Roman

Objet d’étude 2 Lectures analytiques Lectures cursives Le personnage de roman du 17eme siècle a nos jours Problématique : Comment le roman reflète-t-il l’évolution du statut des femmes du XIVème au XXIème siècle ? Texte 1 : Indiana, George Sand, 1832 ;chapitre 21, « Quand son mari… il org Sni* to View Texte 2 : G. Flaubert, Mme Bov rue ,1857 <> Texte 3 : Annie Ernaux, La femme gelée, 1981 mois, trois mois… révolution algérienne>> Lecture du roman de Madame Bovary Lecture du roman Indiana augmenta. Non, monsieur, répondit-elle, mon intention n’est pas de vous e dire.

Delmare verdit de colère et de surprise. En vérlté, dlt-il d’une voix chevrotante, vous espérez me le cacher ? — J’y tiens fort peu, répondit-elle d’un ton glacial. Si je refuse de vous répondre, c’est absolument pour la forme. Je veux vous convaincre que vous n’avez pas le droit de m’adresser cette question. —Je n’en ai pas le droit, mille couleuvres ! Qui donc est le maître ici, de vous ou de moi ? Qui donc porte une jupe et doit filer une quenouille ? Prétendez-vous m’ôter la barbe du menton ? Cela vous sied bien, femmelette ! — Je sais que je suis l’esclave et vous le seigneur. La loi de ce pays vous a fait mon maître.

Vous pouvez lier mon corps, garrotter mes mains, gouverner mes actions. Vous avez le droit du plus fort, et la société vous le confirme ; mais sur ma volonté, monsieur, vous ne pouvez rien, Dieu seul peut la courber et la réduire . Cherchez donc une loi, un cachot, un instrument de supplice qui vous donne prise sur elle! Cest comme si vous vouliez manier l’air et saisir le vide ! Taisez-vous, sotte et impertinente créature ; vos phrases de roman nous ennuient. Vous pouvez m’imposer silence, mais non m’empêcher de penser. Orgueil imbécile, morgue de vermisseau Vous abusez de la pitié qu’on a de vous !

Mais vous verrez bien qu’on peut dompter ce grand caractère sans se donner beaucoup de peine. — Je ne vous conseille pas de le tenter, votre repos en souffrirait, votre dignité n’y gagnerait rien. Vou conseille pas de le tenter, votre repos en souffrirait, votre dignité n’y gagnerait rien. — Vous croyez ? dit-il en lui meurtrissant la main entre son index et son pouce. — Je le crois, dit-elle sans changer de visage. Ralph fit deux pas, prit le bras du colonel dans sa main de fer, et le fit ployer comme n roseau en lui disant d’un ton pacifique : —Je vous prie de ne pas toucher à un cheveu de cette femme.

Delmare eut envie de se jeter sur lui ; mais il sentit qu’il avait tort, et il ne craignait rien tant au monde que de rougir de lui-même. Il le repoussa en se contentant de lui dire — Mêlez-vous de vos affaires. puis, revenant à sa femme : — Ainsi, madame, lui dit-il en serrant ses bras contre sa poitrine pour résister à la tentation de la frapper, vous entrez en révolte ouverte contre moi, vous refusez de me suivre à Ille Bourbon, vous voulez vous séparer ? Eh bien, mordieu ! Moi aussi. ?? Je ne le veux plus, répondit-elle. Je le voulais hier, c’était ma volonté ; ce ne l’est plus ce matin.

Vous avez usé de violence en m’enfermant dans ma chambre : j’en suis sortie par la fenêtre pour vous prouver que ne pas régner sur la volonté d’une femme, c’est exercer un empire dérisoire. J’ai passé quelques heures hors de votre domination ; j’ai été respiré l’air de la liberté pour vous montrer que vous n’êtes pas moralement mon maître et que je ne dépends que de moi sur la terre. En me promenant, j’ai réfléchi que je devais à mon devoir et à ma conscience de revenir e placer sous votre patronage ; Je l’ai fait de m mon devoir et à ma conscience de revenir me placer sous votre patronage ; Je l’ai fait de mon plein gré.

