Les mains d’Elsa

Les mains d’Elsa, Aragon commentaire littéraire Un poème en forme de prière . On retrouve dans ce poème les caractéristiques d’une prière : LILes nombreuses anaphores (répétition d’un même terme en début de vers) qui insistent sur la demande du poète : « donne- moi » (répété 5 fois), « lorsque « sauras-tu Tette prière/insistance transparaît également à travers l’emploi de l’impératif : donne-moi. DCette insistance est telle qu’elle apparaît proche de robsession. Néanmoins, les anaphores créent une certaine musicalité dans le texte et suggèrent amoureux. on retrouve enfin les formules interrog onctuation, à trave sauras-tu jamais ») p g nie du sentiment prière à travers algré l’absence de aux Vers 9 et 1 1 ll- Des images poétiques fortes : L’image des mains est centrale dans le poème (elle lui a donné son titre). Les mains apparaissent comme un instrument multiple’ OTout d’abord, elles représentent un instrument de liaison entre Aragon et Elsa, ce que suggère le glissement du déterminant possessif « tes mains » à « mes mains » puis à « tes mains » à la fin du poème. Elles sont un véritable mo to next page moyen de communication. La strophe 4 érige les mains en un oyen de communication d’autant plus puissant qu’il est muet. On remarque le champ lexical du langage dans cette quatrième strophe : « profond langage « parler muet « sens », « sans bouche » « mots DL_es mains sont également salvatrices. C’est ainsi que les mains d’Elsa sauvent le poète de la noyade (« que je sois sauvé »). ûMais la figure plus négative du piège se superpose également sur celle des mains.

On observe le champ lexical du piège : « je les prends « piège », « proie », « tenue Néanmoins, c’est l’image positive des deux mains qui se rejoignent et forme un cœur qui perdure à la fin du poème. Les ains deviennent le lieu de l’apaisement (remarquez le champ lexical du silence « s’y taise « âme « dorme » et le dernier mot du poème qui suppose l’amour infini : « éternellement b). Ill- Insécurité et angoisse du poète : Véritable poème d’amour, les mains d’Elsa suggère néanmoins par touche l’imperfection du sentiment amoureux et la fusion jamais atteinte des amants.

LITout d’abord, on relève le champ lexical de l’inquiétude et de l’instabilité : « inquiétude « solitude », « hâte », « émoi « traverse », « bouleverse », « transperce », « trahi « tressailli ‘amour n’apparaît jamais totalement acquis. Il devient alo 2 transperce », « trahi », « tressailli Camour n’apparaît jamais totalement acquis. Il devient alors source d’incertitude, de peur, de jalousie et de souffrance. Ensuite, si Aragon souhaite posséder Elsa, ce qu’il suggère travers l’image du « piege » (vers 5), il sait que cette possession n’est qu’illusoire. La comparaison entre les mains et l’eau de neige qui fond traduit cette impossibilité de retenir l’être aimé. ÛLa communication entre les amants passe par des non-dits (champ lexical du silence : « muet « sans bouche « pas de mots « s’y taise ») et n’est jamais sûre d’être totalement comprise. C’est ainsi qu’il faut comprendre les nombreuses interrogations d’Aragon introduites par l’anaphore « sauras-tu jamais ».

Le poète sait que le partage absolu entre deux êtres est impossible et il souffre de cette communion imparfaite. ûEnfin, les figures d’insistance dans le poème (anaphores), l’emploi de l’impératif suggère également le côté plus sombre de l’amour qui se fait envahissant, autoritaire, possessif. On note toutefois que l’antithèse finale moment/éternellement (l’antithèse est le rapprochement de deux mots de sens opposés) suggère la victoire de rapaisement sur celle de la peur et de l’incertitude.