ebauche projet de recherche

COMMENT PRESENTER UN « PROJET DE RECHERCHE » DANS LE CADRE DUNE CANDIDATURE POUR UN MASTER OU UNE THESE ? Lorsque vous remplissez un dossier de candidature pour un Master, vous n’avez pas forcément idée qu’il vous faut remplir deux ? cinq pages pour présenter votre projet de recherche. Jusqu’à la fin de la Licence, on passe d’une année à l’autre avec pour unique condition d’avoir validé ses examens. A partir de la quatrième année universitaire, vous devez vous questionner sur votre projet amont » de votre inscription.

Le nombre d’heures temps de travailler ? va vous prendre le plus de te ? hauteur de 50% vot arrivez Swipe p vous laissez le erche ». C’est ce qui rminer en général . Et lorsque vous en thèse de Doctorat, c’est tout qui s’organise autour de votre recherche : plus de cours, plus d’examen sur table. Des colloques auxquels assister, des articles et des ouvrages à lire, des enseignants à rencontrer, un travail conséquent de réflexion, de problématisation, d’investigation, d’analyse et d’écriture à mener. Votre dossier de candidature doit donc comporter une présentation de votre projet. De quoi s’agit-il ?

Qu’est-il attendu de vous dans ce document ? Quels sont ses enjeux ? Julia, actuellement en train de remplir son dossier d’inscription pour un Master 1, m’a envoyé le message suivant : Recherche en études japonaises à l’université de paris Diderot. J’ai 8 jours pour envoyer mon dossier écrit de candidature et ceux ci me demandent de leur joindre « mon projet de mémoire en 2 pages ». J’ai évidemment été prise de panique et jy réfléchi depuis des jours. Je suis passionnée par les histoires de fantômes japonaises sont très particulières et nombreuses, et souhaitaitais rédigé mon mémoire sur ce thème.

L’idée vient seulement d’émerger dans on esprit donc elle n’est absolument pas réfléchie, cependant je pense avoir peut-ête une piste intéressante. L’idée serait de travailler sur « les différences que l’on peut observer entre les fantômes, monstres et légendes du folklore japonais, et celles que nous avons chez nous en france », et de cette étude « quelles genres d’observations peut-on tirer de cela » « pourquoi fantômes, monstres, japonais sont si différents de ce que nous avons en Europe?

Les peurs sont donc tout à fait différentes selon les deux pays » Cest vraiment difficile d’énnoncer mon sujet étant donné qu’il ‘est pas du tout travaillé pour le moment. Et là est ma question Avezvous quelques conseils pour travailler et creuser une idée, afin de pouvoir petit à petit déterminé la question et le sujet de mon mémoire? Avez-vous également des conseils à me donner sur comment rédiger mon projet de mémoire pour le dossier?

Faut-il déjà élaborer une question, un plan, ou faut-il seulement expliquer ce que l’on veut rechercher et faire décrouvrir au lecteur le sujet? En attente de vos conseils, je vais de mon côté continuer mes recherches. Merci, Julia 2 conseils, Je vais de mon côté continuer mes recherches. Si vous n’avez pas d’idée de suet ou de thème, vous pouvez vous référer aux deux tableaux suivants : 2 Comment trouver son sujet de mémoire ? 3 Comment trouver son sujet… uand on n’a vraiment aucune idée ? 4 Mais Julia, elle, a déjà une idée ! Comment la présenter dans son dossier de candidature ? Doit-elle déjà formuler un objet de recherche ou une problématique ? Faut-il déjà envisager un plan ? Bref. Qu’attendent exactement les enseignants dans ce fameux document de deux pages ? Un an, cela passe très vite, il vaut mieux savoir où l’on va Vous commencez en septembre, vous terminez en mai… e un an on passe à huit mois… achant qu’il faut parvenir à s’y mettre, dépasser son angoisse de la page blanche, tergiverser entre plusieurs approches, se réfréner pour ne pas lire « trop » (pour pouvoir passer à la suite… ), se motiver pour lire « suffisamment »… les mois passent et la dernière ligne droite avant le rendu final est souvent une période tendue. I s’agit d’un lieu commun sassé, mais tant pis, le 3 regardez une émission ? 5 la télévision qui vous inspire et vous permet de préciser un sujet. Oui mais voilà, il n’est pas certain du tout que les livres lus en mont soient devenus une ressource à exploiter.

