Chapitre 6 : L’ouverture des économies Couverture des économes a permis une forte progression des échanges internationaux, notamment depuis la Seconde Guerre mondiale, même si tous les pays et les secteurs d’activité ne se sont pas ouverts au commerce international avec le même degré. Divers indicateurs permettent de mesurer ces échanges et de suivre leur évolution. La balance des paiements est un document comptable qui retrace l’ensemble des échanges entre les résidents d’une économie et les non résidents pour une période déterminée.
BALANCE DES PAIEMENTS Compte des transacti ourantes Balance commerciale -Biens p g Balance des services (des invisibles) -Sen,’ices (transport, tourisme.. ) Balance des Revenus (salaires des Compte de capital Remises de dettes, acquisitions de brevets, de marques, perte sur créances, aides ? l’investissement. compte des transactions courantes sont enregistrés les exportations de biens et de services ainsi que les revenus et les transferts courants reçus de l’étranger.
Au débit de ce compte sont enregistrés les importations de biens et de services ainsi que les échanges de services, des revenus et transferts courants. Le solde du compte des transactions courantes (crédit – débit) est excédentaire lorsque les exportations de biens et de services ainsi que les revenus et les transferts courants reçus de l’étranger sont supérieurs aux importations et aux revenus et transferts courants versés à l’étranger. Dans le cas contraire, il est déficitaire. Ce solde constitue un indicateur de performance de féconomie qui mesure la capacité ou le besoin de financement d’un pays. pays qui enregistre un excédent produit plus qu’il ne U consomme et dégage ainsi une capacité de financement par une entrée e devises supérieure aux sorties de devises nécessaires pour ses règlements étrangers. Cet excédent peut être utilisé de deux manières : – accroissement des réserves de change , – accroissement des placements et des investissements ? l’étranger. Inversement, un pays en déficit des transactions courantes a un besoin de financement pour financer ses importations et ses divers échanges avec l’extérieur. our financer ce déficit, deux moyens sont possibles : – en puisant sur ses réserves de change issues d’excédents antérieurs ; – en empruntant des capitaux à l’étranger ou en facilitant leur ntrée. 3. L’évolution du solde de la balance commerciale de la France La balance commerciale reflète un déficit commercial de la France qui a atteint 53 2 de la France qui a atteint 53. 7 milliards d’euros en 2010, soit plus de 30 milliards d’euros de plus qu’en 2006, en dépit de la forte croissance des exportations. Cela est dû pour partie au renchérissement des produits énergétiques qui pèsent dans les importations. 01 0 est la 7ème année consécutive de déficit des échanges commerciaux français. B. Les instruments de mesure des échanges 1. Le degré (ou taux) d’ouverture d’une économie On mesure le taux de participation d’un pays au commerce international de biens et de services grâce à son degré (ou taux) d’ouverture. Degré d’ouverture = Moyenne des exportations et des importations x 100 2. Le taux de couverture Le taux de couverture permet de comparer, pour un pays ou un secteur d’activité, le montant des exportations avec celui des importations, celles-ci étant mesurées en valeur ou en volume.
Une mesure en volume (ou « à prix constants permet de mieux comparer le volume réel des échanges, en négligeant l’effet des évolutions de prix. Si le commerce extérieur d’un pays est en équilibre (importations – exportations), le taux de couverture est de 100 %. Taux de couverture = Valeur des exportations x 100 Valeur des importations Les taux de couverture permettent ainsi de montrer quels sont les pays les plus exportateurs/importateurs, et ceci dans chaque domaine d’activité productive. Il. L’évolution des échanges internationaux A.
La forte progression des 3 croissance, en volume, du commerce international depuis le début du siècle. Les exportations de marchandises ont été multipliées par près de 200 depuis la Seconde Guerre mondiale, elles ont toujours crû à un rythme supérieur à celui de la production mondiale (PIB). Depuis les années 1980, le commerce mondial est passé de l’équivalent de 20 % à près d’un tiers du PIB mondial, augmentant ainsi l’interdépendance entre les économies nationales. B. La diversité des degrés d’ouverture selon les secteurs 1.
