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fatales de l’aventure. Deux regards se superposent : celui du jeune chevalier, ensorcelé par Manon et celui d’un narrateur mûri par l’expérience douloureuse de la passion, capable de remarquer sa vulnérabil’té passé. Ce passage est l’analyse psychologique, lucide bien que parfois ironique de cette rencontre amoureuse. Lecture. Nous sommes donc en mesure d’étudier cette scène de rencontre paradoxale, vécue à la fois comme une seconde naissance et un arrêt du Kh litt Premium gy Mathias6914C anpeng 22, 2015 II pages Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut. Notre étude se porte sur un extrait de L’Histoire du chevalier

Des Grieux et de Manon Lescaut , roman-mémoires de l’Abbé Prévost faisant partie des Mémoires et Aventures d’un homme de qualité qui s’est retiré du monde oeuvre de 7 volumes, rédigés de 1728 à 1731. Le roman-de mémoires est un genre littéraire dans lequel le récit, bien que fictif, est présenté sous la forme de mémoires. Le 18ème siècle est considéré comme l’âge d’or de ce genre littéraire, mais cette oeuvre ne se limite pas à seulement le représenter, elle est une oeuvre compléte et complexe, grace à de nombreux éléments, dont son récit Swipe to page retropsectif.

Dans ce maginer la destinée hasard d’un évènem qui débarque du coc Ce récit du premier s or 1 1 Sni* to View ecteur peut déj? encore amants. Le Grieux et Manon de foudre immédiat. clairage des suites du destin. Nous pourrons alors nous demander comment ce coup de foudre marqué par la césure, annonce déja tragiquement le désastre futur de cette recontre ? l)- une rencontre hasardeuse synonyme de la pureté passé du personnage. Il)-Un coup de foudre violent et immédiat qui crée une césure dans la vie du personnage.

Ill)-Cambivalence du personnage de Manon, à travers la double narration et la prise de recul. 0 : La première partie du texte, précédant la rencontre est placé sous le thème du hasard et de la fatalité. Rien n’a été préparé, rien n’a été prémédité. Le personnage aurait pu se trouver ailleurs et ne s’attendait pas à cette rencontre. Mais dans ce passage Des Grieux insiste également sur la pureté de sa vie antérieure et de ses intentions, qui annonce déjà le balancement du texte entre le avant et la après. -Le pronom de la première personne: «J’avais marqué le temps» ( LI) permet au souvenir de prendre corps et de nous être présenté précisément, avec la reconstruction propre ? a mémoire du personnage: les circonstances de la première rencontre sont exposées comme dans ses souvenirs. 2-Puis le coup de foudre est présenté comme quelque chose de négatif et de regretté. Des Grieux commente son expérience dans le sens du remords. Le « hélas » de la première ligne indique quel jugement il porte sur son aveuglement passé et le sentiment qu’il a d’avoir commis une faute.

Des Grie PAG » 1 jugement il porte sur son aveuglement passé et le sentiment qu’il a d’avoir commis une faute. Des Grieux s’exprime avec solennité. ‘J’aurais porté chez mon père toute mon innocence » (Q) : il rouve la pureté de sa vie passé, cette innocence perdu à la suite de la rencontre. 3-« Étant à me promener avec mon ami » (L4) et « nous n’avions d’autre motif que la curiosité » (L6) : montre également la pureté de ses intentions, cette rencontre n’était pas prévue, et le personnage se laissait aller à la flânerie avec son ami.

Le sentiment de banalité et d’habitude est présenté par la relative d’habitude: «ou ces voitures descendent» (1_5). Le personnage insiste avec le restrictif: que», et l’exclusif: «pas d’autre motif» (1_6), pour mieux souligner la banalité de leur comportement. Lui existe avec Tiberge: «nous», au rebours des figures évoquées par l’impersonnel et l’approximatif: « quelques femmes» 4-Mais à peine ces femmes sont-elles mentionnées qu’elles disparaissent, dégageant ainsi la place, à celle qui prime dans le souvenir. Bien qu’elle soit également introduite dans un premier temps par un impersonnelle : «ll en resta une» (L 7).

Le regard se focalise rapidement : et passe de « quelques » à « une ». Il finit de se préciser avec « seule dans la cour » (LB) ce qui marque son exception Manon est exclue, elle neutralise déjà le texte, les autre femmes ont disparus ainsi que Tiberge. Cette première partie e PAGF30F11 le texte, les autre femmes ont disparus ainsi que Tiberge. Cette première partie est donc marqué par la fatalité de la rencontre mais semble être également une sorte d’apologie personnelle du personnage, prouvant sa pureté passé, perdu au suite de la rencontre que nous allons maintenant étudier. Entre les deux parties, le coup de foudre a bien lieu et Des Grieux présente les événements, annonçant une césure bien visible. 1 -Dans un premier temps avec : «Elle me parut» (L9) la présence du «elle» en premier est significatif mais également avec le «si» ‘intensité. 2-l_’adjectif « charmante qui qualifie Manon, peut se lire de deux façons : il peut qualifier sa beauté, mais dans une autre mesure l’aspect ensorceleur du personnage.

Car comme nous allons le voir Des Grieux se laisse littéralement transporter par Manon, qui semble jeter un sort au narrateur. Il est important de noter que le mot « charmant » est utilisé deux fois dans le passage mais on ne saura jamais à quoi tient physiquement le charme de Manon: ? chacun justement de se la représenter en fonction de ses idées, il est impossible de faire son portrait physique, le narrateur déjoue onc l’attente du spectateur. 3- L’effet de Manon est immédiat et le narrateur ne se reconnaît plus, il en est complètement retourné et transformé.

Pour marquer cette idée , il évoque son état passé: «que moi qui n’avais jamais pensé à la différence PAGFd0F11 n’avais jamais pensé à la différence des sexes, ni regardé une fille avec un peu d’attention, moi, dis-je dont tout le monde admirait la sagesse et la retenue» (LIO). L’apparitlon de Manon dessine une fracture dans l’existence de Des Grieux : le pronom « moi répété en incise dans la longue phrase permet de souligner cette idée. La perte des repères du personnage est bien visible et la fin de la phrase, annonce cette transformation. -1_e rapport antithétique entre la première partie de la phrase et sa suite est nette, les sentiments sont inattendue prouvé par le «tout d’un coup» (L 12) et le personnage subit une vrai effusion lyrlque. 5-1_e coup de foudre est présenté avec violence et il naît au premier regard -« je me trouvai tout d’un coup enflammé jusqu’au transport » (LI 2) l’emploi du champ lexical du feu qui est un topique dans le vocabulaire de la passion amoureuse, et la résence du passé simple indique le changement brusque.

Le verbe d’état souligne également la transformation passive de l’être, en dehors de sa partlcipation active. Et le terme « jusqu’au transport indique’ à l’époque que l’on a perdu tout contrôle sur soi-même. Le personnage est donc transformé avec violence et un seul instant modifie pour toujours l’ordre des choses. 6- Puis nous voyons à nouveau le balancement entre le avant et l’après : ce souvenir ramène à la surface les anciens défauts du personnage: «excessivement timide et facile à déconcerter» dénoncés comme «faiblesse» s 1