ETUDE COMPARATIVE ENTRE LA POESIE DE BERNARD

Poètes, auteurs de nombreux ouvrages sur la dénonciation de l’oppression du noir sous le joug colonial, ils ont également mené desluttes acharnées contre la colonisation à travers leur poésie et leurs actions ; cependant xisterait-il des similitudes ou des différences entre leur poésie ?

Notre étude nous conduira donc à étudier particulièrement les deux poètes et leurs actions menées contre l’oppression du noir sous le joug colonial à travers leur poésie dans un premier temps et faire une comparaison entre leur poésie dans un second temps. reste en France et se fixe en 1929 à Paris. Ily entame des études de russe, de japonais et de Baoulé. Il suit des cours de droit, fréquente également la faculté des Lettres et plus tard l’Institut d’Ethnologie de Paris.

Témoin de discrimination raciale en métropole, Damas est idéré devant ce qui se passe ailleurs aussi, sur le front fasciste européen et dans le pays de l’Oncle Tom. Plus qu’Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor (avec qui Damas forme le trio fondateur de la Négritude), Damas suivra de près le problème racial en Amérique : les lois, les lynchages et les émeutes, la lutte pour les droits civiques de la NAACP (Association nationale pour la promotion des personnes de couleur).

Parallèlement, il traduit dans nombre de ses poèmes sa douleur devant le désastre que sont le racisme et le tabou des relations interraciales. Incarnant en poésie la pensée de Frantz Fanon avant la lettre le mimétisme et le complexe d’infériorité, les séquelles du colonialisme – Damas épingle les nombreux fantasmes du Blanc sur le Noir, ainsi que les nombreuses frustrations du Noir dans la société blanche ; notament avec son recueil de poème intitulé Pigments.

Poésie de crispation qui dénonce rigoureusement l’assimilation du négro-africain aux valeurs occidentales, le fascisme naissant, les formes actuelles du colonialisme ; les indigènes qui refusaient d’être incorporés aux troupes françaises lors de la dernière guerre récitaient des extraits de cette œuvre ; celle-ci fut d’ailleurs interdit 2 ors de la dernière guerre récitaient des extraits de cette œuvre ; celle-ci fut d’ailleurs interdite en 1939 pour atteinte à la sûreté de l’Etat [5] mais dont la violence contestatrice passe par une posture douloureuse du corps.

A partir de la lecture de Pigments que nous avons proposée, on peut évaluer l’ampleur du travail effectué par leur auteur pour la promotion des valeurs nègres. Travail considérable si on le situe dans son contexte historique où tout était encore à faire pour exhiber ces valeurs. La forme de ces poèmes les rattache incontestablement aux créations de foralité la plus authentique.

Mais les thèmes appartiennent à une période que l’on peut considérer comme dépassée : la haine du Blanc, de sa gestuelle sociale, de son esthétique et de sa religion procède de cette phase initiale que Sartre a appelée la Négritude comme antithèse. Position manichéenne que Damas n’a rejetée que bien plus tard mais dont on ne saurait méconnaître la positivité malgré les critiques faciles auxquelles elle prête le flanc. L’éveil de la conscience noire ne pouvait avoir d’autre origine que l’horreur de l’esclavage et la proclamation de la dignité des peuples qui en ont été victimes.

D’où l’aspect à la fois véhément et commémoratif de cette poesle. D’un autre côté nous avons là une œuvre très engagée dans son temps par le refus de satisfaire la propagande patriotique d’alors, par la dénonciation de l’assujettissement économique auquel est soums l’ouvrier d’usine africain (Pigments, 3 dénonciation de Passujettissement économique auquel est soumis l’ouvrier d’usine africain (Pigments, p. 63) Pigments allie des caractères contradictoires : il appartient au premier temps du mouvement de la Négritude pour les raisons susdites.

David Diop écrivait il y a quelques années : « L’originalité st aussi un danger : sous prétexte de fidélité à la Négritude , l’artiste africain peut se laisser à gonfler ses poèmes de termes empruntés à la langue natale et à rechercher systématiquement le tour d’esprit typique croyant faire revivre les grands mythes africains, à coups de tam-tams abusifs et de mystères tropicaux, il renverra en fait à la bourgeoisie colonialiste l’image rassurante qu’elle souhaite voir ?

C’est là le plus sûr moyen de fabriquer une poésie de folklore dont seuls les salons où l’on discute d’Art nègre se déclareront émerveillés Nulle part, Damas n’a cédé es facilités et sa poésie est aux antipodes de tout exotisme. Et si d’aucuns estiment que la Négritude doit être vue aujourd’hui comme un faux problème , nul ne peut ignorer sa fécondité sur le plan historique et nier que Pigments en soit rune des expressions les plus pures. Quant à, l’écrivain ivoirien Bernard B Dadié, il est né vers 191 6 à Assinie en Côte d’Ivoire.

Fils de Gabriel Dadié, compagnon de lutte du premier président ivoirien Félix Houphouët- Boigny, Bernard Dadié est considéré comme le chef de file des écrivains ivoiriens. Dadié est un militant du RDA de Félix Houphouët- 4 file des écrivains ivoiriens. Dadié est un militant du RDA de Félix Houphouët-Boigny. Incarcéré en 1949, à Grand-Bassam, par l’administration coloniale avec Mathieu Ekra, Jacob William… , il combat le colonialisme – politique ou économique. Le prisonnier en sursis reprend ses activités dans le parti.

