EXPOSE SOCIO Complet

Exposé : Des marcheurs de 1 983 aux émeutiers de 2005 générations sociales d’enfants d’immigrés Introduction Deux Texte écrit par Stéphane Beaud, sociologue français qui s’est intéresse aux transformations des milieux populaires dans la France contemporaine et Olivier Masclet qui s’est intéressé aux discriminations raciales et à la diversité. Il s’est constitué sur la durée 2 générations d’enfants issus de l’immigration. La première, « la génération des beurs » massivement composée d’enfants algériens, émerge dans les années 1980.

La sec des origines national énération des cités Nous allons au préal or 15 Sni* to View point de vue ées 1990 : « la migré : il s’agit d’une personne née à l’ tranger et r sidant actuellement en France. Dans ce texte il est question d’immigrés de la seconde génération : ce sont des personnes nées sur le territoire français d’au moins un parent étranger. Une première partie sera un résumé du texte que nous avions à traiter, puls nous analyserons plus en profondeur les caractéristiques de ces deux générations.

I Résumé du texte 1) Génération des beurs La France a connu des vagues successives d’immigration, il e s’agit pas d’un phénomène nouveau. Dans ce texte, il est question de la vague migratoire qui s’est déroulée après la 2nde de rupture politique : Cette marche résulte de l’action commune de nombreuses associations qui se sont constituées dans les années 1975 afin de lutter contre les inégalités et discriminations que subissent les immigrés algériens (soutien scolaire, associations sportives, femmes, etc. Le contexte politique est marqué par de fortes tensions : il y a des émeutes urbaines dans la banlieue de Lyon en 1980, des affrontement jeunes/ policiers, ccession de la gauche au pouvoir en 1981 qui fait naitre l’espoir de « changer de vie » le climat xénophobe qui se traduit par la percée du FN aux élections municipales en 83. Cette mobilisation est une réaction de sursaut face aux difficultés des forces de gauche d’organiser une riposte collective. Une association SOS avenir Minguette décide de lancer cette marche, de Marseille à Paris.

L’ambiance est à l’allégresse, l’espoir de lendemains plus surs. A leur arrivée à Paris 8 membres de la manifestation sont reçus par François Mitterrand à l’Elysée. Ils obtiennent alors la carte de séjour de dix ans. Les associations cherchent a mobiliser les immigrés sur la répression policière, les expulsions, les inégalités de classes et militent pour l’égalité devant le travail, l’école ou le justice. L’enjeu central est la reconnaissance sociale et l’accès à la citoyenneté.

Cette marche nécessitait un effort de prise en main de leur destin individuel et collectif, le refus de s’en remettre à autrui, ce qui est habituellement le cas dans les milieux culturellement dominés. L’enterrement de l’idée du « retour » des immigrés . Les pères sont souvent des ouvriers non qualifiés (immigrat 15 e l’idée du « retour des immigrés : Les pères sont souvent des ouvriers non qualifiés (immigration ouvrière) et les mères n’ont pas eu accès à l’éducation. Elles ont rejolnt leur mari en France dans le cadre du regroupement familial.

Le nombre élevé d’enfants par foyer distingue ces familles des autres familles ouvrières. Les enfants d’immigrés qui composent la « génération des beurs ainés de leur fratrie, sont confrontés aux problèmes administratifs, découvrent l’arbitraire de la bureaucratie. Compte tenu des caractéristiques sociales de leurs parents ils font des études courtes, éprouvent des ifficultés en classes et à la maison pour étudier et se retrouvent assez jeune sur le marché du travail à la recherche d’emploi peu qualifiés.

Ils ont bénéficié tardivement des logements HLM et habitaient auparavant dans des bidonvilles. Cette expérience alliée à leur échec scolaire peut conduire à la délinquance. Ensuite ces familles ont eu accès aux HLM et ont côtoyé des familles françaises issues de la classe ouvrière. Ils ont donc été confrontés au racisme non pas dans leur lieu d’habitation, malgré le passage par les bidonvilles, mais plutôt lors des sorties hors de eurs quartiers.

Crise d’identité : les enfants de génération des « beurs » sont déchirés entre leur fidélité à l’égard de leurs parents et leur désir de s’émanciper de leur héritage. Cette situation d’entre deux difficile à vivre en raison du lien douloureux entre la France et l’Algérie, le retour au pays est un sujet épineux. Il éprouvent un sentiment de trahison à l’égard de la société algérienne et également un sentiment de double absence sentiment de trahison à l’égard de la société algérienne et également un sentiment de double absence comme le souligne

Sayad (cette partie sera développée ci-après). En se projetant dans un retour en Algérie ils satisfont les attentes parentales, mais ils renient une partie de leur vie en France, donc une partie d’eux même. En refusant, ils heurtent de plein fouet les croyances des parents, passent du coté des français et de la France. La marche enterre définitivement l’idée du retour. Les parents restent également en France, car ils ne reconnaissent plus le pays qu’ils ont quitté depuis si longtemps et veulent rester auprès de leurs enfants. Les formes de politisation des beurs

Il faut distinguer la fraction ouvrière de la fraction étudiante. Les ouvriers adhèrent aux syndicats CGT CFDT tandis que les étudiants qui retournent l’été en Algérie militent dans les associations étudiantes et rêvent de reconstruire « leur » pays. Cette génération se situe politiquement à gauche. En tant qu’enfants de travailleurs, ils veulent contester l’ordre patronal qui a assigné le statut de prolétaires à leurs pères surexploités. De plus ils ont mesurés dans leur vie quotidienne la fragilité juridique de la condition d’immigré d’Afrique du nord (avec les xpulsions).

