Économie BTS 2e année Synthèses rédigées Chapitre 1 : Les modalités de financement de l’activité économlque I. Les sources de fina 8 un système financier _ Swip next page d’institutions et de m des agents à capacité de financement, selon le schéma suivant : nomques un ensemble e mettre en relation es agents à besoins En France, on constate généralement que les ménages sont structurellement en capacité de financement, et que les entreprises et les administrations sont structurellement en besoin de financement.
La mise en relation entre offreurs et demandeurs de capitaux peut s’effectuer schématiquement de eux manières – Dans les systèmes de financement intermédié (économies d’endettement), ce sont des intermédiaires financiers spécialisés (les banques) qui assurent pour l’essentiel la coïncidence entre offre de capital et demandes de financement. – Dans les systèmes de financement direct (économies de stabilisation autour de 15% sur les 20 dernières années (voir graphique 1 ci-après).
Graphique 1 Insee, Comptes nationaux. – Dans le cas des entreprises, celles-ci peuvent mobiliser les capitaux initiaux apportés par les associés lors de la création de l’entreprise, ainsi que la partie des bénéfices qui n’a pas été istribuée. Le niveau d’autofinancement des entreprises est évalué par leur taux d’autofinancement (épargne/FBCF), qui est en principe inférieur à 100 car les entreprises présentent un besoin de financement structurel (voir graphique 2). Graphique 2 Insee, Compte nationaux. ) Le financement externe Le financement externe repose sur la mobilisation de capitaux obtenus par les agents selon deux modalités : le recours aux institutions financières (financement intermédié) pour les ménages ou les entreprises ou le recours aux marchés de capitaux (financement direct), réservé aux sociétés non inancières. Ces modalités sont détaillées dans les points suivants. Il. Les canaux de financement utilisables par les entreprises Les différentes modalités de financement à la disposition des entreprises peuvent être résumées dans le schéma suivant : Cahiers français, n0331. OF se aussi émettre des titres financiers plus complexes (par exemple, les actions à bon de souscription d’actions ou les certificats d’investissement). Lorsque les entreprises sont cotées, leur capital peut être souscrit par toute une série d’investisseurs : les particuliers, des sociétés, des fonds d’investissement, etc. Dans le cas des entreprises non cotées (PME ou jeunes entreprises), les capitaux financiers peuvent être apportés par des acteurs financiers spécialisés, dits du « private equity Il s’agit par exemple de capital-risqueurs, qui investissent dans des activités prometteuses mais risquées (ex. les nouvelles technologies) ou encore de « business angels », qui sont des investisseurs misant une partie de leur fonds dans de jeunes entreprises, en conseillant également les dirigeants dans leur stratégie de développement. b) Le financement par endettement Le financement par endettement peut être réalisé de deux anières par les entreprises – Elles émettent directement des titres de dettes (obligations ou produits assimilés) auprès de souscripteurs variés : particuliers, fonds d’investissement, entreprises… Elles ont recours à des institutions financières, qui octroient des crédits dont les conditions varient selon le type de financement à assurer. On distingue habituellement les crédits destinés aux investissements et au développement de l’entreprise (crédit de longue durée, à des taux relativement faibles) et les crédits destinés à financer l’activité courante, les besoins en fonds de oulement et la trésorerie (crédits de courte durée, à des taux plus élevés).
La répartition entre les divers types de crédit est relativement stable depuis le début des années 2000 (voir graphique 3) : les crédits à l’investissement représentent la plus gran 3 OF se des années 2000 (voir graphique 3) : les crédits à l’investissement représentent la plus grande part des sommes distribuées. Graphique 3 Ill. Les difficultés de financement des PME La catégorie des petites et moyennes entreprises (PME) est constituée des entreprises qui occupent moins de 250 personnes t qui ont un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 millions deuros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros.
Ces entreprises connaissent en France des difficultés de financement, qui sont dues au cumul de divers handicaps . – Le manque de fonds propres rend les PME très dépendantes du crédit bancaire pour le financement de leur activité. Or les banques françaises sont généralement très prudentes lorsqu’il s’agit de financer les entreprises de petite taille : elles proposent des conditions financières parfois peu favorables (car elles intègrent une prime de risque importante dans leurs prêts) et xigent des garanties importantes (hypothèque, cautionnement… qui accroissent les risques personnels pour l’entrepreneur en cas de faillite. – Leur faible taille rend difficile l’accès au marché financier : leur faible notoriété associée au manque de liquidité des titres (trop peu nombreux), leur donne peu de visibilité pour les investisseurs. – Les investisseurs spécialisés susceptibles d’aider les PME dans leur développement sont encore peu nombreux en France. Le capital-risque demeure encore très peu développé dans s pays de l’OCDE (VOir notre pays, en comparaiso 4 OF se pourcentage du PIB, moyennes 2000-2003) OCDE, synthèses février 2007.