Quand vous avez votre suet en tête et que vous savez ce que vous cherchez, chaque ouvrage, article ou document vous permet de problématiser votre objet, de donner matière à vos arguments, dillustrer ou de justifier votre propos en train de se construire. Prenons le cas de Julia. Son sujet est déjà assez défini : « les différences que l’on peut japonais, et celles que nous avons chez nous en France » Chaque livre, légende, conte ou histoire qu’elle va lire à partir de maintenant sera questionné à l’aune de son sujet.

Cela va lui permettre de préciser ses idées, et progressivement de définir son objet de recherche. Un mémoire de recherche, c’est une aventure « avec » un enseignant qui vous dirige Lorsque vous décrivez votre projet de recherche dans votre dossier d’inscription, cela permet parfois à l’équipe enseignante de vous orienter vers le prof le plus à même de vous guider en qualité de directeur de recherche.

Vous allez avoir un enseignant attitré. Cest à lui que vous devrez soumettre vos idées, auprès de lui que vous ferez valider vos travaux au fur et à mesure, et lui qui vous évaluera (avec un autre nseignant) à la fin de l’an z donc tout intérêt ? 4 Licence, mais le « directeur de recherche » est une personne déterminante dans un parcours universitaire.

Vous avez tout intérêt à connaître les articles et les livres qu’il a écrits, les cours qu’il enseigne et même à vous renseigner auprès des autres étudiants pour savoir comment il accompagne ceux qu’il a en responsabilité de mémoire (disponibilité, nature de l’aide apportée, style d’accompagnement plutôt dirigiste ou laisser-faire… ). Vous pouvez avoir besoin dêtre très Ou être plutôt autonome. Choisissez judicieusement. 6

Un dossier, cela permet de s’inscrire, ce n’est pas gravé dans le marbre Dans le cadre de votre dossier d’inscription, vous allez présenter votre projet : une l’accroche », un sujet/thème, des questions, peut-être quelques hypothèses, peut-être un terrain, un cadre théorique, par contre, soyez assuré dune chose • ce projet n’est pas définitif. J’ai eu moi aussi à proposer un projet de recherche de 5 pages pour mon inscription en Doctorat de sociologie.

Croyez-le ou pas, j’avais projeté de prendre pour thème l’éducation. Je voulais comprendre l’incidence sur le rapport à l’apprentissage de la édagogie d’enseignement, et faire une étude comparée entre une pédagogie traditionnelle et une pédagogie nouvelle (en référence à Montessori). J’ai validé mon inscription avec ce projet. A la rentrée d’octobre, j’ai eu mon premier rendez-vous de travail avec mon directeur de recherche (qui avait également été mon directeur en Master 1 et en Master 2).

Il avait mon « projet » devant lui sur son bureau : – Oui, m’a-t-il dit, vous pou mener ce proiet. Il tient la S son bureau : – Oui, m’a-t-il dit, vous pouvez tout à fait mener ce projet. Il tient la route. – Super, ai-je répondu soulagée. Par contre, a-t-il ajouté, vous allez vous embarquer dans un domaine où la littérature est déjà immense. Il n’est pas certain que vous puissiez vraiment apporter quelque chose. visage déçu) – Pourquoi n’approfondissez-vous pas plutôt le travail que vous avez amorcé en maîtrise et en DEA (anciennes appellations du Master C’est ainsi que j’ai repris McDonald’s comme terrain de recherche et que j’ai passé trois années supplémentaires à comprendre comment les pratiques managériales et l’organisation du travail étaient à même de susciter motivation et engagement… Et je peux dire aujourd’hui que mon directeur de recherche m’a rendu un fier service en me faisant cette suggestion. J’ai donc écrit cinq pages d’un projet que je n’ai jamais mené ? bien. De plus, lorsque l’on comprend comment opère la démarche de recherche en sciences humaines et sociales, 8 On sait que le travail se fait par cycle, qu’il comporte des retours en arrière et qu’il est très souvent remis en question. Cest le jeu. est même impératif de se mettre dans certaines dispositions avant de commencer son investigation : si vous ne vous donnez pas la possibilité d’être surpris, v e confirmer vos idées S 9 « avant d’avoir commencé à chercher » ce que l’on trouvera.

