Fiche récapitulative technique travail

Repères : « En puissance / en acte ») Si le travail est avant tout une lutte douloureuse que l’homme mène contre la nature afin de satisfaire ses besoins, cette lutte, loin d’être une servitude, est éminemment formatrice. Le ravail est une souffrance, mais c’est une souffrance nécessaire. travail nous apprend à discipliner nos penchants, à réfléchir, anticiper, à développer nos capacités physiques et intellectuelles. Il apporte la joie de se développer au contact d’une activité. Le travail est ainsi l’occasion de sortir de sa subjectivité, de prouver objectivement, dans des actions ou réalisations, notre valeur subjective. C’est ce que montre Hegel dans la célèbre dialectique du maître et de l’esclave. C) L’HOMO FABER (texte n02 d’Aristote, in Les parties des animaux) Il n’y a pas de travail sans technique, laquelle a très largement ontribué au développement des facultés humaines.

Si l’homme est un homo sapiens, c’est-à-dire un homme possédant l’intelligence, c’est qu’il est d’abord un homo faber, un homme fabricateur d’outils. Aristote souligne le lien entre la main, l’outil et l’intelligence humaine : l’intellig Il fabricateur d’outils. Aristote souligne le lien entre la main, Poutil et l’intelligence humaine : l’intelligence est la raison d’être de la main. Dans la lignée d’Aristote et de Bergson, André Leroi- Gourhan soutient que l’activité technique contribue au progrès des facultés intellectuelles de Phomme.

D) LA DIVISION DU TRAVAIL [notions connexes échanges] : « Autrui « Le travail a un caractère coopératif, puisque c’est du besoin, de « l’impuissance où se trouve chaque individu de se suffire à lui- même et le besoin qu’il éprouve d’une foule de choses» (Platon, livre Il de la République) que naît la cité, c’est-à-dire une première forme d’organisation collective. Le besoin naturel, que nous partageons avec les animaux, s’exprime directement comme rapport avec les autres hommes.

La nécessité de coopérer s’exprime dans la division du travail, dans la spécialisation des étiers qui se fonde d’abord sur la différence des aptitudes naturelles. Selon Adam Smith, la division du travail accroît la productivité de chacun et du même coup la richesse de tous. Dans une autre perspective, sociologique cette fois, Emile Durkheim souligne, dans De la division du travail social, que plus la division sociale du travail est forte, plus la cohésion sociale est forte elle aussi, plus l’intégration sociale des individus est assuree. TRANSITION Le travail, activité servile ou moyen d’émancipation ?

Le travail apparaît comme cette activité qui arrache l’homme à une ie purement animale et lui permet d’actualiser son humanité spécifique. Le travail est formateur et permet à l’homme de recevoir, humanité spécifique. Le travail est formateur et permet l’homme de recevoir, d’assimiler, d’apprendre, de se cultiver, bref de participer au travail des générations précédentes; alors qu’en nous formant l’humanité nous détermine et nous constitue, c’est elle, à l’inverse, que nous déterminons et constituons par notre travail créateur, en nous y incorporant.

La vocation du travail est la transformation du monde, ainsi que la socialisation, la ommunion des hommes. Mais le travail n’est-il pas aussi, dans certains de ses aspects, une activité servile qui aliène l’homme, le dénature, le déshumanise, voire le ravale au rang d’un animal ou d’une vulgaire marchandise ? Il) LE TRAVAIL. UNE ACTIVITE SERVILE Si le travail a bien un côté libérateur qui procure la maîtrise de soi et du monde, force est de constater que pour beaucoup de gens, le travail n’a pas de sens et est plutôt synonyme de souffrance, d’abêtissement que de réalisation de soi.

Comment se fait-il alors que le travail, censé nous humaniser, devienne une ctivité extérieure à la personne qui fait perdre tout pouvoir sur soi et les choses ? Dans cette optique, peut-on encore affirmer que le travail est ressence de l’homme ? A) TRAVAIL, ŒUVRE ET ACTION (Texte d’Hannah Arendt, in ca condition de l’homme moderne) Si on ne peut pas penser une technique sans travail, ni un travail sans technique, travail et technique recouvrent néanmoins des réalités et des logiques différentes.

