Guibert Ophélie Q Lettres Modernes le 11 Avril 2014 Littérature comparée Sujet de dissertation : En commentant 1001 Nuits, la critique Ferial Ghazoul signale qu’il fonctionne par antiphrase : « C’est comme si le texte disait « et à minuit de jamais [on the twelfth of never], Schéhérazade demanda grâce au roi et qu’il la pardonna ». Le paradoxe est clair pour ceux qui savent à quelle fréquence se produit le minuit de jamais. Le livre possède une fin virtuelle qui a motivé les écrivains à composer la mille et deuxième nuit de Schéhérazade, et à s définitive.
Vous vous demander si ar une « mille et deu vous appuyant sur le Introduction : « ftp next page au-delà de la clôture es Mille et Une Nuits ure’ que cela en és ce semestre. Dans mesure le prolongement des Mille et Une Nuits en une « mille et deuxième nuit » peut-il être considéré comme légitime? Dans une première partie nous verrons les multiples figures de Schéhérazade qui poussent à l’intérêt des auteurs. puis nous aborderons l’idée que les Nuits sont sources de fascination. Et enfin nous finirons par le rôle qu’a joué la récéption de l’oeuvre sur cet engouement pour l’oreintalisme. 1 Les multiples figures de Schéhérazade a) Schéhérazade une source féconde de contes Elle incarne la figure de la belle femme orientale qui possède le est polymate, instruite et lettrée (cf les différents portaits de ce personnage * traduction de Joseph-Charles Mardrus (publiée entre 1899 et 1904), Robert Laffont, coll. « Bouquins », vol. , 1980 et réimpr. , p. 11. * traduction André Miquel et Jamel Eddine Bencheikh, « Bibliothèque de la Pléiade », vol. l, 2005, p. 11-12. ) La variété infinie des histoires de Schéhérazade, loin de paraitre un fourre-tout disparate, devient la preuve éblouissante de ‘étendue de son savoir.
Le personnage de Schéhérazade est la lien entre l’éducation, le divertissement. Les contes comme celui de « Abû Muh’ammad le Paresseux » sont des contes écrit pour le plaisir des les lire, de les raconter (MIQUEL André, Sept contes des Mille et Une Nuits, ou il n’y a pas decontes innocents [1981], suivis d’entretiens autour de Jamaleddine Bencheick et Claude Brémond, deuxième édition, Paris, La Bibliothèque Arabe Sindbad, 1987). D’autres contes eux sont porteurs de morales portant sur les vices tels que la curiosité, ou le fait d’être trop bavard… ne collection hétéroclite de contes divers, son unite et sa richesse?
Schéhérazade va devient l’image de l’auteur féconde. b) Schéhérazade sous la plume de Galland Schéhérazade a séduit l’Europe sous la plume de Galland et ne cesse de hanter notre imaginaire littéraire. une europe amoureuse de l’orient « tout le continent penche ? l’orient » disait Victor Hugo en 1829 (préface des orientale les feuilles d’automne, paris, gallimard, 1966, p. 24) La conte 2 Hugo en 1829 (préface des orientale les feuilles d’automne, paris, gallimard, 1966, p. 24) La conteuse séduit le publique par son orientalisme et ses istoires remplies de décors et de personnages, qui en Europe semblent exotiques.
D’où l’intérêt que portent les auteurs aux contes de celle-ci. Schéhérazade est, avec ses histoires, le miroir de ce qu’est l’Orient pour les occidentaux. c) Une Schéhérazade victorieuse Dans la traduction des Mille et Une Nuits d’Antoine Galland, Schéhérazade cesse de conter à Schariar, elle est mère d’héritiers du trône, Schariar renonce à lui couper la tête. Dans la traduction de Mardrus, Schéhérazade cesse aussi de conter et l’histoire se termine par un mariage. Une fin qui ne convient pas à tous, puisque certains auteurs trouvent de quoi poursuivre ces contes.
IW « Mais qu’y a-t-il encore à dire? » a) Des auteurs fascinés Janin dit » c’est le livre de l’enfant, du jeune homme et du viellard » Un livre qui facsine à tout âge. « Mais qu’y a-t-il encore à dire? » demande Abdelfattah Kilito. « Que raconter? des histoires, encore des histoires. Car si mille livres ont été à l’origine des Nuits, et les Nuits ont été à l’origine de mille livres ». « après tout ne disait on pas qu’elles étaient nefastes pour quiconque les lirait jusqu’au bout » afin de ne pas les lire usqu’au bout on poursuivrait les contes indéfiniment?
