Mediation animal

Je pratique également différents sports avec mes propres chiens; et je donne des cours aux adhérents du club dans différentes disciplines pour lesquelles je suis compétente. Grâce à cette activité, j’ai pu observer le lien qui unit un maître et son chien et la construction de cette relation. Ces années d’expériences m’ont permis de développer des compétences notamment dans la façon d’éveiller un chien, la façon dont on communique avec le chien et dont on le sollicite dans le but d’obtenir une réponse. ce stade de ma réflexion, il m’est apparu intéressant et pertinent d’amener l’un au contact de l’autre; que ce soit les chiens dans la structure ou les enfants dans le club d’éducation. Mon statut d’éducateur canin me facilitera la partie du travail qu consiste à appréhender et onnaitre l’animal afin d’établir un code grâce auquel une communication s’établit. La connaissance mutuelle du chien et de Ihomme ourra ainsi installer la relation de confiance qui sera la b 3 4 du chien comme outil. En 2006, j’avais eu l’idée d’expérimenter une première fois mon hypothèse.

J’avais eu l’autorisation de la direction de prendre mon propre chien afin de développer des activités qui associe l’animal. À cette époque, je parlais d’activités et je travaillais seule. Fin 2007, je suis en formation à l’IDS. Durant ces trois ans, ma réflexion s’est poursuivie et s’est affinée. Aujourd’hui, je suis passée de la simple activité à un travail plus défini et plus cadré. Je me suis documentée et je suis en relation avec divers professionnels qui pratiquent la médiation animale Via internet, qui m’aident à orienter mon travail et à développer ma pratique.

L’originalité de ce choix d’orientation tient au fait que cette pratique est nouvelle et en développement. La naissance de l’animal utilisé comme médiateur remonte aux années 50 lorsque Boris Levinson, psychologue américain, a démontré l’utilité des chiens dans ses séances de thérapie. Comme la pratique est en développement, elle est encore pe reconnue et on ne la rencontre que rarement. Pourtant, elle a fait ses preuves. Ce sont d’ailleurs les résultats obtenus qui ont été moteurs du développement de cette pratique. L’équithérapie est une pratique plus usitée et plus reconnue.

L’animal-médiateur peut aussi entrer dans le cadre d’une thérapie mais pas ici où il est utilisé comme outil de l’éducateur et surtout, comme son nom l’indique, en tant que médiateur. L’autre aspect de l’équithérapie est le coût qu’il représente ainsi que les installations matérielles ui ui sont nécessaires. Cet a r représente un frein pour 4 94 matérielles qui lui sont nécessaires. Cet aspect financier représente un frein pour beaucoup de structures. Dans le même registre, on trouve également les fermes pédagogiques.

L’intérêt du petit animal ou de l’animal de compagnie réside justement dans son aspect financier et le matériel inhérent à sa prise en charge. En effet, le coût est moindre et il ne nécessite que très peu d’installations matérielles. 1. 2 Quelle est notre structure . 1. 2. 1 Nos missions . 6 La MECS pour laquelle je suis employée est une des nombreuses tructures de l’IDEFHl 3. Ses missions sont celles de la protection de l’enfance, réformées en date du 05/03/2007; à savoir prodiguer des conditions morales et matérielles favorables à leur hébergement en vue de protéger leur sécurité, leur santé et leur moralité.

La protection de l’enfance a pour but de prévenir les difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés, daccompagner ces familles dans l’exercice de leur fonction parentale, d’assurer une prise en charge partielle ou totale des mineurs adaptées à leur besoin; et enfin de prévenir les difficultés que euvent rencontrer les mineurs privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille.

Les missions énoncées se déclinent dans le projet d’établissement en objectifs, qui peuvent se résumer par une volonté et une action éducative visant une intégration en milieu scolaire ou professionnel, une stabilité ersonnelle et familiale et un degré d’ rapport avec l’âge ou les s 4 aboutir à un retour en famille ou à une sortie de la structure dans les meilleures conditions. 1. 2. 2 Visite de la structure : Le Manoir : Jusqu’en Mars 2009, la structure pour laquelle je travaille ccueillait des enfants de 3 à 15 ans dans un manoir isolé, à la sortie d’un petit village situé près d’Etretat.

Le cadre est donc calme, agréable et campagnard. À l’intérieur même du manoir, on trouvait au rez-de-chaussée l’administration avec le bureau de la directrice, les deux bureaux des secrétaires et le bureau de la chef de service. Au premier étage se trouvait le groupe Mascaret composé de 7 adolescents entres 13 et 15 ans. Avec eux travaille une équipe de quatre éducateurs et une maitresse de maison. Enfin, au deuxième étage se situait le bureau de la psychologue e l’établissement et le PAF4, composé d’une éducatrice spécialisée et de la psychologue.

Le PAF a comme mission de réaliser les visites médiatisées avec les jeunes de la structure et de renforcer le travail avec les familles au travers d’un accompagnement plus personnalisé et plus objectif que ne peut le faire l’équipe éducative qui s’occupe du jeune en question. La prise en charge du jeune revenant à l’équipe éducative. Le PAF est en effet plus centré sur la problématique du ou des parents lors des rencontres, alors que le travail plus directement en lien avec ‘enfant se fait lors des visites 3 IDEFHI: Institut Départe fance, de la Famille et du 6 94 lors des rencontres avec les éducateurs du groupe.

