Problématique : LI Comment le chrétien vit-il et exerce-t-il sa foi au M-A ? ou alors, plus classique Û Que signifie être chrétien entre le XIe et le XIIIe s. ? / Dans quelle cadre le chrétien vit-il sa foi au M-A ? D Chrétienté « divisée » (schisme de 1054) Û Une église organisée : clergé régulier, clergé séculier… Une église puissante et influente (appel d’Urbain Il aux croisés… ) autre possibilité / Qui peut être chrétien ou peut le devenir au Moyen âge ?
Tout le monde (ou religion (peur de la m athéisme ni agnostici e ; , p g christianisme joue le exclusion chez ceux s ne pas avoir de ur Pépoque ; ni es » de chrétiens ; et entraine LI Les clercs (clergé régulier, clergé séculier… ) Les laïcs (de tous les groupes sociaux) Il / Comment vit-on sa foi au M-A ? Sous le contrôle de l’Eglise : prêtre, paroisse, grandes fêtes chrétiennes (calendrier) Avec le souci de sauver son âme : peur, Jugement Dernier… Û En étant un chrétien idéal : pèlerinages, prières, sacrements, dons… Ill / Quels rapports les chrétiens entretiennent-ils avec les autres religions et les hérésies ? ? Chrétienté qui s’étend (Nord et Sud) Défendre la foi et les terres chrétiennes : les croisades ? Lutte féroce contre les hérésies et les « ennemis de l’intérieur » avec l’lnquisition (ex : juifs, croyances popu populaires telles que la sorcellerie FANTASTIQUE (Berlioz) SYMPHONIE Intro : Véritable cathédrale sonore, la « Fantastique » de Berlioz n’est pas seulement un chef-d’œuvre de la musique symphonique. C’est aussi un manifeste du romantisme, qui s’interroge sur le rapport entre l’artiste et la société et qui, pour la première fois en musique, comporte une forte dimension autobiographique.
En retraçant sa genèse, le réalisateur Michel Follin montre combien elle est le produit de son époque, et u’elle a aussi contribué à la changer, ouvrant de nouveaux chemins aux compositeurs à venir. Le film s’appuie sur les extraits d’un concert exceptionnel enregistré en octobre 2009, Salle Pleyel à Paris, le jeune chef vénézuélien Gustavo Dudamel ayant réuni deux orchestres, le Philharmonique de Radio-France et le Simon Bolivar Youth Orchestra of Venezuela, soit plus de cent soixante musiciens qui font sonner comme jamais la partition de Berlioz.
ORCHESTRATION par son écriture novatrice, le choix des instruments, l’originalité de leurs utilisations, l’invention de leurs combinaisons et l’audace es effets (comme l’ambitus des nuances ou la spatialisation), la Symphonie fantastique, composée six ans seulement après la 9e symphonie de Beethoven, fait du jeune Berlioz (il n’avait que vingt-sept ans) l’un des rares maîtres de l’orchestrationl de la musique classique2.
Instrumentation de la Symphonie fantastique Cordes premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses, 2 harpes Bois 2 flûtes, la deuxième jo 2 seconds violons, altos, 2 flûtes, la deuxième jouant aussi du piccolo, 2 hautbois, le deuxième jouant aussi du cor anglais, 2 clarinettes si b ou la ou do, la première jouant aussi de la petite i b 4 bassons Cuivres 4 cors, 2 en mis, mi, fa ou sib grave et 2 en ut ou mis, 2 cornets à pistons, 2 trompettes en ut, 3 trombones, 2 tubas Percussions 4 timbales jouées par 4 timbaliers, grosse caisse, tambour d’orchestre, cymbales, 2 jeux de cloches • la première Rêveries — Passions, plus « classique », n’utilise que 2 flûtes (l’une jouant le piccolo) 2 hautbois, 2 clarinettes sib, seulement 2 bassons, 4 cors (2 en mib, 2 en ut), 2 cornets ? pistons, 2 trompettes en ut (pas de trombones ni de tubas), 2 timbales et les cordes, • la deuxième, Un bal, est composée d’un orchestre encore plus éduit : 2 flûtes (l’une jouant le piccolo) 2 hautbois, 2 clarinettes en la, 4 cors (2 en mis), 2 harpes et les cordes, (une partie de cornet à pistons, ajoutée ultérieurement, est déconseillée par les éditeurs), • la troisième, Scène aux champs, s’élargit particulièrement par l’une des premières utilisations du cor anglais en solo, de 4 bassons et 4 timbaliers : 2 flûtes (sans piccolo), 2 hautbois (le premier hautbois joue au dé art en coulisses, le deuxième jouant également du cor anglais), sis, les 4 bassons, 4 cors (2 3 par 4 timbaliers et les cordes, ?? la quatrième, Marche au supplice, s’enrichit et utilise : 2 flûtes (l’une jouant le piccolo) 2 hautbois, 2 clarinettes en ut , 4 bassons, 4 cors (2 en sib grave, 2 en mil. ), 2 cornets à pistons, 2 trompettes en ut, 3 trombones, 2 tubas, 4 timbales, grosse caisse, tambour d’orchestre, cymbales et les cordes (contrebasses divisées en 4 parties – ce qui est un cas d’orchestration exceptionnel), N. B: II est possible pour ce mouvement de doubler le nombre d’instruments à vent (note de Berlioz). ?? la cinquième, Songe d’une Nuit de Sabbat, se renforce de cloches, les parties de cordes se divisant (en 2 ou 3 voix) : 1 iccolo, 1 flûte, 2 hautbois, 1 petite clarinette mis, 1 clarinette sib, 4 bassons, 4 cors (2 en SI’ grave, 2 en ut), 2 cornets à pistons, 2 trompettes en mis, 3 trombones, 2 tubas, 4 timbales, grosse caisse, cymbales, 2 jeux de cloches (l’un sur scène, l’autre en coulisses) et les cordes. Première Partie : Rêveries – Passions • L’auteur suppose qu’un jeune musicien, affecté de cette maladie morale qu’un écrivain célèbre appelle le vague des passions, voit pour la première fois une femme qui réunit tous les charmes de l’être idéal que rêvait son imagination, et en devient éperdument épris. ar une singulière bizarrerie, l’image chérie ne se présente jamais à l’esprit de l’artiste que liée à une pensée musicale, dans laquelle il trouve un certain caractère passionné, mais noble et timide comme celui qu’il prête à Pêtre aimé. ?? Ce reflet mélodique avec son modèle le poursuivent sans cesse comme une doubl 4 à l’être aimé. comme une double idée fixe. Telle est la raison de l’apparition constante, dans tous les morceaux de la symphonie, de la mélodie qui commence le premier allegro. Le passage de cet état de rêverie mélancolique, interrompue par quelques accès de joie ans sujet, à celui d’une passion délirante, avec ses mouvements de fureur, de jalousie, ses retours de tendresse, ses larmes, etc. , est le sujet du premier morceau. PREMIER MOUVEMENT Le premier mouvement (Rêveries, Passions) commence par un largo à 4/4. Nous sommes dans la tonalité d’ut mineur.
