On s’amuse à faire le fou. Tel est ce jeu dangereux. On voit que toute l’erreur ici consiste à gonfler un terme Swip next page technique, qui n’est q une simplicité qui fui OF qui se fie à l’ange gar n, c’est de se fier à l’esp piété rétrospective « ertu de l’enfance est le génie de l’enfance, u’aurait-il dit ? » Telle est la prière de l’enfance. Encore faut-il apprendre à ne pas trop croire à cette hérédité, qui est un type d’idée creuse : c’est croire qu’une même vie va recommencer.
Au contraire, vertu, c’est se dépouiller de cette vie prétendue, c’est partir de zéro. « Rien ne m’engage »; « Rien ne me force » ; « Je pense, donc je suis Cette émarche est un recommencement. Je veux ce que je pense et rien de plus. La plus ancienne forme d’idolâtrie, nous la tenons ici : c’est I Sui # to page le culte de l’ancêtre, mais non purifié par l’amour. « Ce qu’il méritait d’être, moi je le serai». Telle est la piété filiale. Alain. Eléments de philosophie. chap. XVI Introduction Ce texte d’Alain peut apparaître après une première lecture comme curieux dans la mesure où il se présente tout d’abord comme une critique de la croyance en l’inconscient pour développer ensuite une remise en question de la croyance en l’hérédité ; y aurait-il une analogie ntre chacune d’elle ? Ne procède-t-elle pas toutes deux d’un même foi, qui serait peut-être mauvaise foi ?
En effet, Alain nous présente ici Pinconscient comme un mythe, une erreur et une faute ; croire en lui serait donc pécher contre la vérité, mais aussi le bien ; la croyance supposant une adhésion volontaire. Selon Alain, l’inconscient psychique n’existerait pas, il ne s’agirait que d’un hypothèse commode permettant la soumission de l’âme au corps et l’excusant, rendant possible l’abandon de toute responsabilité au nom d’un déterminisme psychologique, qui comme le déterminisme iologique présidant à la foi en l’hérédité, fait de moi une chose, m’enferme dans une nature contre laquelle Je ne puls men.
Or pour notre auteur l’homme n’est pas une chose parmi les choses, il est avant tout sujet, c’est-à-dire un être doué de pensée, et la véritable pensée, qui ne peut être que consciente, est plus forte que le corps et peut et doit le soumettre à sa volonté. ‘enjeu est donc ici d’affirmer la liberté, et la responsabilité morale qui en découle, pour volonté. L’enjeu est donc ici d’affirmer la liberté, et la responsabilité morale qui en découle, pour l’homme considéré ssentiellement comme sujet pensant.
Cependant, la thèse d’Alain repose sur une conception qui peut sembler discutable de l’inconscient, car si l’inconscient est pur mécanisme, comment expliquer qu’il puisse expliquer certains phénomènes psychologiques et psychopathologiques en comblant les lacunes de la conscience et en proposant des interprétations dont la pertinence est parfois troublante ? Mais si l’hypothèse est défendable, doit-elle pour autant conduire à l’abandon moral de soi ?
Cest toute la question que pose ce texte. Si la conception du moi comme sujet pensant et autonome, ndépendant de toute détermination lui étant exterleure est une illusion, peut-être s’agit-il d’une illusion bienfaisante permettant au moi d’advenir, de passer de Fillusion à une réalité dont il aurait conscience de la relativité. Développement: 10 MOMENT DU TEXTE (du début … que je connais mal.
Dans un premier temps, l’inconscient est présenté comme » une méprise sur le moi » ; autrement dit croire en lui est tout d’abord une erreur. En effet qu’est-ce que se méprendre sinon prendre une chose pour ce qu’elle n’est pas, et précisément ici le Moi se prend pour autre chose que ce qu’il est véritablement, il se éduit à une partie de lui-même, à la partie peut-être la plus soumise et la plus passive : le corps. Cependant cette méprise est double car si le moi se prend uniquement pour le co corps. niquement pour le corps, il prend le corps pour ce qu’il n’est pas puisqu’oubliant l’âme véritable consciente et autonome, il dote le corps d’une âme qui lui serait propre et qui agirait à l’insu de l’âme consciente d’elle- même. C’est pourquoi Alain estime que la croyance en l’inconscient est » une idolâtrie du corps « . Qu’est ce qu’une idolâtrie ? Sinon l’adoration d’une idole c’est-à-dire d’une eprésentation du divin à laquelle on accorde les pouvoir du divin lui-même.
Cest donc prendre le morceau de bois ou de métal qui évoque un dieu pour ce dieu lui-même. e corps ne serait donc qu’une représentation de l’âme qui se prendrait pour Pâme elle même, ou plus exactement à laquelle pâme accorderait une autonomie pour ne pas avoir à lutter contre ses tendances et ses appétits parfois démesurés. Il convient de préciser qu’ici le terme d’âme doit être pris au sens cartésien du terme c’est-à-dire comme le siège de la pensée consciente, de la raison et de la volonté.