Un projet ne peut donc pas faire apparaître une problématique ou un plan. 9 I s’agit d’un « projet », n’anticipez pas trop Voici ce que je vous propose de faire figurer dans ce fameux « projet de recherche » qui figure dans votre dossier d’inscription : 1) Racontez comment vous en êtes venu à envisager tel ou tel sujet (z une lecture, un cours, une expérience professionnelle, un engagement associatif… 2) Formulez votre sujet/thème, et éventuellement votre « objet de recherche » (facultatif) ) Mettez en évidence les questions qui se dégagent de votre thème 4) Formulez quelques hypothèses (facultatif) en explicitant comment et pourquoi elles vous sont venues 5) Précisez le cadre théorique dans lequel vous souhaitez vous inscrire : ouvrages et/ou auteurs de référence 6) Présentez votre terrain si vous en avez un et le dispositif d’investigation que vous envisagez (facultatif) Dans le cadre de son message, Julia a déjà abordé plusieurs de ces éléments : 1) Récit (z « accroche ») : lecture de contes et légendes du folklore japonais, si différent de ce que l’on trouve en France. I faudrait donner un exemple concret qui permettrait d’introduire le propos. ) Sujet : « les différences que l’on peut observer entre les fantômes, monstres et légendes du folklore japonais, et celles que nous avons chez nous en France » Objet : Pourquoi les monstres fantastiques du folklore japonais (fantômes, dragons… ) sont-ils si différents de ce que nous avons en Europe? conviendrait ICI de préciser quelque peu les choses, notamment les termes choisis : France ou Europe ? Préciser ce qu’est pour vous le « folklore japonais » (s’agit-il d’un ensemble uniforme ? et ce que serait le « folklore français ». Faites-vous par ailleurs référence aux représentations visuelles (dessins, gravures, peintures… ) et/ou aux textes ? Quels seraient les contes les plus « représentatifs » selon vous du folklore de l’un et de l’autre pays ? Pourquoi ?

Quand je vous demande « pourquoi », cela ne veut pas dire qu’il y aurait une « bonne réponse ». Il s’agit surtout de justifier et argumenter vos choix. 3) Questions : Pourquoi les histoires sont-elles (ra)contées différemment ? Quelles sont les différences observées entre les deux « folklores » ? Etc. ) Hypothèses : « les peurs seraient différentes dans les deux pays ». II s’agit ici d’une hypothèse que vous formulez. Vous abordez donc votre sujet sous l’angle culturel : qu’est-ce qui, dans l’Histoire et la culture d’un pays se traduit dans les histoires et les contes ? Comment cette hypothèse vous est elle venue ? une lecture ? Des observations ? Autre ? Quelles seraient vos autres hypothèses ? 0 Vous pourriez envisager votre sujet sous l’angle littéraire : les codes et courants esthétiques sont singuliers dans les deux cultures. Quelle est leur histoire ? Qu’est-ce qui les a influencés ? ) Cadre théorique : avez-vous déjà lu des ouvrages ou des articles qui portent sur des sujets proches du vôtre ? La littérature ou le folklore japonais, les monstres dans les contes (en France, au Japon ou ailleurs), l’influen e d’un pays sur 8 contes (en France, au Japon ou ailleurs), l’influence de l’Histoire d’un pays sur la littérature.. Pourriez-vous citer quelques références qui vont vous guider dans l’élaboration de vos hypothèses ? ) Terrain et dispositif d’investigation : comment projetez-vous de répondre à vos questions ? Allez-vous comparer deux histoires, l’une japonaise et l’autre rançaise ? Allez-vous synthétiser la littérature existante concernant les spécificités des deux folklores pour ensuite les comparer ? Allez- vous mettre en regard des documents historiques avec un ou plusieurs contes faisant inten•enir des monstres fantastiques, dans les deux cultures ? Autre ? Toutes ces questions vont peut-être vous amener à davantage circonscrire votre sujet pour qu’il soit traitable en un an de master. Je vous propose de continuer à échanger dans le cadre des commentaires.

Et n’oubliez pas que ce que vous écrirez dans votre dossier d’inscription n’a pas besoin d’être finalisé. Toutes les questions que je vous invite à vous poser font partie intégrante du travail que vous aurez à mener l’année prochaine. A bientôt, Hélène Ps : j’ai rédigé un guide pratique pour accompagner les étudiants dans l’élaboration de leurs écrits universitaires. Il s’agit du guide « méthodo » que vous pouvez découvrir en cliquant sur l’image ci- dessous. II est en vente au tarif de 8 euros sur ce blog, mais je donne accès gratuitement à l’intégralité du premier chapitre, qui porte justement sur le « projet de recherche » : n’hésitez pas à aller jeter coup d’oeil. 11 9