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Lettres persanes Les Lettres persanes est un roman épistolaire de Montesquieu rassemblant la correspondance fictive échangée entre deux voyageurs persans, Usbek et Rica, et leurs amis respectifs restés en Perse. Leur séjour à l’étranger dure neuf ans. Au xviiie siècle, l’Orient et le goût des voyages sont à la mode. Cependant, le roman fut publié au printemps 1721 à Amsterdam, et Montesquieu, par prudence, n’avoua pas qu’il en était l’auteur.

Selon lui, le recueil était anonyme, et il se présentait comme simple traducteur, ce qui lui permettait de critiquer la société rançaise sans risque Er, 17112, usbek, un entreprendre, accom gré’ • Swip next page en Europe jusqu’à Pa de son sérail (Zachi, e Ispahan pour n long voyage s Cinq épouses oxane) aux soins d’un certain nombre d’eunuques noirs.

En tenant, au cours de leur voyage et de leur séjour prolongé à paris (1 712-1720), une correspondance avec des amis rencontrés dans les pays traversés et des mollahs, il dépeint d’un œil faussement nâlf – celui qu’une civilisation lointaine pourrait porter sur l’occident, réduit dès lors lui-même à quelques contrées exotiques — les mœurs, les onditions et la vie de la société française au xviiie siècle, la politique en particulier, se t Sv. ‘ipe to terminant par une satire mordante du système de Law.

Au fil du temps, divers troubles font surface dans le sérail et, à partir de 171 7 (lettre 139 [147]), la situation se détériore : lorsque Usbek ordonne au chef de ses eunuques de sévir, son message arrive trop tard et une révolte entraine la mort de ses épouses, y compris le suicide par vengeance de Roxane, sa favorite et, semble-t-il, de la plupart des eunuques. La chronologie se décompose comme suit : Lettres 1-21 [1-23] : le voyage d’Ispahan à Paris, qui dure 13 mois (à partir du 19 mars 1711 au 4 mai 1712).

Lettres 22 [24] -89 [92] : Paris sous le règne de Louis XIV, 3 ans en tout (de mai 1712 à septembre 1715). Lettres 90 [93] -137 [143] ou [lettre supplémentaire 8 = 145] : la Régence de Philippe d’Orléans, qui couvre cinq années (de septembre 1715 à novembre 1720). Lettres 138 [146] – 150 [161] : l’effondrement du sérail d’Ispahan, 3 ans (1717-1720). Résumé : Les Lettres persanes de Montesquieu (1721) Cauteur s’est proposé de présenter un tableau Vif et saisissant e l’Europe et surtout de la France au XVIIIe siècle.

Il suppose que deux seigneurs persans, Usbek et Rica, voyagent on France et rendent compte à leurs amis de Perse de tout ce qu’ils y ont remarqué. Ces prétendus voyageurs raillent nos usages, nos mœurs, nos lois, les abus du gouvernement et de la société et même la religion chrétienne dont ils parlent avec une irrévérence toute m 2 gouvernement et de la société et même la religion chrétienne dont ils parlent avec une irrévérence toute musulmane. Il est difficile de se moquer avec plus d’esprit des ridicules et des vices ‘une nation.

Nos Persans passent en revue tous les individus de la société. Ils commencent par le roi, puis viennent les courtisans, les grands soigneurs, les fermiers généraux, les magistrats ignorants, les auteurs sans talent, etc. On ne saurait trop regretter que, dans la peinture des mœurs de son époque, Montesquieu n’ait pas gardé plus de réserve et qu’il se soit laissé emporter loin du goût et de la décence. Mais s’il faut voiler la moitié des Lettres persanes, on doit dire que l’autre moitié est digne de l’auteur de L’Esprit des lois.

MONTESQUIEU 1689 – 1755 Artiste, écrivain et Philosophe (Francais) Né le 18 janvier 1689 Décédé le 10 janvier 1755 (à l’âge de 65 ans) Ecrivain et philosophe français. Charles de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu est né en 1689 d’une famille de magistrats de bonne noblesse au château de la Brède près de Bordeaux, dont il porte d’abord le nom et auquel il sera toujours très attaché. Ses parents ont choisi un mendiant pour être son parrain pour que toute sa vie il se souvienne que les pauvres sont ses frères.

