Séquence 2 : le motif des Enfers à Rome Texte 1 : Ovide, Les Métamorphoses, Livre IV – présentation des Enfers Texte latin Traduction Est uia decliuis funesta nublla taxo: ducit ad infernas per muta silentia sedes; Styx nebulas exhalat iners, umbraeque recentes descendunt illac simulacraque functa sepulcris: pallor hiemsque tenent late loca senta, nouique, qua sit iter, manes, Stygiam quod ducat ad urbem, ignorant, ubi sit nigri fera regia Ditis. mille capax aditus et urbs habet, utque fr sic omnes animas Io exiguus populo est t errant exsangues sin m org to View brae. rsque forum celebrant, pars imi tecta tyranni, pars aliquas artes, antiquae imitamina uitae, exercent, aliam partem sua poena coercet. Sustinet ire illuc caelesti sede relicta (tantum odiis iraeque dabat), Saturnia luno ; quo simul intrauit sacroque a corpore pressum ingemult Ilmen, tria Cerberus extullt ora et tres latratus semel edidit. Illa sorores Nocte uocat genitas, graue et inplacabile numen- Carceris ante fores clausas adamante sedebant deque suis atros pectebant crinibus angues. Quam simul agnorunt inter caliginis umbras, surrexere deae.
Sedes scelerata uocatur , iscera praebebat Tityos lanianda nouemque iugeribus distentus erat ; tibi, Tantale, nullae undas. Il existe une route en pente, assombrie par des ifs vénéneux ; elle mène à travers des lieux silencieux aux demeures infernales ; le Styx immobile exhale des vapeurs et, par ce chemin, descendent les ombres récentes et les fantômes sortis des tombeaux. Pâleur et Froid occupent sur toute leur largeur ces lieux incultes et les nouveaux mânes ignorent le chemin vers la cité stygienne, là où se trouvent les cruelles demeures de Disl, le sombre roi.
Cette ville est ample, pourvue de mille entrées, et de portes uvertes de tous côtés ; et comme la mer reçoit les fleuves de la terre entière, ce lieu reçoit toutes les âmes, n’est exigu pour aucun peuple et quand une foule arrive on ne le remarque pas. Des ombres exsangues y errent, sans corps et sans ossature ; les unes hantent le forum, d’autres le palais du tyran d’en bas, d’autres encore ont des activités, reflet de leur vie antérieure, d’autres enfin subissent leur propre châtiment. Junon la Saturnienne, tant elle cédait à la haine et à la colère, quitte sa résidence céleste et prend sur elle de se rendre là-bas.
Dès u’elle entra en ce lieu, le seuil foulé par son corps sacré se mit à gémir ; Cerbère souleva ses trois têtes et d’un seul coup émit trois aboiements. La déesse appelle les sœurs filles de la Nuit2, ces divinités dures et implacables. Devant les portes de la prison, fermées par des barres d’acier, elles étaient assises, peignant les noirs serpents de leur chevelure. Dès que dans l’obscurité, elles l’eurent reconnue parmi les ombres, les déesses se levèrent. Ce lieu est appelé séjour du crime. Tityos3, étendu sur neuf arpents, offrait ses entrailles à lacérer ; toi, Tantale, tu ne saisis pas la moi
Tityos3, étendu sur neuf arpents, offrait ses entrailles à lacérer ; toi, Tantale, tu ne saisis pas la moindre goutte d’eau, et l’arbre au- dessus de toi se dérobe à toi ; toi, Sisyphe, tu cherches à saisir un rocher ou tu le pousses, rocher prêt à retomber ; Ixion tourne en rond, se poursuivant et se fuyant, et les audacieuses qui machinèrent la mort de leurs cousins, les Bélides4, s’appliquent sans fin à puiser une eau qui se perd aussitôt. Document complémentaire : plan des Enfers COMMENTAIRE : Impressions de lecture : Impression de lecture