Et ce qui est ici en cause c’est peut-être plus la volonté que la seule raison, la volonté qui refuse d’écouter la raison et qui se laisse dominer par le corps et ses forces mystérieuses, forces qui lui font peur mais qui semblent en même temps la fasciner, la paralyser. Alain nous dit » On a peur de l’inconscient : là se trouve logée la faute capitale. « , mais alors pourquoi y croyons nous, et quelle est cette » faute capitale « , de quoi et pourquoi avons nous peur, et pour 4 OF croyons nous, et quelle est cette faute cap tale de quoi et pourquoi avons nous peur, et pourquoi adorons nous ce qui nous fait si peur ?
D’une part si Alain voit dans l’inconscient une idolâtrie du corps c’est qu’il conçoit ce dernier d’une manière beaucoup plus cartésienne que freudienne ; en effet dans une optique cartésienne l’inconscient concerne tout ce qui ne relève pas de la pensée et donc de l’âme, il ne peut donc s’agir que des mécanismes du corps ; or la conception freudienne va totalement à l’encontre de cette conception dans la mesure où l’inconscient est psychologique, c’est-à-dire le siège d’une certaine forme de pensée qui cependant s’enracinerait dans le corps puisque l’une de ses instances principales et originelles est e » ça » qui désigne l’aspect essentiellement pulsionnel de l’appareil psychique se manifestant en premier par l’expression des Instincts du corps.
Or précisément reconnaître à ce qui s’enracine dans le corps la capacité de penser, n’est-ce pas de l’idolâtrie ? D’autre part l’inconscient dit Alain nous fait peur: l’ là se trouve logée la faute capitale « , de quoi avons nous peur et quelle est cette faute ? C’est de cet autre qui est en nous même dont nous avons peur, au point que nous n’avons pas le courage de lutter contre lui, et c’est là qu’est la faute dans l’abandon de soi ar lequel l’âme refuse d’assumer sa propre existence en laissant guider par les choix qu’elle seule peut faire et dont elle est seule responsable. En adhérant à la croyance en l’inconsc peut faire et dont elle est seule responsable.
En adhérant à la croyance en l’inconscient nous prétendons ne plus avoir à répondre de nos actes, puisque ce n’est plus Moi qui agis, mais » un autre moi » qui » me conduit et que je connais mal autrement dit un Moi qui n’est pas Moi, tout ce qu’il fait n’est pas de ma faute puisqu’il agit en moi sans moi. Mais précisément » la faute capitale » n’est-elle pas de vouloir ue toutes mes fautes ne soient pas de ma faute ? N’est-elle pas de se laisser guider par les appétits imprévisibles du corps qui nous font peur mais par lesquels nous nous laissons tenter et auxquels nous n’avons pas le courage de dire non. Croire en l’inconscient c’est donc s’inventer un maître dont » on a peur » afin de soumettre sa propre volonté et de nier ses responsabilités ; ‘Je ne SUIS rien, mais ça agit en moi l’.
Mais comme ce » ça » n’est pas seulement conçu comme le corps on en fait une seconde conscience, une seconde pensée, » un autre Moi » contre lequel on ne peut rien, il est plus fort que moi, j’ignore ce u’il est et je me satisfais de cette faiblesse. En ayant foi en l’inconscient je commets donc une erreur, mais cette erreur n’est pas théorique (c’est pourquoi Alain ne s’attaque pas à Pinconscient à partir d’une analyse en règle des thèses freudiennes ; le problème n’est pas là) ; il s’agit d’une erreur pratique, cette fo’ est mauvaise foi, elle est mensonge à soimême car je me trompe volontairement et je commet donc une faute morale. Ainsi je n’ai pas à assumer mes ac 6 OF je me trompe volontairement et je commet donc une faute morale.
Ainsi je n’ai pas à assumer mes actes librement et j’en fais porter a responsabilité à cet autre moi-même auquel je ne puis résister. Cet abandon de soi est comparable à la croyance en l’hérédité qui nous déresponsabilise puisque ce n’est jamais le sujet qui agit, mais celui à qui il ressemble qui agit en 20 MOMENT (de » L’hérédité est un fantôme. » à » … qu’une même vie va recommencer Cette croyance en l’hérédité est tout aussi illusoire que la précédente, c’est » un fantôme » nous dit Alain, c’est à-dire un être sans consistance émergeant du royaume des ombres, un mort-vivant qui exercerait sur nous un pouvoir d’emprise mystérieux nous empêchant d’être ous-memes.
