La châteleine de Vergy analyse

La deuxième version est la 701ème nouvelle de I’Heptaméron, un recueil de 72 nouvelles, écrit par Marguerite de Navarre au 6ième siècle. La troisième version est celle du Grand d’Aussy, écrite au 18ième siècle. next page 2. Les ressemblances Commençons par les Les ressemblances e la relation entre le ch majeures de l’histoir OF du contenu. rtent surtout sur y a les étapes i que le dilemme qui tourmente le chevalier et l’impossibilité du pacte et de Hamour qui unit le chevalier à la châtelaine et qui doit rester secret et qui cause leur perte. . 1. Le contraire de l’amour courtois Dans les trois versions, il s’agit d’un exemple de l’amour courtois médiéval, mais il y a une grande différence par rapport à l’amour ourtois décrit dans la majorité des textes médiévaux. L’amour courtois, appelé aussi fin’amor Sv. ‘ipe to fin’amor, désigne l’amour entre un chevalier et sa dame. Le chevalier est au service de la dame, vu qu’il est un des vassaux du suzerain, l’époux de la dame. C’est un amour hors mariage.

Le chevalier fait des avances envers cette dame de haut rang, lui étant d’un rang social inférieur. Or, dans les trois versions du présent récit, il s’agit d’un chevalier envers qui une dame de haut rang fait des avances. L’amour n’est pas réciproque, puisque le chevalier n’aime pas cette dame. Il aime une autre: la châtelaine de Vergy. 2,2. La fidélité du chevalier et son dilemme On observe dans le récit une autre caractéristique de la littérature épique, notamment la fidélité du chevalier envers son suzerain.

La châtelaine, qui est la nièce du duc de Bourgogne, accorde son amour au chevalier a condition que cette relation reste secrète. C’est le pacte conclu entre les deux. Cest la châtelaine qui invente une façon de se rencontrer clandestinement en privé: chaque fois que le chevalier voit le petit chien de la châtelaine dans le verger, il est sûr de la retrouver seule dans sa chambre. Le petit chien leur sert de signal Or, la châtelaine n’est pas la seule femme qui aime le chevalier. La duchesse cultive aussi des sentiments amoureux pour lui et lui fait des avances.

Le chevalier, voulant rester fidèle à son suzerain et à la châtelaine, fait semblant de ne pas s’apercevoir des avances de la duchesse et la rejette finalement. La duchesse est très déçue et vexée et se plaint a IS duchesse et la rejette finalement. La duchesse est très déçue et vexée et se plaint auprès de son mari du chevalier qui aurait essayé de la séduire. Le duc demande des explications au hevalier et constatant qu’il n’en donne pas suffisamment, il menace de le renvoyer du duché pour toujours.

A ce moment-l le chevalier se rend compte qu’il perdra en tout cas: soit il révèle son secret au duc et il perd l’amour de la châtelaine parce que le secret était la condition de leur liaison. Soit il ne révèle pas le secret, le duc le renvoie alors du duché et il ne pourra plus voir la châtelaine. Voilà le dilemme auquel le chevalier se voit confronté. Finalement il rompt le pacte et révèle son secret au duc parce qu’il veut lui rester fidèle. Le chevalier est donc déchiré ntre deux fonctions qu’il revêt: celle de l’amant courtois et celle du vassal du duc.

Il est tiraillé entre les deux parce que ramour l’oblige à se taire mais sa fonction sociale l’oblige à parler. 2. 3. La succession des trahisons du secret et le drame final Le duc veut assister en cachette à la rencontre entre le chevalier et la châtelaine et jure au chevalier qu’il ne révèlera jamais le secret à personne. Le duc accompagne le chevalier jusque dans le verger. Le petit chien vient japper dans le jardin et les deux amants se rencontrent dans la chambre de la châtelaine.

Après, e duc est très soulagé que les explications du chevalier soient vraies, mais la duchesse, ne constatant aucun changement dans le comportem du chevalier soient vraies, mais la duchesse, ne constatant aucun changement dans le comportement du duc envers le chevalier, se montre si déçue que le duc lui livre le secret. Elle jure à son tour de ne jamais le révéler, mais en même temps elle songe déjà la vengeance. L’idée que le chevalier qu’elle aime, l’a repoussée pour une femme de rang social inférieur, l’humilie et lui inspire la vengeance. duc organise une cour plénière et y invite tous les hevaliers et toutes les dames du duché. Là, la duchesse fait allusion au dressage du petit chien et la châtelaine comprend immédiatement que le chevalier a révélé leur secret. C’est donc à travers le symbole du chien que le drame final a été déclenché parce que le chien était un signal pour celui qui en comprenait la signification. La châtelaine est si déçue et triste qu’elle se retire dans un cabinet où elle pense être seule, mais il y a une jeune fille qui entend tout.

