Derrière ses hardiesses et sa quête effrénée des femmes, ce sont Dieu, les hommes et la mort que Don Juan et Don Giovanni raillent et défient. L’opéra de Mozart, un drame joyeux est d’une force irréprochable. De plus l’œuvre de Lorenzo Da Ponte et Mozart reprennent le mythe de Tirso de Molina dont Molière a aussi fait son Don Juan.
Qui plus est, un musicologue contemporain a écrit sur le personnage de Mozart : « Don Giovanni avance, avance sans cesse, porté par cette passion extrême de la vie jusqu’à défier la mort Le but de cette dissertation est de comparée à quel point ce propos s’applique t-il ans la mise en scène de Molière et de Da Ponte. En premier lieu, nous prendrons con OF Puis, nous aborderon es p g Don Giovanni à leur e. En rencontre des deux s nnages principaux. né Don Juan et rirons la dernière Portraits de deux Don Juan tiré de l’œuvre de Tirso de Molina.
Tout à bord, Dom Juan, de Molière est la figure centrale de la pièce et reste le héros absolu jusqu’à la fin. Grand seigneur espagnol, jeune et beau, c’est un méchant homme d’une insolence totale, parfois violent. Dom Juan manie avec aisance l’ironie et le sarcasme, l’impertinence et l’irrespect. C’est ?galement un homme en total transgression des règles Swipe to Wew next page sociales ou religieuses. II Vit à l’écart, il est constamment en fuite notamment face aux frères d’Elvire. De même il est transgressif face aux mœurs parce qu’il est séducteur, il ne respecte pas le mariage.
Ainsi, il séduit les femmes, y compris celles qui sont promises, scène 2 de l’acte Il avec Charlotte et Pierrot. De plus, Dom Juan aime être le maître du jeu. Et, il n’éprouve aucun respect envers son père Don Carlos. D’ailleurs il lui souhaite de mourir, acte IV, scène 4,5 et refuse de se remettre dans le roit chemin comme le nécessite son rang. En outre, il est un hypocrite, allant jusqu’à faire semblant de se convertir devant son père ainsi que devant les frères d’Elvire, acte V, scène 1 à 3. C’est un acte de provocation doublé d’un énième défi de la volonté céleste.
Aussi, le séducteur transgresse le ciel, parce qu’il croit que « deux et deux sont quatre Qui plus es, tout au long de la pièce, il refuse à maintes reprises de se repentir, il garde une attitude de libre pensée à l’encontre de tous les codes sociaux de l’époque. Même face à sa mort, il refuse de se renier, il reste éviant jusqu’au bout. C’est en quelque sorte un anarchiste envers les règles et la société de son époque. Ainsi, Molière entretien l’ambigüité sur ses intensions tous en décrivant un personnage qui n’est pas totalement noir. Car il est courageux et intelligent.
Cependant il est prêt à tout pour satisfaire se 0 totalement noir. Car il est courageux et intelligent. Cependant il est prêt à tout pour satisfaire ses plaisirs et ça jusqu’à la mort. Observons à présent si Da Ponte et Mozart ont fait les même choix. D’une part, la nouveauté dans cette réécriture est dés le premier cte le Commandeur vivant, père de Donna Anna, qui se retrouve tué après avoir combattu et défendu sa fille de son agresseur. L’époque où Mozart écrit sa version musicale de Don Giovanni, elle est différente de celle de Molière, on se retrouve projeter un siècle plus tard, au milieu du XVIIIe.
En effet, cette période est caractérisée par la diffusion des idées des Lumières, ce qui lui donnera une autre dimension. Tout comme dans l’œuvre de Molière, Don Giovanni est noble et ne croit pas au ciel, la preuve dans la scène XII où le séducteur n’aime pas être dans e cimetière, il nie ce lieu de pourrissement, et refuse le respect à celui qu’il a envoyé dans ce tombeau : « Il dégaine son épée et cherche au milieu des sépulcres, en frappant de-ci de là les statues ». Car pour lui il est impensable qu’une statue parle. Dans un premier temps il est persuadé que quelqu’un lui fait une farce.
Aussi, c’est un libre penseur ce qui souligne la liberté sur le plan de l’amour charnel. D’ailleurs la liberté est beaucoup plus accentuée dans cette version que dans celle de Molière. Ainsi, ses conquêtes sont infinies comme le déclare Leporel version que dans celle de Molière. Ainsi, ses conquêtes sont infinies comme le déclare Leporello son valet dans « l’aire du livret Là aussi, il est représenté comme un grand séducteur mais chaque conquête n’est jamais achevée à cause des autres personnages, en autre Donna Elviva qui le poursuivra jusqu’à la fin. Le châtiment de cette opéra est clairement inspiré de chez Molière.