Brève introduction (mesures 1-2) et exposition (mesures 3-16) aux premiers violons du thème du malaise de l’âme (reprenant l’aria de Florian de la cantate antérieure du compositeur Estelle et Némorin) qui est suivi (mesures 17-27) par un passage plus joyeux (più animato), mais ce passage ralentit bientôt et retourne mesures 28-43) au tempo initial quand de nouveau le thème du malaise de l’âme revient, enrichi par les sextolets des flûtes et de la clarinette en si bémol et les trémolos des altos et des violoncelles. Transition (mesures 44-48) et exposition (mesures 49-60) des joies sans sujet de l’artiste en crescendo : triolets des vents, mélodie nostalgique des cors, staccati des cordes. Au sommet du crescendo : accord prolongé fortissimo de l’orchestre (mesures 61-62), brève transition (mesure 63) et l’allegro agitato ed apassionato assai à 2/2, quatre fois plus rapide que le mouvement précédent (d’après Berlioz) et dans la to S passionato assai à 2/2, quatre fois plus rapide que le mouvement précédent (d’après Berlioz) et dans la tonalité d’ut majeur démarre (mesure 64). Brève introduction (mesures 64-71).
Le thème de l’idée fixe (provenant d’une autre cantate antérieure du compositeur, Herminie), qui reviendra dans toute la symphonie, est joué canto espressivo à la flûte et aux violons (mesures 72-110): il symbolise la rencontre de l’artiste avec sa bien-aimée. L’orchestre s’anime peu à peu avec des sforzandi brusques qui interprètent la passion volcanique naissante du jeune musicien entrecoupés par le rythme obsédant de l’idée fixe ux vents (a tempo con fuoco mesures 1 11-197). L’égarement du musicien face à cet amour puissant se ressent ensuite par les montées et descentes successives de la gamme par les cordes en crescendo (mesures 198-222), crescendo orchestral (mesures 223-228), violent accord et tacet de trois mesures.
Timidement, la clarinette, la flûte, le basson et plus tard le hautbois rejouent l’idée fixe (mesures 232-272). Des motifs dans tout l’orchestre accompagnent l’idée fixe et on peut deviner le comportement de l’amoureux par ces motifs entraînants : angoisse, jalousie féroce, joie d’aimer (mesures 271-328)… t sa rêverie mélancolique (mesures 329-357) lors d’un pianissimo orchestral où les cordes jouent, accompagnés par des bois hésitants, une mélodie très spleenétique ; ils sont relayés par le hautbois jouant une variante de l’idée fixe mais en plus triste (mesures 358-375). De nouveau, un lent crescendo progressif se fait entendre, de (mesures 358-375).
De nouveau, un lent crescendo progressif se fait entendre, de plus en plus animé (mesures 376-409), et voil? que l’orchestre, joyeusement, dans un passage « euphorique » (en fait l’idée fixe résonne fortement à tout l’orchestre), dépeint les spoirs de l’artiste qui veut encore croire à la réciprocité de son amour (mesures 410-450). Ici, pour la première fois de l’histoire de la musique, on entend des instruments divisés, c’est-à-dire que des instruments de même nature jouent une mélodie et un rythme différents : division en 2 des Violons I, division en 2 des Violons Il à partir de la mesure 410, les altos font de même à la mesure 429, apparition également du piccolo.
Idée fixe aux bois (mesure 451-460), de nouveau les espoirs de l’artiste (mesures 461-491), puis crescendo poco a poco soudain (mesures 491-502): e hautbois accompagne les violons I et les altos, qui jouent de moins en moins vite et de plus en plus piano. Idée fixe encore, mais jouée solo par les violons (mesures 503-510): ainsi elle apparait beaucoup plus triste et pathétique : elle évoque la désillusion de l’artiste qui s’aperçoit qu’il n’est pas aimé de sa belle. Une coda (mesures 511-525), formée de neuf accords longs, jouée religiosamente décrit les consolations religieuses cherchées par le héros désespéré de son amour déçu. Jouée ppp par tout l’orchestre (« aussi doux que possible » précise Berlioz), ces accords apaisés terminent calmement le premier mouvement.