Le commerce mondial de marchandises graphique évolution exportations de biens et services Le commerce international des marchandises représente environ 80 % des échanges mondiaux. Cependant, toutes les catégories de marchandises n’ont pas onnu la même progression : – les produits manufacturés représentent aujourd’hui près de 80 % du total ; ils ont été multipliés par plus de 70 depuis 1950 ; – les produits des industries extractives augmentent également, mais dans des proportions largement moindres.
Au cours de la période récente, le commerce de produits des industries extractives, et en particulier du pétrole, a connu d’importantes fluctuations du fait d’une extrême volatilité des cours : forte baisse du pétrole en 1998 suivie d’une remontée en 2000, puis une ascension jusqu’à environ 1 50 $ le baril pendant l’été 2008 ; les produ ts agricoles connaissent également une évolution plus modérée. 2. Le commerce mondial de services Les sen,’ices commerciaux sont relativement abrités de la concurrence internationale : ils représentent environ 22 % des échanges mondiaux.
En effet des mesures de protection des différen 4 représentent environ 22 % des échanges mondiaux. En effet, des mesures de protection des différents pays contre les prestataires de services étrangers freinent les échanges : des mesures réglementaires (législation sociale et fiscale) peuvent rendre difficile l’accès au marché national. Toutefois, les échanges de services se sont considérablement développés, notamment les services financiers, d’assurance ainsi que les services informatiques.
Globalement, ils ont été multipliés par 6 entre 1987 et 2010. Leur croissance a été plus rapide que celle des biens jusqu’à la fin des années 1 980, mais ce n’est plus le cas depuis. Cette moindre progression s’explique par la stagnation, voire la baisse des prix des services, ayant pour conséquence une moindre valorisation, en valeur, par rapport aux échanges de marchandises. C. La diversité des degrés d’ouverture selon les régions .
Une inégale ouverture aux échanges selon les pays Le degré d’ouverture au commerce international est très variable d’un pays à l’autre. Il dépend de la taille des pays et du degré de spécialisation de leur production. Ainsi, de petits pays comme les Pays-Bas ou la Belgique ont des taux d’ouverture élevés (72 % et 94 alors que de grands pays comme les États-Unis ont des taux assez bas (1 1,5 % seulement du fait de la diversité de leur production), leur permettant de moins dépendre de l’extérieur. Le degré d’ouverture de la France est de 28 % en 2007. 2.
L’évolution de la répartition géographique des échanges Globalement, ce sont les pays développés qui occupent une place prépondérante dans le commerce mondial, et ceci depuis une cinquantain S une place prépondérante dans le commerce mondial, et ceci depuis une cinquantaine d’années : ils représentent près des deux tiers des échanges et commercent essentiellement entre eux. On parle de la Triade pour désigner l’ensemble des trois pôles qui dominent l’économie mondiale : l’Amérique du Nord (États-Unis et Canada), l’Europe occidentale (Union européenne, Norvège et Suisse) et l’Asie-Pacifique (Chine, Japon et Corée du Sud).
CEurope réalise d’ailleurs aujourd’hui plus de 40 % du commerce mondial, dont les deux tiers sont des échanges intraeuropéens. Le changement le plus notable réside dans la montée des pays du Sud (Asie et Amérique du Sud), notamment des pays asiatiques (les « Dragons asiatiques », la Chine, Plnde, etc. ), dans le commerce mondial. Ils représentent aujourd’hui environ 37 % du commerce international contre 30 % dans les années 1950. La part des pays en développement est fluctuante en raison des ?volutions des cours des matières premières, qui constituent une part encore importante de leurs exportations.
Néanmoins certains pays en voie de développement (nouveaux pays industrialisés ou pays émergents) exportent de plus en plus de produits manufacturés, ce qui traduit une nouvelle division internationale du travail. Contrairement aux pays du nord qui commercent principalement entre eux, les pays du Sud échangent avant tout avec le Nord et relativement peu entre eux. Mais d’une année sur l’autre, les échanges Sud/Sud se densifient progressivement, même s’ils restent concentrés sur un petit nombre de pays.