Toutefois, il y a une petite différence, la scène finale commence par un cri de Donna Elvira à la vue du Commandeur venu diner chez Don Giovanni. En fait, elle a plutôt vue une ombre comme elle le dit : « Ah, c’était l’ombre que j’ai croisée »ce qui ourrait être comparée au spectre de chez Molière devant le tombeau. Enfin, la fête est finie, plus de vin, plus de femmes, de danses et de rires, la mort fait place nette pour le triomphe de Dieu et ses paroles « Qui mal agit, fini ainsi Ce qui nous laisse deviner le genre de vie que Don Giovanni menait par à travers ses passions.
Pour autant Molière a-t-il fait le choix de la morale à la fin de sa pièce ? La marche progressive des deux personnages principaux vers la mort. Certes, tout laisse à supposer que puisque tout au long de la pièce de chez Molière, il y a des avertissements humains et divins, Don Juan serait poussé à anticiper sa fin tragique. Notamment, par les personnes qui entourent Don Juan : Elvire, épouse de Don Juan et Sganarelle prévient le 4 0 par les personnes qui entourent Don Juan : Elvire, épouse de Don Juan et Sganarelle prévient le séducteur qu’il est menacé et que la patience divine ne serait pas éternelle.
Dés le début en acte I scène 1, Sganarelle discute avec Gusman le valet d’Elvire, il annonce le dénouement et les conséquences de la conduite de son maître : « Suffit qu’il faut que la courroux du ciel l’accorde quelques jours Puis, acte scène 2, Sganarelle affirme ses raintes à Don Juan : « Un libertin ne fait jamais bonne fin De plus, dans, l’acte l, scène 3, Elvire, de colère suite à l’attitude de son époux lui annonce qu’il sera puni pour ses crimes : « le ciel te punira, perfide, de l’outrage que tu me fais Rappelons que ce dernier à enlever Elvire au couvent pour l’épouser et l’abandonner.
Ensuite, dans l’acte IV, scène 1, après la visite dans le tombeau du Commandeur, un homme que Don Juan a tué de son épée, Saganarelle y prend peur et préviens son maître qu’il n’est pas bon de profaner un mort. Mais Don Juan sûr de lui se oque ouvertement du défin et l’invite à dîner chez lui. Malgré les interventions divines (un spectre) lui donnant une chance de se racheter. Sgararelle quant à lui à la fin de l’acte V, ne pleure qu’une chose en prononçant ses mots : « Mes gages, mes gages », il prend conscience qu’il ne récupérera jamais son argent.
Ainsi, Molière a préférait la pointe de l’humour pour terminer sa récupérera jamais son argent. Ainsi, Molière a préférait la pointe de l’humour pour terminer sa pièce. Et montre que jusqu’au péril de sa vie Don Juan fera le choix de rester égal à lui-même. Dans la pièce de Da Ponte les avertissements sont plus rares. En effet, dés le début, acte jusqu’à la fin de l’acte Il , scène 20, Donna Elvira, Zerline, Masetto et Don Ottavio, tous bernés par Don Giovanni veulent se venger.
Mais nous ne s’avons pas comment ils vont procédés et lors du bal, nous constatons qu’ils s’unissent pour affronter le traitre. par la suite ses victimes le « Écoute donc la vengeance. Qui passe en menace, scène 21 sifflant sur toi, son éclair aujourd’hui même, sur ta tête tombera Ensuite nous supposons que le séducteur sera peut-être mort bientôt puisque Masetto, acte Il , scène 4, dit à Don Giovanni êtue des habits de Leporello : « Je le cherche avec des hommes pour le trucider ».
Puis Don Ottavio promet à Zerline, Donna Elvira et Masetto de « présenter un recours » devant ses exés SI graves, dl« une prompte vengeance » et part pour ne revenir voir Donna Anna « qu’en messager de mort Quant à Donne Elvira, elle se met à chanter seule • « Ah, non, l’ire du ciel, ne serait plus tarder. Ni tarder la justice ! Déjà je crois entendre la fatale foudre. Qui menace sa tête ! Déjà je vois s’ouvrir cet abîme mortel Ses paroles semblent annoncer une vision de la terrible fi 6 0 e vois s’ouvrir cet abime mortel Ses paroles semblent annoncer une vision de la terrible fin de Don Giovanni.
En comparent les deux œuvres nous constatons que dans celle de Da Ponte, Don Giovanni ne reçoit pas directement les menaces, il n’est pas prévenu que ses actes l’emmèneront à sa perte. Cependant dans le cimetière lors de la scène 12, Don Giovanni riant avec Leporello de ses sottises entend une voix claire lui annonçant : « Tu finiras de rire avant l’aurore »ce qui signifie que le traite ne fera plus long feu. Cependant Don Giovanni ne se dégonfle pas devant la statue du commandeur et n’a pas peur de défier sa mort.
La rencontre des séducteurs avec la statue du Commandeur. En effet, après avoir invité ce dernier par défi à manger, dans l’acte Il, scène 15 la statue vient frapper à la porte de Don Giovanni : « Tu m’as invité à dîner : tu sais maintenant quel est ton devoir. Répond moi : viendras-tu dîner avec moi ? Le traite ne veut pas être accusé de lâcheté. Donc il accepte l’invitation. En fait, la statue n’est pas venue pour diner : « Cest un autre désir qui me guise ici-bas », la mission de celle-ci n’est pas accomplie, il faut que Don Giovanni se repente.