IV. L’endettement des ménages Les ménages qui ne disposent pas d’une épargne suffisante pour couvrir leurs besoins de financement peuvent s’endetter auprès du système bancaire. On distingue l’endettement à long terme, venant financer des achats immobiliers, de l’endettement à court terme, représenté par les crédits à la consommation finançant l’achat de biens durables (électroménager et automobile pour ressentiel). Les ménages s’endettent parfois avec une logique d’investissement : ils acquièrent par exemple des biens immobiliers pour en tirer des revenus locatifs.
Cendettement des ménages français a augmenté régulièrement depuis les années 1980. Il a été fortement encouragé dans les années 1990 par la baisse du coût du crédit. La France demeure toutefois un pays de faible endettement en comparaison avec certains de nos voisins européens (voir graphique 5). Graphique 5 : Taux d’endettement des ménages européens (2011) Source : Eurostat. s OF se capitaux où s’échangent les devises (monnaies étrangères).
On distingue schématiquement deux types de marchés de capitaux, en fonction des instruments financiers qui y sont négociés. a) Le marché monétaire I s’agit d’un marché à deux compartiments sur lequel s’échangent des capitaux à court ou moyen terme. Ce marché était autrefois uniquement consacré au refinancement des banques commerciales auprès de la banque centrale (d’où le nom de marché « monétaire Ces opérations de refinancement se font aujourd’hui sur le premier compartiment du marché monétaire, appelé marché interbancaire.
Le deuxième compartiment du marché monétaire, appelé marché des titres de créance négociables, est ouvert aux agents financiers et non financiers. Dans la pratique, seules les institutions financières et les grandes ntreprises accèdent à ce compartiment en raison du montant élevé des titres échangés. b) Le marché financier I s’agit d’un marché sur lequel sont négociés les capitaux ? moyen et long terme, représentés par des instruments financiers (essentiellement des actions et obligations).
On distingue deux compartiments (étroitement liés) sur le marché financier : le marché primaire, sur lequel sont émis et souscrits les instruments financiers, et le marché secondaire sur lequel ils sont échangés. Il. Le marché primaire et la collecte de l’épargne des agents Le marché primaire permet de collecter une partie des fonds roposés par les agents à capacités de financement, et de les diriger vers les agents à besoins de financement. ) Les entreprises Les entreprises peuvent 6 ands types d’opération d’actions ou titres assimilés : cette émission intervient obligatoirement lors de la création de l’entreprise, ou à l’occasion d’augmentation de capital ; – l’émission d’obligations ou titres assimilés, lors du lancement d’un emprunt sur le marché financier. pour les entreprises, le choix entre un financement sur fonds propres (actions) ou par emprunt obligataire est délicat chaque instrument possède ses avantages et ses limites.
Le financement par émission d’actions est avantageux car l’émetteur n’est pas tenu de garantir une rémunération à l’acquéreur ; par contre Pémetteur dilue son capital et peut s’exposer ? des prises de contrôle, surtout lorsque ses titres sont cotés en Bourse. L’emprunt obligataire permet à l’émetteur de conserver le contrôle de son entreprise, mais il oblige a verser une rémunération à l’emprunteur qui n’est pas indexée sur les résultats de l’entreprise, et peut représenter une charge lourde lorsque celle-ci traverse des difficultés.
Il faut noter que les entreprises européennes ont rogressivement modifié la structure de leur financement depuis le début des années 1980 : le recours au marché primaire y occupe une place croissante, au détriment de l’emprunt bancaire, tout en restant encore loin de la situation qui prévaut aux Etats- Unis (voir grahique 1) Graphique 1 : la structure de financement des entreprises en Europe et aux Etats-Unis dans les années 2000 (en moyenne 2000/2010) Banks : financement bancaire. Non-Bank : financement non-bancaire. Euro Area : zone euro. United States : États-Unis.
Source : Bulletin mensuel de la BCE b) Les collectivités publiques Le marché primaire est ég OF Sible aux collectivités publiques (État, collectivités locales) qui peuvent y réaliser des emprunts obligataires. L’État est par exemple amené à emprunter sur les marchés financiers pour financer ses déficits, ou assurer des investissements de long terme (l’emprunt d’État lancé en 201 0 sen,’ira notamment à financer des dépenses d’infrastructure dans les domaines de la recherche et de l’enseignement supérieur). Les collectivités locales ne peuvent utiliser l’emprunt que pour financer des investissements.
