Les structures de mintzberg

Un auteur fait de plus en plus autorité en matière de compréhension des organisations : Henri Mintzberg. Deux de ses ouvrages monumentaux se présentent comme « une somme » des connaissances accumulées à ce jour en matière de sociologie des organisations. La systématisation de Mintzberg propose de le courant sociotechnique : les structures formelles et informelles sont indissociables.

Mais les pratiques organisationnelles restent attachées aux structures formelles ‘époque contemporaine : développement du courant contingent importance de ridée qu’il n’y a pas de structure idéale mais ne structure adaptée à la situation et aux caractéristiques de l’entreprise Mintzberg a fait la synthèse de ce courant contemporain en proposant une typologie et une représentation originale des formes structurelles 2- définition : La structure décrit les rapports des différents services entre eux et les liaisons hiérarchiques : dans ce cas l’organigramme est un bon reflet de la structure Donc l’organigramme est une représentation graphique de la structure de rentreprise, qui privilège dans sa forme classique les relations hiérarchiques entre individus ou services Selon Mintzberg la structure « est la somme totale des moyens employés pour diviser le travail entre tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination nécessaire entre ces tâches ll- Le fonctionnement de l’organisation 1- Les cinq éléments de base de l’organisation H.

Mintzberg considère que les organisations sont constituées de cinq parties principales comme le montre le schéma suivant : D’après ce schéma, le centre opérationnel est relié au sommet stratégique par une ligne hiérarchique, auxquels il faut associer une technostructure et un soutien fonctionnel ou support logistique. – Le sommet stratégique est composé des cadres supérieurs qui se préoccupent de la globalité de l’organisation et de ses relations avec l’environnement ; 2- La ligne hiérarchique ou 2 » est constitués de « axe médian » est constitués de cadres assurant le lien entre le sommet stratégique et le entre opérationnel ; 3- Le centre opérationnel accomplit le travail de base de l’organisation (travail lié directement à la production et la distribution des biens et des services 4- La technostructure est composée des personnes clés de la production, des finances, de la planification, du personnel, etc. Le support logistique ou le soutien fonctionnel est composé d’unités spécialisées qui fournissent un soutien à l’organisation en dehors du flot du travail opératoire comme le conseil juridique, la recherche et développement, les relations publiques, la cafeteria, 2- Les mécanismes de coordination selon Mintzberg Après avoir effectué la division du travail, l’accent est mis sur la coordination de toutes ces tâches pour accomplir le projet organisationnel de façon intégré. Cinq grandes façons d’effectuer cette coordination sont explicitées comme suit • L’ajustement mutuel Il réalise la coordination du travail par le simple processus de la communication informelle. Exemple : contacts de gré à gré entre quelques employés du même niveau. La coordination se fait r échange, négociation et compromis. 3 procédure.

Généralement ce sont les ingénieurs de la technostructure qui élaborent les standards (en recourant à l’OST) pour la base opérationnelle. Exemple : la « bible » chez Mc Do dans laquelle se trouvent toutes les manières de faire de l’entreprise. La standardisation des résultats Uniformisation des résultats à obtenir, des objectifs à atteindre our chaque département de l’organisation. Ces résultats sont fixés par le sommet stratégique et la technostructure se charge de les faire appliquer. Exemple : chaque département doit dégager une rentabilité nette des cap•taux investis d’au moins 15%. La standardisation des qualifications Cuniformisation se fait sur le savoir et les compétences des employés.

