Le salaire n’est pas qu’une dimension économique

Dans e cadre du marché du travail, les travailleurs vont comparer l’utilité du travail et l’utilité des loisirs afin de déterminer la quantité du travail qu’ils sont prêts à offrir. Un individu rationnel accepte le travail tant que son utilité reste supérieur à l’utilité du loisir. Le salaire est la rémunération de l’offre de travail donc rationnellement lorsque le salaire augmente l’offre de travail augmente. On peut donc dire que l’offre de travail est une fonction croissante du prix du travail , c’est à dire le salaire.

Les entreprises doivent faire un choix rationnel entre ce que oûte un salarié (salaire réel) et ce que rapporte ce salarié (productivité marginale du travail). Autrement dit, les entreprises continuent a embaucher tant que ce que rapporte le dernier coût. On peut donc dire que la demande de travail est une fonction décroissante du salaire. Dans l’analyse néoclassique, le marché du travail est un marché comme les autres. L’utilisation optimale des ressources est réal Sée grâce à l’équilibre entre l’offre et la demande de travail.

Le prix d’équilibre permet de définir le salaire réel d’équilibre qui correspond a une situation de plein-emploi. En l’absence de perturbation exogène si un déséquilibre apparaît il ne peut être que temporaire jusqu’à ce qu’un nouvel équilibre apparaisse. Dans cette analyse, le chômage est de nature volontaire car il provient du fait que les salariés ne veulent pas travailler pour un salaire inférieur au salaire précédent. En conclusion, le marché du travail comme tout autres marchés fonctionne de manière optimale lorsqu’il s’inscrit dans une logique de concurrence pure et parfaite.

Dans l’analyse néoclassique l’offre et la demande de travail dépendent d’une même variable: le salaire réel, la rencontre ntre offre et demande assure l’équilibre du marché du travail dans un contexte de CPP (concurrence pure et parfaite). Pour les néoclassiques ce marché s’auto-régule sauf en cas de perturbation exogène. pour les néoclassiques, le chômage est de nature volontaire et durable car il existe des rigidités sur le marché du travail qui entrave le fonctionnement optimal de ce marché: existence d’un salaire minimum (doc3), pouvoir syndical, négociations collectives et droit du travail.

Ces rigidités pénalisent surtout les actifs sans qualifications car leurs productivité reste inférieur à leur coût salarial. surtout les actifs sans qualifications car leurs productivité reste inférieur à leur coût salarial. Ce chômage volontaire est synonyme de «trappe à inactivité». La réalité du marché du travail s’éloigne du modèle de CPP et il y a une segmentation du travail. Cette segmentation du marché du travail a été analysé en 1 971 par les économistes P.

Dorringer et M. Pioré qui met en évidence le faire qu’il existe deux marchés du travail qui possèdent des caractéristiques spécifiques. Nous avons tout d’abord le marché interne (ou primaire) avec comme type de contrat un CDI (contrat a durée ndéterminée) , avec de bonnes conditions de travail c’est à dire les emplois stables, le droit à la formation continue et une bonne insertion. Généralement, le type de salarié de ce marché est un homme qualifié qui a entre 30 à 45 ans.

On peut faire référence ici au document 1, où l’on observe que l’homme est mieux rémunéré que les femmes et que l’écart entre les deux salaires ne cessent d’accroître qui elles sont plus nombreuses dans le marché externe (ou secondaire) qui lui est caractérisé par les type de contrat CDD (contrat à durée déterminée) ou les emplois temps partiels et intérimaires. Les conditions de ce marché sont précaires et instables avec une faible insertion professionnelle et sociales avec peu de droits.

Ces emplois sont souvent occupés par des femmes peu ou mal qualifiés âgées entre 15 et 25 ans ou 45 à 60 ans. On peut le démontrer aussi grâce au document 2 où l’on voit que la part des travailleurs à bas salaire sont la plupart des femmes, alors que les hommes ne sont qu’a 3 3 travailleurs à bas salaire sont la plupart des femmes, 65,7% alors que les hommes ne sont quia De même pour le risque d’être à bas salaire, les femmes sont plus susceptibles d’avoir es bas salaires avec contre 34,3% pour les hommes.

Cette analyse remet en cause le modèle néoclassique du marché du travail car deux modèles de CPP ne sont pas respectés: l’homogénéité, les salariés ont des caractéristiques différentes et n’appartiennent pas au même marché du travail – libre entrée et sortie: accéder au marché primaire peut être limité en raison du type de contrat de marché privilégié. Par ailleurs, les salariés du marché primaire peuvent bénéficier dun salaire supérieur au salaire d’équilibre c’est le salaire d’efficience.

