Guillaume le Conquérant, qu’il qu’tta en 1045 pour étudier ? Poitiers. II s’engagea dans une carrière ecclésiastique ou il obtient la charge de chapelain (ou aumônier : prêtre attaché ? une personne de haut rang, chargé de distribuer ses aumônes aux pauvres et de célébrer le culte dans sa chapelle particulière) du duc et archidiacre (représentant d’un évêque dans une paroisse).
Grâce à cette nouvelle fonction, il se charge d’écrire ‘histoire de Guillaume le Bâtard, futur roi d’Angleterre. Il était considéré comme l’un des hommes les plus savants Histoire de Guillaume le Conquérant de Guillaume de Potiers, qui est rédigé peu de temps après la bataille de Hastings vers 1075. Selon certains historiens, le but de ce livre est d’affirmer la légitimité des prétentions normandes au trône d’Angleterre.
Le début et la fin de l’ouvrage ayant été perdu, il est donc impossible de connaître les premiers et dernières années de la vie du roi mais on sait que Pétude de Pouvrage commence 1035 et se termine en 1070. On sait toutefois qu’il ‘interrompt brutalement en 1067-1068. L’extrait du texte parle de la préparation de la conquête de l’Angleterre par le duc Guillaume. Le texte nous explique les raisons de cette préparation à cette future conquête qui se prépare contre Harold qui a ceint la couronne des mains de Guillaume lors de la mort de Robert le Confesseur, roi d’Angleterre.
Guillaume de Poitiers montre que Guillaume est un homme soutenu par de nombreuses personnalités qul sont prêts à le soutenir en lui proposant une armée considérable. Le roi Edouard (Édouard le Confesseur) décède. Sa mort entraine une crise de uccession en Angleterre, entre trois représentants, même si Guillaume de Poitiers n’en évoque que deux. Ily a tout d’abord Harold Ill de Norvège, né vers 1015 et mort en 1066, et Roi de Norvège depuis 1046 (20 ans). Le second est Harold Godwinson, née vers 1022 et mort en 1066.
Il est le beau-frère du roi Edouard, et maître des comtés principaux en 1 060, sauf Mercie, au coeur de l’Angleterre. Enfin, le dernier représentant est Guillaume Il de Normandie. Il est 12 au coeur de Angleterre. Enfin, le dernier représentant est Guillaume II de Normandie. Il est le fils illégitime de Robert Ier de Normandie, née ers 1010 et meurt en 1035 (Guillaume le Bâtard), chez qui le Roi Édouard avait trouvé refuge en 1013, lorsque Athelred le Malavisé fut chassé du trône d’Angleterre par Sven Ier de Danemark.
Il convient de se poser la question suivante : Comment l’auteur arrive à dresser un portrait élogieux de Guillaume, duc de Normandie, en énumérant la préparation à la conquête du Royaume d’Angleterre ? Nous verrons dans un premier temps, l’é ément déclencheur de cette crise de succession face à la mort d’Edouard le Confesseur. Dans un second temps, nous étudions le soutien considérable qu’obtient le duc. Enfin, pour terminer, nous errons le soutien militaire.
I – La mort d’Edouard le Confesseur, roi d’Angleterre et le début d’une crise de succession La mort d’Edouard le Confesseur engendre le début des querelles entre Guillaume, duc de Normandie et Harold. 1 – Les promesses faites aux différents protagonistes. l. 7-8 « Le duc Gulllaume ayant pris conseil des siens de revendiquer par les armes son héritage » Edouard le Confesseur avait promis la succession de la couronne anglaise à Guillaume en 1052. Edouard le Confesseur avait passé la majeure PAGF 19 trône. La nouvelle de cet héritage fut porté par Robert, l’évêque de Cantorbéry, à Guillaume n Normandie.
Pour Guillaume, la promesse d’Edouard est définitive alors que pour Edouard elle est révocable comme le montre ses actions. l. 1-2 1’auteur déclare « l’Angleterre avait perdu son roi Edouard, Harold en avait ceint la couronne Edouard le Confesseur, dernier souverain (officiel) anglo-saxon meurt le 5 janvier 1066 après avoir régné 23 ans sur l’Angleterre. A sa mort, il n’y a aucun héritier pour la couronne anglaise. Harold profite de cette occasion pour s’emparer du trône d’Angleterre alors qu’elle était promise à Guillaume comme nous l’avons vu précédemment.
