Qu’est ce qu’un préjugé ? Y a-t-il de bons préjugés ? Faut-il respecter les traditions ? Penser, est-ce rompre avec les traditions ? Peut-on tout démontrer ? 10 Eloge du préjugé Le jugement réfléchi ne joue qu’un rôle secondaire et limité dans nos conduites. Non seulement on ne peut pas en finir avec les préjugés, mais c’est un préjugé de croire que l’homme peut être un pur esprit sans convictions, intuitions, sentiments, donc sans to nextÇEge Swipe to nex: page préjugés.
Nos préjugés sont : ) naturels : renfant b) nécessaires : il fau c) indéracinables : les Notre survie et notre sommes bien contrai or 4 lui disent la vérité son médecin ins préjugés. Nous s voyons quand nous traversons la rue, et g n ralement, nos sens ne nous trompent pas. De même, nous sommes conduits généralement à faire confiance aux autres. Je fais confiance aux commerçants chez qui je vais faire mes courses, au médecin chez qui je me rends…
Une vie de méfiance perpétuelle serait insupportable. Nous ne pouvons vivre en société que parce que nous nous appuyons mutuellement sur les informations que nous nous donnons les uns les autres. 20 L’impératif de se libérer des préjugés Kant a résumé dans une formule célèbre l’esprit des Lumières . « Ose penser. Aie le courage de te servir de ton propre entendement penser avec sa raison, telle est la devise des Lumières. C’est la raison, toute-puissante, contre la tradition et les coutumes.
En effet, depuis Descartes, la rationalité moderne se onstitue surtout dans le rejet de la tradition, perçue comme un ensemble de préjugés irrationnels. Des préjugés ne sont pas des pensées. Ils existent justement parce qu’ils n’ont pas été jugés : les préjugés ne témoignent pas d’une nature viciée, mais d’un jugement qui n’a pas été effectué. En finir avec les préjugés, c’est donc décider de bien juger. Supprimer les préjuges est une affaire de volonté et de méthode, c’est pourquoi le doute méthodique de Descartes pour trouver la vérité est un doute volontaire.
Tout homme est doté d’une « raison » que Descartes appelle aussi « bon sens c’est-à-dire la capacité de comprendre suffisamment le monde pour se guider soi-même dans sa vie tant privée que publique. C’est cette faculté qui constitue la dignité de l’homme et permet de récuser le « sujet » de la monarchie dépendant et soumis, pour constituer le « citoyen » de la République, autonome et responsable. De son côté, l’attitude scientifique consiste à se défaire de ses propres opi PAG » OF d