Si chacun apprend en utilisant les mêmes méthodes, les mêmes raisonnements, les mêmes façons de travailler alors les membres de l’organisation peuvent utiliser des références communes (langage, méthode de raisonnements, procédures de ase) pour coordonner leur travail. La standardisation des qualifications se fait au niveau du recrutement et de la formation interne. La standardisation des normes Culture commune à l’entreprise, croyance des membres de l’organisation. Ces normes constituent selon Mintzberg « le ciment qui tient toutes les pierres de la bâtisse de l’organisation D’après « Management, voyage au centre des organisations » 1989, éditions d’organisation Henry MINTZBERG Ill- Les facteurs de contingence Toute organisation est soumise à des facteurs de contingence, ces derniers influencent d erminante sa structure. externe). – Les facteurs de contingence interne : Ils sont au nombre de cinq comme a été précisé dans l’école de la contingence structurelle 2- Les facteurs de contingence externe ‘approche de Burns & skalter : définit comment les structures organisationnelles des entreprises varient en fonction des différents types d’environnement dans lesquelles elles se trouvent. En effet, l’approche distingue deux types de structures : Structure mécanistes: qui est se trouve souvent dans un environnement stable (centralisation du système de décision, selon la bureaucratie de Max Weber) Structure organique: qui est se trouve dans un environnement plus turbulent, c’est une structure flexible. approche de Lawrence et Larosch : l’apport de ces deux chercheurs est considérable : ils ont expliqué que non seulement une structure d’organisation est contingente à des données externes ou internes qui peuvent varier, mais elle n’est pas homogène, c’est-à-dire qu’à un instant donné, l’environnement peut présenter des facettes différentes à différentes parties de IV- Les configurations organisationnelles La structure des organisations dépend de la réalisation d’un ertain nombre de conditions (les facteurs de contingence), il propose cinq structures types qui correspondent à des facteurs de contingence donnés 1- La structure simple : structure de P. M. E. , peu formalisée, dépendante d’un « homme-orchestre le patron, sans technostructure ni fonctions logistiques, système technique simple. 2- La bureaucratie mécaniste : forte standardisation du travail, grande taille, environneme table, centralisation (ex. : S masse). 3- La bureaucratie professionnelle : forte standardisation des qualifications du personnel, grande taille, environnement omplexe et stable, système technique simple (ex. : hôpital, université). – La structure divisionnalisée : marchés diversifiés, grande taille, standardisation des résultats (ex. : multinationales diversifiées). 5- L’adhocratie : formé dans un but précis et « cratie mode de gouvernement.. Les acteurs sont des spécialistes, vecteurs et moteurs de changement qui agit sur la stratégie. Leur pouvoir de décision est lié à leur compétence technique. Ils constituent un réseau dense de liaison et de négociation. .Ce mode d’organisation est adaptée à des organisations jeune et petite, système technique ophistiqué, structure peu formalisée, la coordination se fait surtout par « ajustement mutuel» (échanges plus ou moins formels entre individus sans intermédiaire) (ex. société de service informatique, agence de publicité), lycée, université. 6- La structure missionnaire : Mintzberg a distingué par la suite une sixième configuration, inspirée par le mode de management des entreprises japonaises. Ces organisations seraient gérées travers l’utilisation de l’idéologie : les procédures sont remplacées par des normes et des croyances. L’organisation a alors « une ission distinctive, claire, concentrée et porteuse d’inspiration Selon Mintzberg, l’idéologie d’une organisation devient quelquefois si forte que toute sa structure se construit autour d’elle. La standardisation se fait par la sélection, la socialisation et l’endoctrinement de ses membres.

Mais il assortit ses remarques Les idéolo ies peuvent nous servir mais d’une mise en garde elles peuvent aussi nous r lavage, et parfois de facon nous sen,’ir mais elles peuvent aussi nous réduire en esclavage, et parfois de façon impossible à distinguer « Le terme idéologie sera pris ici dans le sens de la signification ‘un riche système de valeurs et de croyances concernant une organisation et qui est partagé par tous ses membres et qui la distingue ainsi de toutes les autres organisations. pour notre propos, le trait caractéristique d’une telle idéologie sera son pouvoir unificateur » Le Management, Henry Mintzberg 7- L’organisation politisée : Enfin il considère que lorsqu’il n’y a aucune partie de l’organisation ou aucun mécanisme de coordination n’est capable d’imposer des règles, . Corganisation prend la forme d’une configuration politisée, marquée par aucune forme stable de centralisation ou de décentralisation.

Dans ce cas le pouvoir n’a pas de légitimité technique et suscite des conflits entre individus et entre groupes dans la mesure où sont ressort est en général l’intérêt personnel. Il distingue alors quatre formes d’organisations politiques : la confrontation, l’alliance bancale, l’organisation politisée, l’arène politique complète Elles évoluent en fonction d’un cycle de vie : impulsion, développement et dénouement du conflit. Bien que peu favorable à ce mode d’organisation, Mintzberg admet quelles peuvent jouer un rôle pour favoriser le changement lorsque une autorité légitime n’est pas capable de l’assurer. Conclusion . En guise de conclusion la configuration organisationnelle définit des cases plus ou moins proches de la réalité.

Souvent la configuration réelle sera un hybride de configurations organisationnelles (une co plusieurs CO) petite entreprise ayant évolué en 20 ans pour devenir un groupe grâce à de la croissance externe peut présenter : des traits d’une organisation divisionnelle (filiales) des traits d’organisation entrepreneuriale (très forte centralisation du contrôle autour du dirigeant même sur des décisions de 2 CO différentes) Donc soit l’on veut rattacher à tout prix cette entreprise ‘une des CO de Mintzberg et l’on néglige le caractère hybride (réduction de la réalité) soit on insiste sur l’hétérogénéité (le caractère hybride) au risque d’évaluer les différences et les contradictions par rapport une CO « idéale » (indétermination de la réalité). Ces difficultés sont soulignées par Freiberg coauteur avec Crozier de l’analyse stratégique. Freiberg plaide plutôt pour une analyse dynamique des interactions sociales (les processus relationnels et politiques) qui sont à l’œuvre dans les CO hybrides.

La question importante n’est plus : dans quelle organisation organisationnelle est-on ? Mais plutôt « pourquoi une entreprise agence les différentes caractéristiques de manière particulière (différente des CO de Mintzberg) et avec quel résultat ? Finalement, il est étonnant de partir de caractéristiques contingentes et d’aboutir à plusieurs CO types ou « idéales » en raisonnant par rapport à ces CO et aux différences par rapport une CO « pure C’est certainement et seulement une façon de se poser des questions utiles (sans évaluer par rapport à la typologie pure) mais la question de fond est toujours de savoir si cette structure est efficace et efficiente et sinon d’essayer de comprendre pourquoi.