La gauche : de l’espoir à la déception : Au départ, l’arrivé de la gauche suscite un grand espoir mais la « génération des beurs » va vite déchanter. Les évenement de Talbot (usines en grèves, puis attaques physiques contre les immigrés en grève) transforment un conflit de travail en un conflit racial. Le terme « beur » change de sens, ce qui était au 5 conflit de travail en un conflit racial. Le terme « beur » change de sens, ce qui était au départ un emblème devient péjoratif. La gauche se détourne de plus en plus des immigrés et de leurs enfants en 84.

La lutte contre l’immigration clandestine redevient un objectif affiché de la politique du gouvernement, la promesse de droit de vote et abolition de la double peine est sans cesse ajournée. SOS Racisme est créée en 1985. 2) Génération des cités Le contexte socio-économique dans lequel cette génération a grandi se caractérise par l’appauvrissement socio-économique de ces années : chômage, précarité de l’emploi, mais aussi durcissement de la compétition scolaire, perte de l’alliance naturelle avec la gauche.

C’est une génération marquée par le sentiment collectivement écu de faire robjet d’un regard dépréciatif, voir raciste de la part d’une fraction importante de la société française. En effet on a pu remarquer au cours de ces 30 dernières années une montée du racisme envers ces enfants d’immigrés (percée du FN et son débat sur le « problème » de Fimmigration) Cl on parle de suspicion structurelle. L’enquête « Histoire de vie-construction des identités » réalisée en 2003 par l’INSEE (voir dans le poly) montre que 59% des 17-24 ans issus de la seconde génération interrogés déclarent au moins une attitude négative.

Dans la plupart des cas (56%) il s’agit de oqueries et d’insultes qui ont eu lieu à l’école. Ils reconnaissent eux même ne pas se sentir pleinement français mais seulement être des « Français de papiers » face aux « Français de souche ». Rapport avec la police Les auteurs ont insisté sur la ue PAGF s 5 face aux « Français de souche Les auteurs ont insisté sur la question policière. Selon eux. la question des rapports entre jeunes et polices n’a rien d’anecdotique si l’on veut comprendre la génération cité.

En 1990, un cycle d’émeutes d’une ampleur inédite a totalement changé les rapports entre jeunes et policiers. Les émeutes e Vaulx en Velin apparaissent comme le moment d’un retournement du regard porté sur les cités. Ces quartiers deviennent une des préoccupations premières des politiques. La tension entre jeune et policier est alors devenue structurelle (explosion de violence, bavures policières, apparition des Taser) Cl objectif : sécuriser les quartiers. Les cités apparaissent alors de plus en plus comme des zones de non droit qu’il faut reconquérir.

Radicalisation des rapports sociaux La Guerre de Golf (1991) replace au cœur du débat les enfants d’immigrés qui sont questionnés sur leur loyauté à régard de la nation. Cette guerre a joué un rôle important dans la construction d’une conscience plus « raciale » que « sociale » des enfants d’immigrés qui se trouvent alors impliqué dans ce conflit. Louis Chauvel (sociologue spécialisé dans l’étude du changement par génération) considère que la génération des cités appartient à la « génération sacrifiée » qui a eu la malchance de naître au milieu des années 70.

Cette génération doit alors faire face à : une forte compétition scolaire à laquelle ils n’étaient pas préparés (politique des au baccalauréat) une forte inégalité dans les familles est apparue : les filles éussissent mieux leurs études que les garçons qui sont alors marqués 6 5 familles est apparue : les filles réussissent mieux leurs études que les garçons qui sont alors marqués par un échec scolaire assez massif et précoce un lieu de vie qui s’est prolétarisé dans leur recrutement : cités qui se sont dégradées, « cités ghettos la « désouvriérisation » des parents qui a produit des effets importants en terme d’identification sociale des jeunes Difficulté à se construire un travail La génération des cités a du faire face à un marché du travail tendu. Ils ont difficilement accès à un emploi stable. Avant, le besoin d’ouvriers permettait aux jeunes de faire leurs preuves au travail même SI ils n’avaient pas fait d’étude, et la vie à fusine leur permettait d’acquérir une forme d’intégration dans le monde ouvrier. Les membres de la génération des cités se retrouvent privés d’emploi et des attributs sociaux associés (décohabitation parentale, indépendance matérielle). Une socialisation résidentielle Dans les familles originaires du Maghreb, les adolescents que l’on rencontre aujourd’hui sont le plus souvent les cadets de la famille.