Attenant au manoir se trouvait une deuxième partie de la bâtisse, chacune des deux parties possédant une entrée indépendante. Là se trouvait au rez-de- chaussé les cuisines et un groupe d’enfants au premier étage, avec une entrée indépendante. Ce groupe des Moussaillons était composé de 6 enfants entre 10 et 13 ans. La deuxième équipe qu travaillait avec ces enfants était aussi une équipe composée de quatre éducateurs et d’une maîtresse de maison. Le dernier groupe se situait dans une petite maison très proche du manoir.

Il était composé d’enfants allant de 3 à 10 ans avec une équipe de cinq éducateurs, dont moi, et une maîtresse de maison. Tous les groupes d’enfants sont mixtes. une éducatrice supplémentaire était affectée à un poste « volant », pour effectuer les remplacements. Les enfants bénéficiaient d’un immense parc avec des arbres d’un côté pour les cabanes, une étendue d’herbe entretenue et un terrain aménagé pour le sport de l’autre. Pour des raisons de vétusté et de sécurité, l’établissement s’est u obligé de quitter ce manoir et ce avant le début de la construction d’une nouvelle structure.

L’établissement loue donc pour les 3 ans à venir un gìte qui se situe dans un village voisin. Le Château : Depuis le mois de Mars 2009, la structure a déménagée. Elle se situe maintenant à quelques kilomètres seulement, dans un ite ue l’établissement loue. De part l’agencement de c sement ne peut accueillir 4 trois groupes ont fusionné pour n’en former plus que deux: un groupe de 6-10 ans et un groupe de 10-15 ans, avec une capacité d’accueil de 18 jeunes.

Les équipes éducatives se sont vues emaniées également pour former deux équipes de 7 éducateurs. Sont réunis dans le gîte la direction, le secrétariat, les services généraux, le PAF, les jeunes et les équipe éducatives. La proximité est donc plus accrue. Au rez-de- chaussé se trouve le bureau de la secrétaire, au premier étage le bureau de la chef de service et les bureaux de la psychologue et du PAF. Les bureaux ne sont séparés des lieux de vie que par une porte coupe-feu à chacun des étages, mais ils possèdent un escalier indépendant. our les lieux de vie, au rez-de-chaussé se trouve une très grande salle commune divisée en trois arties: un coin télé, un espace détente avec un baby-foot et la grande salle à manger. Cest dans 8 cette salle que mangent tous les jeunes. Sur les deux étages sont installés les chambres des jeunes, les sanitaires, les pièces d’activités, le bureau des équipes éducatives, la salle de réunion. On accède à ces étages par le même escalier. L’ensemble du personnel (cuisine, maîtresses de maison, agents d’entretien, bureaux administratifs ou de direction, éducateurs… circulent de façon quasi permanente dans la salle commune car il n’y a qu’une seule entrée à ce gîte. e gîte est entouré par un 94 t nous n’occupons unique permet une réelle séparation. Le reste du parc est occupé par les centres de loisirs, une attraction touristique (parcours dans les arbres) et une autre petite partie est réservée à un autre gite situé à quelques mètres de celui dans lequel nous sommes logés. e diagnostic que je vais établir est basé sur des observations personnelles, des observations d’équipe et des témoignages des enfants eux-mêmes.

Ces observations ont été réalisées sur un temps relativement important, il concerne donc des situations qui se sont présentées dans les différents contextes que j’ai pu rencontrer. Diagnostic : 2. 1 Les jeunes et les animaux : 2. 1. 1 Première structure Depuis que je travaille dans cet établissement, j’ai toujours vu des chats sauvages errer dans le parc et autour du manoir, en quête de nourriture et d’une cachette pour dormir. Le nombre de ces chats est stable, pourtant il n’était pas rare de voir des femelles avoir des portées.

La plupart de ces chats ne sont pas socialisés à l’homme. Seule l’une dentre elle se laissait manipuler ; elle était devenue la mascotte du foyer et les enfants lui avait attribué un nom : Minette. Les enfants aimaient souvent courir derrière les chats, dans ‘espoir de pouvoir en attraper un et le caresser. Ils cherchaient de façon méthodique, comme une chasse au trésor, à quel endroit du parc 9 les chattes cachaient leur ant à Minette, les enfants déception ou une frustration.

Lorsque Minette disparaissait pendant quelques jours, les enfants s’inquiétaient de ne pas la voir et la cherchaient. Ils verbalisaient cette inquiétude en posant des questions ou encore en émettant des hypothèses sur ce qu’elle fait pour se rassurer. Ils ne manquaient jamais de prévenir tout le monde de son retour comme on attend impatiemment une personne en retard et qui inalement arrive. Ce qui était également frappant dans leur souci de la bonne santé de ces chats et de l’importance qu’ils pouvaient avoir pour eux, était la responsabilité dont ils faisaient preuve.

Ils émettaient de façon spontanée et régulière la demande de leur distribuer les restes de nourriture du soir. Ils se portaient volontaires pour aller les nourrir dans un endroit précis du parc, que nous avions déterminé. Ils montraient aussi de l’inquiétude lors des départs en transfert, pour savoir qui allait s’occuper des chats alors que le Manoir allait rester vide. Les hats faisaient partie de leur quotidien et ils y tenaient une place.