Après ses études de droit, il devient conseiller auprès du arlement de Bordeaux en 1714. En 1716, il hérite de la fortune de son oncle, la char 3 de son oncle, la charge du président à mortier (bonnet de velours) du parlement et le nom de Montesquieu. Délaissant sa charge dès qu’il le peut, il s’intéresse au monde et au plaisir. I se passionne pour les sciences et mène des expériences (anatomie, botanique, physique… ) puis oriente sa curiosité vers les hommes et Ihumanité à travers la littérature et la philosophie.

Dans les « Lettres persanes », qu’il publie anonymement en 1721 en Hollande, il dépeint admirablement, sur un ton humoristique t satirique, la société française à travers le regard de visiteurs perses. Après son élection à l’Académie française (1727), il réalise un long voyage à travers l’Europe (Hongrie, Italie, Hollande, Angleterre), de 1728 à 1731, où il observe attentivement la géographie, l’économie, la politique, les moeurs des pays qu’il visite.

De retour au château de la Brède, il accumule de nombreux documents et témoignages pour préparer l’oeuvre de sa vie, « l’Esprit des lois » (1748) qui rencontre un énorme succès. Etablissant les principes fondamentaux des sciences ?conomiques et sociales, Montesquieu tente de dégager la logique des différentes institutions politiques par l’étude des lois considérées comme simples rapports entre les réalités sociales. Il envisage trois types de gouvernement : la république, la monarchie et le despotisme. Cette œuvre inspire 4 de gouvernement : la république, la monarchie et le despotisme.

Cette œuvre inspire les auteurs de la Constitution française de 1791 et est à l’origine du principe de séparation des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires. Tandis que sa mère très pieuse l’a élevé dans le respect du hristianisme, ses études classiques et romaines l’ont préparé ? l’indifférence et à l’incrédulité. En matière religieuse, Montesquieu peut-être considéré comme un déiste et un libre-penseur allant parfois jusqu’à l’irrévérence et à l’hostilité envers la foi chrétienne.

En 1711, dans « La damnation éternelle des païens » il montre que les philosophes de l’Antiquité n’ont pas mérité l’enfer. Dans « Dissertation sur la politique des Romains » (1 71 6), il dénonce la religion comme moyens qu’utilisent les puissants pour pérenniser leur domination sur les humbles. Son étude de la société le conduit néanmoins à respecter les croyances religieuses, plus pour des considérations pratiques que pour elles-mêmes. Montesquieu prend soin de ne pas mêler de considérations théologiques a ses écrits politiques.

Ce qui ne l’empêche pas d’être attaqué par les jésuites et jansénistes pour éloge de la religion naturelle dans « CEsprit des lois » que le pape fait mettre à l’index dès sa publication. LE REGARD ETRANGER S un regard nouveau sur la société et les hommes pour mieux les critiquer A. Feindre de ne rien connaitre 1. Se placer en observateur objectif des faits . Renvoyer une nouvelle image de la société critiquée B. Confronter deux réalités pour mettre en avant les défauts de l’une 1.

Inciter le lecteur à réfléchir sur la nature humaine et le fonctionnement de sa société 2. Permettre à l’auteur d’aborder multiples domaines de la société Il) Transporter le lecteur hors « du réel » et créer une connivence avec lui A. Le côté « jeu intellectuel » : décoder le message de l’auteur 1. Faire « digérer » la critique en l’énonçant implicitement 2. Intégrer le lecteur au coeur du récit en faisant appel à son sens de la déduction B. L’introduction du thème du voyage : détourner l’attention du lecteur pour faire passer la critique 1.

Emporter le lecteur dans un univers fictif 2. Ouvrir l’esprit du lecteur et l’amener à se poser différentes questions Ill) Détourner la censure en se cachant derrière un personnage au point de vue étranger Les intérêts du regard étranger X Le regard de l’autre sur soi, et le regard sur l’autre. e philosophe fait découvrir aux lecteurs ses préjugés à travers le regard que porte un étranger sur la société européenne. Il faut relativiser ses mœurs, ses cultures, ses opinions…