I n’y a pas d’auteur unique aux Nuits, donc pourquoi ne pas participer à l’écriture de ce chef d’oeuvre? les contes, les 3 unique aux Nuits, donc pourquoi ne pas participer à l’écriture de ce chef d’oeuvre? les contes, les enfants en réclament tous les soirs… les auteurs sont comme des enfants qui pour que les histoires continuent inventent une suite. b) La necessité d’une fin des nuits? Certains auteurs n’acceptent pas l’idée que les contes de Schéhérazade puissent prendre fin, ils prennent donc l’initiative de donner suite aux Mille et Une Nuits. i cette fin n’existait pas on devrait l’inventer » Kamlo roman feuilleton (Théophile Gauthier, Conte de la mille et deuxième nuit) juste retour des choses: en Angleterre, l’un des premiers recits à paraitre integralement par livraison de feuilleton quotidiens, est precisement la traduction anglaise des nuits de galland occupant 445 numéros des london news a partir de 1723 g. may, livre cité p. 64 Sil n’y a pas de fin fixe, pourquoi y aurait-il un nombre de nuit fixe? Après chaque nuit une nouvelle nuit avec une suite ou un nouveau conte pourquoi s’arrêter à 1001 ? e titre donne ? a fois une idée d’infini par le nombre mille et en même temps détermine une fin avec le chiffre un. Un titre à la fois ouvert et fermé. Ces auteurs sont comme le sultant, il sont passionné par ces histoires et souhaite pas que ça s’arrete et leur seul solution c’est de réécrire de nouveaux contes afin de perpetuer les Nuits. c) La réécriture d’une fin Il existe quasiment autant de fins différentes que de traductions des Nuits, la fin proposé par Galland ne 4 autant de fins différentes que de traductions des Nuits, la fin proposé par Galland ne correspond pas aux attentes? 2è Nuit interruption des contes dans le manuscrit original, probablement parce qu’il n’était pas complet. Cependant cela suggère que la fin que Galland propose est en partie de sa propre initiative. Ce qui expliquerait les multiples fins proposées pour la même oeuvre. d) Une fin trop heureuse pour plaire La question de la fin des 1001 nuit perturbe c’est à dire que certains ne peuvent concevoir la fin du livre sans la mort de la conteuse. en raison de cet inachevement, le sort de Schéhérazade reste suspendue et sa voix se perd dans une nuit sans fin. » (Abdelfattah Kilito, Dites-moi le songe,Bibliothèque Arabe, coll. Hommes et société, Sindbad, p. 60). le terme d’ « inachevement » peut faire penser à la mise à mort de Schéhérazade, sans quoi les contes ne peuvent pas, ne doivent pas cesser. « neglected conclusions of the Arabian Night » de heinz grotzfeld marque l’intérêt que la littérature porte à la rédaction de ces fins si variables. 11-1 la récéption de l’oeuvre des Mille et Une Nuits a) Les Mille et Une Nuit source d’inspiration au delà de la littérature Les Mille et une Nuits, ont été source de multiples domaines omme la musique, l’art pictural et le théatre. La littérature est un domaine où l’impacte est des plus remarquable Les jeudis de l’IMA consacrent tout le mois de décembre aux Mille et une Nuits, une manière de faire signe à I S l’IMA consacrent tout le mois de décembre aux Mille et une Nuits, une manière de faire signe à l’exposition qu’abrite l’Institut du monde arabe du 27 novembre 201 2 au 28 avril 2013.
De Borgès à Pasolini en passant par Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908) qui composa la suite symphonique Shéhérazade, Opus 35, ou Marc Chagall, ou Naguib Mahfouz, les Mille et Une nuits ont alimenté ar delà les temps et les frontières l’imaginaire de nombreux écrivains et artistes créateurs. Evanghelia Stead, professeur de Littérature Comparée ? l’Université de Versailles ; auteur de nombreux travaux dont Contes de la mille et deuxième nuit, texte réunis, commenté et en partie traduits par Evanghélia Stead (éditions Million). ) Des décors qui inspirent Les Mille et Une Nuits peuvent être vu comme une succession de texte avec pour seul lien les personnages de Schéhérazade, Dhinarzade et de Scha iar qui les narrent et dressent les décors. Des procédés d’enchassement et d’écriture déjà tout tracés, qui sont une sorte d’invitation à l’imagination du lecteur qui se laissent vite à imaginer une suite en suivant le même schéma.
Le lecteur passe donc de l’autre coté du conte et prend la place de Schéhérazade. c) Une occasion de profiter? Il est aussi envisageable que certains auteurs aient écrit une suite ou une traductions différente de celle de Galland dans le but de profiter du succès que celui-ci a eu. Ils souhaiteraient donc se faire un nom en profitant de succès de l’oeuvre première? Certa