Elle se plaint de la trahison, de la rupture de leur pacte et de la mort qu’elle préfère avant tout, ne pouvant pas ivre sans le chevalier. Elle meurt de chagrin. Le chevalier cherche la châtelaine partout et entre finalement dans le cabinet où il la trouve morte. La jeune fille qui a assisté au drame, lui raconte les derniers mots de la châtelaine. Il comprend le drame et se perce le coeur. Quand le duc arrive, il découvre les deux amants morts. Il est si furieux qu’il tue sa femme avec une épée et raconte aux autres ce dont elle était coupable.

Il en 4 OF IS furieux qu’il tue sa femme avec une épée et raconte aux autres ce dont elle était coupable. Il enterre les deux amants, se retire du uché et se fait Templier. Passons maintenant aux différences au niveau du contenu. 3. Les différences au niveau du contenu Les différences entre les trois versions portent surtout sur la relation entre le duc et la duchesse. Nous avons constaté deux différences majeures: la première a trait à la stratégie de séduction de la duchesse et la deuxième au sort final du duc. 3. 1.

La stratégie de séduction de la duchesse Quand le duc apprend finalement la vérité quant à l’amour secret du chevalier pour la châtelaine de Vergy, il promet au chevalier de ester très discret et de ne révéler le secret jamais à personne. Or, la duchesse veut en avoir le coeur net et essaie de lui arracher le secret par une stratégie bien réfléchie. De cette façon le duc se voit confronté à un dilemme similaire à celui du chevalier. Le duc est tiraillé entre l’amour qui Pobllge à révéler le secret et sa fonction sociale qui l’oblige à se taire sur le secret.

Contrairement au chevalier, c’est l’amour qui domine chez le duc. Comme il veut que leur relation (la relation entre lui et sa femme) reste transparente, il lui révèle le secret. Le stratagème de la duchesse réussit donc, mais il diffère légèrement d’une version à l’autre. Dans la première version la duchesse dit au duc qu’elle est très déçue quand elle voit que le duc réserve au chevalier toujours un accueil ai qu’elle est très déçue quand elle voit que le duc réserve au chevalier toujours un accueil aimable.

Elle quitte alors la table et fait semblant d’être malade. Le duc la rejoint dans la chambre et lui dit que l’histoire qu’elle avait racontée sur le chevalier qui l’aimerait, n’est pas vraie, mais que pour lui tout est en ordre. Or, la duchesse veut absolument savoir ce que le duc sait. Elle veut le lui arracher au milieu du plaisir. Quand le duc vient se coucher à côté d’elle, elle fait semblant d’être furieuse. Le duc ne le comprend pas. Elle l’accuse de l’avoir trompée et de lui cacher ses pensées et ce qu’il sait. Elle commence à pleurer fortement.

Il n’a pas assez confiance en elle. Le duc en est si bouleversé qu’il révèle le secret. Il l’avertit en même temps: quand un jour elle révèle le secret, elle perdra la vie. Dans la deuxième version la duchesse va un peu plus loin. Elle invente une grossesse et upplie le duc de la laisser mourir ensemble avec son enfant puisqu’il ne les aime pas et préfère ne pas lui révéler tout ce qu’il sait. Ses pleurs sont SI nombreux que le duc cède et elle lui jure que si un jour elle révèle le secret à quelqu’un, elle devra être tuée de la main de son mari.

La troisième version ressemble à la première: elle est triste et demande au duc s’il l’aime toujours. Le duc en est si bouleversé qu’il lui raconte le secret d’AgoIane. 3,2. Le sort final du duc La conséquence de cette révélation est catastrophique: la duchesse, ayant appris le secret, OF IS duc duchesse, ayant appris le secret, prépare sa vengeance. Elle confronte la châtelaine avec son manège du petit chien et celle- ci, comprenant immédiatement que son chevalier a rompu le pacte, se retire et meurt de chagrin.