Les titres émis par les collectivités publiques sont en général onsidérés comme peu risqués, lorsqu’il s’agit des économies des pays riches. En France, les obligations émises par le Trésor public (ex. : les OAT, obligations assimilables du Trésor, les bons du Trésor), qui représentent les titres de la dette publique, sont en principe considérées comme sûres, elles sont en général souscrites sans difficulté par les investisseurs, pour qui elles constituent un titre de référence sur les marchés financiers. Ill.
L’organisation du marché financier français Le compartiment secondaire des marchés financiers, sur lesquels ‘échangent les titres préalablement émis, peut s’organiser selon des modalités très variables : on classe ces marchés généralement en fonction de leur degré de réglementation et d’organisation. Les marchés libres ou de gré à gré permettent une rencontre libre entre offreurs et demandeurs de capitaux ; les marchés organisés sont gérés par des opérateurs spécialisés ; enfin, les marchés réglementés sont organisés de manière très structurée, selon une réglementation Visée par un État.
Les formes les plus organisées et les plus connues de marchés financiers sont les places boursières. Dans le cas de la France, le marché boursier (Euronext Paris, anciennement « Bourse de se boursières. Dans le cas de la France, le marché boursier (Euronext paris, anciennement « Bourse de paris ») est aujourd’hui géré par la société NYSE-Euronext (issue de la fusion de 4 Bourses européennes et de la Bourse de New York).
II est organisé selon le schéma suivant : La création du compartiment Alternext en 2005, a permis de répondre aux besoins des PME qui désirent bénéficier d’un accès simplifié au marché. L’objectif est d’offrir un accès au marché financier à l’échelle de la zone euro aux entreprises ? éveloppement rapide, qui n’ont pas encore une taille ou une maturité suffisante pour accéder à l’Eurolist.
Un certain nombre d’indices, construits en agrégeant les résultats de sociétés représentatives de la place financière concernée, permettent de suivre les évolutions globales des marchés. Le principal indice du marché boursier français est le CAC 40, qui regroupe 40 entreprises choisies parmi les 1 00 plus grosses capitalisations boursières (autrement dit, la somme des cours des titres cotés) du marché frança•s : il représente près de de la capitalisation boursière de la place de Paris.
On peut aussi mentionner le SBF 120, construit à partir des valeurs du CAC 40 auxquelles on ajoute 80 valeurs de l’Eurolist, parmi les plus liquides cotées sur Euronext Paris. IV. Le fonctionnement du marché secondaire : prix et valeur des entreprises Sur les marché financiers, le cours des titres se fixe en fonction de l’offre et de la demande : il s’agit de l’un des (très) rares cas où cette « loi » s’applique réellement et en continu.
Les marchés financiers permettent donc non seulement aux entreprises de trouver des financements, mais aussi de fixer la « valeur » de ces ntreprises vis-à-vis des investisseurs, via le cours de leurs titres. Ces méc « valeur » de ces entreprises vis-à-vis des investisseurs, via le cours de leurs titres. Ces mécanismes ne sont toutefois pas parfaits… a) Le rôle du marché financier dans la valorisation des entreprises Les marchés financiers peuvent contribuer à déterminer la valeur des entreprises, à travers le niveau de leur capitalisation boursière.
Lorsqu’une entreprise est performante sur son marché, le cours de ses titres doit augmenter pour deux raisons : – Les dividendes distribués aux actionnaires augmentent, ce qui end la détention des actions de l’entreprise souhaitable pour les – Les investisseurs sont attirés par les performances affichées, qui indiquent la possibilité d’obtenir des dividendes importants et permettent d’anticiper une hausse du cours des titres (qu permettra de réaliser une plus-value en cas de revente).
Une entreprise dont les titres sont très demandés verra dans tous les cas son cours boursier s’apprécier et sa capitalisation boursière augmenter mécaniquement : sa plus forte « valeur » sur le marché, qui résulte du jugement des investisseurs, lui permettra alors de disposer de ressources supplémentaires pour arantir ses emprunts ou financer son développement.
Cette vision selon laquelle la valeur sur le marché d’une entreprise repose avant tout sur ses performances économiques (actuelles et anticipées) repose sur l’hypothèse d’efficience informationnelle des marchés financiers, que l’on doit ? l’économiste Eugène Fama. Cette hypothèse, sous sa forme la plus simple, stipule que dans un marché suffisamment liquide et dans lequel l’information est parfaite, les opérateurs interprètent rationnellement les informations dont ils disposent en conséquence, les cours boursiers reflètent la juste valeur des entreprises, et 0 8