En réalité lors de ses derniers instants, Edouard rit la décision de confier à Harold sa femme, son royaume ainsi que tous les étrangers venus par amour pour lui. Ce qui montre bien la rupture de la promesse d’Edouard ? Guillaume quant à la succession du trône. 14-5 : « il s’empara du trône par acclamation, grâce au soutien de quelques iniques partisans Harold exerçait une influence prépondérante sur la conduite des affaires anglaises et avait la chance de jouir du soutien de nombreux fidèles.
Ses retentissantes victoires contre les ennemis gallois en 1063 lui confèrent le statut de héros national et aiguisent son ambition. L’auteur fait aussi référence au Witenagemot Assemblée de personnalités les plus importantes et les plus puissantes du royaume d’Angleterre, composé des membres du haut clergé, les comtes et les barons, aussi appelé Assemblée des Sages) 2 Assemblée des Sages) qui approuve son couronnement. Tous les Grands sont présents lorsqu’il se fait acclamer roi.
L’union des nobles anglo-saxons autour de Harold montre la volonté de maintenir l’unité et l’indépendance du royaume face aux menaces étrangères. 5 : « Il reçut un sacre impie des mains de Stigand » Stigand est un ecclésiastique anglo-saxon qui aurait sacré Harold le lendemain de la mort d’Edouard, selon les volontés e ce dernier. Harold se fat donc couronner et sacrer le même jour. En réalité, Stigand sacre Harold avec l’aide de Eldred d’York, lui aussi archevêque, pour éviter toute contestation de la validité de la cérémonie. Harold est donc roi par élection, avec raccord du clergé. – Le parjure d’HaroId Pour Guillaume le sacre d’Harold par Stigand est non seulement une trahison de la promesse d’Edouard mais aussi et surtout un parjure. Le texte de Guillaume de Poitiers ne mentionne toute fois pas la question du parjure. En 1064, Harold était le « vicaire » de Guillaume, c’est-à-dire, son représentant auprès d’Edouard. Harold prête serment au Duc de Normandie, Guillaume. Il jure sur des reliquaires, de grandes pièces d’orfèvrles refermant des pièces de sang, de soutenir les droits de Guillaume à la succession du trône d’Angleterre.
A la mort du roi, Harold aurait du tout faire pour que Guillaume devienne roi d’Angleterre, c’est-à-dire tout le contraire de ce qu’il a fait. 2 PAGF s 2 c’est-à-dire tout le contraire de ce qu’il a fait. 3 – une conquête compliquée 1 8-9 : « s’ingéniaient à l’en détourner comme une entreprise trop ardue, très au dessus des forces normandes » Tous ne sont pas enthousiastes devant une xpédition jugée trop risquée mais Guillaume acceptait le risque d’une guerre. Guillaume décida de réunir l’assemblée de ses vassaux à Lillebonne.
L’expédition reposerait sur la base du volontariat. Chacun de ses vassaux se rendait compte qu’il ne s’agissait pas de lancer une bande pillarde sur la rive adverse mais de transporter et débarquer une forte armée, capable de battre une troupe probablement supérieure en rase campagne. En hommes, en bateaux, en argent, l’Angleterre disposait de ressources très supérieures ? celle de la Normandie. Guillaume se met en tête de conquérir un oyaume 4 fois plus grand que la Normandie.
Il est compliqué pour Guillaume de se faire accepter comme roi d’Angleterre par des nobles qu’il ne le connaissent pas et dont il ne parle pas la langue Reprendre ce qui est, à ses yeux, lui revient de droit : tel est l’enjeu de la bataille dans laquelle Guillaume va lancer ses troupes. Il – Un duc aux nombreux soutiens Après la trahison et le parjure de Harold lors de la mort de Edouard le Confesseur, Guillaume entreprit divers sondages diplomatiques. Guillaume, sans perte de temps, ni hâte excessive, va essayer de mettre toutes les chances de son coté.