L’autisme

La définition de l’autisme renvoie aux critères de psychopathologie clinique de référence : la classification internationale des maladies (CIM), et Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM). Cest l’association de deux critères de trouble, l’un social et l’autre comportemental, qui tend à définir aujourd’hui l’autisme (dans le DSM 5)4.

Ces deux critères se substituent à une notion de triade autistique qui fait néanmoins toujours office de définition de éférence (dans le CIM 10)7, sans contradiction car elle ne fait que distinguer communication et interaction dans le volet social. Cette triade mise en évidence cliniquement est la suivante8 . Troubles qualitatifs d Altérations qualitativ ale et non verbale, es centres d’intérêt Comportements pré te , Swip next page restreints, stéréotyp « Ces anomalies qualitatives constituent une caractéristique envahissante du fonctionnement du sujet, en toutes situations7,HAS 2,N 1.

Les parents peuvent s’apercevoir des premiers signes de ‘autisme durant les deux premières années de leur enfant au niveau du regard et de l’absence de tentative de communication de celui-ci par les gestes ou le babillage. Les signes se développent le plus souvent progressivement, néanmoins certains enfants se développent d’abord normalement, puis soudainement régressent9, 10. Évolution des critères de définition[modifier modifier le code] Article détaillé : Histoire de la notion d’autisme. la psychose en étant un autre.

En 1943, les signes et symptômes de référence catégorisant ‘autisme comme un trouble infantile distinct ont été établis par le pédopsychiatre Leo Kanner12, mais ce n’est qu’en 1980 qu’ils ont été distingués sous le nom d’« autisme infantile » dans le DSM, et non plus comme un type infantile de schizophréniel 3. En 1983, la psychiatre Lorna Wing établit la triade autistique de référence8, après avoir mis en évidence la notion de continuité au sein des troubles du spectre autistique14 sur la base de travaux réhabilitant ceux de Hans Asperger15 qui furent concomitant ? eux de Kaner.

Elle crée ce faisant la notion moderne des troubles autistiques. En 1987, la catégorie autisme infantile est renommée « trouble autistique » avant de devenir « trouble envahissant du développement » (TED) en 1994 dans le DSM IV 13. Elle deviendra enfin troubles du spectre autistique » (TSA) en 2013 dans le DSM 5 qui instaure des critères diagnostiques continus, en les quantifiant sur une échelle à trois degrés, distinguant l’intensité et le retentissement de trouble sociaux d’une part t comportementaux d’autre part, en supprimant les sous- catégories comme le syndrome dAsperger4.

Si les critères du DSM servent mondialement de référence (en plus du CIM très proche), l’autisme en France est souvent abordé selon une approche distincte, et c’est la classification française des troubles mentaux de l’enfant et de l’adolescent (CFTMEA) qui est souvent utilisée, même si la Fédération Française de Psychiatrie impose depuis 2005 de préciser une correspondance selon les références internationales (CIM-IO)HAS 3. 2