Corpus

Nous sommes ici en présence d’un corpus de trois poèmes ayant tous pour thème la prison. Deux de ces poèmes sont de la fin du XVIII’ au début XIX’ siècle, celui d’André Chénier et celui de Gérard de Nerval. Celui de Guillaume Apollinaire est du début du XX0 siècle. Le premier poème « Cambes » de André Chénier date de 1794 et est tiré des « Derniers vers », le troisième « Politique » est un poème de Gérard de Nerval tiré des « Petits Châteaux de Bohême ».

Le second est un poème de Guillaume Apollinaire datant de 1913 iré du recueil Alcools intitulé « A la santé » Ces poèmes ont été écrits à des dates différentes et traitent tous ‘Vipe View next page les trois de l’univers Nous nous intéresse puis à l’évocation des avant de nous poser proprement dite, dedans et dehors, poésie permet-elle de dépasser une épreuve ? Enfin nous conclurons en apportant un avis personnel. es poèmes AB et C utilisent le pronom « je ». En effet on constate que dans ces trois textes le locuteur est confondu ? l’auteur.

Ceci étant dit, on remarque ensuite que les auteurs Chénier, Apollinaire et Nerval décrivent l’intérieur de la prison; en effet ils parlent de « murs effrayés », de « long corridors sombres » ou bien de « couleurs pâles ». Quand à Nerval Swige to vie' » next page il regrette que « Les murs grillés et frais taillés » lui cachent l’extérieur. Ces poèmes opposent un intérieur clos à un espace extérieur ouvert. Les trois auteurs présentés sont tous des poètes captifs de l’environnement réduit de la prison.

Chénier et Nerval ont toutefois les sens tendus vers la perception du monde extérieur. Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyr animent la fin d’un beau jour » dit Chénier, tandis que Nerval tente de dépasser « l’étroit horizon de la prison » en s’adressant à « l’oiseau qui fend l’espace » Apollinaire, par contre, prisonnier physiquement de sa cellule, en est aussi prisonnier mentalement au point que son écrit se limite quasiment à l’évocation de son emprisonnement qu’il décrit en images très négatives: « Que deviendrai-je Ô Dieu qui connait ma douleur ».

Il traduit son angoisse de ne jamais en sortir et ‘enferme dans l’ennui que génèrent ces « murs tout nus » et plus gravement dans « ce désespoir qui le gagne » Nous pouvons donc remarquer que ces trois auteurs font l’esquisse de leur emprisonnement par le biais de la poésie. Celle ci leur est d’une est une aide précieuse pour supporter leur état de prisonnier. Chaque vie apporte son lot d’épreuves mais une question se pose: La poésie permet-elle de dépasser une épreuve ? Si l’histoire littéraire montre que la poésie a parfois apporté une aide au moment de l’épreuve, ce type d’écr 2