Les Mains libres – Voyages

Quels voyages le recueil nous invite-t-il à faire ? Le recueil nous entraînent dans un espace-temps onirique avec des lieux irréels et fantasmés. Beaucoup de dessins du recueil sont consacrés à des lieux, des paysages et beaucoup de poèmes font aussi référence à des lieux, pas forcément visibles, mais tous traduisent la volonté d’exprimer le monde tel qu’il est, tout en faisant appel ? l’imaginaire Des « images-tableaux » : beaucoup de dessins de MR ont une ambition réaliste mais il rajoute très souvent des éléments surprenants et insolit éléments qui retienn son illustration. ne inéaire du discours e essentiellement visu Swip next page ce sont ces t déterminent onc la logique ar des images ux b. Ce sont des poèmes qui deviennent alors une suite de notations brèves et d’images fondées sur la richesse sonores des mots et sur la diversité sémantique : ils mettent en valeur ce que connotent les dessins de MR. EX : « Le Château d’If » (p. 4) : il traduit le caractère massif du bâtiment « grande maison » avec un aspect théâtral notamment suivant les mots « décorés » et « toiles » qui renvoient ? cette scène de théâtre ainsi que le personnage qui semble ?tonnamment bien préparé comme pour une entrée en scène. Pourtant le mot « araignée » apporte une touche de négligence, d’abandon voire de vide. Marqué aussi par les allitérations en [k] ou assonance en [o]. Le poèm Sv. ipe to poème s’accorde au dessin d’un lieu à partir de l’imaginaire. « Objets » (p. 26) : Le dessin décrit de nombreux objets disparates, en désordre dans un lieu qui ne semble pas réel. Le but de Man Ray étant de chercher une analyse psychique. Éluard, lui, voit plutôt ce dessin comme sa chambre qu’il exprime au vers premier ? Dans la chambre que j’habite Endroit généralement très semblable au dessin. Le troisième vers « J’entre au bois diamant » relève plutôt « du bois dormant » où tout repose.

Le lieu comme interprétation : des lieux assez surnaturels peuplés souvent d’ombres, de silhouettes féminines, d’animaux étranges, d’objets extravagants dans les dessins donne un aspect principal qui est celui du rêve et de l’imagination et c’est cet aspect onirique du lieu que privilégient Éluard. Cela relate d’un lieu poétique car c’est un appel vers un au-delà inconnu, comparable au rêve. EX : « Le Tournant » (p. 59) : poème qui ne décrit pas le dessin, pourtant le verbe « espérer » peut évoquer un autre monde dont le personnage à qui appartient la main main gigantesque qui tient la falaise fait parti.

La main peut aussi être une projection des désirs érotiques et inavoués de l’artiste avec la fin de phrase « Ce qui m’est interdit Le poète traduit, par le lieu décrit au travers du dessin, un aspect intime et le poème prolonge alors le dessin en apportant la profondeur de l’imaginaire. « Où se fabriquent les crayons » (p. 1 1 6) : Lieu de naissance où e fabriquent les œuvres d’arts. Le crayon est symbole de l’art, symbole de l’imagination. Le dessin transmet une atmo 2 d’arts.

Le crayon est symbole de l’art, symbole de l’imagination. Le dessin transmet une atmosphère de danger, d’angoisse avec un village seul au milieu d’une plaine au côté d’un immense serpent. Le crayon ici représenterait le clocher de l’église. Cependant, il n’existe aucun lien visible entre le poème et le dessin. C’est vrai, le poème lui est calme, rassurant avec un champ lexical de la lumière, de l’espace, de l’activité. Cest peut-être un poème ? nalyser. Comme un exercice pour le lecteur où l’on demanderait d’inventer la suite.

Créer une accroche au lecteur pour le laisser ensuite libre d’imaginer ce qu’il veut. Le lieu comme symbole • image du « paradis livide » conçu par Éluard à propos du ciel qui donne une dimension symbolique aussi bien dans les dessins de MR que dans les poèmes d’Éluard. EX : « L’Arbre-Rose » (p. 43) = image du jardin d’Éden et de la chute qui est suggérée par le dessin de la page 42 qui met en scène un couple nu sous une rose dont Fépine rappelle le caractère menaçant. Idem pour le poème qui évoque un univers fertile où tout prolifère.

De plus, les ensemble « La Plage » (p. 82) et « Histoire de la science » (p. 81) évoquent des lieux chez Éluard et aussi chez MR qui relate l’histoire de l’homme en général et les grandes étapes de notre civilisation avec la Grèce ancienne dans « L’Aventure le Moyen- Âge avec les dessins de château comme « Les Tours d’Éliane « Le château d’If « Les Tours du Sllence », fépoque moderne avec « Au Bal Tabarin « La Liberté » et sans compter « La Marseillaise » (p. 98), titre donné par Éluard 3