Fiche de lecture ‘ Le 18 décembre 2014 L’Illusion comique P. Corneille L’illusion comique a été mise en scène la première fois en 1 636 en même temps que le Cid. La pièce en V actes raconte l’histoire dun père (Pridamant) qui recherche son fils disparu depuis plusieurs années après avoir mené une vie trop austère dans le domaine familial. Pour retrouver les traces de son fils, il a recours à un mage (Alcandre) qui lui fait voir dans sa grotte magique une « illusion » qui présente la vie de fils (Clindor).
Celui-ci s’est mis au service d’un c l’amour d’une belle (l e orl et un autre prétenda (Ad pendant les trois act lus tard dans l’acte aie de conquérir oitée par Matadore ra la vie de son fils st devenu trois ans ure sa perte mais ce qu’il a vu se révèle tre une pi ce de th tre et sa mort une illusion. Présentée comme un « étrange monstre » par Corneille lui-même du fait de la nature de la pièce, Elle mélange plusieurs genres théâtraux. La pastorale dans le premier acte, une comédie dans les trois actes centraux et une tragédie dans le dernier acte. L’ensemble formant cependant une comédie.
Le terme d’Illusion cholsie pour le titre parait dès à présent très révélateurs de la construction de la pièce. L’illusion est définie par Furetière comme une » Fausse apparence, artifice pour faire paraître ce qui n’est pas, ou autreme Swipe to vlew next page autrement qu’il n’est en effet. Se dit aussi des artifices du Démon, qui fait paraitre ce qui n’est pas Cette « fausse apparence » est alors utilisée par Corneille dans un certain dessein. Nous étudierons alors comment le thème du mensonge a pu servir ? Corneille à faire de la pièce une apologie du théâtre.
D’abord ? travers rutilisation de l’illusion comme moyen d’accéder à la vérité puis à travers le rapport qu’il fait entretenir aux personnages avec e mensonge. L’illusion dans la pièce est utilisée comme moyen d’accéder à la vérité. Daniel Lefèvre, dans son article « L’illusion, un chemin vers la vérité », écrit que « L’illusion, tout en n’ayant pour les principaux personnages ni la même signification ni les mêmes effets, a du moins pour tous une conséquence commune : celle de les faire progresser dans la connaissance d’eux-mêmes et de la vérité. ? Dans la pièce, l’illusion présentée par Alcandre dans la grotte représente d’abord la réalité : Clindor au service de Matamore et l’histoire amoureuse avec Isabelle jusqu’à la fuite. Mais après ne ellipse qui mène Pridamant deux ans plus tard dans la vie de son fils, l’illusion du magicien représente un mensonge. Clindor n’est pas en train de mourir loin de là, il est comédien. Ainsi pour ordonner la pièce il faut distinguer trols plans. Celui de la réalité dans la grotte entre le magicien et Pridamant.
Celui de l’illusion où l’on voit la vie de Clindor puis une illusion « au second degré » qui celle de l’histoire que l’on croit vécue quand il s’agit en fait d’une pièce d PAG » rif 7 degré » qui celle de l’histoire que l’on croit vécue quand il s’agit en fait d’une pièce de théâtre. L’illusion persiste jusqu’à la fin où le spectateur peut enfin percevoir la feinte. Le dramaturge parvient à perdre le spectateur entre illusion et réalité jusqu’au bout. L’illusion détient un rôle pour les personnages principaux, notamment Pridamant et Clindor, elle leur permet de retrouver leur place dans la réalité.
Elle dénoue ce qui les a séparés pendant plusieurs années, faisant paraître l’essentiel. Lorsque Pridamant voit son fils être tué, il dit au magicien dans la scène suivante (5 acte V), « Adieu ; je vais mourir, puisque mon fils est mort. L’amour qu’il porte pour son fils se révèle malgré des années e séparation, amour qui l’a mené à partir à sa recherche et ? contacter le magicien. Mais comment ensuite aurait-il pu faire à nouveau partie de la vie de son fils ?
Il lui fallait l’intervention dun magicien et de son illusion pour l’aider à retrouver la vérité comprise dans le sens de ce qui est essentiel à la vie de tout homme. Son fils restera toujours son fils bien qu’il soit comédien et que cela ne l’enchante guère : il s’exclame « Mon fils comédien ! D, (idée qui ne plaît pas à la bourgeoisie de l’époque). Il se résigne à cette idée disant même « Je n’ose plus m’en plaindre, t vois trop de combien / Le métier qu’il a pris est meilleur que le mien. » Il décide de partir pour paris voir une représentation de son fils pour pouvoir le serrer dans ses bras une fois le rideau fermé.
C’est le coup de théâtre orches PAGF3C,F7 pouvoir le serrer dans ses bras une fois le rideau fermé. C’est le coup de théâtre orchestré par Alcandre qui lui permet de dépasser ses préjugés sur le théâtre et d’accepter son fils. Ce coup de théâtre fait surgir une double vérité. une vérité pour Pridamant lui-même : son remord et celle qui concerne le métier de comédien de son fils. ne double vérité qui permet définitivement de sceller la réconciliation entre Pridamant et son Le jeu des personnages et leur rapport à l’illusion et au mensonge fabriquent au-delà de l’histoire, le rapport au théâtre.
La fantaisie est un terme anciennement utilisé pour se référer ? tout ce qui est de [‘ordre de la chimère, de l’imagination. Dans un second sens, la fantaisie relève aussi de la jonglerie verbale. Dans un troisième sens, on caractérise tout ce qui est léger et comique de fantaisie. Cette notion renvoie directement au personnage de Matamore. Le capitan s’imagine une vie héroïque complètement xagérée, inventée et qui ne correspond pas à la réalité. Il use ainsi d’un masque de mots qui protègent et créent l’illusion.
L’idée de jonglerie verbale lui correspond alors tout à fait. perpétuellement dans l’exagération, raccumulatlon et l’hyperbole, comme par exemple dans ce vers « J’ai le pied pour le moins aussi bon que l’épée. Tout de bon, je les vois : c’est fait, il faut mourir : J’ai le corps si glacé, que je ne puis courir. Matamore utilise tant le mensonge que personne ne prend plus garde ? ses « rodomontades » (scène 3 de l’acte III). Ainsi selon Demiri, sa maladresse dan