jazz et segregation

JAZZ et ségrégation Contexte historique de l’époque: la ségrégation Introduction : Les afro-américains ont crée le jazz en mélangeant leurs cultures traditionnelles et toutes les influences que les Etats-Unis ont pu leur apporter. Le style New-orleans est la première musique noire a s’être fait connaître tout autour du monde. Les années 1920 et 1930 on fait du New-Orleans une musique populaire mais la ségrégation est présente (les noirs jouent pour les blancs).

Contexte de l’époque : pour commencer, historiquement, le jazz est apparu, au lendemain de la première guerre mondiale, comme le mode o page d’expression privilégi intervient dans la vie Ainsi, le jazz, création piq:_ utilisé pour redonner rappeler leur histoire icain. Celui-ci mericains. ricaine, va être méricains et leur rance. Le jazz a toujours été très proche de l’histoire des Noirs et les instruments y sont moins étudiés en fonction de leurs données spécifiques que de leurs possibilités expressives.

C’est pourquoi il n’est pas étonnant que le jazz soit un terrain propice pour exprimer les révoltes et les inégalités. De plus, la situation du jazz dans les années soixante est la même ue celle des Noirs américains, c’est à dire, pour reprendre le terme de Stokely Carmichael (militant du Black Power et diplômé de l’université noire de Howard) que le jazz est une musique inventée et jouée par les Noirs mais culturellement et économiquement «colonisée» par les Blancs.

Tout au long de son histoire le jazz a été imité par les Blancs ce qui donnait lieu à des caricatures commerciales en opposition au vrai jazz noir dit « hot Car ce qui n’est pas accessible au Blanc, c’est l’appartenance à une double culture (américaine et africaine). Le Blanc n’a pas vécu la déportation, il n’a pas été ontraint d’ingérer une masse d’éléments exogènes comme la religion, le système social, le langage, l’écriture, la morale, la culture, l’idéologie. Au final, Le jazz est une musique de tension, de divisions et de blessures non refermées.

Les Blancs exploitent les créations culturelles spécifiques du peuple noir américain et voient ainsi l’influence blanche partout et « ne peuvent donc pas accepter que les Noirs puissent être les seuls innovateurs du jazz D’autant plus que ce sont les Blancs qui détiennent la majeure partie des institutions économiques du monde du jazz (agence de réservation, compagnies ‘enregistrement, boîtes de nuit, festivals, magazines, stations radio… ). Les Noirs ne possèdent que leur talent.

La situation coloniale est donc la suivante : les musiciens noirs travaillent pour enrichir ceux qui possèdent les moyens de production et de promotion. JAZZ et engagement Dès l’arrivée des esclaves au XVIIe siècle, les Noirs Américains subirent des discriminations et des violences, des privations nombreuses. Ainsi, la musique, qu’il leur était encore permis 2 discriminations et des violences, des privations nombreuses. Ainsi, la musique, qu’il leur était encore permis de chanter ou de ouer, devint vite le moyen privilégié d’exprimer leurs douleurs et leurs rêves.

Le jazz n’était alors pas encore l’arme d’une lutte, il n’était qu’une sorte de refuge. D’abord entonné par des orchestres de rue qui en font une musique de divertissement, c’est en partie dans les quartiers chauds de la Nouvelle-Orléans que le véritable jazz est né. Les années 1920-1930 font de cette forme une musique populaire. Malgré la ségrégation, ce jazz de la Nouvelle-Orléans est la première musique noire à se faire mondialement connaître. Mais déjà, à la faveur des lois raciales, es jazzmen blancs se sont imposés à la Nouvelle-orléans.

La ségrégation provoque la dispersion des orchestres et le départ des musiciens de la Nouvelle-Orléans vers la Californie, le Texas ou l’Illinois, mais majoritairement vers Chicago, le Nord industriel symbolisant une sorte de nouvelle terre promise. Dès le début de sa diffusion et avant même son évolution, deux éléments sont présents dans le jazz : le swing et l’improvisation. Avec le swing apparaissent les big bands, orchestres de douze ? vingt musiciens.

