Cours Freud

Selon Freud, la vie psychique se caractérise par trois lieux ou espaces (instances) différenciés par des mécanismes et fonctions propres. Ily a eu deux théories topiques : La première, à partir de 1895, définissait trois instances inconscient – préconscient – conscient ; Puis, en 1 920, la topique précédente est réduite à des qualités et non plus des lieux, puisque la pratique analytique et la clinique ont montré qu’il y a de l’inconscient dans chaque instance.

La nouvelle topique définit les lieux psychiques suivants : ça, moi, surmoi, dans cet ordre d’apparition lors de la formation de a psyché, mais certaines instances se subdivisent aussi (par exemple, en moi idéal et idéal du moi). Ces lieux définissent Mais, pour Freud, ils interpsychiques (ter d’interrelationnel afi et organise une relati 1 pré.. _ – Swipe v s intrapsychiques. t les relations tersubjectif ou que ce qui règle le plus souvent conditionné par le jeu et la projection des instances psychiques). a.

La première topique représentée comme un appartement. « Nous assimilons donc le système de l’inconscient à une grande antichambre dans laquelle les tendances psychiques se pressent, tels des êtres vivants. ? cette antichambre est attenante une autre pièce, plus étroite, une sorte de salon, dans lequel séjourne la conscience. Mais à l’entrée de l’antichambre, dans le salon veille un gardien qui inspecte chaque tendance psychique, lui impose I Sv. ‘ipe to la censure et l’empêche d’entrer au salon si elle lui déplait.

Que le gardien renvoie une tendance donnée dès le seuil ou qu’il lui fasse repasser le seuil après qu’elle a pénétré dans le salon, la différence n’est pas bien grande et le résultat est à peu près le même. Tout dépend du degré de sa vigilance et de sa erspicacité. « Cette image a pour nous cet avantage qu’elle nous permet de développer notre nomenclature. Les tendances qui se trouvent dans l’antichambre réservée à l’inconscient échappent au regard du conscient qui séjourne dans la pièce voisine.

Elles sont donc tout d’abord inconscientes. Lorsque, après avoir pénétré jusqu’au seuil, elles sont renvoyées par le gardien, c’est qu’elles sont incapables de devenir conscientes : nous disons alors qu’elles sont refoulées. Mais les tendances auxquelles le gardien a permis de franchir le seuil ne sont pas devenues pour ela nécessairement conscientes, elles peuvent le devenir si elles réussissent à attirer sur elles le regard de la conscience. Nous appellerons donc cette deuxième pièce : système de la préconscience.

Le fait pour un processus de devenir conscient garde ainsi son sens purement descriptif. L’essence du refoulement consiste en ce qu’une tendance donnée est empêchée par le gardien de pénétrer de l’inconscient dans le préconscient. » – Moi ‘Ich – et quelques uns de ses mécanismes Cette instance n’est pas seulement le lieu de la conscience, car lle se subdivise en une partie préconsciente (par exemple, le lieu du langage) et inconsciente (par exemple, les mécanismes de défense).

Cest aussi le lieu du narcissisme, des idéaux, des id 21 (par exemple, les mécanismes de défense). C’est aussi le lieu du narcissisme, des idéaux, des identifications et le réservoir de libido qui est envoyée sur des objets pour les investir. Le moi est l’instance qui assure l’auto-conservation de soi, et il est déterminé par ce qu’il a vécu, c’est-à-dire l’accidentel et factuel.

La pulsion de mort constitue sa part la plus inconsciente, définie ans « Au-delà du principe de plaisir » et développée par la suite sous son aspect de mécanisme source de la négation. Freud décrira le moi comme une sorte de héros tragique, puisqu’il est situé entre de puissants maîtres qu’il doit servir malgré leurs exigences contradictoires : les revendications pulsionnelles du ça, celles du monde extérieur et de la réalité, et celles du surmoi.

Malgré ce que l’on peut croire, le moi n’est pas maître dans sa propre maison, ainsi que Freud a pu le décrire « L’homme, quelque rabaissé qu’il soit au-dehors, se sent souverain dans sa propre âme. II s’est forgé quelque part, au cœur de son moi, un organe de contrôle qui surveille si ses propres émotions et ses propres actions sont conformes ? ses exigences. Ne le sont-elles pas, les voilà impitoyablement inhibées et reprises.