Ils ont grandi avec un père âgé souvent usé physiquement et oralement par le destin de ses enfants ou même absent. Les garçons ne sont donc pas construits sociologiquement de la même façon que ceux de la génération des beurs. Ainsi, la fragilisation uniforme de ces familles contribue au repli des jeunes sur l’entre soi. Le trait structurel de cette génération est de n’évoluer socialement que dans le seul milieu des cités : d’un côté une assignation résidentielle négative que Fon arrive pas à quitter et de l’autre un support principal de sociabilité. Auss 7 5 négative que l’on arrive pas à quitter et de Pautre un support rincipal de sociabilité. Aussi, beaucoup de jeunes ont trouvé refuge dans la religion à partir des années 1990.

La religion apparait alors comme une manière de répondre au cadre aliénant de la privation économique et de fenfermement dans les cités. Il s’agit pour eux de se requalifier symboliquement et de défendre l’honneur social de leur groupe d’origine (le port du voile est devenu un emblème protecteur pour les femmes). Il Analyse 1) Moyens d’expressions différents Nous avons pu remarquer que ce qui distinguait les deux générations était principalement leur moyen d’expression. Ce qui distingue cette génération avec la génération des beurs c’est leur capacité collective de réagir au stigmate social qu’ils ont à subir depuis toujours.

La génération des beurs s’est exprimée en s’appuyant sur des supports politiques et symboliques, et a réussi a construire un véritable mouvement social. Elle a réussi ? faire bouger les choses, et a marqué son temps. Quant à la génération de 2005, elle s’est caractérisée par un usage de la violence sans précédent. Les émeutes qui avaient éclatées dans les banlieues, on s’en souvient tous, avaient été très violentes et au beaucoup de conséquences. Ce regain de violence peut s’expliquer peut être par le seul moyen d’expression qu’ils restaient à ces enfants d’immigrés, privés de ses outils de lutte et de défense collective.

Les jeunes ont ainsi voulu manifester leur présence publique et obtenir de ce que la société leur refuse : le droit légitime d’être français et de pouvoir bénéficier de toutes les prérogativ 5 le droit légitime d’être français et de pouvoir bénéficier de toutes les prérogatives sociales et économiques qui lui sont attachées. Ils sont dépendants de la société française car c’est la seule qu’ils ient devant eux (à la différence des beurs qui entretenaient un rapport ambivalent entre rejet et identification) et désirent donc obtenir ce qu’il leur ai du. On peut résumer ce que nous venons de dire par : 1983 : mobilisation d’un groupe d’outsiders qui s’approprient les formes ordinaires de revendication politique. Autrement dit, l’affirmation de sa visibilité et la revendication d’une condition égale pour sortir du piège de la double absence. 005 : révolte d’outsiders qui ne se traduit par aucune revendication politique, mais qui correspond davantage à une orme réactionnaire (au sens de réaction à des conditions de vie déplorables et au sens de rétrograde parce que parfois retraduite en terme de virilité exacerbée) d’affirmation de soi. 2) Apport de Sayad sur la question de l’immigration algérienne Sayad est un sociologue franco-algérien qui s’intéresse à la question algérienne. Il analyse la migration algérienne comme une migration exemplaire par rapport aux autres, car elle offre une image grossie des enjeux politiques, sociaux et économiques propres à toute migration. Les conditions d’immigration sont déterminées par les raisons de l’émigration ; La commodification de la main d’œuvre émigrée-immigrée ; La condition paradoxale d’émigré-immigré. ‘émigration Les conditions d’immigration renvoient à des conditions de vie dans le pays d’émigra PAGF 15 raisons de Hémigration dans le pays d’émigration souvent difficiles, impose une rupture avec son univers familier, souvent déstructuré par des forces exogènes (guerres, mouvements de population, basculement politiques, dépressions économiques, expliciter les incidences de la guerre d’Algérie, notamment après 1957). Si Von se détache des expériences individuelles, alors il apparaît que l’émigration- mmigration est l’expression la plus manifeste des rapports de domination entre pays. Ils s’inscrivent aussi dans une histoire qui dans le cas des rapports entre la France et l’Algérie est indissociable de la colonisation, de la guerre d’indépendance et du sous/mal-développement (notamment par le biais des guerres coloniales, des dépossessions foncières de la paysannerie locale et du modèle de développement choisi par l’Algérie indépendante. La commodification de la main d’œuvre émigrée-immigrée Les émigrés-immigrés ne seraient légitimes aux yeux des utorités du pays d’immigration que comme une main d’œuvre disponible : des bras ou des cerveaux sans attaches. Une « immigration de travail » dont on regretterait toujours qu’elle devienne, avec le temps, une « immigration de peuplement Mais à moins de priver les gens de vie affective le temps de la migration, l’émigration-immigration de travail » devient toujours une « émigration-immigration de peuplement La condition paradoxale d’émigré-immigré (texte de Beaud- p. 819-820) Enfin, les travaux de SAYAD mettent au jour les ambiguités de la condition d’émigré-immgré, la « double absence » :