La théorie du salaire d’efficience consiste à rémunérer les salariés u dessus du salaire d’équilibre. Cette théorie repose sur une double motivation: principe d’anti sélection (salaire plus élevé va attirer les meilleurs) et risque moral ( un salaire plus élevé va inciter les salariés à rester fidèle à l’entreprise et à chercher à être le plus productif possible).

Mais cette théorie est une remise en cause de l’analyse néoclassique pour les raisons suivantes: le critère d’homogénéité de la CPP n’est pas respecté car cette théorie ne concerne pas tous les salariés mais concerne seulement les salariés les plus qualifiés et cette théorie peut ustifier l’existence d’un chômage involontaire dans la mesure où les salariés peu ou mal qualifiés peuvent connaître un chômage d 4 dans la mesure où les salariés peu ou mal qualifiés peuvent connaître un chômage de longue durée.

Il y a aussi la théorie des insiders/outsiders qui insiste sur les rapports de forces existant non pas entre patronat et salarié mais entre les salariés eux-mêmes, cette théorie repose sur celle de la segmentation du marché du travail. Les insiders sont ceux du marché primaire car ils ont un pouvoir important dans l’entreprise, un pouvoir de négociation. A l’inverse, les outsiders ont les travailleurs du marché secondaires en situation de précarité et qui cherche a devenir des insiders.

Un rapport de force va s’installer entre insiders et outsiders dont le principal gagnant reste le patronat qui obtient une certaine paix sociale et une garantie de productivité. Contrairement à l’analyse néoclassique qui considère que le salaire est le résultat d’une rencontre entre l’offre et la demande, ce dernier est une norme sociale en effet, il dépend de facteurs différents: secteur d’activité, qualifications, emplois féminins ou masculins, image sociale de l’emploi mais aussi des négociations alariales.

On peut donc dire que le salaire est un construit historique qui répond à un processus d’institutionnalisation dans lequel l’État intervient fortement comme en témoigne l’élaboration du salaire minimum (doc 3) qui ne cesse d’augmenter depuis 2005. L’histoire du SMIC traduit cette institutionnalisation du salaire car l’évolution du SMIC est décidé par l’État en fonction du taux de croissance du PIB et en fonction du taux d’inflation.

Cette évolution sert de repère pour l’évolution de tous le S PIB et en fonction du taux d’inflation. Cette évolution sert de epère pour l’évolution de tous les autres salaires. Cette évolution est le fruit d’une négociation tripartite: -Etat – syndicats de salariés – syndicats des patronats Le résultat permet de définir l’évolution des salaires mais aussi le montant des cotisations sociales et le montant des impôts sur les salaires.

L’existence dun bulletin de salaire s’oppose donc à la visions néoclassique du marché du travail car ce document codifie la relation salariale et démontre l’importance de l’intervention de l’État dans l’évolution des salaires. Dans la plupart des PDEM, le marché du travail est encadré ar des normes et des lois, élaboré généralement lors des conflits sociaux. La puissance de l’État a donc permis de réguler ces conflits en instaurant un droit du travail qui garantit une harmonisation des conditions de travail quelque soit le secteur d’activité.

Toutefois, chaque secteur va être soumis a des conventions collectives c’est à dire des documents légaux issus de négociations tripartites et qui permettent de définir les conditions légales d’exercices des professions. Ces conventions collectives définissent les qualifications nécessaires pour exercer un métier, les différentes fonctions ue doit éxécuter un salarié, les horaires légaux de travail ainsi que les différentes grilles de rémunération.

En France, ces conventions collectives définissent donc les niveaux de salaires. Tous les secteurs d’activités sont concernés par des conventions collectives cependant en période de récession cela n’exclu pas des négociat concernés par des conventions collectives cependant en période de récession cela n’exclu pas des négociations internes entre salariés et employeurs qui ne s’inscrivent pas dans un cadre légal ( salariés qui accepte une baisse de rémunération ou ne augmentation du nombre d’heures afin de préserver leur emploi).

L’existence de ces conventions collectives remet en cause l’analyse néoclassique du marché du travail selon laquelle les rémunérations sont fixés par la 101 de l’offre et la demande. La formation des salaires dépend donc des négociations collectives qui sont menés à l’échelle nationale ou selon les secteurs d’activités contrairement à la thèse néoclassique qui considère que le salaire doit dépendre de la confrontation entre l’offre et la demande. our les néoclassiques, l’intervention des syndicats dans la détermination des salaires est une perturbation xogène du marché, autrement dit comme l’équilibre entre l’offre et la demande ne peut plus se faire, le chômage devient persistant c’est du chômage volontaire.