La perception intérieure, la conscience, rend compte au moi de tous les processus Importants qui ont lieu dans l’appareil psychique, et la volonté, guidée par ces renseignements, exécute ce qui est ordonné par le moi, corrigeant ce qui voudrait se réaliser de manière indépendante « Dans certaines maladies, et, de fait, justement dans les névroses ue nous étudions, il en est autrement. Le moi se sent mal et, de fait, justement dans les névroses que nous étudions, il en est autrement. Le moi se sent mal à l’aise, il touche aux limites de sa puissance en sa propre maison, l’âme.

Des pensées surgissent subitement dont on ne sait d’où elles viennent ; on n’est pas non plus capable de les chasser. Ces hôtes étrangers semblent même être plus forts que ceux qui sont soumis au moi ; ils résistent ? toutes les forces de la volonté qui ont déjà fait leurs preuves, restent insensibles à une réfutation logique, ils ne sont pas ouchés par l’affirmation contraire de la réalité. « La psychanalyse peut dire au moi : « Il n’y a rien d’étranger qui se soit introduit en toi, c’est une part de ta propre vie psychique qui s’est soustraite à ta connaissance et à la maitrise de ton vouloir.

Cest d’ailleurs pourquoi tu es si faible dans ta défense; tu luttes avec une partie de ta force contre l’autre partie, tu ne peux pas rassembler toute ta force ainsi que tu le ferais contre un ennemi extérieur » la. Identification / Identifizierung La construction de la personne humaine et de son identité ‘opère en partie grâce au processus de l’Identification, processus qui indique le souhait d’être comme un autre, en tout ou en partie.

Processus que Freud différencie de celui de l’Investissement d’objet qui vise, lui un avoir comme fautre et donc énonce une envie. Le moi est ainsi constitué d’une multitude d’identifications, chacune installant à l’intérieur (du mol) un fragment d’un autre moi. Nous sommes ainsi constitués d’une mosaïque d’objets externes et étrangers devenus internes. « l’identification n’est pas 4 21 d’une mosaïque d’objets externes et étrangers devenus internes. ?? Hidentification n’est pas simple imitation, mais appropriation fondée sur la prétention à une étiologie commune : elle exprime un « tout comme si » et se rapporte à un élément commun qui demeure dans l’inconscient » car le mécanisme qui la constitue est inconscient (c’est celui de l’introjection). L’identification succède, généralement, à un investissement d’objet par la libido (avoir comme) auquel le sujet a du renoncer du fait de l’impossibilité de le réaliser concrètement (par exemple, si je n’ai pas réussi à avoir le pouvoir, je peux être identifié à un puissant ans l’illusion d’être comme lui).

Il faut différencier l’identification, qui se fait à des objets, de l’intériorisation qui est celle d’une relation intersubjective, et de l’incorporation qui, si elle porte sur des choses, confond la relation et l’objet. Mais il y aussi plusieurs modes d’identification. Pour exemple : – celle qui enrichit et constitue progressivement le moi et Pidentlté d’un sujet, et qui le plus souvent porte sur un aspect de l’objet (par exemple, l’identification à un maître : sa façon de parler, sa cravate, etc. ; – celle qui met un objet à la place du moi : par exemple, l’objet ? leader » est substitué à l’Idéal du moi ; – et l’identification à l’agresseur : c’est un mécanisme défensif qui intervient dans des situations assez extrêmes de souffrance physique ou psychique et qui permet, au lieu de subir passivement son bourreau, en s’identifiant à lui, de devenir activement agresseur ou d’en partager l’agressivité (par exemple, dans un état tyr s 1 de devenir activement agresseur ou d’en partager l’agressivité (par exemple, dans un état tyrannique imposant d’importantes privations, par Pidentification au tyran je ne suis plus victime mais gresseur et j’ai l’illusion de sauver mon existence). b.