Dans La Condition de l’homme moderne, Hannah Arendt évalue les différentes activités humaines du point de vue temporel de leur durabilité ; les acti 4 OF Il value les différentes activités humaines du point de vue temporel de leur durabilité ; les activités humaines sont valorisées, en effet, en fonction de la plus ou moins grande ressemblance qu’elles peuvent avoir avec Féternité. La distinction du travail, de l’œuvre et de Paction. B) LE TRAVAIL ALIENE Chez Marx, l’opposition entre les deux pôles, positif et négatif, du travail atteint son point culminant.

D’un côté, le travail est l’essence de l’homme. D’un autre côté, dans l’économie capitaliste, le travail devient aliénant, l’ouvrier ne maîtrise plus ni le début ni la fin de son travail. Il convient donc de distinguer le travail librement choisi et le travail non choisi, aliénant, qui rend le travailleur étranger à lui-même, privé du moyen de se reconnaître dans ses actes et dans ses œuvres. La figure emblématique en est l’ouvrier des fabriques et des usines. C) LES METAMORPHOSES DU TRAVAIL ? Les nouvelles formes d’organisation du travail ne sont-elles pas parvenues à surmonter le travail aliéné ?

L’aliénation est-elle bien la vérité du travail ? Peut-on rendre au travail son caractère autonome, en redonnant à l’ouvrier le sens de la finalité qu’il sert par son travail ? Le débat Horst Kern / Michael Schumann et Dominique Méda. Actualité du concept marxien d’aliénation. D) LE PROGRES TECHNIQUE EN QUESTION Comment faire une introduction ? un exemple d’introduction rédigée concernant la question « Faut-il avoir peur du progrès technique ? » Analyse de q 1 ents mettant en arguments mettant en question le progrès technique.

Le travail, activité servile ou moyen d’émancipation ? L’apologie du travail entreprise par l’économie moderne nous est apparue comme l’indice d’une aliénation de l’homme soumis entièrement aux impératifs de la production capitaliste et ravalé au rang d’une ulgaire marchandise. En ce sens, nous perdons bien notre vie à la gagner; le travail nous vole notre temps, notre liberté, notre individualité, notre créativité, notre humanité, voire notre vie. Le progrès technique lui-même engendre de nouvelles formelles de dépendance.

Faut-il pour autant refuser le travail et le progrès technique ? Comment le travail et la technique peuvent-ils être la fois bénéfiques pour l’humanité tout entière, mais aussi pour l’individu, tout en étant, pour certains, dégradant ? Ill) LA FIN DU TRAVAIL La question se pose maintenant de savoir à quelles conditions e travail et la technique peuvent favoriser le développement de soi. Comment faire pour que le travail cesse d’être aliéné, ou soit moins aliénant ? Plus fondamentalement, le travail est- il compatible avec la liberté ?

N’est-ce pas, au contraire, dans le loisir que l’homme peut véritablement s’épanouir ? A) SE LIBERER DU TRAVAIL, DANS LE TRAVAIL ? (texte de Marx, in e Capital, livre 3) [notion connexe : « La liberté »] Dans le livre Ill du Capital, Marx explique que l’homme ne peut ni se libérer par le travail, ni se libérer du travail dans ce qu’il a de nécessaire. Mais si le travail reste et restera nécessaire, une certaine forme de liberté peut exister dans le cadre même reste et restera nécessaire, une certaine forme de liberté peut exister dans le cadre même du travail.

La liberté faible que l’on peut conquérir à l’intérieur de la sphère du travail ne saurait néanmoins se substituer à la liberté forte, celle qui ne peut se déployer que dans la sphère du loisir. Sil n’y a pas d’émancipation sans travail, il n’y a de véritable liberté qu’en dehors du temps de travail nécessaire. D’où l’importance de la diminution de la journée de travail. B) TRAVAIL ET LOISIR Le temps du loisir est-il vraiment le temps libre par excellence ? Est-il juste d’opposer comme on le fait généralement travail et loisir ?