Croire en l’inconscient ou croire en rhérédité, c’est devenir soi- même un fantôme, le fantôme de ceux qui nous ont élevé et qui ont inscrit en nous leurs traits de caractère, leurs espoirs ou leurs volontés, par le canal de la transmission génétique ou par celui de l’éducation, mais qu’importe la voie empruntée, le résultat est le même, je reste un enfant tant que je reste soumis à ceux que j’aime, tant que cet amour n’a pas fait de moi un être autonome. Aimer ceux qui nous ont donné le jour ce n’est pas s’effacer devant eux au point de redevenir ce qu’ils taient, de n’être plus maître de soi parce qu’un autre (celui dont je descends et à qui je ressemble) agit en moi et me vole toute responsabilité ( » je n’y peux rien, je suis comme mon père « ). Voilà mon père q me vole toute responsabilité je ny peux rien, je suis comme mon père » Voilà mon père qui se réveille ; voilà celui qui me conduit.
Je suis par lui possédé ‘ I y aurait donc quelque chose de diabolique dans cette croyance, elle conduit à une possession au sens surnaturel de ce terme, tout se passe comme si en croyant en l’hérédité ou en l’inconscient j’étais habité par n être maléfique qui viendrait sans cesse me tenter et m’empêcher de m’accomplir par moi-même. Et pire encore cet être maléfique serait mon père, un être qui m’aime ; celui grâce à qui j’existe, je suis, qui m’aime et que j’aime ; il convient bien entendu de préciser que le père est un terme ayant une signification symbolique renvoyant à toute autorité s’exerçant sur le sujet sans qu’il le sache, ou sans qu’il veuille le savoir.
C’est dailleurs en ce sens que la comparaison entre la croyance en l’inconscient et la foi en l’hérédité est pertinente, en effet si l’on se réfère aux thèses de Freud le père oue un rôle fondamental dans la formation de la personnalité par des processus d’identification peut-être plus actifs que l’hérédité elle-même, le père est celui par qui la tradition est transmise, et c’est précisément cette tradition qui est ici représentée par l’image du père. La tradition qui comme l’exemple du père doit être suivie pour qu’une identité se constitue, mais cela ne peut se faire par une soumission aveugle, car c’est bien mon identité que je dois construire et non celle d’un autre. Et ici ce n’est plus seulement au BOF bien mon identité que je dois construire et non celle d’un autre.
Et ici ce n’est plus seulement au corps que je suis soumis, mais une tradition, à une autorité non maîtrisée qui s’impose à moi tel un fantôme qui me hante tout comme me hanterait selon la psychanalyse freudienne le Surmoi qui est la loi en moi s’imposant à moi malgré moi. Mais comment puis-je transformer celui qui m’aime et qui exerça une autorité légitime sur moi durant l’enfance en un être maléfique et tentateur, est-ce bien lui le fantôme, celui qui en moi me ferait agir malgré moi? Est-ce cette culture, sans laquelle jamais mon humanité ne serait jamais advenue qui maintenant vient se oser devant moi comme un obstacle invisible sur le chemin qu’elle m’a fait suivre pour que je puisse accéder à la dignité d’homme ? Ne suis-je pas moi-même ce démon dont je prétends être la victime ? Cette croyance n’est-elle pas un faiblesse d’enfant ?
De renfant qui n’a pas encore acquis l’assurance que doit avoir l’adulte et qui vit sans cesse dans la crainte de l’autorité paternelle qui lui inspire toujours le remords et la crainte d’avoir mal fait, mais qui aussi l’assure d’une loi déjà écrite, le soumet à une volonté autre lui évitant ainsi d’avoir recours à la sienne propre: » Tel est e texte des affreux remords de l’enfance . de l’enfance qui ne peut porter ce fardeau : de l’enfance qui ne peut jurer ni promettre ; de l’enfance, qu n’a pas foi en soi, mais au contraire terreur de soi. » Car en effet qu’est-ce que le remords ? Sinon un en soi, mais au contraire terreur de soi. » Car en effet qu’est-ce que le remords ?
Sinon un regret entaché de culpabilité, et dans ce contexte si l’on se réfère aux théories de Freud, il s’agit des remords liés aux pulsions de la petite enfance, de ces appétits du corps qui se sont précisément exprimés en opposition à la radition et à ses fondements ( prohibition de l’inceste et du parricide) et auxquels il a fallu renoncer pour accéder à la culture et donc à l’humanité véritable. Mais si précisément le remords est toujours là, c’est que ce n’est pas moi qui ai renoncé, c’est que je n’ai pas encore accompli cet acte de renonciation à l’enfance, de moi- même et par moi-même, c’est au contraire un curieux mécanisme psychosociologique qui l’a produit à ma place et qui ne me permet pas d’assumer pleinement ma condition d’homme véritable et à part entière.