En répétant : « Repend toi Y, le Commandeur lui donne plusieurs fois l’occasion de se repentir. A prés un laps de temps le sol s’ouvre pour engloutir Don Giovanni. Enfin, l’œuvre ne s’achève pas ici, une dernière scène le sol s’ouvre pour engloutir Don Giovanni. Enfin, l’œuvre ne s’achève pas ici, une dernière scène indique que la vie continue après la mort de Don Giovanni. Les victimes de cette pièce résume les faits en trois lignes : « Oui mal agit, finit ainsi. Car la mort des perfides est conforme à leur vie ».
Ainsi, Da ponte et Mozart ont réinventé la fin en exposant la victoire des victimes des personnages secondaires contrairement à Molière et met ‘accent que toutes personnes non raisonnable court à sa fin prématuré. Où, la réplique finale de Sganarelle après la mort de Don Juan explique parfaitement ce qui le Ile à son maitre : « Ah ! mes gages ! mes gages ! Qui plus es, reprenons le fil de l’histoire, dans l’acte Ill , scène 5, Don Juan et Sganarelle tombent par hasard sur le tombeau du Commandeur.
Là, par pur défi, le séducteur demande à son valet d’inviter à dîner la statut. En réponse, le Commandeur lui fait un signe de la tête « Oui puis à l’acte IV, scène 8, la statue arrive au palais de Don Juan. Jusque-là les deux œuvres sont presque similaire. Toutefois, ici, la statue s’assoit ? table mais Sganarelle refuse de le servir, terrifié par la situation. Finalement, la statue dit à Don Juan • « C’est assez, je vous invite à venir demain chez moi.
En aurez-vous le courage ? h. Ce qu’accepte le séducteur, ne croyant pas au surnaturel et ne se méfiant pas de celle-ci, qui pourtant lui dit B0 séducteur, ne croyant pas au surnaturel et ne se méfiant pas de celle-ci, qui pourtant lui dit clairement : « On n’a pas besoin de lumière, quand on est conduit par le ciel Notons que dans les deux dernières scènes, la statue vient chercher Don Juan En ffet, elle apparaît sous la forme d’un spectre.
Et, change très vite de figure pour devenir « le temps avec sa faux à la main », puis ce spectre dit : « Don Juan n’a plus qu’un moment à pouvoir profiter de la miséricorde du ciel ; et s’il ne se repent ici, sa perte est résolue ». Enfin, nous retrouvons, acte V, Scène 5, le séducteur et son valet devant le tombeau du Commandeur pour honorer sa promesse.
Malgré les maintes fois qu’il a eu pour se repentir, celui-ci ne veut pas changer de vie et en donnant sa main à la statue, celle-ci lui dit : « Don Juan, L’endurcissement au péché raitre une mort funeste et les grâces du ciel que l’on renvoie ouvrent un chemin à sa foudre Ainsi, le tonnerre tombe et Sganarelle reste seul sur la scène. Finalement, de cette histoire Don Juan en est ressorti perdant puisqu’il s’est obstiné à vivre ses passions extrêmes.
Tant la différence d’époque entre les deux œuvres, ont des points communs comme les femmes et l’art de la manipulation, tant elles sont différentes. En effet, Molière insiste sur les croyances religieuses de Don Juan. De plus, dans l’opéra de Da Ponte comme dans la pièce de Molière, le croyances religieuses de Don Juan. De plus, dans l’opéra de Da Ponte comme dans la pièce de Molière, les personnages orbitent autour d ‘un héros unique. La Grande nouveauté est dans celle de Mozart car les personnages sont accompagnés par une musique et chantent.
Donc, les paroles du musicologue contemporain de Mozart s’applique aussi au personnage de Don Juan de Molière dans la mesure ou tous deux aiment les femmes et déploient tout un tas de subterfuges pour obtenir ce qu’ils veulent. Ils restent égaux à eux-mêmes, courageux et aimant le défi, hypocrite et transgressant les mœurs comme le mariage. Leurs uniques ambitions est la conquête des femmes et celle-ci remplace tous es autres désirs, peu importe si cela les emmènent à leurs dénouements. Ils ne peuvent s’arrêter même face à leurs morts.
L’obstination de ses deux personnages les ont conduit à mourir. Peut-être qu’un écrivain aura l’audace d’écrire la suite de Don Juan écrit par Molière, Sagarelle pourrait ainsi se transformer en Don Juan, changeant d’avis sur les pratiques de son ancien maître où bien encore avec celle de Da Ponte, un fils né d’une de ses conquêtes après avoir été adopter par son grand-père Don Carlos retrace la vie de son père et décide de vivre comme lui. Finalement, il ny a que l’avenir qui nous le dira. 0 0