Désirs naturels a. Désirs naturels et nécessaires i. pour le bien-être du corps (aochlèsia). Sénèque traduit aochlèsia par quies repos. On a parfois traduit par indolentia litt. La non douleur). Il s’agit ici de protéger le corps contre les agressions du froid, des Intempéries. Seront nécessaires le feu, le vêtement et l’abri. On citera ici Lucrèce, V, 1423-1435 : « Comme les peaux jadis, aujourd’hui l’or et la pourpre tourmentent la vie des hommes, l’épuisent dans les guerres.
C’est donc sur nous, je rois, que pèse la plus grande faute, car sans peaux, nus comme ils étaient, le froid torturait ces fils de la terre et pour nous il n’est souffrance aucune à n’avoir habit de pourpre au grands ramages d’or, pourvu que nou humain peine donc e son âge en futiles so possession, il ne sait est le mal qui peu à p nos vies les p g béienne. Le genre ujours consumant It pas de limite à la Ir peut croître.
Tel rge déchaîna sur grands orages de la guerre. » pour Epicure, le progrès matériel est suffisant au stade où il en est. Progresser dans l’abondance es biens matériels ne contribuerait, pour Epicure, en rien au bonheur. Ainsi Lucrèce dit-il, au Chant VI (9-11) : « [Epicure vit que les choses utiles à leur subsistance étaient, pour la plupart, déj? assurées aux mortels ; le ShAipe to Wew next page leurs vies étaient sûres, autant qu’il est possible. ? ii- pour le bonheur (eudaimonia) : par nature, l’homme tend vers le bonheur. Entré dans la civilisation urbaine, il s’est égaré. La philosophie est, conséquemment devenue nécessaire comme moyen d’accès au bonheur. Cest la philosophie qui nous fait econnaître que, parmi nos désirs, beaucoup sont sans objet et doivent être éliminés. Epicure soutient, selon Porphyrel , que « ramour de la vraie philosophie nous affranchit de tout désir tracassant et pénible « Elle nous révèle, écrit M.
Conche3 Il faut ajouter ici que le désir de philosophie comme voie vers le bonheur implique un autre désir, selon Epicure : l’amitié (philia) : « De tous les biens que la sagesse procure pour la félicité de la vie tout entière, de beaucoup le plus grand est la possession de l’amitié. ?, présente en nous, mais « oubliée la norme de la vie : la nature, dont les exigences, fondamentalement finies, impliquent la possibilité de la complète satisfaction.
De même que la nourriture, la boisson, fabri nous délivrent de la douleur du corps de même la philosophie nous délivre de la maladie de l’âme, qui est l’illimitation du désir. » 4 Il y aurait contradiction à désirer la philosophie pour le bonheur et à ne pas désirer l’amitié. Car le non-bonheur tient à deux choses : d’une part une relation à soi insatisfaisante, d’autre part, ne relation à autrui non satisfaisante. Il s’agit de conquérir la paix et la philia avec soi-même comme avec autru 2 autrui non satisfaisante. Il s’agit de conquérir la paix et la philia avec soi-même comme avec autrul. iii. pour la vie elle-même Il s’agit ici de ce que l’on appelle souvent les « besoins vitaux » : la faim, la soif, l’inclination à se reposer (dormir) quand on est fatigué sont des désirs à la fois naturels et nécessaires. En effet, on ne peut rester en vie sans donner satisfaction à ces désirs. Mais cela est simple. Un peu d’eau, du pain, un lieu pour s’allonger sont ce qui est ici nécessaire pour nous combler de ce point de vue (aujourd’hui, grâce aux progrès de la science, on serait un peu plus exigeant sur ce qui concerne l’alimentation). . Désirs naturels et non nécessaires i. Le désir sexuel. Selon Epicure, la non-satisfaction sexuelle est compatible avec le bonheur car elle n’est pas douloureuse . Tous ceux des désirs dont la non-satisfaction n’amène pas la douleur ne sont point nécessaires, mais ils ont un appétit (orexis) u’il est aisé de dissiper lorsque la chose désirée est difficile à se procurer ou qu’ils paraissent capables de causer un dommage. ? On opposera ici le concept de refoulement freudien. Chez Epicure, une bonne promenade ou un travail pénible dissiperont totalement (contrairement à la théorie freudienne) ce type d’appétits, sachant que ces désirs naissent d’un excès d’atomes : il suffit d’éliminer les atomes en trop, d’une façon ou d’une autre. il. Les désirs esthétiques. II s’agit ici des désirs relatifs aux plaisirs que donne la beauté. En ce 3