Après l’avoir découverte, le chevalier se tue. Le duc, apprenant le déces du chevalier et de la châtelaine et les circonstances de leur mort, tue sa femme et se retire également de la scène. Dans la première version, le duc confronte sa femme et toute la cour avec l’histoire de la jeune fille qui a assisté à la mort de la châtelaine et à sa plainte. Le duc prend l’épée du chevalier, avec laquelle il tue la duchesse. Il fait enterrer les deux amants dans un seul cercueil et la duchesse en un autre lieu. Il part pour l’outre- mer et devient templier.

Dans la deuxième version le duc tue aussi sa propre femme avec une épée mais après, il l’enterre dans une abbaye qu’il a fait fonder pour compenser le péché qu’il a fait en tuant sa femme. Il fait enterrer sa nièce (la châtelaine) et son gentilhomme ensemble dans une belle sépulture pourvue d’un épitaphe qui raconte leur histoire. Le duc part en voyage contre les Turcs et revient sain et sauf. A son retour, son fils aîné est déjà assez adulte pour gouverner le bien du duc. Le duc part et va se rendre religieux dans l’abbaye où était enterrée sa femme et les deux amants.

Tout cela se passe plus ou moins de la même façon dans la troisième version, mais le les deux amants. Tout cela se passe plus ou moins de la même façon dans la troisième version, mais le duc érige un mausolée pour les deux amants. Lui-même il part pour la Terre sainte et entre dans l’ordre du Temple. Après la mort d’AgoIane (le chevalier), le duc n’a plus Jamais souri. Dans cette version le duc n’a pas de fils. Dans les trois versions il s’agit d’un exilé volontaire: il subit volontairement l’exil qu’il voulait imposer au chevalier si celui- ci ne lui révélait pas son amour secret.

Or, le duc n’est pas seulement banni de sa terre, aussi de sa fonction , de sa joie et de toute forme d’amour. La première version le fait devenir templier, dans la deuxième il se fait religieux et dans la dernière il devient templier et il ne sourira plus jamais. 4. Les ressemblances au niveau du style Un texte pessimiste Dans les trois versions nous assistons à un texte pessimiste dont le vocabulaire est simple et naturel. On met donc plutôt l’accent sur le message qu’on veut passer, que sur la forme du message.

On ne recherche pas d’expressions sophistiquées ou de figures de style complexes. Les champs lexicaux surtout traités sont celui de Pamour, de la mort et de la lamentation. Il s’agit souvent d’expressions classiques et traditionnelles et de termes assez neutres. Les moments de grande joie sont plutôt rares et se limitent à la relation entre le chevalier et la châtelaine. Le vrai bonheur est uniquement à repérer dans leur nuit d’amour. Les trois versions châtelaine. Le vrai bonheur est uniquement à repérer dans leur uit d’amour.

Les trois versions emploient aussi très peu de verbes d’action. Il ny a pas beaucoup de vraies actions. Les seules actions se situent à la fin du récit et concernent les deux suicides, le meurtre et l’exil du duc. Aussi pouvons-nous mettre cette pauvreté au niveau du langage en relation avec le thème de l’histoire, notamment celui de l’amour qui doit rester à tout prix secret. Comme le texte est dans les trois cas plutôt simple au niveau stylistique, il stimule d’autant plus l’imagination du lecteur. 4. 2.

Des passages lyriques et les dialogues et monologues (finaux) C’est uniquement dans la première version que nous trouvons un passage lyrique, notamment à la page 55 où se trouve une référence à une strophe d’une chanson du XIIe siecle, le châtelain de Coucy (p 55): le chevalier pense à cette strophe au moment où il se trouve dans un dilemme: soit révéler le secret au duc pour lul être fidèle et loyal, mais perdre alors l’amour de la châtelaine, soit ne pas révéler le secret au duc, mais alors être obligé de quitter le pays et perdre ainsi la châtelaine.

Le châtelain de Coucy parle dans cette strophe de sa chanson d’un dilemme pareil: quand il voque la grâce de son amie, il est obligé de renoncer à elle, mais son coeur ne pourra pas continuer à battre sans cette amie. Dans la deuxième et troisième version, il n’y a pas de tels passages lyriques. Dans les trois versions il y a des dialogu version, il n’y a pas de tels passages lyriques.

Dans les trois versions il y a des dialogues: entre le chevalier et la duchesse, entre le duc et la duchesse, entre le duc et le chevalier, entre le chevalier et la châtelaine. Il en est de même pour les monologues de respectivement la châtelaine et du chevalier, ans lesquels ils se plaignent tour à tour de la trahison qui a eu lieu: trahison du chevalier envers la châtelaine et trahison du duc envers le chevalier.