Idéal du moi / Ichideal (& moi idéal / Idealich) L’idéal du moi a une préhistoire représentée par le moi idéal dont une des représentations les plus claires serait celle de « Sa Majesté le Bébé » : c’est-à-dire un temps où, dans ce que Freud a nommé « narcissisme primaire le bébé se sentait parfaitement aimé, soigné et tout-puissant. Il était son propre objet d’amour, à l’image de Narcisse. Puis ce temps disparaît, et tel un « paradis perdu le sujet cherche au long de sa vie à retrouver ce entiment, figuré après-coup en un idéal dont le désir nostalgique (Sehnsucht) reste très puissant. Dans ses tentatives de retrouver cet état, et sous l’influence des exigences externes et internes, se construit peu à peu une autre forme, celle de l’idéal du moi.

L’Idéal du moi correspond alors à la façon dont le sujet doit se comporter pour répondre à l’attente de l’autorité : mais, ici, le sujet – ou plutôt son moi – s’y soumet par amour, et non pas par crainte d’une punition comme cela est le cas face au surmoi. Cet Idéal du moi a une origine narcissique en ce qu’il représente, e façon idéale, les réalisations attendues effectivement par un sujet, ou le modèle auquel un sujet cherche à se conformer. C’est un lieu psychique où converge ainsi un idéal narcissique (« Ah, si j’étais parfait, on m’aimerait et je m’aimerais enfin ! des exigences libidinales narcissique (« Ah, si j’étais parfait, on m’aimerait et je m’aimerais enfin ! des exigences libidinales (être beau, intelligent, riche, etc. , et des exigences culturelles provenant tout d’abord d’une identification aux parents, qui, par substitutions successives, devient une identification à des idéaux collectifs, représentés par n groupe ou une personne telle que le leader — qui incarnent (imaginairement) cet idéal : mais cela fait du leader un fragment de la psyché du sujet, d’où son pouvoir (interne et quasi hypnotique) sur le sujet. Pour Freud, le fanatisme, l’hypnose ou l’état amoureux représentent trois cas où un objet extérieur (le chef, [‘hypnotiseur, l’aimé) vient occuper la place de l’idéal du moi. Le leader représente une « forme hypnotique » en ce qu’il incarne ou figure au plus près l’idéal du moi d’un sujet (qui, n’arrivant pas à réaliser son idéal, le projette sur un leader, personne ou groupe u système – de pensée par exemple -).

Dès lors, le sujet va se soumettre au leader comme il se soumettait à son idéal, ce qui a pour effet de répéter un interdit de penser : c’est le leader qui pense pour lui. Cette situation ne fait que reproduire la source infantile et le destin de l’interdit de penser premier (par exemple, adhérer à la fable de la cigogne qui apporte les bébés, n’est possible que si l’on se soumet à Pinterdit de penser qui est donné en même temps que la fable). Mais cette soumission a un avantage : elle est déculpabilisante e n’est pas moi qui a pensé cela – je n’ai fait qu’obéir ») : ce qui n’est pas faux, puisque la pensée et la possibilité critique sont qu’obéir ») : ce qui n’est pas faux, puisque la pensée et la possibilité critique sont inhibées et interdites.

C’est cette situation que l’on observe dans chaque « masse quelle soit politique, religieuse ou militaire (et c’en est même une condition principale), et que l’on peut étendre sans difficulté à toute adhésion massive à une théorie, fut-elle scientifique. IC. Travail de deuil / Trauerarbeit Suite à la perte d’un objet d’attachement (personne, situation, tc. ), processus Intrapsychique qui permet le détachement, non plus subi mais actif, du sujet par rapport à cet objet Freud introduit cette notion en 191 5, dans son texte « Deuil et mélancolie – Trauer und Melancholie reprenant des éléments déjà relevés, aussi bien dans la clinique que dans la vie normale.

En effet, un certain travail psychique se repère dans les états traumatiques (quels qu’ils soient) : la scène traumatisante est répétée, soit consciemment, soit dans les rêves ou sous forme de cauchemars, de nombreuses fois, jusqu’à ce que la charge ffective soit peu à peu réduite puis éliminée. C’est donc un processus psychique qui, s’il se déroule normalement, enlève ? chaque répétition, à l’image d’un rabot, cette charge affective liée à l’objet perdu. Parallèlement, se développe une élaboration psychique au niveau qualitatif, celui des représentations mentales — et non plus des quantités affectives. Cette double dimension du travail de deuil se remarque par l’état de désintéressement du sujet pour le monde extérieur, signe qu’une grande part de son activité psychique est consacrée ou occupée par le deuil, le sujet sembla