La notion grecque de skholé. C) LE PROGRES TECHNIQUE DERECHEF A quelles conditions donc le progrès technique, au lieu de nous inquiéter, peut-il nous redonner confiance en l’avenir ? A la condition qu’il s’accompagne d’une réflexion sur ses finalités (une éthique) et sur ses conditions d’utilisation (une politique). CONCLUSION GENERALE Le travail est-il une activité servile ou un moyen d’émancipation ? A quelles conditions le travail peut-il éritablement nous humaniser ou rester humain ?

Chomme ne peut ni se libérer par le travail, ni se libérer du travail dans ce qu’il a de nécessaire. Les deux perspectives, celle d’un travail libéré et libérateur, et celle d’une vie libérée du travail, expriment les difficultés théoriques que soulève la question du travail. Le travail apparaît comme une nécessité et une contrainte éternelles. II n’y a pas d’émancipation sans travail et, de ce point de vue, le travail est bel et bien l’essence de rhomme. d’émancipation sans travail et, de ce point de vue, le travail est bel et bien l’essence de l’homme.

Mais, en même temps, il n’y a de véritable émancipation qu’en dehors du temps de travail, à la condition que nos loisirs soient investis d’autres valeurs que celles du travail productif, SI fon entend par « loisir » le temps de l’activité pour soi, libérée de la demande et du contrôle de la société, visant le développement du sujet, ainsi que la constitution d’un lien social plus créatif. Les loisirs sont précisément l’ensemble des activités où fon pratique des techniques de façon désintéressée, où l’on développe des habiletés que Pemploi quotidien, même passionnant, atrophie ou aisse en friche.

En sorte que l’aspiration à se libérer du travail, qu’on retrouve conjointement dans la revendication d’un droit au travail pour tous et dans celle d’un droit à la paresse qui passe par une diminution du temps de travail, va de pair avec les objectifs traditionnels de libération dans le travail. SUJETS DE DISSERTATION – Pourquoi travaillons-nous ? – le travail n’est-il qu’une contrainte ? – les hommes peuvent-ils se passer de travailler ? – Que gagnons-nous à travailler ? – Le temps libre est-il le temps de notre liberté ? Faut-il avoir peur du progrès technique ? Qu’attendons-nous de la technique ? – Le développement technique est-il une menace pour la liberté ? DÉFINITIONS A CONNAITRE Le travail : – Sens étymologique (latin tri aliare) : torturer avec le tripalium, appareil formé de trois pie assujettir et immobiliser pieux, servant à assujettir et immobiliser certains animaux pour les ferrer. – Sens ordinaire : ensemble des activités humaines coordonnées en vue de produire ce qui est utile. Activité pénible et contraignante, exigeant un effort douloureux. Sens économique : activité rémunérée, socialement reconnue t rentable, souvent obligatoire et pénible, même si cela n’est pas systématiquement le cas. – Sens philosophique : activité consciente et volontaire, par laquelle l’homme applique péniblement son intelligence, sa volonté, ses forces physiques à transformer la nature, par l’intermédiaire d’outils ou de machines, en vue de produire des œuvres utiles destinées à satisfaire des besoins humains (sociaux et culturels, relatifs aux goûts d’une communauté d’hommes à un moment donné).

Caliénation • -Fait de rendre étranger (alienus, « étranger »), voire hostile. Etat ‘un être devenu étranger à lui-même, qui ne s’appartient pas ou plus, ne se comprend plus, ne se maitrise plus, est dépossédé de son essence et de la liberté. La technique -L’ensemble de moyens utilisés permettant d’obtenir efficacement certains résultats déterminés, jugés utiles. La technique apparait comme une manière de faire efficace pour parvenir à des fins.

Elle se distingue de la nature et désigne les procédés inventés par l’homme visant à produire des objets artificiels. Elle se distingue également de la science en tant que savoir-faire, alors que la science est une connaissance pure, ndépendante de ses applications éventuelles. Enfin la technique se distingue de l’art : elle vise à roduire de façon efficace des o éventuelles. Enfin la technique se distingue de l’art : elle vise produire de façon efficace des objets utiles, tandis que la valeur d’une œuvre d’art ne se réduit pas à son utilité.