Mon cousin m’a accompagnée ici, et non pas ramenée. Si je n’eusse pas voulu le suivre, il n’aurait pas su m’y contraindre, vous [‘imaginez bien. Ainsi, monsieur, ne perdez pas votre temps à discuter avec ma conviction ; vous ne l’influencerez jamais, vous en avez perdu le droit dès que vous avez voulu y prétendre par la force. Occupez- vous du départ ; je suis prête à vous aider et à vous suivre, non pas parce que telle st votre volonté, mais parce que telle est man intention. Vous pouvez me condamner, mais je n’obéirai jamais qu’à moi-même. ?? J’ai pitié du dérangement de votre esprit, dit le colonel en haussant les épaules. Et il se retira dans sa chambre pour mettre en ordre ses papiers, fort satisfait, au dedans de lui, de la résolution de madame Delmare, et ne redoutant plus d’obstacles ; car il respectait la parole de cette femme autant qu’il méprisait ses idées Texte 2 :G. Flaubert, Mme Bovary, chapitre12, 2eme partie , 1857 Mais, avec cette supériorité de critique appartenant à celui qui, ans n’importe quel engagement, se tient en arrière, Rodolphe aperçut en cet amour d’autres jouissances à exploiter.

Il jugea toute pudeur incommode. Il la traita sans façon. Il en fit quelque chose de souple et de corrompu. C’était une sorte d’attachement idiot plein d’admiration pour lui, de voluptés pour elle, une béatitude qui l’engourdissait ; et son âme s’enfonçait en cette ivresse et s’y noyait, ratatinée, comme le d l’engourdissait ; et son âme s’enfonçait en cette ivresse et s’y noyait, ratatinée, comme le duc de Clarence dans son tonneau de malvoisie. Par l’effet seul de ses habitudes amoureuses, Mme Bovary changea d’allures.

Ses regards devinrent plus hardis, ses discours plus libres ; elle eut même l’inconvenance de se promener avec M. Rodolphe, une cigarette à la bouche, comme pour narguer le monde ; enfin, ceux qui doutaient encore ne doutèrent plus quand on la vit, un jour, descendre de l’Hirondelle, la taille serrée dans un gilet, à la façon d’un homme ; et Mme Bovary mere, qui, après une épouvantable scene avec son mari, était venue se réfugier chez son fils, ne fut pas la bourgeoise la moins scandalisée.

Bien d’autres choses lui déplurent : d’abord Charles n’avait point écouté ses conseils pour l’interdiction des romans; puis, le genre de la maison lui déplaisait ; elle se permit des observations, et l’on se fâcha, une fois surtout, propos de Félicité. Mme Bovary mère, la veille au soir, en traversant le corridor, l’avait surprise dans la compagnie d’un homme, un homme à collier brun, d’environ quarante ans, et qui, au bruit de ses pas, détait vite échappé de la cuisine. Alors Emma se prit ? rire ; mais la bonne dame s’emporta, déclarant qu’à moins de se oquer des mœurs, on devait surveiller celles des domestiques.

De quel monde êtes-vous ? dit la bru, avec un regard tellement impertinent que Mme Bovary lui demanda si elle ne défendait point sa propre cause. — Sortez ! fit la jeune femme se levant d’un bond. Emma défendait point sa propre cause. — Emma maman s’écriait Charles pour les rapatrier. Mais elles s’étaient enfuies toutes les deux dans leur exaspération. Emma trépignait en répétant : Ah ! Quel savoir-vivre ! Quelle paysanne ! Il courut à sa mère ; elle était hors des gonds, elle balbutiait : Cest une insolente ! Une évaporée!

Pire, peut-être ! Et elle voulait partir immédiatement, si l’autre ne venait lui faire des excuses. Charles retourna donc vers sa femme et la conjura de céder ; il se mit à genoux ; elle finit par répondre: —Soit ! J’y vais. En effet, elle tendlt la main à sa belle-mère avec une dignité de marquise, en lui disant . Excusez-moi, madame. Texte 3 : Annie Ernaux, La femme gelée, 1981 un mois, trois mois que nous sommes mariés, nous retournons à la fac, je donne des cours de latin. Le soir descend plus tôt, on travaille ensemble dans la grande salle.

Comme nous sommes érieux et fragiles, l’image attendrissante du jeune couple moderno-intellectuel. Qui pourrait encore m’attendrir si je me laissais faire, si je ne voulais pas chercher comment on s’enlise, doucettement. En y consentant lâchement. D’accord je travaille La Bruyère ou Verlaine dans la même pièce que lui, à deux mètres l’un de l’autre. La cocotte-minute, cadeau de mariage si utile vous verrez, chantonne sur le gaz. unis, pareils. Sonnerie stridente du compte-rninutes, autre cadeau. Finie la ressemblance. Cun des deux se lève, arrête la flamme sous la cocotte, att *AGF 6 rif q