Il est rédacteur en chef du « Démocrate » dont il rédige tous les éditoriaux, quoiqu’il ne soit plus autorisé à signer. Il se marie et son premier enfant voit le jour en 1951. La même année, la direction du parti décide de saborder « Le Démocrate 953, avons-nous dit, fut une année importante pour Bernard Dadié. C’est l’année où il perd son père, où il reprend son travail de fonctionnaire à la bibliothèque et au musée et où a lieu le procès en appel de l’affaire du 6 février 1949. Cette fois, tous les condamnés sont acquittés…

C’est évidemment le résultat d’un arrangement entre la haute direction du RDA et les autorités. Ce qui entraîne l’abandon de la ligne anticolonialiste pour celle de la « fraternisation ». Déçu, mais discipliné l’intérêt du pays commande dira-t-il), Dadié se retire discrètement de la vie olitique active, fait le choix de poursuivre la lutte avec la seule arme dont il maîtrise le maniement, la littérature : « Tout dire sans aucune étiquette politique. Je poursuivrai sur le plan littéraire ce que j’avais fait sur le plan politique, mais avec beaucoup plus de liberté… , Confiera-t-il bien plus tard à Nicole Vincileoni. C’est dans cette période que se s S liberté… Confiera-t-il bien plus tard à Nicole Vincileoni. C’est dans cette période que se situe un premier feu d’artifice éditorial, avec, Légendes africaines (1954), Le Pagne noir (1 955), et Climbié (1956). Ce dernier titre est un roman ou plutôt un récit largement inspiré de faits réels de la vie de son auteur, et dont Bernard Dadié avait bouclé le manuscrit dès le mois d’avril 1953.

Jusqu’à cette explosion, il n’avait publié qu’un recueil de poésies intitulé Afrique debout ! (1950) , suivi donc son deuxième recueil de poème : La ronde des jours Suivrons, avec quelque distance, Un Nègre à paris (1959), Patron de New York (1964) et la Ville où nul ne meurt (1968), des chroniques inspirées par les voyages de Bernard Dadié Paris, New York et Rome, respectivement, et marquées au coin ‘un certain dilettantisme, même si au fond il s’agit pour lui de poursuivre le même combat en adaptant sa stratégie à des conditions toutes nouvelles pour lui.

Sa poésie est militante, comme en témoignent ces vers : « Je vous remercie mon Dieu de m’avoir créé Noir Le blanc est une couleur de circonstance Le noir, la couleur de tous les jours Et je porte le Monde depuis l’aube des temps Et mon rire sur le Monde, dans la nuit, crée le Jour » L’analyse de la ronde des jours révèle une poésie de la négritude. On peut classer Bernard Dadié dans la génération des animateurs de la négritude. Au-delà des couleurs, il voit une race unique, celle des humains qu’appelle a l’unité.

Si il y célèbre, Au-delà des couleurs, il voit une race unique, celle des humains qu’appelle a l’unité. Si il y célèbre, c’est pour aussitôt mettre en garde contre la paresse intellectuelle, l’autosatisfaction et I individualisme qui risque de détourner les élites des nobles idéaux de la lutte militante. La poésie de la ronde des jours a une forme varié et libre selon Dadié : > L’écriture de Bernard Dadié parfois lyrique lorsqu’il évoque la tendresse des liens familiaux, parfois triste lorsqu’il ffirme la valeur du nègre.

La ronde des jours est un hymne la grandeur de l’Afrique et un acte de foi en l’homme Africain. Bernard Dadié a rigoureusement lutter contre la colonisation a travers de nombreux poème extrait de la ronde des jours comme ; , poème a tonalité satirique où il y dénonce les attributs de la civilisation occidentale par le biais de nombreux groupes de mots : , , se rapportant au champs lexical de l’aliénation culturelle et avec des figure de styles (hyperbole, anaphore, répétions) exprimant son vif désir de refuser tout ce qui les rattaches a Poccident.

Aussi les lexiques présents dans le poème traduisent la misère, la souffrance humaine due a l’assujettissement, à l’oppression occidentale. Bernard Dadié ne fait pas que dénoncer mais aussi favorise la paix et l’union des peuples du monde a travers son poème *des remarque s’observe après l’étude des deux poètes et leurs poésie.

Nous constatons effectivement des similitudes dans les poèmes écrits par Bernard Dadié et Léon constatons effectivement des similitudes dans les poèmes écrits par Bernard Dadié et Léon Gontran Damas au niveau de la dénonciation de l’oppression du noir sous le joug colonial. Cependant des différences s’observent les thèmes de leurs écrits ; en effet dans le recueil de poèmes la ronde des jours, Dadié dans le but d’exhorter les peuples du monde à cultiver l’amour, la paix et l’unité entre eux pour le bien être de l’humanité.

Quant à Damas son œuvre reflète une véritable indignation qui va de la nausée au spasme du désespoir à l’injure et à la menace. L’éducation a fait de Damas un blanchi rejetant la manière de se sentir et de penser étrangère à sa vraie nature. A travers un ton très violent souvent grossiers et les thèmes nostalgiques de l’Afrique, rancœur de l’esclavage anticolonialisme évolte déclarées contre la culture de l’Europe de la dignité du nègre, condamnation du racisme chez les blancs.