En février 1944, une gigantesque affiche rouge, tirée par la propagande allemande en 150 000 exemplaires, est placardée sur les murs des grandes villes en France. Elle est aussi reproduite sur des tracts distribués dans les rues. Cette affiche, vite appelée « L’Affiche Rouge représente les portraits de dix résistants parmi les vingt-trois membres du « Groupe Manouchian » qui vont être fusillés au Mont-Valérien le 21 février 1944 En 1955, le poète Louis Aragon réd’ge un poème en hommage aux résistants de « l’affiche rouge ».
Ce poème, inspiré de a dernière lettre écrite par Michel Manouchian à sa femme Mélinée est publié dans Le Roman Inachevé en 1956. Alors que la propagande de Vichy cherchait à faire de ces résistants des S. wp next page S to page terroristes, Aragon e CAffiche Rouge Le message de cette et le régime de Vichy des assassins, qui pr – I orces d’occupation nts à des terroristes, la France mais sont en fait ses ennemis. Il s’agit de manipuler l’opinion publique en jouant sur la peur.
C’est une vaste campagne de propagande ayant pour objectif de dénigrer la résistance en assimilant les ésistants à des criminels étrangers à la solde des ennemis de la France (l’URSS notamment). Elle est composée de 2 couleurs majoritaires: le rouge, couleur agressive, qui rappelle le sang et la violence; le noir, qui rappelle la mort. IO portraits, accompagnés de leur légende : légende : le nom de la personne (nom souvent compliqué), la religion, la nationalité, l’appartenance politique et les faits reprochés à ces personnages.
Les portraits sont disposés en pyramide inversée représentant la hiérarchie du groupe. 5 photos au bas de l’affiche, vers lesquelles pointe la pyramide, ises pêle-mêle pour une impression de chaos, représentant les crimes occasionnés par les partisans. Une photo est mise en valeur elle représente leur arsenal après l’arrestation. « Strophes pour se souvenir » de Louis Aragon : Ce poème est composé de 7 strophes en alexandrins, de rimes et d’anaphores.
Il est divisé en 2 parties : Première partie (vers 1 à 18), c’est le poète Aragon qui est le narrateur, il s’adresse aux 23 partisans (résistants) qui sont morts et utilise un lexique sur l’effroi de la mort. Deuxième partie (vers 19 à 35), c’est Manouchian, le « chef » des artisans, qui est le narrateur, c’est la lettre d’adieu à sa femme Mélinée , elle est basée sur le lexique du bonheur.
Aragon écrit ce poème pour une fonction mémorielle : rappeler le sacrifice de ces héros pour ne pas l’oublier. Il cherche aussi à émouvoir ses lecteurs (il humanise Manouchian grâce à sa lettre en le montrant comme un homme, qui aime sa femme et aurait voulu un enfant). C’est un poème qui grâce à ses effets rythmiques a était adapté en musique à plusieurs reprises, la plus connu – sous le nom de « PAffiche rouge » – est chantée par Léo Ferré en 1959.