C’est la période «new-yorkaise» du jazz avec les randes figures du jazz qui se retrouvent à New York, comme Duke Ellington. Mais le jazz continuera d’évoluer en parallèle avec la ségrégation : Le swing devient vite une gigantesque entreprise commerciale exploitée par les Blancs, et c’est ainsi que n 3 gigantesque entreprise commerciale exploitée par les Blancs, et c’est ainsi que naît le be-bop, en réaction à cette musique commerciale, bien écrite et règlementée, où même l’improvisation est très structurée.

Le be-bop marque le début de la lutte des Noirs pour leur identité, la volonté de se démarquer des Blancs, ce sont les rémices de leurs revendications. Il faudra cependant attendre une vingtaine d’années plus tard, pour que l’engagement politique des musiciens deviennent plus fort, que le jazz se «radicalise» avec l’émergence d’un courant totalement «free», symbole de la lutte pour la liberté.

Le free-jazz À la fin des années 1950, John Coltrane et Ornette Coleman impulsent une nouvelle évolution qui ouvre la voie au Free jazz, illustré par Archie Shepp, Albert Ayler, Pharoah Sanders, L’Art Ensemble of Chicago et de nombreux autres. Le free Jazz se démarque par rapport à la plupart des traits outumiers du jazz par la structure des morceaux, la fonction et les rapports des instruments, les conceptions rythmiques, le rapport du musicien à son public et aux autres musiciens.

Cette série de changements met non seulement en cause un ordre musical mais aussi un ordre culturel. par un mouvement double, le free jazz entreprend une ré-appropriation des éléments nègres de la musique afro-américaine en même temps qu’il s’ouvre complètement à toute possibilité d’enrichissement, musical et extra-musical, que lui proposent les codes musicaux situés au delà du champ d’action supposé du jazz. En un mot, le f 4 les codes musicaux situés au-delà du champ d’action supposé du jazz.

En un mot, le free jazz se distingue du jazz par un ensemble de traits dont le thème, les instruments, l’improvisation, le rythme et les différents emprunts aux musiques  » étrangères  » Le free-jazz a joué un rôle Important comme moyen d’expression de la lutte des Noirs américains. En effet, les musiciens de free jazz sont tous impliqués plus ou moins directement dans le développement des luttes noires et des mouvements politiques, parce que tous ont à subir la même oppression : l’exploitation ?conomique et le racisme.

Ainsi, en 1965, Archie Shepp disait • ‘ Nous sommes tous convaincus que les formes de la musique de jazz doivent être développées afin de coïncider avec un contexte artistique, social, culturel et économique entièrement nouveau. On ne peut nier que les origines de la musique et ses développements ultérieurs prennent leurs racines dans les structures sociales. Pour les musiciens du free jazz, la part politique de leur musique semble aller de soi.  » pour les Noirs américains, leur culture, leur art, leur musique sont produits et vécus comme moment du tout ocial, dont ils témoignent directement.

Quelques déclarations de musiciens qui témoignent de la conception noire de la musique :  » Je pense que la musique est un instrument. Elle peut créer des formes de pensée exemplaires qui changeront la pensée des gens. « (John Coltrane).  » Cela a toujours été une tradition pour les artistes afro-américains d’exprimer leur point de vue et leu S a toujours été une tradition pour les artistes afro-américains d’exprimer leur point de vue et leurs revendications humaines, sociales et politiques dans leurs œuvres musicales et poétiques, ar exemple Huddie Ledbetter, Bettie Smith et Duke Ellington.

Pour conclure, le jazz correspond à la reprise et à la radicalisation (musicalement, culturellement et politiquement) de l’ensemble des différences entre noirs et blancs. Cétude du phénomène du jazz permet de découvrir l’autre rôle de la musique que le  » pur divertissement  » : le rôle militant. En temps que musique militante, le jazz fait prendre conscience aux masses noires de la nature de l’exploitation qu’elles subissent quotidiennement et douloureusement en diffusant la culture noire et en valorisant les œuvres noires.

Le jazz témoigne de la situation, des luttes noires et réagit contre le détournement de la musique noire au profit des intérêts blancs. Mais il ne faut pas oublier que si le jazz est une musique militante, elle reste une musique populaire dans tous les sens du terme, en phase avec la communauté noire, traversée par des croyances aussi bien politiques que religieuses ou esthétiques. L’enracinement de cette musique reste culturel et l’existence d’un public en mesure de l’apprécier est son corollaire. Pour plus de précisions voir http://musique-noire-americaine. e-monsite. com/ N. GAUDRE